17.Escaped 🐾
Le dîner avait commencé dans un silence paisible, uniquement troublé par le tintement des couverts sur les assiettes. Jia, assise avec une posture impeccable, coupait délicatement sa viande. Félix, de l'autre côté de la table, s'amusait à raconter une anecdote de sa journée, mais ses paroles semblaient rebondir sans effet sur ses parents. Minho, appuyé légèrement contre le dossier de sa chaise, mâchait distraitement, son regard perdu quelque part entre son assiette et la fenêtre.
C'est finalement lui qui rompit l'équilibre fragile du moment, d'une voix neutre, délibérément détachée. "Je pars demain matin. En Arizona pour une semaine."
La déclaration tomba comme un pavé dans l'eau, créant des vagues invisibles qui se propagèrent instantanément autour de la table. Son épouse, d'abord figée, leva lentement les yeux vers lui. Son regard était glacial, chargé d'une incrédulité mêlée d'agacement à peine contenu. Son fils, lui, s'était redressé sur sa chaise, la bouche entrouverte, sa fourchette suspendue en l'air.
"On part en voyage ?" demanda-t-il, un mélange d'excitation et d'espoir dans la voix.
Le père de famille tourna la tête vers lui, ses lèvres esquissant un sourire mince et désolé. "Non, Lix. Pas 'on'. Je pars seul."
L'expression du jeune homme passa rapidement de la déception à la curiosité. "Ah ! Pour le boulot ?"
L'interrogé posa lentement ses couverts sur la table, croisant les bras avant de répondre. "Ton oncle... Il va bientôt se fiancer. Comme on ne pourra pas assister aux fiançailles officielles, et qu'on a quelques trucs à régler ensemble, je vais en profiter."
Un rire sec, dénué de toute joie, s'échappa alors que Jia posa bruyamment son couteau. "Tu te fous de moi ?" lança-t-elle, ses yeux étincelant d'une colère froide. "Depuis quand c'est une raison valable pour te barrer comme ça, sans prévenir ?"
L'homme tourna lentement la tête vers elle, son expression impassible. Il ne répondit pas immédiatement, laissant le poids du silence alourdir l'atmosphère. Ce n'était pas qu'il manquait de répliques, mais plutôt qu'il choisissait de ne pas les gaspiller. "Je n'ai pas nécessairement envie de t'expliquer le pourquoi du comment. J'ai dit que j'avais des affaires à régler avec lui, et qu'il allait se fiancer. Point."
"Des affaires ?" répéta-t-elle, arquant un sourcil sceptique. "Depuis quand ton entreprise travaille avec ton frère ?"
Inspirant profondément, il posa ses mains sur le bord de la table, comme pour contenir une irritation naissante. "Je t'en pose, moi, des questions ?" répliqua-t-il calmement, bien que son regard s'intensifia. "Quand tu sors et que tu dépenses de l'argent, tu sais d'où il vient ? Non. Alors pourquoi est-ce que je devrais justifier mes déplacements ?"
Leur fils, observant l'échange comme un match de tennis, détourna les yeux, visiblement mal à l'aise. Mais l'interrogatrice ne se laissa pas démonter. "Tu aurais au moins pu me prévenir ! Ce genre de choses ne se décide pas à la dernière minute. Ne me prends pas pour une débile."
"Eh bien si, ça s'est décidé à la dernière minute," répondit son interlocuteur en se redressant sur sa chaise, ses gestes devenant plus secs. "Et alors quoi ? Tu veux que j'annule ? Que je reste ici et que je manque un deal important ? C'est ça que tu veux ?" Il savait que c'était vache d'essayer de la culpabiliser alors qu'il mentait, mais il ne voulait pas lui laisser le droit de le faire douter, ou même vaciller. Il allait faire ce voyage. Pour lui.
Un silence pesant s'installa alors que son regard se faisait plus incisif. "Je peux rester, mais dans ce cas, ne viens pas te plaindre si tu ne peux pas t'acheter ton prochain sac ou ta prochaine fantaisie, parce que je vais récupérer ma carte."
L'atmosphère se figea. La femme aux cheveux ébène ouvrit la bouche, mais aucun mot n'en sortit. Ses doigts se crispèrent sur le bord de la table, tandis que lui reprenait son verre d'eau, affichant une tranquillité apparente. Pourtant, derrière cette façade, son irritation semblait prête à exploser.
Dans une tentative maladroite de détendre l'atmosphère, Félix murmura : "C'est... cool pour tonton. Il a une fiancée, alors ?"
Un léger hochement de tête fut accompagné d'un sourire forcé. "Ouais. Tu la rencontreras peut-être un jour."
"Et tu pars à quelle heure demain ?" demanda le blond avec hésitation.
"Pas très tôt. Mon vol est à 13h. Mais je serai parti avant que tu ne te lèves."
Une légère moue se dessina sur son visage, traduisant son désaccord sans qu'il ait à le dire. "Tu me ramèneras un truc ?"
