18.Ecstasy🪽🍋‍🟩🍋

Comme un écho aux battements de ce chapitre, je vous offre une mélodie. Une playlist tissée de notes et d'émotions, miroir des instants que vous allez de parcourir : https://open.spotify.com/playlist/1FkiKIxAbbCv8ETurCYiZO?si=n8hAyoZDTneM_V2-rurEzg&pi=e-xODbgJX7SmWm

Le hall de l'hôtel était la définition de l'excentrisme américain : un vaste espace où le marbre poli reflétait les éclats dorés des lustres en cristal suspendus au plafond. La lumière tamisée baignait les lieux d'une chaleur raffinée, tandis que des compositions florales majestueuses, subtilement parfumées, ajoutaient une touche de sophistication à chaque recoin. L'endroit semblait conçu pour impressionner dès le premier regard.

Derrière le comptoir, une jeune femme blonde parfaitement coiffée aux yeux azur leur adressa un sourire poli, légèrement teinté de curiosité. "Bienvenue, monsieur Lee et... son compagnon ? " déclara-t-elle, hésitant à peine avant de se reprendre, élargissant son sourire. "Vos bagages ont déjà été montés, et la suite présidentielle est prête. Votre séjour inclut toutes les attentions nécessaires pour... un couple. Alors, n'hésitez pas."

Le plus jeune haussa un sourcil, croisant lentement les bras, tandis qu'un sourire moqueur naissait sur ses lèvres. "Un couple, hein ? Monsieur Lee, tu aurais des choses à m'avouer ?"

Impassible, le nommé tendit la main pour récupérer la clé magnétique qui leur était présentée. "Fais pas l'enfant," rétorqua-t-il avec un sourire en coin. "C'est juste parce qu'on est deux et, la plupart du temps, cette suite est prise par des couples."

L'hôtesse les accompagna jusqu'à un ascenseur privé, insérant un badge qu'elle leur tendit encore une fois. "Votre suite est située au dernier étage, offrant une vue panoramique sur les montagnes, le désert et la ville. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai votre référente tout au long de votre séjour." Avant que les portes ne se referment, elle ajouta en coréen, un sourire respectueux sur les lèvres : "Passez un agréable moment parmi nous."

Lorsque l'ascenseur s'arrêta, les portes dévoilèrent une entrée double imposante. Celles-ci s'ouvrirent sur un espace d'une grandeur presque irréelle.

Le brun entra en premier, s'arrêtant net au centre du salon principal. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement devant les dimensions impressionnantes de la pièce. Les murs, mêlant bois clair et larges baies vitrées, encadraient un mobilier contemporain dans des teintes apaisantes.

"Ce n'est pas une suite," murmura-t-il, son regard explorant chaque détail. "C'est un T4 là, plus grand que mon loft...Tu as vu les choses en grand."

Adossé nonchalamment à un mur, les bras croisés, l'aîné esquissa un sourire satisfait, trahissant sa fierté. "Tu mérites ce qu'il y a de mieux."

Un roulement d'yeux exagéré fut sa seule réponse, bien que le sourire sincère sur les lèvres de Jisung ne passa pas inaperçu. Il s'avança lentement pour explorer les lieux, avec une fascination qu'il s'efforçait de dissimuler. Chaque pièce surpassait la précédente : un salon spacieux, un bureau élégant, des chambres aux draps immaculés en coton italien qu'il mourrait d'envie de souiller, et enfin, une terrasse privée qui offrait une vue à imprenable sur les montagnes embrasées par le coucher de soleil.

Il fit un tour du salon, ses doigts effleurant distraitement les contours du mobilier. Son attention se posa sur un plateau d'accueil où trônait une bouteille de champagne entourée de macarons. Il attrapa le carton disposé à côté, lisant à voix haute avec un amusement évident : "Bienvenue à notre couple d'honneur. Nous espérons faire de vos vacances un moment plein de tendresse, de promesses et de renouveau."

Il se retourna pour voir l'homme qui l'accompagnait en train de retirer sa montre avec une expression qui trahissait son attention portée à chaque mot.

"Et dire que j'avais simplement demandé que tu t'excuses ?" lança-t-il en agitant le carton. "Nous voilà mariés dans un autre pays avant même que j'aie dit oui."

Un sourcil haussé et une lueur taquine illuminèrent le regard du père de famille. "Tu serais pas là si ça ne te convenait pas. Si ?"

Le jeune photographe pouffa de rire, léger mais sincère. Saisissant un macaron à la pistache, en s'asseyant dans le canapé. "Touché." Il croqua dans la pâtisserie avant de demander, son regard pétillant fixé sur le noiraud : "Alors ? Il est 22h, c'est quoi le programme ?"

Leurs regards se croisèrent, et l'intéressé répondit : "Tout dépend de ce que tu veux partager."

Affalé nonchalamment sur le canapé, Jisung tapota doucement le cuir de ses doigts, ses gestes empreints d'une légèreté calculée. Mais son sourire changea, devenant plus incisif, presque carnassier. Son regard glissa vers la main gauche de Minho, où sa bague captait la lumière douce de la pièce. Il s'y attarda un instant, comme s'il pesait ses mots, avant de relever les yeux.

"Avant qu'on parle de partage...," murmura-t-il d'un ton doucereux, mais avec une fermeté implacable, "retire ça." Il accompagna sa demande d'un petit mouvement du menton vers la main gauche de Minho.

"Je ne suis pas du genre à passer du temps avec l'homme de quelqu'un d'autre. Tu vois ?" conclut-il avec son air innocent.

Un éclat de rire discret mais sincère échappa à son interlocuteur, qui leva la main en question, fixant l'anneau avec une curiosité nouvelle. D'un geste lent et délibéré, il fit glisser la bague le long de son doigt, la faisant tourner entre ses doigts, machinalement. Son regard, lui, ne quittait pas Jisung, captant chaque micro-expression de son visage.

Enfin, avec une nonchalance théâtrale, il posa l'anneau à côté de sa montre, comme s'il se délestait d'un poids invisible. "Satisfait ?" demanda-t-il, un sourire en coin illuminant son visage.

Le photographe plissa légèrement les yeux, feignant la réflexion, avant de tapoter son menton avec exagération. "Hmmm... Je vois pas du tout de quoi tu parles." Son regard dériva ensuite vers le couloir qui conduisait à la salle de bain principale. "Je crois que j'ai envie d'une douche. Avec une salle de bain pareille, ne pas en profiter serait criminel."

