Chapitre 15
Je soupire. Comment suis-je retombée amoureuse de lui déjà ? Ha oui, c'était y a quelques temps, où il était tombé dans les escaliers...
Flashback
C'était le matin, Toby dormait encore dans sa chambre, j'étais tranquillement entrain de regarder la télé seule quand j'entendis soudainement un gros fracas venant des escaliers. Je sursauta et me leva brusquement du canapé en me dirigeant vers les fameux escaliers. Quand je vis le corps que je croyais inerte de Toby au sol, des larmes se sont formés aux coins de mes yeux alors que je me précipitais vers en criant son prénom. Je le secouais de toutes désespérément sans cesser de l'appeler. La dernière fois que j'avais été autant en panique et en larmes c'était la fois où j'ai appris la mort de Lyra. Puis, je me détendis soudainement en entendant sa voix dire d'un ton endormi :
- Tu pleures beaucoup pour pas grand chose, tu sais.
Il me regardait avec des yeux fatigués, je m'empresse de lui demander :
- Que... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?!
Toby : J'ai eut des vertiges, j'avais l'impression que ma tête tournait et je voyais flou...Puis, je suis tombé dans les escaliers.
Je l'aida à se mettre dans un premier temps assis en demandant :
- Tu te sens mieux maintenant ? Tu veux que j'ouvre la fenêtre ? Ou que j'aille chercher un verre d'e-...
Il me coupa la parole en me souriant gentiment derrière son masque :
- Non, ne t'en fais pas. Je ne ressens pas la douleur, tu te souviens ?
Moi : Oui, je m'en souviens mais...Ce n'est pas une raison p-
Il se mit soudainement à rigoler avant de dire :
- C'est drôle, tu disais exactement la même chose au collège. Ça montre bien que tu n'as pas changé entre temps, soeurette !
Ce sont ces paroles qui m'ont prouvé que j'étais encore amoureuse du frère de Lyra. Sous cette révélation, je baissa la tête, le visage rouge et l'esprit perdu dans mes pensées. Je le sentis alors attraper l'une de mes courtes mèches de cheveux, je releva lentement la tête vers lui, confuse, alors qu'il dit :
- T'es drôle comme fille, (T/p).
Je rougis de plus belle avant de rebaisser la tête aussitôt. Je n'ai vraiment pas changé entre-temps.
Soudain, je vis du coin de l'œil son bras par lequel il tenait encore ma mèche de cheveux. Son bras était couvert de morsure, de blessure et il saignait énormément, je compris alors pourquoi Toby avait eut des vertiges tout à l'heure. Je le fais lâcher ma mèche de cheveux et m'exclama :
- Toby ! Qu'est-ce que tu as fait à tes bras ?!
Il me lança d'abord une mine surprise avant de se mettre à bouder comme un enfant en grognon :
- Ce...Ça ne te regarde pas ! Je...Je fais ce que je veux de toute manière !
Je savais qu'il faisait ça à cause de sa maladie mais c'est pire qu'au collège ! Ça se voit que plus personne ne l'arrête quand il se fait du mal. Je me releva en disant :
- Reste là, je vais aller chercher de quoi te soigner !
Il pesta :
- Non ! J'en ai pas besoin !
Il m'attrapa le poignet pour m'empêcher d'y aller, je m'énerva à mon tour :
- Qu'est-ce tu racontes ?! Bien sûr que si t'en a besoin ! À ton avis, c'est pour quoi que t'as failli t'évanouir tout à l'heure ?!! Tu crois que Lyra et ta mère seraient heureuses de voir tes bras dans cet état ?!!
Il resta longuement silencieux à me persécuter du regard. Je sentais qu'il voulait me frapper à ce moment-là mais il devait sûrement se retenir grâce au contrat qu'on s'était fixé il y à quelques jours à peine. Il finit donc par soupirer avant de dire :
- Ok mais je me soigne tout seul !
Je souris à cette parole. Il finit donc par me relâché le poignet, se relever tout seul et aller chercher de quoi se soigner dans le placard où sont rangés pansements, bandages, médicaments, etc...
Ce jour-là, j'ai eut l'impression d'avoir gagné une bataille mais aussi d'avoir retrouvé un vieil ami qui ne m'avait pas manqué : l'Amour.
Fin du Flashback
Ça va maintenant faire une semaine que je suis chez Toby, ce dernier ne me bat plus et moi, je ne tente plus de m'échapper. De plus, on s'entend de mieux en mieux lui et moi. Cependant, l'amour qui réside en moi continu de grandir. Je ne sais plus quoi faire. Chaque jour est une épreuve pour moi, un combat psychologique, une douleur constante dans ma poitrine. Chaque jour, à chaque instant, j'ai peur qu'il découvre ce que je ressens réellement pour lui. Comment efface-t-on une affection qu'on éprouve pour quelqu'un ? C'est la question qui hante mon esprit depuis des années...
Le lui dire ? Me confesser ? Ha ! Plutôt crever ! Que deviendrait notre relation si je lui avouais ? Que penserait-il de moi ? Je ne veux pas créer un malaise entre nous, c'est trop gênant. Mais, d'un côté, J'ai bien peur de ne pas avoir le choix. Mon amour s'est si grand, si présent dans mon coeur que je ne pourrais jamais le cacher ainsi jusqu'à la fin de ma vie. Bien que je redoute le moment où il le sera.