"Fais-moi une liste de ce que tu veux."
Un ricanement léger émana du jeune homme, dissipant brièvement la tension. Mais l'illusion fut brisée lorsque le verre de sa mère fut reposé sur la table avec brusquerie. "C'est vraiment n'importe quoi cette histoire," lâcha-t-elle d'un ton acide.
Sans même lever les yeux, Minho répondit : "T'es pas fatiguée de radoter ? Une semaine sans avoir personne sur qui passer tes nerfs, ça ne devrait pas te tuer, non ?"
Sentant la tension remonter, l'étudiant se pencha légèrement en avant, cherchant à ramener la conversation sur un terrain plus neutre. "Du coup papa... tu vas rester où ? Chez tonton ou dans un hôtel ?"
Minho tourna enfin son regard vers le jeune homme assis en face de lui. Ses yeux rencontrèrent ceux de son fils, mais une ombre de tension passa sur son visage. Sa mâchoire, légèrement crispée, trahissait le poids de ce qu'il s'apprêtait à dire. "Il s'est occupé de tout," mentit-il, sa voix plus rauque qu'il ne l'aurait voulu.
Le blond fronça légèrement les sourcils, mais ne dit rien. Minho soutint son regard une seconde de trop. Pourtant, il savait que Félix ne se doutait de rien.
"Évidemment, c'est le petit frère parfait. Il couvre tes conneries comme il l'a toujours fait," murmura sa femme en croisant les bras, son ton acide amplifiant le malaise.
"Jia, ça suffit," rétorqua-t-il, cette fois avec une fermeté qui ne laissait pas place à la discussion.
Le jeune homme, lui, détourna les yeux. Il avait envie de creuser un trou et de s'y nicher, cherchant une échappatoire à cette situation oppressante. Il se leva soudain, prétextant un projet à terminer. "Je viens de me rappeler... j'ai encore du boulot."
Le bruit de la chaise raclant le sol et les deux adultes le regardèrent partir.
Quelques secondes plus tard, Jia se leva à son tour. Son verre vide en main, elle quitta la table d'un geste brusque. "Je vais me coucher," lança-t-elle sèchement, sans attendre de réponse.
L'homme, resté immobile, suivit du regard la silhouette de sa compagne disparaissant dans le couloir. Il ne bougea pas, laissant la tension s'imprégner dans l'air. Lorsque Félix repassa brièvement dans la pièce, il évita soigneusement de croiser les yeux de son père.
"Bonne nuit," murmura-t-il avant de monter à l'étage, sa voix presque éteinte.
Minho resta seul, plongé dans ses pensées, la mâchoire toujours tendue. Ses doigts tapotèrent distraitement le bord de son téléphone posé sur la table, avant qu'il ne se décide de se lever.
Le lendemain matin, à quelques kilomètres de là, la vapeur envahissait doucement la salle de bain, créant un voile translucide sur le grand miroir face à la douche. La voix de Rihanna résonnait, claire et percutante, chaque note vibrant contre les murs en carrelage. Jisung, sous le jet brûlant de l'eau, bougeait en rythme, balançant ses hanches avec une insouciance provocante. Ses mains glissaient sur sa peau, le gel douche formant une mousse légère qui accentuait encore plus les courbes sculptées de son corps.
"I'ma fight a man tonight..." chantonna-t-il en écho, sa voix se mêlant à celle de la chanson. "A man, a man, a ma-a-a-an"
L'eau ruisselait sur son torse, suivant les lignes tracées par ses muscles, et chaque mouvement qu'il faisait. Le Han Jisung de ce matin-là était l'image même de la confiance.
Il ferma les yeux un instant, laissant l'eau chaude s'écraser contre son visage, avant de reculer d'un pas pour attraper le pommeau de douche. Rinçant méthodiquement ses cheveux, ses doigts glissant entre ses mèches brunes, jusqu'à ce qu'il soit parfaitement rincé.
La chanson touchait à sa fin quand il coupa l'eau. Le silence, ponctué uniquement par les dernières gouttes s'écrasant sur le carrelage, laissa place au léger crépitement du vinyle. Il attrapa une serviette à portée de main et l'utilisa pour s'éponger.
En sortant de la douche, ses pas nus laissèrent des empreintes humides sur le tapis. Il s'arrêta devant le miroir, où la buée ne laissait entrevoir qu'une silhouette floue. Avec un revers de la main, il traça un large arc de cercle, révélant son reflet.
"Pas mal," murmura-t-il, un sourire narquois étirant ses lèvres. Il se pencha en avant, passant une main dans ses cheveux encore mouillés. "Non... vraiment pas mal."
Attrapant une petite serviette, il essuya les gouttes qui glissaient sur son cou et ses épaules. Son regard se fixa un instant sur la ligne nette de sa mâchoire, puis descendit sur son torse. Le tatouage qui ornait sa peau semblait dessiner chaque courbe avec une précision qu'il savourait secrètement.