"Une douche ? Je pensais que tu voudrais, je sais pas... te poser."

Un sourire effronté étira les lèvres de Jisung alors qu'il se levait, ses mouvements marqués par son assurance désarmante. Il s'approcha lentement, chaque pas mesuré résonnant légèrement sur le sol. Arrivé à la hauteur du père de famille, il posa une main légère sur son torse. "Pose-toi, si c'est ce que tu veux." Sa voix était basse, presque susurrée. Puis, il s'éloigna, sa main glissant lentement le long de la chemise de l'homme avant de retomber. "Moi, je vais inaugurer cette douche. Mais si jamais l'envie te vient de me rejoindre..."

Il laissa sa phrase en suspens, son regard brûlant de sous-entendus.

Quelques minutes plus tard, la vapeur avait envahi la pièce, créant un voile brumeux qui dansait autour des parois vitrées de la douche. Sous le jet d'eau chaude, l'étudiant laissa ses mains glisser dans ses cheveux mouillés, ses mouvements lents et languissants. L'eau ruisselait sur sa peau, soulignant ses courbes et les lignes de son corps. Ses paupières mi-closes trahissaient un état de pure détente.

Le bruit du coulissement de la porte donna naissance à un sourire qui habilla ses lèvres, mais il ne bougea pas, laissant l'indifférence jouer son rôle.

"T'es un sybarite... faible et libertin," murmura-t-il finalement, sa voix douce, à peine audible sous le flot régulier de l'eau.

"Et toi, l'initiateur du vice," répondit-il, sa voix grave glissant dans l'air avec une chaleur troublante.

Les doigts de Minho glissèrent doucement sur les boutons de sa chemise. Ses gestes étaient lents, cachetés d'une sensualité naturelle, ébranlante. Le troisième bouton céda, dévoilant un éclat de peau ivoire et lisse, tendue sur des muscles finement dessinés avec une perfection sculpturale. À chaque bouton défait, davantage de ce torse impeccable apparaissait, la lumière adoucissant les reliefs tout en accentuant la puissance de sa silhouette.

Quand la chemise glissa finalement de ses épaules, elle tomba mollement au sol, révélant une musculature modeste qui semblait être le fruit d'une discipline inébranlable. Ses pectoraux saillaient, et ses bras inspiraient une force brute mais maîtrisée. L'eau de la douche semblait presque jalouse de ne pas pouvoir caresser cette peau encore intacte.

Le brun sentit son souffle se couper un instant, son regard incapable de se détacher de l'homme devant lui. Minho n'était pas seulement séduisant. Il incarnait une masculinité irrésistible.

Sans se presser, le quarantenaire fit glisser sa ceinture, le cliquetis métallique brisant le silence de la salle de bain. Il défit le bouton de son pantalon, un geste simple qui prit une intensité inattendue sous les yeux avides de Jisung. Le tissu tomba, révélant des cuisses parfaitement galbées, semblant faites pour porter le poids du monde sans jamais fléchir.

Un boxer noir moulait son bas-ventre, accentuant les courbes et contours. La découpe du vêtement soulignait ses hanches et laissait entrevoir les lignes parfaites de son torse qui descendaient vers son membre gainé. Le jeune photographe sentit sa gorge se serrer, son regard attiré malgré lui par l'image qui se dessinait. La tension monta d'un cran, chaque fibre de son être pleinement consciente de la beauté brute de cet homme.

Puis, pianissimo, il fit glisser ce dernier rempart. Le boxer rejoignit la pile de vêtements à ses pieds, dévoilant enfin son corps dans toute sa splendeur.

Sa virilité pendait entre ses cuisses, imposante et lourde, comme si son poids attirait la peau délicate vers le bas. La tige, parcourue de veines saillantes et sinueuses, dessinait des reliefs marqués sous la surface tendue. Chacune d'entre elles semblait pulser doucement, vivante, accentuant l'impression de vigueur contenue dans cette posture détendue. Le gland, exposé et luisant, d'un rose profond presque rougeâtre, tranchait nettement avec la teinte plus chaude du reste. Le sillon marquait une courbe nette, soulignant la finesse du dessin trop parfait pour être réel.

Jisung sentit une chaleur inattendue monter en lui, un mélange de fascination et d'envie. Ses yeux capturèrent tout de cet homme qui se dévoilait entièrement à lui, sans retenue ni gêne. Il voulut détourner le regard, ses joues et ses oreiles se colorant d'un rouge vif.

C'est alors qu'il la vit. Attiré par une curiosité instinctive, son regard s'arrêta sur une marque distincte, une cicatrice irrégulière et pourtant fascinante, qui s'étendait de sa hanche gauche jusqu'à la naissance de son pubis. Le jeune homme fut frappé par une vague de chaleur dans la poitrine. Il sentit un battement douloureux dans sa gorge, une pulsation qui trahissait l'impact que cette vision avait sur lui.

"Quoi ?" demanda le directeur, une pointe d'amusement dans la voix alors qu'il avançait doucement, entrant sous le jet d'eau. Son regard sombre était fixé sur son vis-à-vis.

"Rien," répondit ce dernier, sa voix un peu plus rauque qu'il ne l'aurait souhaité. Mais son regard trahissait tout, et il savait que Minho le voyait.

L'homme sourit légèrement, cette petite déformation subtile de ses lèvres qui suffisait à faire perdre pied à son cadet. Il s'approcha, laissant l'eau ruisseler sur eux, et murmura d'une voix grave, presque un grondement : "Tu veux regarder encore ?"

"Contente toi de m'embrasser. "

L'homme ne se fit pas prier. Ses lèvres capturèrent celles qui lui avaient ordonné avec une intensité dévastatrice, un baiser qui ne demandait ni permission ni hésitation. C'était brutal, affamé, mais d'une précision redoutable, chaque mouvement visant à submerger un peu plus son cadet. Le gémissement étouffé de celui-ci contre sa bouche fit vibrer quelque chose de profondément primal en lui, une pulsion qu'il ne chercha pas à dissimuler.

