Chapitre 10.
-Tu n'es pas obligé d'être aussi pressé, réussis-je à dire entre deux baisers enflammés.
-Je n'y peux rien. C'est toi qui me rend comme ça...
Nous nous retrouvons actuellement dans ma chambre, allongés sur le lit. À califourchon sur mes jambes, Patron prend un malin plaisir à me mettre dans tous mes états. Comment en sommes-nous arrivés à ce stade? Je vais vous expliquer.
"-Effectivement. Je t'aime, Patron.
Suite à ces mots, nous échangeâmes un long regard, sans dire un mot. C'est tellement embarrassant! Surtout quand on se déclare à un garçon arrogant comme lui! D'une voix narquoise, il me lance une pique bien agaçante:
-Je l'avais dit que tu ne pourrais pas résister à mon charme.
Je lui lance un regard noir, qui le fait bien rire.
-Bon, tu te dépêches de me donner ton ordre?
En se rapprochant doucement de mon visage, je me sens faiblir. Ses lèvres ne vont pas tarder à rencontrer les miennes alors je me prépare psychologiquement. Son souffle chaud contre ma bouche me rend fou. Vous n'imaginez pas à quel point je suis frustré de sentir son index entre nos lèvres, nous empêchant d'aller plus loin.
-Couche avec moi.
Depuis le temps qu'il le réclame, ça me fait bizarre de savoir que cette demande sera finalement acceptée.
-Tu n'en as toujours qu'après le sexe, toi...
-On ne me changera pas aussi facilement.
Il ne semble pas décidé à me laisser l'embrasser. Au bout du compte, il me demande si on peut aller chez moi.
-Tu me le demandes mais est-ce que je peux refuser?
-Tu as vu juste, Gamin."
Maintenant, vous savez tout. C'était le jeu et j'ai lamentablement échoué. On n'y peut rien. Ce n'est pas comme si cette défaite allait être accompagnée de remord.
-Tu ne veux pas remettre ta tenue de chat? Tu étais tellement sexy, me propose-t-il, un sourire en coin.
-Dans tes rêves. C'était le pire moment de mon existence!
-N'exagères-tu pas un peu?
Ses lèvres s'aventurent dans mon cou, produisant mille et un frissons dans tout mon corps. Mes mains se resserrent sur l'arrière de sa veste, tandis que je le resserre mes bras autour de lui.
-Tu n'es pas original. C'est toujours dans le cou que les gens ressentent le plus de plaisir.
-Je n'y peux rien, moi! Mon corps a toujours réagi comme ça!
Patron glisse doucement ses mains sous mon t-shirt afin de caresser mon dos de ses mains froides. Ne m'attendant pas à une telle température, je creuse mon dos sous ses doigts agiles.
-Retire tes mains de là! Elles sont glacées!
-Tu vas arrêter de te plaindre deux secondes?
Il agrippe mes cheveux vers l'arrière et les tire pour me forcer à lever le menton, dévoilant ainsi entièrement ma gorge nue. Il prend un malin plaisir à l'embrasser, la mordre sensuellement, la lécher sur toutes les coutures.
-Tu me fais perdre la tête, Imbécile!
-Et ce n'est pas prêt de s'arranger, Minus.
Il soulève par la suite mon t-shirt, mais au lieu de le retirer complètement, je le sens faire un nœud autour de mes poignets. Bientôt, je n'arrive plus à les délier.
-Pourquoi fais-tu ça?
-Le bondage, ça me connaît! Tu verras, ça va te plaire.
Le fait de ne pas pouvoir me débattre me rend un peu nerveux, mais ça rend la chose encore plus excitante qu'elle ne l'ait déjà! Il s'occupe dorénavant de ma ceinture qu'il défait puis baisse mon pantalon. Je lève les bras pour les entourer autour de sa nuque mais il les bloque d'une main contre le matelas.
-Tu es à ma merci, maintenant. Ne t'accorde pas trop de liberté.
Je fais une moue boudeuse.
-Il ne manque plus que je t'appelle "Maître" et on aura touché le fond.
-C'est que tu trouves de bonnes idées! Fais-le!
-Jamais de la vie! Je préfère mourir que faire un truc aussi humiliant!
-Et si je viens à te torturer à mort, serais-tu prêt à céder aux moindres de mes caprices?
-Je t'ai dit que... Eh! Ne touche pas là!
Il me caresse vivement l'entre-jambe. Je ne suis pas sûr de résister encore longtemps. Je me mords la langue, m'efforçant à ne pas faire de bruits gênants.
-Tu ne peux rien faire pour m'en empêcher. Pourquoi je me priverai?
Je me débats en bougeant mon bassin dans tous les sens. La sensation qu'il me procure est tellement puissante que je n'arrive pas à la maîtriser. Il bloque fermement mes cuisses avec ses jambes, m'empêchant de bouger. Il peut alors me tripoter comme bon lui semble!
-Arrête ça... C'est désagréable...
En se penchant vers mon oreille, il murmure doucement:
-Ne mens pas si effrontément.
Lorsqu'il passe sa main dans mon boxer, un petit soupir s'évade de ma bouche. Quand je me rends compte de ce que je viens de faire, mon corps se tend et mes joues s'empourprent.
-Tu vois. Ça ne sert à rien de nier la vérité avec moi.
Je lui lance un regard à la fois énervé et honteux. Et moi qui pensait que je pourrais me retenir encore un moment... Je me suis surestimé!