Il était en train de repousser ses cheveux en arrière lorsqu'un bruit familier interrompit son rituel. Le téléphone, posé sur le meuble près de l'évier, vibra, et la sonnerie résonna dans la salle de bain.
"Hey Siri, réponds à l'appel."
Le clic distinct signala que la connexion était établie. Une voix grave, immédiatement reconnaissable, perça à travers l'enceinte :
"Ça va, chaton ?"
Un sourire effleura ses lèvres malgré lui. "T'es où ?"
Le ronronnement du moteur en arrière-plan trahissait l'environnement de son interlocuteur.
"Je me gare dans deux petites minutes," répondit celui-ci après une courte pause.
Le jeune homme attrapa un peigne pour discipliner ses mèches. "T'as fait vite... Tu t'es enfui de chez toi ?"
Un souffle amusé lui parvint. "Je vais faire comme si j'avais pas entendu."
"Oupsi..." lâcha-t-il, léger, presque désinvolte.
Le sourire dans la voix de l'homme était évident. "Allez, à toute suite..."
"À toute."
La ligne coupa, et il composa directement le numéro de l'accueil de la résidence. Son téléphone posé près de l'évier, il reprit son soin capillaire avec une concentration tranquille. Les produits appliqués donnaient à ses cheveux un éclat maîtrisé. L'excitation montait doucement en lui. Le jour du voyage était enfin arrivé.
"Monsieur Han, bonjour," répondit une voix grave et formelle à l'autre bout du fil.
"Bonjour, M. Kim. J'attends une visite ce matin. Pouvez-vous lui préparer un badge éphémère, s'il-vous-plaît ? C'est moi qui l'autorise."
Un silence un peu tendu suivit, puis le gardien reprit, visiblement réticent : "L'homme de la dernière fois ? Jisung, je tiens à signaler que—"
Un ton jovial, teinté d'une ironie subtile, l'interrompit : "M. Kim, faites-moi le plaisir de ne pas vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Je suis de bonne humeur ce matin, et je compte bien la garder intacte. Merci beaucoup."
Il raccrocha avant d'entendre une réponse, un sourire satisfait illuminant son visage.
Dans la salle de bain, le doux parfum de bois de santal et de cèdre flottait, provenant de la crème qu'il venait d'appliquer avec soin sur son visage. Ses mains glissaient lentement sur sa peau, des gestes précis et méticuleux, transformant cette routine en un moment de pur plaisir.
Face au miroir, il se redressa, ses cheveux encore légèrement humides encadrant ses traits illuminés. Un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres. "T'es vraiment trop beau pour ce monde, Han Jisung," pensa-t-il, amusé par son propre reflet. Ses doigts effleurèrent la ligne de sa mâchoire avant de se perdre dans ses mèches sombres, qu'il lissa vers l'arrière avec une touche finale de produit.
Alors qu'il ajustait les derniers détails de sa coiffure, il attrapa son peignoir en satin accroché à côté. Le tissu fluide glissa sur sa peau, épousant son corps avec élégance. Le vêtement, d'un noir profond et orné de fines bordures dorées, renforçait l'aura captivante de Jisung. Il noua la ceinture avec une désinvolture maîtrisée, laissant le col légèrement ouvert pour dévoiler son torse encore tiède de la douche.
Il jeta un dernier coup d'œil satisfait dans le miroir avant de se diriger vers la sortie de la salle de bain.
Il traversa le couloir en direction de sa chambre. Mais à peine avait-il franchi la porte de la salle de bain qu'il entendit un bruit distinct venant de l'entrée.
La poignée de la porte d'entrée tourna, et le brun s'immobilisa.
Il fit quelques pas dans le couloir, s'arrêtant juste avant l'ouverture qui menait au salon. De là où il se trouvait, il pouvait voir Minho entrer. Le bouquet de fleurs qu'il tenait à la main ajoutait une touche colorée à son allure déjà impeccable. Dans l'autre main, une petite boîte, probablement remplie de viennoiseries, témoignait de l'attention qu'il avait mise dans cette visite.
Minho ferma la porte derrière lui d'un geste décontracté, comme s'il était chez lui. Son regard balaya rapidement la pièce avant de croiser celui de Jisung.
Le temps sembla s'arrêter une fraction de seconde. Minho le détailla lentement, de haut en bas, ses yeux s'attardant sur le peignoir de satin qui tombait gracieusement sur les courbes de Jisung.
"Hey," lança-t-il, un mélange d'amusement et de tendresse teintant sa voix.
Minho répondit avec un sourire en coin. "Ton réceptionniste était ravi de me donner accès à ton appart."
Jisung leva les yeux au ciel, un sourire narquois sur les lèvres. "J'en doute pas."
Minho s'approcha du comptoir de la cuisine et y déposa tranquillement le bouquet et la boîte. Chaque geste était mesuré, comme s'il avait tout son temps. Jisung, de son côté, avançait lentement vers lui, ses pieds nus glissant silencieusement sur le parquet.