Sous le jet continu de l'eau, leurs corps glissaient l'un contre l'autre, peau contre peau, dans une danse sauvage mêlant chaleur et désir. Minho attrapa fermement les hanches de Jisung, d'un mouvement assuré avant de doucement  lui coller le dos contre la vitre. "Le corps que t'as..." souffla le plus vieux, sa voix rauque contre l'oreille de l'artiste. Ses mains parcouraient son dos, le découvrant avec une possessivité féline. "Il pourrait faire perdre pied à n'importe qui."

Un frison parcourut le duvet du jeune homme, mais une étincelle d'agacement lui fit froncer les sourcils. Même à cet instant, une image s'imposa à son esprit : les hôtesses de l'air, leurs sourires complices et leurs attentions exagérées envers son amant pendant le vol. "Visiblement c'est pas assez pour toi. Vu comment tu te laissais aguicher dans l'avion ! " déclara t-il, son ton oscillant entre provocation et jalousie avant qu'il ne se détourne de lui.

L'accusé se figea un instant, son souffle encore chaud effleurant les lèvres de son juge. Mais l'amusement qui perçait dans ses yeux ne tarda pas à trahir sa fausse immobilité. Lentement, mais avec une autorité indéniable, il leva la main, ses doigts effleurant d'abord le bord de sa mâchoire. Puis, dans un mouvement calculé, il saisit fermement son visage, ses doigts s'enfonçant légèrement dans la chair tendre de ses joues tandis que son pouce pressait le long de sa mâchoire.

"Regarde-moi," exigea-t-il

Il força doucement son interlocuteur à tourner la tête, leurs regards se croisant avec une intensité brûlante. L'étau de sa main, bien que ferme, n'était pas brutal, mais il imposait une soumission silencieuse, un contrôle qu'il ne semblait pas disposé à céder. "Tu es sérieux, là ? Tu crois vraiment que j'étais intéressé par elles ?" demanda Minho, son ton un mélange de défi et de douceur. Ses yeux, sombres et captivants, scrutaient Jisung avec une intensité désarmante.

"Je sais pas..." marmonna l'artiste. "T'avais l'air de bien aimer leur attention."

Le quadragénaire se pencha, rapprochant ses lèvres de l'oreille de Jisung, sa voix basse et dangereusement séduisante. "Elles, elles sont où, maintenant ?" Il laissa un instant passer, laissant son souffle caresser la peau sensible du meilleur ami de son fils. "C'est avec toi que je suis ici. C'est toi que je veux entendre gémir, plaqué contre ce mur."

Les mots frappèrent le concerné comme une décharge électrique. Il sentit son corps réagir instinctivement.

"C'est toi qui me fais payer 10 millions de Wons un séjour pour me faire pardonner de t'avoir ignoré pendant 3 jours," poursuivit le noiraud, glissant une main dans le creux parfait de la taille de son vis-à-vis, le pressant plus contre lui. "Tu la sens ? Ça, c'est l'état dans lequel tu me mets juste en prenant tes grands airs." murmura-t-il, son ton oscillant entre le défi et la vénération.

Visiblement troublé, Jisung fronça les sourcils, ses lèvres s'entrouvrant comme pour répliquer. Mais au lieu de parler, il opta pour l'action. Dans un mouvement rapide et décidé, il dégagea son visage des mains de Minho, son regard brillant d'un mélange de désir et d'embarras qu'il ne parvenait plus à dissimuler.

Pris au dépourvu, ce dernier laissa échapper un léger rire, son sourire s'élargissant alors qu'il inclinait légèrement la tête pour mieux l'observer. "Tu es comme Saint Thomas ?" interrogea-t-il, sa voix douce mais peinte d'une domination subtile. "Tu as besoin de voir et de sentir pour croire, c'est ça ?"

Avant que le brun ne puisse répondre, Minho le fit pivoter d'un geste brusque, instinctif, l'emmenant avec force contre mur carrelé de la douche. L'impact fit échapper un soupir à sa victime, son torse se plaquant contre la paroi humide tandis que l'eau chaude ruisselait sur leurs corps, brouillant encore davantage la frontière entre contrôle et abandon.

Son front s'appuya brièvement contre la surface lisse avant qu'il ne tourne légèrement la tête, cherchant du regard celui qui l'avait réduit à cet état

"Tu sais que tu n'as pas à être jaloux, chaton," souffla ce dernier, sa voix grave et teintée d'un amusement taquin, mais le désir qu'il ne pouvait cacher vibrait dans chaque syllabe.

Jisung, le souffle court, sentit son cœur tambouriner contre sa poitrine. Mais il ne voulait pas se laisser dominer si facilement. Sur le même ton, il répliqua avec une pointe d'arrogance, ses lèvres effleurant presque celles de son ainé : "Je t'emmerde, Minho..."

Cette fois, c'était sa voix à lui qui trahissait l'excitation brute et écrasante qui enflammait ses sens.

Le père de famille à ce moment-là, sentit son corps tressaillir sous l'impact de cette réplique, un frisson incontrôlable remontant le long de ses vertèbres. Il y avait dans ce moment tout ce qu'il aimait : de la brutalité, de la sincérité, des émotions à vif, des désirs bruts exprimés sans détour, des mouvements, des mots, des regards. Le tout dans sa forme la plus exaltante,  purement sexuelle, et dénuée de toute prétention.

Il se décala jusqu'à effleurer l'oreille du photographe dans un halètement brûlant, ses lèvres titillant l'extrémité anatomique avant d'affirmer : "C'est toi que je veux. T'es le seul qui me faiq constamment envie."

D'un geste assuré, il fit glisser sa main le long de la colonne vertébrale de son minet, la chaleur de sa paume contrastant avec l'humidité qui rafraîchissait des carreaux. Lorsqu'il atteint ses miches, il agrippa une fesse avec une possessivité brutale, ses doigts s'enfonçant dans la chair comme pour marquer son territoire. Jisung laissa échapper un gémissement incontrôlé, son corps répondant à la pression, son dos se cambrant en accentuant le contact entre eux.

"Tu le sais, n'est-ce pas ?" réclama le noiraud, sa voix basse et rauque. Ses lèvres caressant la nuque du jeune homme, y déposant un baiser possessif avant de reprendre : "Je veux que tu le dises..."

Jisung, le visage rougi et le souffle tremblant, hocha faiblement la tête avant de répondre dans un gémissement étranglé, tandis qu'il sentit sa fesse se faire malaxer : "Il n'y a que moi..."

