Chapitre 8
Je ne me pose pas plus de questions et décide d'essayer d'enlever cette foutue chaine autour de mon poignet. Je bouge ma main dans tout les sens et jongle avec la chaine mais rien n'y fait, je suis coincée. J'essaye alors de détacher la chaine du mur, en vain. C'est tout bonnement impossible. J'entends alors la voix bégayée de Toby à travers la porte dire :
- C'est bon, (T/p) ? Je te trouve lente.
Je bafouilla :
- Heu...B...Bientôt...
Toby : Tu ne tenterais tout de même pas de t'évader, hein ?
Moi : B...Bien sûr que non, voyons.
Toby : Pourquoi ?
Moi : Pourquoi quoi ?
Toby : Pourquoi tu ne tenterais pas de t'évader ?
C'est quoi cette question ? Il me test ? Je bafouille :
Moi : Heu...Car...Heu...On se connaissait avant ?
Toby : ...Mouais, et ?
Moi : Parce que...On a tous les deux connu Lyra ?
Toby : Et ?
Ma réponse ne lui a pas plus à ce point-là pour qu'il insiste autant ? Il attend quoi exactement de moi ?!
Moi : Heu...C'est tout...Non...?
Toby : Réfléchis bien, pourquoi tu ne voudrais pas partir loin de moi, sœurette ?
M*rde, il semble énervé dans sa voix. P*tain, il attend quoi comme réponse ?! J'ai si peur qu'il me bute parce que j'ai pas la réponse. Cherche, (T/p)...Cherche...Voyant que je ne répondais pas, il dit d'un ton menaçant :
- Je t'ai donné un indice dans ma phrase précédente, (T/p).
Un indice ?! Heu...Attend...Je...Je sais pas, moi ! Je me mets à paniquer fort, m'empêchant de me concentrer correctement. Je repense alors au dernier mot qu'il a dit dans sa phrase d'avant : sœurette. Voudrait-il que je l'appelle comme mon..."frère" ? Quitte à tenter le tout pour le tout, je dis d'un ton hésitant :
- Parce que...Tu es...Mon...Frère ?
Il eut un court silence avant que j'entende la voix de Toby dire d'un ton joyeux et enfantin :
- Voilà ! Tu vois quand tu veux !!!
"Il est complétement cinglé" me suis-je dis. Il faut que je parte loin d'ici, très loin. Dès que l'occasion se présentera, je m'enfuirais. Si je reste dans cet endroit lugubre, cette histoire ne peut que mal se finir. Je ne l'aime plus, il n'est plus du tout celui que j'ai connu, il me frappe, me menace et me vois presque comme une seconde Lyra. Je ne vois pas ce qui me retient de rester ici plus longtemps, sans parler qu'il peut me tuer à tout moment s'il est soudainement prit d'une folie meurtrière. Je sortie de mes pensées quand je l'entendis dire à travers la porte :
- Bon, t'as bientôt fini ? T'es lente et je m'ennuie.
M*rde, je ne me suis pas encore habillée comme il me l'a dit ! De toute façon, je refuse de m'habiller ainsi ! Pas que ces habits sont honteux, après tout, ils sont similaires à ceux que portaient Lyra mais ce n'est pas vraiment mon style de vêtements. Je suis très bien comme ça avec mes habits de la veille. Mais d'un autre coté, Toby risque de s'énerver s'il voit que je ne fais pas ce qu'il me dit et puis ce ne sont que des vêtements, ça ne va pas me tuer de les mettre, bien que ça m'agace fortement ! J'enfile donc les habits à contrecœur en vitesse tandis que je dis à Toby qui est de l'autre coté de la porte :
- Oui, bientôt, bientôt...
Je l'entends soupirer en disant d'un ton ronchon :
- Pff...Lyra aussi mettait beaucoup de temps pour se préparer, je me rappelle que, des fois, fallait que j'attende près d'une heure avant de pouvoir utiliser la salle de bain le matin. Mais je vais finir pas croire que t'es encore plus lente qu'elle !
Je pesta d'un ton ronchon :
- Oui, j'ai compris...C'est bon, tu peux rentrer.