Quand il atteignit Minho, ce dernier se retourna, et ils se retrouvèrent face à face, à quelques centimètres l'un de l'autre.
"Bonjour," murmura Jisung, son regard planté dans celui de Minho.
"Ça va ?" répondit Minho, sa voix basse et un peu rauque.
Jisung haussa un sourcil, amusé. "Tu m'as déjà posé la question."
Leurs regards s'accrochèrent et l'air entre eux sembla vibrer sous la montée inexorable d'une tension palpable. Minho, impassible mais intense, baissa lentement les yeux vers Jisung, une étincelle indéchiffrable dans son regard. Sa main glissa de la taille du jeune homme pour s'arrêter juste devant le nœud du peignoir.
D'un geste lent, presque provocateur, il attrapa le tissu entre ses doigts, tirant légèrement sur le nœud. L'étoffe résista un instant, mais sous la pression subtile de sa main, il menaça de céder. Minho n'eut pas besoin de dire un mot ; le simple mouvement de sa main, la force tranquille qu'il imposait, suffisait à maintenir Jisung sur le fil du rasoir.
Le tir léger fit céder un pouce de distance supplémentaire entre eux. Le satin tendu glissa imperceptiblement, rapprochant leurs corps presque au point de se frôler. L'autre main de Minho remonta sur la taille de Jisung, ses doigts effleurant la ligne de son dos à travers le tissu, comme un murmure contre sa peau.
"Tu as peur qu'il se défasse ?" murmura Minho, sa voix grave et posée, une caresse en elle-même. Le souffle de ses mots effleura les lèvres de Jisung, si proches qu'il pouvait presque les sentir.
Le regard ancré sur l'homme en face de lui, le photographe sentit son cœur s'emballer, trahissant une nervosité qu'il peinait à masquer. Pourtant, il resta immobile, même lorsque le nœud de sa cravate menaça de se défaire complètement.
"Pas le moins du monde," répliqua-t-il, sa voix basse et teintée d'un mélange de défi et de vulnérabilité.
Il ne bougea pas, se laissant envahir par la proximité de l'autre. Ses lèvres s'entrouvrirent légèrement. L'aîné pencha la tête, les capturant dans un baiser lent et sensuel. Le contact était tendre, mais chaque mouvement, chaque pression, portait une intensité qui parlait d'envie retenue.
Lorsque leurs lèvres se séparèrent, un murmure à peine audible s'éleva, caressant presque la bouche encore brûlante du plus jeune. "Tu comptes me tuer avant même qu'on prenne l'avion, ou ?"
Jisung arqua un sourcil, un sourire taquin étirant doucement ses lèvres. "C'est pas ma faute si t'es faible." Sa voix, teintée de défi, avait cette insouciance provocante qui semblait toujours chercher à tester les limites.
Minho ne recula pas. Au contraire, un rire grave s'échappa de sa gorge, bas et contrôlé, résonnant comme une promesse. "Tu sais," commença-t-il, sa voix rauque, chaque mot pesant, "je pourrais annuler ce voyage ici et maintenant... Te garder près de moi toute la semaine. Ça ne me poserait aucun problème."
Il n'attendit pas de réponse. Ses doigts glissèrent vers la taille de Jisung, attirant son corps contre le sien dans un mouvement fluide, presque possessif. Ses lèvres capturèrent celles du plus jeune dans un baiser qui laissait peu de place à l'interprétation.
C'était une prise de pouvoir, un mélange brûlant d'intensité et de contrôle parfaitement dosé.
La main de Minho s'aventura dans le bas de son dos, exerçant une pression ferme, comme pour éliminer toute distance restante entre eux. L'autre remonta jusqu'à la nuque, ses doigts effleurant la peau chaude et déclenchant des frissons involontaires. Jisung se tendit légèrement, mais il ne céda pas. Au contraire, il répondit avec la même ferveur, ses propres mains se crispant sur le col de Minho, comme pour lui signifier qu'il n'avait aucune intention de s'éloigner.
Le baiser était différent du précédent. Moins tendre, plus affirmé. Minho ne demandait rien ; il revendiquait ce moment, cet espace, cet homme. Et Jisung, loin de le contester, s'abandonna à cette domination subtile mais totale.
Lorsqu'ils se séparèrent enfin, leurs souffles mêlés dans l'air chargé de tension, Jisung releva les yeux, ses joues légèrement rosées, mais son regard toujours aussi assuré. Minho, un sourire en coin, murmura contre ses lèvres : "Et c'est toi qui dis que je suis faible."
Un roulement d'yeux amusé accompagna un sourire malicieux, alors que le plus jeune se dégageait doucement de cette proximité. Faisant un pas en arrière, il attrapa le bouquet posé sur l'îlot, l'examinant avec attention. Les fleurs, simples mais élégantes, mêlaient des pivoines blanches et quelques branches d'eucalyptus, leur parfum discret et envoûtant se répandant dans la pièce.