Les lèvres de Minho s'étirèrent en un sourire satisfait, mais son regard, sombre et intense, trahissait un besoin insatiable. Il resserra son emprise, collant sa poitrine à ce dos tremblant, et traça un chemin de baisers brûlants le long de l'épaule de Jisung. La tendresse de ses lèvres était un contraste saisissant avec la fermeté de ses mains.

"Rien que toi," déclara-t-il de nouveau. Ses dents mordillant la peau tendre entre la mâchoire et le cou de l'étudiant, laissant une marque légère avant de descendre lentement ses lèvres le long de la colonne vertébrale, traçant un chemin brûlant qui déclencha des frissons incontrôlables chez le plus jeune.

Jisung, pris entre une vague de plaisir et une anticipation dévorante, osa murmurer : "J'ai envie de toi..."

"Ah oui ? C'est vrai ça ?" grogna le père de famille, sa voix gutturale résonnant comme une promesse.

En guise de réponse, l'artiste poussa volontairement ses hanches, appuyant son fessier contre celui de Minho. La sensation de leurs peaux nues, de la chaleur de l'eau et de l'intensité de leurs désirs mêlés, fit naître un feu plus sauvage entre eux. Minho, visiblement enivré, resserra encore son emprise et se pressa davantage, annihilant toute distance. "T'as envie que je te touche ?"

L'interrogé hocha la tête, incapable de parler. Son souffle déjà court, ses jambes vacillaient sous l'intensité du moment.

Le plus âgé laissa sa main glisser le long de la cuisse de son cadet, sa paume traçant un chemin sur la peau trempée. Arrivé à mi-parcours, il exerça une légère pression pour inciter ce dernier à écarter légèrement les jambes. Il obéit instinctivement, ses mains s'appuyant plus fermement contre le mur, sa respiration déjà saccadée.

Lorsqu'il atteignit les deux globes de chair, le quarantenaire écarta doucement ses doigts, utilisant son index et son annulaire pour exposer davantage l'intimité de Jisung. Le mouvement était précis et sans hésitation, provoquant un frisson visible chez le plus jeune, dont le dos s'arqua davantage. L'eau coulait entre ses doigts, rendant le tout plus sensuel.

Minho abaissa légèrement son visage, son souffle chaud caressant la nuque humide de Jisung. Sans hésitation, il fit glisser son majeur jusqu'à l'entrée intime de son amant, appuyant avec une fermeté calculée. Le premier contact fit tressaillir le jeune homme, une contraction instinctive marquant la nouveauté de la sensation, mais le gémissement rauque qui suivit dissipa tout doute : il ne voulait surtout pas qu'il s'arrête.

"Détends toi," murmura Minho, sa voix grave et caressante résonnant comme un ordre déguisé en promesse. "Laisse-moi faire."

Avec une maîtrise assurée, Minho enfonça son doigt plus profondément, chaque centimètre passé était une combinaison exquise de douceur et de contrôle. L'eau continuait de ruisseler autour d'eux, mais son murmure apaisant était éclipsé par les respirations saccadées de Jisung. Le front du jeune homme vint se presser contre le carrelage, son corps tremblant s'abandonnant entièrement au noiraud, lui cédant la domination avec une confiance totale.

Le torse de ce dernier se plaqua davantage contre son dos offert, l'écrasant doucement, rendant leur proximité encore plus intime, inéluctable.

Sa main libre glissa lentement le long de la taille fine de Jisung, l'effleurant avec une attention adoratrice. Ses doigts s'attardèrent sur les creux délicats de son corps, comme s'il voulait graver les détails dans sa mémoire, un hommage silencieux à l'immaculée conception.

"Ça te fait du bien ?"

Un gémissement rauque fut la seule réponse que le jeune homme put donner, sa tête basculant légèrement en arrière, dévoilant encore plus de son cou. La vue de sa pomme d'Adam, se soulevant et s'abaissant au rythme de sa respiration erratique, éveilla quelque chose de possessif en son partenaire. Il ne put résister à l'envie d'y déposer un baiser, ses lèvres glissant sur la peau mouillée avec délicatesse.

Il laissa ses dents effleurer la chair sensible avant de la mordiller, juste assez pour arracher un nouveau son à son propriétaire, un mélange de surprise et de plaisir. Encouragé, l'homme ralentit légèrement ses mouvements à l'intérieur de lui, laissant son doigt s'attarder dans cette chaleur envoûtante, dessinant des cercles qui faisaient frémir tout le corps de son amant.

Après quelques allers-retours lents, il retira cruellement son doigt, ce qui vola à Jisung un soupir de protestation. Mais avant qu'il ne puisse formuler la moindre objection, Minho revint immédiatement à la charge. Cette fois, d'un coup  plus franc, plus sec, plus agressif, plus assuré.

La réaction fut immédiate. Le dos de l'étudiant se cambra instantanément, sa poitrine se soulevant dans une tentative désespérée de trouver un peu d'air. Ses mains, jusqu'alors appuyées sur la paroi vitrée, se crispèrent violemment, essayant tant bien que mal de s'agripper aux surfaces lisses.

Tandis que le directeur intensifiait le rythme de son majeur, brûlant d'une urgence animale toujours plus loins. Ses lèvres, toujours proches, reprirent leur exploration, traçant un chemin brûlant le long de la nuque de Jisung, jusqu'à son épaule.

Chaque gémissement, chaque tremblement qu'il tirait du corps de son amant renforçait son propre désir. Il sentait ses limites s'effriter, emportées par l'intensité de leur connexion, par la manière dont Jisung répondait à chacun de ses gestes.

Ce dernier, presque en transe, hocha la tête en haletant, son esprit submergé par les sensations. "Va plus vite..." soupira-t-il, ses mots se brisant sur un nouveau gémissement alors que Minho accélérait ses mouvements.

Minho laissa sa main glisser doucement sur le ventre tremblant de Jisung, traçant des cercles languissants sur sa peau humide avant de descendre lentement vers son phallus tendu. Le contact de ses doigts, à la fois doux et déterminés, fit naître une vague de frissons incontrôlés chez le plus jeune. Leurs respirations, saccadées et irrégulières, se mêlaient dans une harmonie enfiévrée, tandis que l'air autour d'eux semblait dansé sous les nuances de leurs dévotions.

Tous les frissons qui parcouraient le corps du jeune homme vibraient à travers le torse du père de famille, alimentant ce feu qu'ils partageaient. Sa main à l'avant continua son exploration, effleurant la longueur de sa virilité avec une lenteur exaspérante, savourant chaque réaction qu'il provoquait. Les soupirs tremblants de Jisung, mêlés à ses légers gémissements, étaient une mélodie qu'il voulait entendre encore et encore.