-Inutile de me mépriser. Je n'y suis pour rien, moi!
Il attrape mon épaule et me pousse sur le côté pour que je me retrouve sur le ventre, le nez dans le coussin.
-Mmh Mmf Mmf Mmh!
-Qu'est-ce que tu dis?
Il soulève ma tête en agrippant mes cheveux.
-Tu me fais mal!
Il passe son autre main sous ma mâchoire, pour m'éviter de chopper une calvitie.
-Je disais que je ne pouvais pas respirer!
-Tourne la tête sur le côté, alors! Ne sois pas idiot!
Il me lâche sur le matelas. Je prononce un long "Aïe!" tout aussi inaudible à cause de l'oreiller. Je sais bien qu'il a amorti ma chute mais ça fait quand même mal! Je sens ses mains abaisser mon boxer, lui offrant une belle vue sur mes fesses. J'ai juste envie de lui hurler de détourner les yeux mais je n'arrive pas à parler à cause de ce coussin à la noix!
-C'est qu'il est bien rebondi, ce petit cul.
Une petite douleur vient irriter ma peau. Je bouge ma tête sur la gauche, manquant de me faire un torticolis, mais c'est pour la bonne cause!
-Ne me donne pas des fessés comme ça! Ça te plairait que je t'en fasse aussi!?
-Oh que oui, Gamin! Mais pour l'heure, c'est moi qui commande, et c'est toi qui subit.
-Tu fais peur quand tu dis ça...
Je le vois du coin de l'œil en train de rapprocher son visage de mon derrière.
-N'y songe même pas!
-Chose promise, chose due! renchérit-il avec amusement.
Une sorte de "promesse" qu'il m'avait faite il y a quelques semaines me revient en tête...
"La prochaine fois, je passerai ma langue dans un autre orifice."
-C'était quelque chose qu'il avait prévu de faire début le début, alors...? pensé-je avec anxiété.
Il écarte mes fesses et passe sa langue sans grande difficulté dans mon fondement. J'ai envie de me redresser mais il passe une main sur mes bras liés pour m'empêcher de bouger. Je gigote dans tous les sens, ayant l'impression qu'on viole mon intimité. Je pousse des gémissements que je tente de dissimuler dans l'oreiller.
-Patron... Je te hais..., pensé-je avec conviction.
Après une minute ou deux à s'amuser avec sa langue, il finit par se redresser pour se rapprocher de mon oreille. Lorsque je sens ses dents se balader sur le cartilage de mon oreille, je contracte ma mâchoire. Des frissons me parcourent la nuque.
-On va passer à l'étape supérieure, annonce-t-il en passant ses mains sur mes hanches.
Il les déplace avec aisance pour que je me retrouve les fesses en l'air, les genoux au même niveau que mon bassin. Je me retrouve dans la position de yoga qu'on appelle communément "la position du chat". Sauf que je lève mon cul au lieu de le laisser sur mes chevilles... (Position très explicite!) Il écarte mes jambes pour pouvoir se placer entre elles et il commence à entrer tout doucement en moi. L'une de ses mains retient toujours mes poignets - il se retrouve donc étalé sur mon dos - tandis qu'il entoure son autre bras autour de mon ventre, me retenant fermement contre lui. Mes mains se resserrent sur l'oreiller; je ne peux plus résister. Une chaleur étouffante enveloppe mon estomac dont les vapeurs s'échappent par tous les pores de ma peau, se transformant, au contact de l'air, en petites perles de sueur. Ma gorge me gratte et je suis obligé d'user mes cordes vocales pour me sentir mieux. Le fait que je me laisse faire semble faire plaisir à Patron qui ne se gêne pas pour me chuchoter des choses obscènes qui m'excitent énormément.
Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons allongés sur le lit, l'un à côté de l'autre, nus. Patron attrape son paquet de clopes dans sa poche de jean et apporte un briquet à son cigare.
-Tu sais bien qu'on ne fume pas en intérieur, Patron...
Il grommelle quelque chose en se levant (Je rappelle qu'il est nu comme un ver.) et il se rapproche de la fenêtre pour l'ouvrir. En s'accoudant à celle-ci, il me regarde, un sourire en coin.
-C'était comment?
-Pas mal.
Traduction: C'était intense! Mais jamais je ne l'avouerai à un prétentieux comme toi! Je tiens trop à ma fierté!
-C'est tout? demande-t-il, surpris.
-Je m'attendais à mieux. Je demande un remboursement!
Il sourit, vicieux.
-On peut le refaire, si tu veux.
-Tu m'as épuisé! Je ne tiens pas à mourir de fatigue! T'imagines ce que diraient les médias lorsqu'on aura retrouvé mon corps?
-Je regarderais la télé' avec plaisir!
-Tu seras en prison à ce moment. Ce sera compliqué.
-Les gardiens me connaissent bien. Ils m'accorderont cette faveur.
Je souris devant sa débilité.
-Sinon..., commence-t-il en jetant son cigare par la fenêtre.
-Oui?
Il me regarde, comme s'il allait me dire qu'il avait fait une bêtise. Il n'est pas comme d'habitude.
-J'ai triché.
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas de quoi il parle. Il enchaîne sur les détails de l'histoire.
-Je me suis rendu compte que j'étais tombé amoureux de toi bien avant aujourd'hui.
Je le fixe, éberlué. Mon cerveau ne contrôle plus rien. J'ai l'impression que sa déclaration a causé un dérèglement dans mon système nerveux.
-Hein...?
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