"Pour toi," fit remarquer l'autre, les bras croisés, l'observant comme un spectateur privilégié.
"Tu penses à tout... Quel homme," répondit le photographe avec un sourire en coin. Déposant le bouquet sur le plan de travail, il remplit un récipient d'eau avant d'y arranger les fleurs avec soin. Pendant ce temps, l'aîné ouvrit la boîte de viennoiseries qu'il avait apportée.
"J'ai mes priorités."
Le ton, calme mais chargé d'une gravité subtile, fit tourner la tête de l'étudiant. Leurs regards se croisèrent, et cette fois, ce fut lui qui détourna les yeux, un éclat de gêne trahissant brièvement son assurance habituelle.
"Alors, t'es prêt ?" reprit celui qui venait de s'appuyer contre l'îlot, une viennoiserie à la main.
Un haussement d'épaules suivit. "Je vais m'habiller et vérifier une dernière fois. Mais oui."
Un croissant porté à la bouche, que le père de famille mâcha avec une lenteur exagérée, il répliqua : "Pas un peu nerveux de te retrouver seul avec moi ?"
"Nerveux ? Moi ? Tu rigoles."
Les bras croisés, il feignit une assurance qu'il ne ressentait qu'à moitié. L'éclat amusé dans les yeux de son vis-à-vis n'échappa pourtant pas à son attention. "On verra ça une fois là-bas," lâcha ce dernier, le ton léger mais chargé d'une promesse implicite.
Un soupir théâtral ponctua le regard de l'artiste vers le plafond. Puis, il se dirigea vers sa chambre, lançant par-dessus son épaule : "Installe-toi, fais comme chez toi. Mais si tu touches au vinyle, choisis une bonne chanson."
Un rire bref retentit. "Toujours des ordres avec toi, hein ?"
Il se retourna, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres, il dit : "Tu auras ton moment de gloire." Avant de disparaître derrière la porte.
Après une cinquantaine de minutes, Jisung fit enfin son apparition, tirant derrière lui un trolley aux couleurs de l'arc-en-ciel, clin d'œil assumé à son univers.
Une paire de lunettes de soleil rectangulaires, légèrement teintées, ornait son visage. Ses cheveux soigneusement coiffés en arrière révélaient des traits soulignés par le col entrouvert de sa chemise en lin blanc. Déboutonnée de quelques boutons, la chemise était ouverte, laissant apparaître un tank top, légèrement transparent, qui affichait une peau hâlée et évoquait une désinvolture élégante. Le pantalon beige, parfaitement ajusté, épousait chaque ligne de son corps avec une précision indécente, comme s'il avait été taillé sur mesure. Il ressemblait à une page arrachée d'un magazine de mode haut de gamme, mais avec une touche personnelle qui dépassait les clichés.
Il s'arrêta au milieu du salon, jetant un regard rapide à son invité. "On est partis ?" déclara-t-il, sa voix enjouée.
Minho, qui venait de terminer son café, posa sa tasse sur l'îlot et s'avança vers lui. Sans dire un mot, il attrapa le trolley des mains de Jisung, ses doigts frôlant brièvement ceux de ce dernier dans le processus.
L'artiste haussa un sourcil derrière ses lunettes, visiblement amusé. "Tu sais que je peux gérer ça tout seul, n'est-ce pas?"
Le père de son ami s'arrêta, tournant légèrement la tête pour lui lancer un regard. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire, et il répondit calmement : "Je sais que t'es capable de tout faire. Mais... j'ai juste envie de le faire."
Jisung le fixa un instant, avant de soupirer, faussement exaspéré. "T'as de la chance que je sois de bonne humeur aujourd'hui."
"C'est le fait d'être avec moi qui te met de bonne humeur " répliqua le quarantenaire avec un sourire narquois, avant de tirer le trolley vers la porte.
"Confident," murmura Jisung en ajustant ses lunettes. Il attrapa le sac où il avait rangé son appareil photo qu'il passa sur une épaule et suivit Minho vers l'entrée.
En bas, le concierge les salua poliment, son regard s'attardant brièvement sur Minho, qui tenait le trolley de Jisung avec une nonchalance contrôlée. Une expression presque imperceptible traversa son visage, mêlant surprise et curiosité, mais il ne fit aucun commentaire. Jisung, quant à lui, semblait parfaitement insouciant, ses pas légers et décontractés alors qu'ils se dirigeaient vers le sous-sol où la voiture de Minho les attendait.
La berline noire, aux lignes impeccables et à la carrosserie brillante, semblait être une extension de l'élégance de son propriétaire. Minho ouvrit le coffre d'un geste précis, y plaçant soigneusement le trolley multicolore de Jisung à côté du sien, beaucoup plus sobre.
"Merci, chauffeur," lança Jisung en s'appuyant légèrement contre la portière, un sourire taquin illuminant son visage.