Mais ce fut l'autre main, celle qui restait fermement ancrée à l'arrière, celle dont l'un des doigts se logeait encore et toujours dans les tréfonds de son anal, qui fit basculer l'instant dans une nouvelle dimension. Ses doigts se hâtaient avec une précision calculée, explorant l'intimité de Jisung avec un mélange parfait de force et de tendresse. Lorsque Minho fit glisser un second doigt à côté du premier, son annulaire rejoignant son majeur profondément ancré, il sentit les muscles de Jisung se contracter autour de lui dans une étreinte délicieusement serrée.

Un gémissement rauque, presque désespéré, s'échappa des lèvres de Jisung, résonnant contre les parois carrelées. Minho se figea un instant, offrant au jeune homme le temps de s'ajuster, mais son propre souffle, chaud et rauque près de son oreille, trahissait la difficulté qu'il avait à maintenir son contrôle.

Sa main libre continua de caresser lentement la virilité de Jisung, alternant des mouvements lents à des poussé plus affirmées, arrachant à son amant des sons qu'il n'avait jamais espérés. À chaque mouvement, chaque poussée lente et délibérée de ses doigts, Minho sentait les résistances de Jisung s'effacer, remplacées par une vulnérabilité et un abandon qui le rendait fou.

Il ajusta légèrement la position de ses doigts, cherchant instinctivement le point précis qui ferait perdre pied à Jisung. Lorsqu'il l'atteignit, le corps de ce dernier se tendit violemment, un cri étranglé s'échappant de ses lèvres entrouvertes.  Minho, galvanisé, renforça légèrement ses mouvements, tout en serrant plus fort son étreinte autour de son membre viril, exacerbant chaque sensation, chaque frisson.

"Tu es si... parfait," murmura-t-il, presque dans un grognement, ses doigts s'étirant doucement pour explorer toutes les nuances de l'intimité de Jisung. La sensation était enivrante.

Le jeune photographe, submergé par les vagues incessantes de plaisir, laissait échapper des gémissements étouffés, incapable de contenir l'intensité qui envahissait son corps. Ses mains glissaient le long des parois carrelées de la douche, cherchant désespérément un point d'ancrage dans cette tempête de sensations. Ses hanches, agissant d'une volonté propre, commencèrent à onduler, cherchant à amplifier les stimulations que Minho lui offrait.

"Min..." souffla-t-il, sa voix vacillante, un mélange de désir ardent et de vulnérabilité désarmante. "Plus..."

Un sourire étira les lèvres du quadragénaire, ses dents effleurant doucement l'épaule tremblante de Jisung avant qu'il ne murmure, sa voix rauque et taquine : "Je crois que j'adore t'entendre supplier."

Pour appuyer ses propos, Minho accentua ses mouvements. Ses doigts s'enfonçaient un peu plus profondément, explorant et étirant avec une maîtrise qui frôlait l'insolence. Il jouait avec les limites de Jisung, alternant entre lenteur et intensité, savourant chaque réaction. Toujours à l'avant, il glissa plus bas, avant de descendre jusqu'à ses gonades. Là, il les caressa avec une délicatesse enivrante, contrastant avec la brutalité des va-et-vient de ses phalanges.

Le contact fit jaillir un cri guttural de la gorge de Jisung, son corps se tendant instantanément comme un arc. L'écho de ce son résonna dans la salle de bain, amplifié par le ruissellement constant de l'eau.

"T'es incroyable," grogna Minho, sa voix basse et vibrante. Sa langue traça un chemin lent et brûlant depuis l'épaule de Jisung jusqu'à sa clavicule, savourant la peau chaude et humide sous ses lèvres. "Tout chez toi m'obsède."

Jisung, comme arraché à son propre tourment, tourna légèrement la tête pour capturer le regard intense de Minho. Ses yeux, embrumés par le désir, étaient remplis d'une sincérité déconcertante. "Moi aussi..." répondit-il, ses mots tremblants, inaudibles.

Leurs souffles haletants emplissaient l'air lourd de la salle de bain, se mêlant à la symphonie de l'eau ruisselante. Minho resserra sa prise sur Jisung, ses doigts accélérant leur danse sensuelle, chaque mouvement calculé pour le pousser un peu plus près du bord.

La manière dont Jisung réagissait à son toucher, à ses pressions. La façon dont il gémissements. Son corps, qui s'arquait et se tordait de plus en plus, devenait une drogue pour le plus vieux, un aphrodisiaque qu'aucun ou aucune autre ne pouvait égaler.

Se penchant à l'oreille de Jisung, il questionna contre la peau sensible de son amant : "Je continue ?"

Incapable de répondre par des mots, celui ci hocha vigoureusement la tête, son corps vibrant sous les assauts du père de son meilleur ami. Sa gorge laissa échapper un cri désespéré, un appel muet à plus d'intensité.

Il se cambra encore, offrant tout, acceptant tout, dans un abandon total et confiant. "Sois plus rude..." conjura-t-il, sa voix tremblante et presque brisée par le plaisir. "Je t'en supplie."

Galvanisé par cette prière, l'homme ne perdit pas un instant. Ses doigts s'enfoncèrent plus profondément, plus fermement, étirant les limites de Jisung avec une maîtrise implacable. Le gémissement rauque qui s'échappa de ses lèvres envahit la pièce, résonnant contre les murs carrelés. Minho ne pouvait s'empêcher de sourire, triomphant, son propre désir grandissant à chaque réaction qu'il lui arrachait.

Leurs peaux glissantes sous l'eau créaient une friction insupportable de douceur et de tension. le PDG sentit son propre membre, de plus en plus raide, à mesure qu'il glissait contre l'épiderme mouillée de la cuisse de son cadet.

Le contact, était involontaire mais terriblement stimulant, lui extirpant un grognement guttural, un son qui semblait venir de ses profondeurs les plus primales.

"Tu me rends fou..." souffla-t-il contre l'oreille de Jisung, ses dents effleurant le lobe avant de descendre pour mordiller doucement sa nuque. "Tellement fou... que je pourrais te dévorer entier."