Il fit que je lui dis et s'avance vers moi en enlevant un petit collier de chaîne qu'il avait autour du coup sous ses vêtements avec un pendentif au bout qui n'était autre qu'une clé. Sûrement celle pour ouvrir la chaîne qui me tiens le poignet. En ce moment, je suis habillée des vêtements qu'il m'a donné à part le haut qui est mis à moitié à cause de la chaîne mais qui cache tout de même mes seins. J'attends le bon moment en le fixant impatiemment. Quand il fut enfin proche de moi, je lui tendis mon poignet enchaîné ou il inséra la clé dans la serrure.
J'attendis, encore, encore jusqu'à ce que j'entende petit un clic. Tout à coup, je poussa Toby en arrière du plus fort que je peux. Mais alors que j'étais au point d'enlever mon poignet de la chaîne et de taper mon meilleur sprint, je sentie une main attraper brutalement mes cheveux avant de me tirer avec force en arrière, me faisant chuter sur le lit. Je n'eus pas le temps de me relever que Toby se mit au-dessus de moi et me pris les poignets avec force pour les placer au-dessus de ma tête, me faisant crisper de douleur. Il dit alors d'une voix irrité et sans bégaiement :
- (T/p), qu'est-ce que tu viens de dire tout à l'heure ? Que tu ne voulais pas t'échapper loin de moi car je suis ton frère, non ? Et tu as mis les habits que je t'ai donné, je pensais donc que je pouvais te faire un minimum confiance. Mais encore une fois, tu m'as affreusement déçu.
Je sentis des sueurs froides traverser mon dos à l'entente de ces derniers mots. Qu'est-ce qu'il compte me faire ? Je ne préfère pas le savoir. Je secoue empressement la tête de droite à gauche, le regard suppliant. Le bruns se radouci quelque peu avant de dire froidement :
- C'est ta dernière chance. A la prochaine faute, je serais dans l'obligation de te punir. C'est clair ?
Je bafouilla :
- O...Oui...
Il reprit son air joyeux et s'écarta de moi en bégayant :
- Cool alors ! Excuse-moi si j'ai été un peu...brusque, mais je tiens vraiment à ce que tu sois ma sœurette.
Je détourna le regard, mal à l'aise. Toby...Comment as-tu pu devenir aussi fou ? Il eut un court silence avant qu'il continu :
- Ces habits te vont vraiment bien, j'espère qu'ils te plaisent.
Je dis d'une voix hésitante :
- Oui...Ils sont très beaux mais...Ils ressemblent beaucoup à ceux de Lyra...Non ?
Toby : ...Et ? C'est pas un problème. Je me rappelle que, des fois, vous vous prêtiez mutuellement vos vêtements. Lyra essayait tes habits et inversement. Donc, ça ne devrait pas te déranger.
Moi : O...Oui mais...
Je ne pus finir ma phrase, de peur de sa réaction. Il eut de nouveau un blanc entre nous avant que le brun se lève du lit où nous sommes assit et dit :
- Tu dois avoir faim. Viens, j'ai préparé le petit déj.
Il commença à marcher vers la sortie avant de se tourner vers moi, confus :
- Quoi ? Tu ne viens pas ?
Je n'ose pas le regarder dans les yeux et baisse la tête. Je ne connais rien de l'endroit où je suis et je ne sais pas ce qu'il a mis dans le "petit déj" dont il parle. Enfin, s'il y a un petit déj ! Si ça se trouve, c'est un piège et il va m'emmener dans une salle de torture ou quelque chose de pire ! Je ne peux pas lui faire confiance. Dès qu'il a le dos tourné, je cours. Mais alors je tape mon meilleurs sprint comme si ma vie en dépendait car elle en dépend vraiment ! Vivement que tout ça ne soit plus qu'un mauvais souvenir ou un simple cauchemar qui, j'espère, va bientôt prendre fin. J'entendis Toby dire d'un ton plus sec :
- Ho, je te parle si tu savais pas.
Je me décida enfin à affronter son regard, les yeux suppliant. Je ne veux pas le suivre sans savoir précisément où il m'emmène, surtout dangereux et cinglé comme il est. Malheureusement, il resta froid et dit d'un ton plus menaçant :
- Grouille-toi de venir ici avant que je m'énerve encore.