Minho referma le coffre dans un claquement net et se tourna vers lui, un sourcil arqué, son expression, un mélange de sérieux et de défi. "Chauffeur, hein ? Rappelle-moi ça une fois qu'on sera entre quatre murs."
Le sourire de Jisung s'élargit, mais il préféra ne pas répondre, contournant la voiture avec une désinvolture calculée pour s'installer côté passager. Une fois dans l'habitacle, il posa ses lunettes de soleil sur le tableau de bord et s'enfonça dans le siège, appréciant le confort du cuir.
L'ambiance à l'intérieur de la voiture changea. La musique douce qui jouait en fond, un morceau de jazz discret, se mêlait à l'air conditionné qui diffusait une fraîcheur agréable. Minho, concentré sur la route, avait une aura de calme imposant, tandis que Jisung observait distraitement le paysage défiler à travers la vitre, jouant du bout des doigts avec le bouton de sa chemise.
"Alors, combien de temps avant que je m'ennuie à mourir là-bas ?" lança finalement Jisung, brisant le silence avec son ton léger.
Minho esquissa un sourire en coin, gardant les yeux fixés sur la route. "Ça dépend. Si tu passes tout ton temps à me provoquer, je te promets que tu ne t'ennuieras pas."
Jisung tourna la tête vers lui, un éclat malicieux dans les yeux. "Provoquer, moi ? Je suis un modèle de patience et de discrétion."
"Bien sûr," répondit Minho, son ton chargé d'ironie. Il jeta un rapide coup d'œil dans sa direction, suffisant pour déclencher un frisson imperceptible chez le plus jeune. Puis il reporta son attention sur la route, appuyant un peu plus sur la pédale d'accélération, alors qu'ils s'engageaient sur une autoroute.
Le reste du trajet se déroula dans une quiétude ponctuée par de légers échanges, la tension entre eux se maintenant juste assez pour garder l'atmosphère chargée, sans jamais déborder.
Minho descendit le premier, sa chemise blanche légèrement ouverte dévoilant un soupçon de peau hâlée, les manches soigneusement retroussées jusqu'aux coudes. Son pantalon noir, parfaitement ajusté, soulignait son allure élégante sans effort, tandis qu'une paire de lunettes de soleil Gucci reposait sur l'arête de son nez, ajoutant une touche sophistiquée et énigmatique à son visage.
D'un geste naturel, il ajusta distraitement la ceinture de son pantalon avant de contourner le capot de la voiture. L'air de l'après-midi caressa sa chemise, qui semblait suivre ses mouvements comme une seconde peau. Arrivé de l'autre côté, il ouvrit la portière d'un geste fluide et sûr de lui, un sourire subtil adoucissant les traits de son visage.
"On y va ?" sa voix grave et posée, alors que son compagnon descendait à son tour.
Ensemble, ils avancèrent vers l'entrée VIP, où une hôtesse d'accueil, un sourire aux lèvres, les attendait. "Bonjour, Messieurs Lee et Han," dit-elle, ses mains jointes devant elle. "Vos bagages seront pris en charge immédiatement. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous escorter." Elle fit signe à un porteur qui s'approcha pour récupérer leurs bagages.
Un léger hochement de tête de l'aîné suffit pour la remercier, tandis qu'un sourire mutin se dessina sur les lèvres du plus jeune. "Service sur-mesure, je pourrais m'y habituer," glissa-t-il à mi-voix.
Un sourire discret répondit à cette remarque, mais l'autre ne répondit pas, préférant suivre leur guide jusqu'à une entrée adjacente menant au salon VIP. Là, un comptoir d'enregistrement dédié les attendait, loin des files d'attente des voyageurs ordinaires. L'hôtesse vérifia leurs billets et passeports."Votre vol est prévu à la porte 8," annonça-t-elle après quelques instants. "Vous avez bien sûr accès à notre salon privé, où vous pourrez vous détendre avant l'embarquement."
Installés dans le calme feutré du salon, le temps sembla ralentir. Le photographe, un magazine entre les mains, jetait de temps à autre des coups d'œil par-dessus les pages pour observer l'aîné, plongé dans son téléphone.
Un serveur s'approcha pour déposer deux verres d'eau pétillante, accompagnés d'amuse-bouches délicats. Les minutes s'égrenaient, marquées par le ballet silencieux des employés et le murmure à peine audible des autres passagers.
Finalement, la jeune femme qui les guidait précédemment pénétra dans le salon, s'adressant à eux. "Messieurs, votre vol va embarquer. Si vous voulez bien me suivre."
Les deux hommes prirent place dans la cabine première classe, leurs sièges côte à côte.L'espace offrait un calme feutré, isolant leurs échanges du reste du monde. Jisung s'installa confortablement, réglant légèrement l'inclinaison de son siège comme s'il cherchait un angle parfait.
Minho, à ses côtés, croisa les jambes, son regard plein d'affection glissant brièvement vers le jeune homme.