Sa main droite, précédemment occupée à masser les glandes génitales du brun, l'abandonna afin d'agripper fermement sa hanche, ses doigts s'enfonçant dans la chair comme pour l'ancrer à lui, tandis que son autre main continuait de travailler sans relâche. Ses doigts s'assuraient de titiller sa prostate.

La manière dont son corps répondait, instinctivement et sans retenue, était une véritable révélation pour Minho.

Jisung, les jambes vacillantes et son corps tremblant, ne pouvait plus contenir sa voix. Chaque mouvement, chaque pression était une torture délicieuse, un feu qu'il ne voulait plus éteindre. Sa main glissa contre le mur pour chercher un soutien, tandis que l'autre trouva le bras de Minho, s'y agrippant désespérément.

"Minho..." haleta-t-il, sa voix pleine d'une vulnérabilité désarmante. "Je... je vais..."

"Non," interrompit Minho, ses doigts ralentissant juste assez pour maintenir Jisung au bord du précipice. "Pas encore. Pas tant que je n'aurai pas tout de toi."

Il recula légèrement, juste assez pour faire descendre ses lèvres sur le dos de Jisung, dégustant doucement chaque vertèbre avant de remonter.

Jisung haletait, son souffle court se mêlant à la vapeur qui s'élevait autour d'eux. Le contact brûlant des doigts de Minho continuait de l'enflammer, mais lorsqu'une de ses mains quitta son point d'appui sur ses hanches pour glisser sur son torse, un séisme le traversa.

Les doigts habiles de Minho traçaient des cercles traînant sur sa robe charnelle sensible, s'arrêtant juste au-dessus de ses pectoraux, pile sur son tatouage avant de descendre. Ses pouces effleurèrent ses tétons durcis par l'excitation, un contact léger mais terriblement électrisant.

Le jeune homme tressaillit, un soupir mêlé de soulagement et de plaisir s'évada de ses lippes.

"Tu es si réactif," constata le noiraud d'un ton bas. Il pinça doucement l'un des boutons sensibles, observant la manière dont le corps de Jisung répondait, se tortillait sous ses caresses. "J'adore te voir perdre le contrôle comme ça."

Le photographe ouvrit la bouche, prêt à répliquer, mais ses mots se perdirent dans un gémissement étouffé lorsque les lèvres de Minho se posèrent sur son lobe, le mordillant doucement avant de le sucer. Une décharge de plaisir traversa tout son corps, accentuée par les doigts habiles de l'homme plus âgé qui continuaient leur jeu sensuel sur ses tétons.

Chaque pression, chaque torsion calculée semblait déclencher une vague de chaleur brûlante, se propageant depuis sa poitrine jusqu'à son bas-ventre, remontant ensuite pour teinter ses joues d'un rouge profond. Jisung se tordait légèrement sous ces sensations, ses mains cherchant désespérément un point d'ancrage contre le mur carrelé glissant.

"Minho..." réussit-il à articuler, sa voix tremblante, étranglée par un mélange de supplication et de désir brut.

"Oui, mon ange ?" répondit Minho, un sourire étirant ses lèvres avant qu'il ne les presse contre la ligne délicate de l'épaule de Jisung. Sa bouche traça un chemin lent et possessif, alternant baisers, coups de langue taquins et légères morsures. Ses gestes étaient un mélange de douceur enivrante et de domination calculée, chaque contact laissant une empreinte brûlante sur la peau sensible de Jisung.

Le jeune homme tenta à nouveau de parler, mais tout ce qui en sortit fut un cri étranglé, son souffle saccadé résonnant dans la pièce étouffée de vapeur. La combinaison des doigts de Minho sur ses tétons et de l'autre main, toujours profondément ancrée, était insupportablement exquise.

"Min..." essaya-t-il à nouveau, sa voix brisée par l'extase. Mais il était incapable de formuler ses pensées, chaque mot mourant sur ses lèvres.

Minho resserra son étreinte, ses doigts maintenant fermement ancrés, tandis qu'il accentuait légèrement la pression sur les tétons durcis du photographe. Il savait exactement ce qu'il faisait, jouant avec le corps de Jisung comme un instrument, chaque geste calculé pour tirer des sons qu'il voulait graver dans sa mémoire.

"Dis-moi, mon ange," murmura Minho, sa voix grave résonnant contre la peau humide de Jisung. "Qu'est-ce qui te met dans cet état ? Est-ce mes doigts ?" Il accentua le mouvement de ses doigts, les tordant légèrement pour explorer un nouvel angle. "Ou est-ce que c'est de me sentir contre toi, hein ?"

Jisung laissa échapper un cri, un mélange de plaisir et de frustration. Il hocha faiblement la tête, incapable de choisir entre les deux sensations qui le consumaient. "C'est... tout," souffla-t-il finalement, sa voix presque inaudible.

"Tout, hein ?" répéta Minho, un éclat taquin brillant dans ses yeux. "Je vais m'assurer que tu n'oublies rien de tout ça."

Le jeune homme ne répondit pas. Ses mots s'étaient noyés dans un océan de gémissements et de cris suppliants, chaque son s'élevant comme une prière profane aux dieux du plaisir. Il n'avait plus de contrôle, plus de fierté, seulement cette confession muette, gravée dans son souffle erratique : jamais une simple caresse, une intrusion, n'avait éveillé en lui une telle dévotion charnelle. Minho était comme un sculpteur d'un autre âge, façonnant divinement son corps, chaque allez-retour proclamait une offrande, chaque pression louait un hommage à l'art de la décadence, comme l'avait fait Baudelaire dans son dernier recueil.

Jisung, archétype d'un Adonis moderne, se cambra contre le marbre froid, le carrelage devenant l'autel sur lequel il sacrifiait sa résistance.

"Je..." haleta Jisung, à bout de souffle, sa voix tremblante sous l'effet d'un plaisir insoutenable. "Je vais jouir... je tiens plus."

Ces mots, presque suppliants, firent frissonner Minho, un éclair brûlant traversant son être. Il sentit la tension grimper en lui, chaque fibre de son corps vibrant en écho à l'abandon de son jeune amant. Lentement, il relâcha les tétons rougis de Jisung, laissant ses mains glisser sur la peau tendue et tremblante de son torse. Puis, dans un mouvement brusque, il les fit remonter pour encadrer le visage rougi de son cadet.