Je sursauta et le suivis à contrecœur, les mains moites. Ce qui est bien, c'est que je n'ai plus de chaine à mon poignet. Assez surprenant quand j'y pense. Non pas que je veux rester séquestrée ici comme une nouille mais j'attendais un peu plus d'intelligence venant d'un psychopathe comme lui. M'enfin, je ne vais pas me plaindre ! Il suffit d'attendre qu'il ai le dos tourné et je m'enfuis ! En sortant de la pièce dans laquelle j'étais, on descendit des escaliers mal bétonnés d'un gris poussières qui nous amena au rez-de-chaussée. La maison semblait vraiment abandonnée, quelques trous et graffitis aux murs, de la tapisserie déchirée et très peu de meuble. De plus, vu les portes que j'ai vu à l'étage et en bas, il n'y a pas beaucoup de pièces. Cet endroit est glauque.
Toby m'ordonna gentiment de m'asseoir sur une chaise face à une vieille table en bois ce que je fis à contrecoeur. Quand il parti dans ce qui semblait être une cuisine delabrée et qu'il avait quitté mon champs de vision, j'avais deux choix pour m'évader; soit la course, soit la ruse. Je vais tenter la course. Je ne suis pas très forte en manipulation.
Je me relève lentement de la chaise et me déplace à pas de souris vers ce qui semble être la porte d'entrée. Je longe les murs afin que Toby ne me voit pas. Cependant, je le vois chantonner gaiement en préparant ce qui semble être un bol de chocolat chaud. Comment se fait-il qu'il y ait un micro-onde ainsi que plein d'ustensiles de cuisine alors que la maison est en piteuse état ?! Je ne me pose pas plus de questions et continua de longer le mur sur la pointe des pieds. Heureusement que je suis pieds nus. En m'habillant tout a l'heure, j'ai dû enlever mes talons et je n'ai pas pensé à mes remettre.
J'ai le front un peu plus mouillé à chaque fois que je décolle mon pied collant du sol froid qui crée un faible petit bruit. J'espère que Toby n'a pas une bonne ouï. Et dire que j'étais amoureuse au collège ?! C'est assez drôle quand j'y pense. Moi qui rêvait à l'époque qu'on reste toujours ensemble, je cherche à présent à le fuir.
Quand je fus enfin devant la porte d'entrée, je réfléchis quelques secondes à comment procéder. La porte est peut-être fermée à clé et l'ouvrir, même avec la plus extrême des douceurs, avertirais Toby. Je pense donc que ça ne sert à rien d'être discret maintenant, mieux vaut que je foncé tête baissée. Si c'est ouvert, je trace, si c'est fermé, je pleurs.
- Je ne t'ai pas dit de te lever.
Je sursauta et me tourna vers Toby. Il était à environ cinq mètres de moi, immobile, me toisant froidement du regard. Et m*rde. Je baissa d'un coup la poignée de la porte et la tira vers moi mais elle ne s'ouvrit pas. Je la poussa alors mais j'eus le même résultat. C'était fermé à clé. J'entendis Toby ricaner, Mais ricaner de manière... étrange. Il dit d'une voix légère :
- Que tu es bête, soeurette ! La (T/p) que je connaissais aurais été bien plus intelligente que ça, tu me déçois. Ça montre une fois de plus que tu as changé depuis...
Il prit alors un ton sec en me jetant un regard noir :
- Et ça ne me plaît pas du tout.
Il s'approcha de moi d'un pas lourd qui résonna dans toute la maison. Je pris peur quand il sorti une hache de sa ceinture en disant :
- Tu mérites que je te punisse. J'aime pas les filles comme toi.
Je recula jusqu'à me collée à la porte en disant :
- T...Toby...Calme-toi...Tu...Tu n'oserais pas me faire du mal... Hein...Je... J'étais la meilleure amie de ta soeur quand même...
Il répondit sèchement, en continuant de s'approcher dangereusement de moi et en levant la hache au-dessus de sa tête :
- C'est bien ça le problème ; tu l'étais. Et maintenant, tu ne l'ai plus.
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