"Tu comptes m'observer comme ça tout le vol ?" murmura ce dernier, tournant la tête vers lui, un sourire doux et amusé étirant ses lèvres.
"Peut-être," répliqua t-il d'un ton neutre, mais le coin de sa bouche trahissait un amusement qu'il n'essayait pas vraiment de cacher. "Ça te dérange ?"
"Pas le moins du monde," répondit Jisung, sa voix légèrement plus basse, presque complice avant de pencher vers lui, son regard s'attardant un instant sur la chemise blanche du père de famille. Sans vraiment y réfléchir, il leva une main pour ajuster délicatement le col, ses doigts effleurant le tissu. C'était un geste léger, anodin, mais qui contenait une familiarité naissante.
Minho baissa enfin les yeux, son regard glissant vers les doigts du brun qui jouaient distraitement avec le bord de son col. "Tu fais quoi là ?"
L'interrogé haussa les épaules, son sourire devenant plus tendre. "Je me disais juste que je préférais te voir comme ça."
Intrigué, l'homme d'affaires demanda "Comme quoi ?"
"Comme quelqu'un qui peut juste lâcher prise et profiter."
Minho ne répondit pas tout de suite. Ses yeux restèrent fixés sur Jisung, analysant chaque détail de son expression, comme s'il cherchait à percer un secret qu'il gardait jalousement. Puis, sans un mot, il attrapa doucement la main de Jisung qui jouait toujours avec son col, la tenant un instant et d'un geste sûr, il déposa un baiser léger sur ses lèvres, un contact rapide mais chargé de douceur.
Surpris, mais loin de se dérober, le plus jeune sentit un sourire s'épanouir sur son visage tandis que Minho se reculait légèrement.
"C'est le but n'est ce pas ?" demanda le noiraud, sa voix basse et calme "Qu'on lâche prise..
Son interlocuteur hocha doucement la tête, son sourire toujours accroché à ses lèvres. "Exactement...."
L'avion s'éleva doucement dans le ciel dégagé de Séoul, baigné par la lumière éclatante d'un après-midi sans nuages. Jisung détourna son regard du hublot, encore émerveillé par la vue, pour le poser sur son compagnon. Un sourire discret persistait sur ses lèvres, écho de leur échange.
La première étape du voyage se déroula dans un calme apaisant, chacun vaquant à des occupations différentes.
Après l'escale à Hong Kong, l'atmosphère à bord du vol transpacifique sembla se transformer. Les lumières tamisées de la cabine enveloppaient l'espace d'une sérénité intime. Tandis que le noiraud parcourait distraitement un magazine, son voisin, visiblement fatigué, s'installa plus profondément dans son siège.
Les heures s'écoulèrent paisiblement, jusqu'à ce que la fatigue prenne le dessus. La tête du photographe finit par s'appuyer doucement sur l'épaule de son compagnon. Ce dernier baissa les yeux vers lui, un sourire jouant sur ses lèvres. Avec une précaution instinctive, il ajusta la couverture sur le dormeur, un geste à la fois discret et attentionné.
Le ronronnement régulier de l'appareil et les mouvements des hôtesses rythmaient la traversée. Quelque part au-dessus de l'océan Pacifique, des paupières fatiguées s'ouvrirent enfin. Le regard encore alourdi du sommeil croisa celui de Minho à ses côtés, déjà éveillé.
"Bien dormi, chaton ?" murmura-t-il, un éclat amusé dans la voix.
Un léger grognement lui répondit alors que le plus jeune se redressait, frottant ses yeux. "Trop bien. Ton épaule est bizarrement confortable."
"Je devrais te faire payer pour ça," répliqua-t-il dans un rire bas.
"Arrête de parler d'argent, tu gâches l'ambiance," rétorqua l'autre avec un sourire, sa voix encore rauque de sommeil.
Peu après, le petit-déjeuner leur fut servi. Les mets légers et raffinés furent accompagnés, sur l'insistance de l'aîné, d'une coupe de champagne.
"Champagne au petit-déjeuner ?" demanda le brun, levant un sourcil.
"Il n'est jamais trop tôt pour célébrer," répondit-il avec un sourire complice, levant son verre dans un geste presque théâtral.
Le reste du voyage se déroula sans encombre, bien que Jisung ne put s'empêcher de noter à quel point Minho attirait l'attention des hôtesses. Une légère jalousie piqua son cœur, mais il garda ses pensées pour lui.
Après ce qui semblait être une éternité, l'avion amorça sa descente vers Phoenix, Arizona, après l'escale à San Francisco. À travers le hublot, les lumières de la ville étincelaient comme un tapis d'étoiles, contrastant avec l'obscurité aride du désert environnant.
"On y est presque," murmura Minho, observant la vue avec une satisfaction tranquille.
"Ce trajet a duré combien de temps ?" demanda Jisung, sa voix légèrement groggy.
"Environ dix-huit heures. On devrait arriver dans moins de quinze minutes."