Leurs regards se croisèrent, les yeux de Jisung brillants d'une vulnérabilité désarmante, tandis que ceux de Minho brûlaient d'un désir brut et possessif. Avec une précision presque désespérée, il tira le visage de Jisung vers le sien, capturant ses lèvres dans un baiser dévorant.

Le contact était féroce, une collision de passions incontrôlables. Minho mordilla doucement la lèvre inférieure de Jisung avant de l'enfermer totalement dans un échange ravageur. Sa langue explora chaque recoin, traçant un chemin qui effaçait toute pensée rationnelle. Le jeune homme, submergé, répondit avec la même intensité, ses gémissements étouffés par l'ardeur du baiser.

Leurs corps, valsant l'un contre l'autre sous le ruissellement constant de l'eau, se synchronisaient en cette danse sensuelle et frénétique. Minho accentua la pression de son torse contre le dos offert de Jisung, son souffle saccadé résonnant contre sa peau humide. Puis, dans un dernier élan, il enfonça ses deux doigts profondément en lui, d'un geste assuré mais empreint de délicatesse, atteignant ce point précis qui fit éclater Jisung.

Le corps du photographe se tendit violemment, son dos s'arquant sous l'intensité de l'orgasme qui le traversa de part en part. Un cri étranglé mourut sur les lèvres de Minho, son souffle se mêlant à celui du plus jeune dans un mélange d'abandon et d'euphorie.

La vague de plaisir qui envahit Jisung résonna à travers Minho, un grognement guttural s'échappant de sa gorge alors qu'il atteignait lui aussi son propre point de rupture. Son corps trembla légèrement contre celui de Jisung, leurs gémissements fusionnant dans une harmonie sauvage et brute.

"Quel talent..." murmura Minho, sa voix rauque et encore teintée de désir. "Tu m'as fait jouir juste en me laissant te donner du plaisir..."

Un silence lourd, mais paisible, s'installa, seulement brisé par le clapotis de l'eau qui continuait de ruisseler autour d'eux. Tremblant encore, Jisung tourna lentement la tête, appuyant son front contre l'épaule solide de son aîné, les paupières closes.

Minho, toujours essoufflé, laissa ses doigts glisser doucement dans les cheveux humides de Jisung, caressant chaque mèche avec une tendresse inattendue. Ce geste contrastait avec la sauvagerie de leurs ébats, apportant une sérénité bienvenue après l'intensité partagée.

Les gouttes d'eau, mêlées aux traces de leur union, glissaient lentement le long de leurs jambes, se rejoignant dans un tourbillon silencieux au fond de la douche. La chaleur persistante de leur étreinte se mêlait à celle de l'eau, enveloppant la cabine d'une atmosphère presque irréelle.

"Tu vas bien ?" demanda doucement Minho, sa voix teintée d'une inquiétude sincère, alors qu'il déposait un baiser léger sur le sommet encore humide du crâne de Jisung.

Le plus jeune releva lentement les yeux, ses pupilles encore dilatées, ses joues rosées, trahissant l'extase récente et la chaleur qui habitait encore son corps. "Mieux que bien," murmura-t-il, mais sa voix, empreinte d'une sincérité désarmante, laissait entrevoir une vulnérabilité rare qu'il n'offrait presque jamais à personne.

Un rire grave, chaleureux, résonna doucement dans la cabine. Minho baissa les yeux vers lui, une lueur tendre dans le regard. "Mieux que bien, hein ?" demanda-t-il, sa main se posant instinctivement sur la taille du plus jeune, ses doigts s'aventurant doucement, testant les limites d'une reprise.

Mais Jisung, le souffle encore court, posa ses doigts sur les siens, un geste à la fois tendre et ferme. "Faut pas déconner," répliqua-t-il, feignant une indignation qui s'effaçait rapidement sous son sourire malicieux. Il inclina légèrement la tête, laissant échapper un souffle mêlé de contentement. "Si on reprend... je vais finir par m'effondrer."

Minho esquissa un sourire amusé, attrapant le pommeau de douche. "D'accord, je te laisse respirer... pour l'instant." Il rinça doucement leurs corps, ses gestes mesurés, prolongeant volontairement le contact, comme pour graver chaque instant dans sa mémoire.

Lorsque l'eau s'arrêta enfin, ils quittèrent la cabine, la vapeur encore suspendue dans l'air autour d'eux. Minho saisit une serviette et l'enroula avec soin autour de la taille de Jisung, ses gestes empreints d'une tendresse presque inattendue. Il en attrapa une seconde, mais une main se tendit pour la lui prendre.

"Tu me laisses faire ?" demanda Jisung, sa voix plus douce qu'à l'accoutumée, son attitude étrangement docile.

Minho haussa un sourcil, un sourire en coin étirant ses lèvres. "Tout ce que tu veux."

Avec une précision méticuleuse, Jisung passa la serviette sur le torse musclé de l'aîné, ses gestes s'attardant plus que nécessaire, comme s'il mémorisait chaque ligne, chaque courbe. Ses doigts effleurèrent la cicatrice discrète au bas de l'abdomen de Minho, et il hésita, son regard s'assombrissant d'une curiosité silencieuse.

"Ça t'est arrivé comment ?" murmura-t-il finalement, sa voix basse et timide tranchant avec son ton habituellement assuré.

Minho se figea un instant, son expression se durcissant brièvement avant de s'adoucir sous le regard interrogateur du plus jeune. "Disons que ça vient du jour où j'ai su que j'allais être père," répondit-il, d'un ton qui cherchait à minimiser l'importance de l'événement. "Rien de grave... enfin, plus maintenant."

Mais Jisung n'était pas dupe. Sans insister, il laissa ses doigts effleurer la peau marquée, un geste inattendu mais chargé d'une tendresse désarmante. Minho se crispa légèrement, retenant un souffle qu'il ignora jusqu'à ce qu'il le relâche enfin, dans un soupir presque imperceptible.

"Tu m'en parleras ?" murmura Jisung, levant les yeux vers lui, son sourire sincère éclairant son visage.

Cette fois, c'est Minho qui fut pris au dépourvu. Une rougeur subtile monta à ses joues, et un petit rire s'échappa de ses lèvres. Il hocha légèrement la tête. "Je t'en parlerai."

Sa main trouva doucement le visage du plus jeune, qu'il attira vers lui. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser lent, empreint d'une gratitude muette et d'une douceur rare. Dans ce moment suspendu, aucune parole n'était nécessaire ; tout ce qu'ils ressentaient s'exprimait dans cette étreinte silencieuse.

La vapeur s'échappait encore doucement de la salle de bain, s'étirant paresseusement jusqu'au plafond, lorsque les deux hommes en sortirent, encore légèrement humide, sans rien pour couvrir leur nudité. La lumière de la chambre dessinait des ombres sur leurs corps, révélant chaque contour, chaque ligne.

Minho marchait devant, une démarche décontractée mais toujours empreinte de cette assurance naturelle. Jisung suivait, ses cheveux encore mouillés tombant sur son front, ses yeux pétillants mais fatigués de cette journée déjà bien remplie. Arrivé au centre de la pièce, Jisung fit mine de se diriger vers sa valise pour attraper des vêtements, mais une main l'attrapa doucement par le poignet avant qu'il n'y arrive.

"Tu comptes vraiment te couvrir ?" murmura Minho, un sourire au coin des lèvres, son regard glissant de haut en bas sur le corps de Jisung. "Je sais pas si tu as remarqué, mais il fait relativement chaud en Arizona. Je suis pas sûr que tu aies besoin de vêtements pour dormir."

Ses mots étaient calmes, taquins, mais son ton et son regard portaient un sous-entendu clair, accompagné de ce petit éclat dans ses yeux qui faisait toujours rougir Jisung, même s'il refusait de l'avouer.

Le plus jeune esquissa un sourire amusé, levant les yeux au ciel pour masquer l'embarras qui menaçait de poindre. "T'es quoi toi ? " Il fit une pause, avant de poursuivre, faussement dramatique : "Un succube ? On avait pas dit qu'on allait dormir ?"

Minho éclata de rire, un éclat chaleureux et naturel qui fit frémir l'air entre eux. "J'ai rien dit ! J'ai quoi comme réputation, là ?" demanda-t-il, sur un ton volontairement exagéré, jouant la comédie avec un petit mouvement théâtral de la main.

Jisung éclata de rire à son tour, et pour un instant, l'atmosphère sembla s'alléger. "Je dirais une réputation bien méritée," taquina-t-il, croisant les bras sur son torse comme pour souligner son point.

Minho hocha la tête, un sourire toujours accroché à ses lèvres. "Allez," dit-il en désignant le lit du menton, "regarde ce lit. Il est immense. Et fait pour deux personnes."

Il s'approcha de Jisung, baissant légèrement la voix. "Alors si je vais me coucher, je veux que tu sois là, à côté de moi."

Jisung haussa un sourcil, faussement sceptique. "Évidemment. Mais je vais quand même mettre quelque chose, si ça te dérange pas."

Minho inclina légèrement la tête, son sourire prenant une teinte plus joueuse. "Est-ce que t'en as vraiment besoin ?" murmura-t-il, sa voix grave glissant dans l'air comme une caresse.

Le jeune homme éclata de rire, secouant doucement la tête avant de lever les mains en signe de reddition. "Ok, ok, j'abandonne. Pas de vêtements, mais seulement parce que je suis trop fatigué pour débattre avec toi."

Ils se dirigèrent vers le lit, où Minho s'allongea le premier, se calant confortablement contre les oreillers moelleux. Il tendit un bras vers Jisung, un geste simple mais plein d'attente. Ce dernier hésita une fraction de seconde avant de s'y glisser, laissant son corps trouver naturellement sa place contre celui de l'aîné.

Sous les draps, la chaleur de leurs peaux mêlées semblait amplifier l'intimité du moment. Jisung avait la tête posée sur le torse de Minho, son oreille suivant distraitement le rythme apaisant de son cœur. Minho, de son côté, avait une main qui traçait des cercles lents dans le bas de son dos, tandis que l'autre se perdait dans ses cheveux encore humides, effleurant parfois la nuque de son compagnon.

Le silence entre eux était confortable, rempli de respirations régulières et de caresses silencieuses. Ce fut Minho qui le rompit, sa voix grave mais douce brisant doucement la tranquillité. "C'était bien tout à l'heure ?" demanda-t-il, ses doigts continuant leur mouvement délicat contre la nuque de Jisung.

Jisung releva légèrement la tête, ses yeux brillant d'un mélange d'amusement et d'émotion qu'il ne pouvait masquer. "T'as besoin que je te rassure ?" répondit-il, son ton taquin, mais ses joues légèrement rosées trahissaient son trouble.

Minho esquissa un sourire, un de ces sourires qui semblaient toujours vouloir cacher plus qu'ils ne montraient. "Je t'ai dit que je voulais te satisfaire," murmura-t-il, ses doigts s'attardant un peu plus sur la nuque de Jisung.

Ces mots, bien qu'énoncés simplement, déclenchèrent une vague d'émotions incontrôlables chez le plus jeune. Il sentit une chaleur familière monter dans ses oreilles, une rougeur qu'il ne pouvait ignorer. Alors, pour se protéger, pour cacher ce qu'il ressentait, il se rapprocha un peu plus, nichant sa tête dans le cou de Minho, s'y ancrant comme pour fuir ses propres pensées.

Minho resserra doucement son étreinte, ses doigts continuant leurs caresses apaisantes. "Tu rougis," releva-t-il finalement, presque amusé, mais avec une tendresse palpable.

Jisung, bien enfoui dans son cou, ne répondit pas tout de suite. Il se contenta de laisser son souffle chaud effleurer la peau de Minho, son cœur battant un peu trop vite. Et, dans cet instant suspendu, il réalisa quelque chose qu'il n'était pas encore prêt à mettre en mots.

Chapitre 18 : bouclé et livré, enfin ! 😏✍️

Un grand merci pour votre patience, parce que oui, il est là, et je suis ravie de vous le partager. Un chapitre acidulé, avec un petit lemon bien dosé 🍋 (pas de smut, mais on y arrive doucement, ahaha). J'espère qu'il saura vous faire vibrer autant que moi en l'écrivant !

On continue sur cette belle lancée, et croyez-moi, les vacances de nos deux tourtereaux promettent d'être intenses... 🫣🔥

Et encore, et toujours, un grand merci à notre star iconique ✨, notre sextoy préféré 🫣, le meilleur womanizer de l'histoire 💅, la seule et l'unique, la plus cute des fées 🧚‍♀️... Bref la meilleure bêta lectrice, MinhOtaku25  ! .

Bonne lecture, et comme toujours, vos retours me font trop plaisir ! 💌

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