L'atterrissage se fit en douceur, et bientôt, ils traversèrent l'aéroport, leurs valises en main. Les baies vitrées révélaient une vue saisissante sur la ville illuminée, promettant un décor radicalement différent de celui qu'ils avaient quitté.
"Alors, ça te plaît ?" demanda le plus âgé à voix basse, le regard rivé sur lui.
Un simple hochement de tête lui répondit, le photographe étant trop absorbé par les paysages qui s'étendaient à perte de vue, empreints de la chaleur du désert. Pendant ce temps, le noiraud tenta de récupérer sa valise, en lui jetant un coup œil discret.
"Min..."
L'interpellé tourna la tête, un air faussement indigné peint sur ses traits. "Quoi... Tu dois être épuisé."
"Pas plus que toi," répliqua le brun."Laisse-moi me débrouiller."
"J'avoue," concéda l'autre, sa voix baissant légèrement, teintée d'une douceur inhabituelle. "Mais... j'aime bien l'idée que tu puisses avoir besoin de moi. Tu vas m'en priver ?"
Les mots résonnèrent entre eux, et Jisung sentant ses oreilles chauffer, qui finit par céder.
Une fois sortis, ils s'approchèrent d'un chauffeur en uniforme, qui attendait à côté d'un van noire avec une pancarte qui indiquait le nom "LEE". Minho échangea un rapide regard avec lui avant de poser sa main dans le bas du dos de Jisung, le guidant avec assurance.
Le chauffeur les salua respectueusement avant de charger leurs bagages dans le coffre. Installé à l'arrière, Jisung laissa son regard vagabonder sur les lumières scintillantes de la ville qui défilaient lentement derrière la vitre. Le mélange des gratte-ciels illuminés et des étendues désertiques au loin créait un contraste apaisant, mais ses pensées étaient ailleurs, entièrement tournées vers l'homme assis à côté de lui.
Un léger frôlement le tira de sa rêverie. Une main, chaude et familière, effleura la sienne avant que leurs doigts ne s'entrelacent dans la douceur d'une certaine réserve. Baissant les yeux vers ce contact, il esquissa un sourire tendre, puis leva son regard vers l'aîné.
"Tu réalises qu'on est à plus de 10 000 kilomètres de tout ce qu'on connaît ?" murmura Jisung, sa voix douce, comme s'il avait peur de briser l'instant.
Son interlocuteur hocha légèrement la tête, son regard ne quittant pas le sien. "Ça a un côté excitant..."
L'étudiant mordilla légèrement sa lèvre, le rouge sur ses joues s'intensifiant malgré lui.
Le sourire du père de famille s'élargit, et il serra un peu plus leurs mains entrelacées. "On a dit qu'on voulait être quelque chose tous les deux. C'est la meilleure façon de savoir ce que c'est ce «quelque chose »."
La voiture ralentit alors qu'ils arrivaient devant l'entrée majestueuse du Phoenician. Le bâtiment imposant, illuminé par des lampadaires dorés et entouré de palmiers alignés, semblait surgir d'un rêve. Des fontaines jaillissaient dans un clapotis apaisant, ajoutant une touche magique à l'atmosphère.
Le cœur de Jisung s'emballa en voyant l'endroit. Mais plus encore, c'était la pensée de cette semaine, loin de tout et en tête-à-tête avec Minho, qui rendait l'instant unique.
"Je crois que ..." commença Jisung en tournant la tête vers lui, ses yeux pétillants,"j'aime bien l'idée de découvrir ça comme ça."
Minho glissa une main dans son dos, un geste à la fois protecteur et rassurant. "Alors, laisse-moi m'assurer que ça reste ainsi."
Le portier ouvrit la portière avec un sourire courtois. "Bienvenue au Phoenician, messieurs."
Alors comme ça, Minho a un frère ?! Qui va se fiancer en plus ?! 👀
ENFIN BON : Chose promise, chose due. J'ai pris sur mes journée de boulot (et accumulé un joli petit retard que je vais devoir rattraper 🫠) pour m'assurer que ce chapitre soit publié aujourd'hui ou demain . Il est 23h20, on est encore mercredi, donc ça compte, pas vrai ? 😏
PS: Le chapitre 18 sera quelque peu acidulé 🍋. Un petit lemon, pas du smut, mais juste ce qu'il faut pour faire monter la température... J'espère que ça vous plaira !
On enchaînera directement sur un peu plus explicite avec le chapitre 20, parce que sinon, ce serait dommage, et ensuite... un autre dérivé du citron 😂 Du Yuzu peut être .
Mais promis, je trouverai le bon équilibre pour que ce soit intense sans être too much. Nos deux tourtereaux ont bien mérité de s'épanouir pendant leurs vacances ! 🌴✨
Un grand merci à MinhOtaku25 encore une fois qui a pris le temps de relire ce chapitre se soir après le taff et de corriger les fautes!!
Bonne lecture, et dites-moi ce que vous en pensez ! 💌 et au se retrouve vendredi soir 🫧
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