Assise en tailleur sur mon lit, seule dans ce qui est ma nouvelle chambre, je réfléchis, songeuse. Il est bientôt 10h et je refuse de quitter cet endroit pour me rendre à la cuisine afin de déjeuner avec Toby. Ça devient vraimenr critique en ce moment, je ne peux m'empêcher de bégailler et de devenir toute rouge à chaque fois que je le vois ! Il faut que je trouve un truc, que je change de pensées, je ne sais pas ! Peut-être que si je me convaincs moi-même que je le déteste (ce qui n'est pas réellement le cas), je ferais disparaître ces sentiments qui me torturent.
...Hmm...Je suis moyennement convaincue par cette idée mais je n'ai rien d'autre qui me vient à l'esprit.
Je soupire avant de finalement me lever de mon lit et me diriger vers la sortie de ma chambre. Mais en ouvrant la porte, je tombe nez à nez devant Toby qui semblait être au point d'entrée dans ma chambre. Je sursauta légèrement, fit un pas en arrière et dit, les joues rouges pivoines :
- Ha ! Je... Qu'est-ce que tu fais là ?! Tu m'as fait peur...!
Je pouvais l'imaginer sourire sous son masque, il dit gentiment :
- Salut, désolé. C'est juste que, normalement, tu descends plus tôt déjeuner, j'avais peur que tu sois tomber malade.
Il... S'inquiétait pour moi...? Rien qu'à cette pensée, je pris quatre nuances de rouge en plus de ce que j'avais déjà sur la face et bégailla :
- Ha...Heu...Bah...Merci...
Le brun me fixa longuement sans répondre avant de dire :
- Tu vas bien ? Tu es toute rouge.
Qu'est-ce que je hais cette phrase. Je devient encore plus rouge que je ne l'étais et pesta :
- Non, je vais très bien !
Puis, je passa à côté de lui sans le regarder pour me diriger vers le rez-de-chaussée, quittant ainsi ma chambre. Je pouvais sentir son regard rempli de confusion poser sur moi. Qu'est-ce qu'il m'a pris de m'énerver comme ça ?! Il n'a rien dit de mal, pourtant.
En descendant les escaliers, je soupire profondément. Le pauvre, il ne doit plus rien comprendre à mes agissements. Bon, d'un autre côté, je devais me convaincre que je le détestais pour enlever mes foutus sentiments amoureux. Mais je devais juste me convaincre ! Mon but était psychologique, à aucun moment je n'avais prévu de le blesser verbalement ou physiquement ! Arg...Ça m'énerve.
En prenant mon petit déjeuner, j'entends Toby descendre à son tour les escaliers. Il s'approche de moi et me fixe, silencieux, comme si j'étais devenue une véritable énigme vivante. Je lui lance un regard désolé avant de continuer à prendre mon petit déj. Il y avait comme un malaise entre nous deux. C'était très étrange.
Après un long blanc, le brun finit enfin par me demander, la voix bégayante :
- Si tu ne te sens pas bien, tu peux toujours retourner dans ta chambre pour te reposer, tu sais. Je...
Il marque une pause avant de reprendre :
- Je ne voulais pas que tu te sentes obligée de te lever par ma faute.
Pourquoi cherche-t-il à me faire culpabiliser comme ça ?! Je me tourne de nouveau vers lui avant de dire :
- Non, ne t'inquiètes pas, je vais réellement bien. C'est juste que je me suis levée du mauvais pied ce matin.
Il me fixa de nouveau longuement avant de dire :
- Si tu le dis.
Puis, il tourna les talons et se dirigea vers la porte d'entrée en disant d'un ton plutôt froid :
- Je vais aller faire un tour.
Je savais ce qu'il disait par là. Cette phrase sous-entends qu'il va aller passer ces nerfs. Tuer des gens si vous préférez. Au début, j'étais contre cette idée, je faisais tout pour qu'il arrête mais ça n'a jamais marché. Pire, une fois, je l'avais empêché de sortir et il est rapidement devenu violent avec moi. Bien sûr, pour respecter notre contrat, il ne m'a pas fait de mal mais il a tout de même commencer à s'énerver verbalement et à casser tout objet à proximité de lui en se mordant les bras ou les mains de temps à autre. Voyant cela, je n'ai eut d'autres choix que de le laisser partir pour qu'il puisse se "défouler". Je sais que je ne l'aide pas en le laissant faire ainsi et ne pensez pas que j'ignore les morts sur ma conscience mais...J'ai vraiment l'impression de le torturer si je l'oblige à rester ici. J'ai peur qu'il devienne un monstre si je l'empêche de partir...C'est comme essayer de retenir une colère si grande qu'il est impossible de la contenir.
Après son départ, je réfléchis à ce que je pourrais faire. Ha oui ! Trouver un moyen d'enfuir les sentiments que j'ai pour lui au plus profond de mon être jusqu'à ce qu'ils n'existent plus ! J'étais partie sur le fait de me dire que je le déteste mais je n'ai pas envie de lui faire de la peine comme tout à l'heure.
Je réfléchis silencieusement pendant de longues minutes avant d'enfin trouver une idée intéressante : Je n'ai qu'à me convaincre qu'on est seulement amis. Si je me dis que Toby n'est qu'un ami, à force que je me dise cette phrase, ça va rentrer dans ma petite tête, non ?
Je soupire, je fais pitié. J'ai l'impression qu'il n'y a pas grand chose que je puisse faire à part... souffrir en silence comme je fait depuis le collège. C'est quand même étrange que je reste à ce point-là amoureuse de Toby. Serais-je devenue folle pour aimer un psychopathe tueur en série ? Sûrement.
Je décide de me changer les idées en sortant de la maison. Bien sûr, j'en ai tout à fait le droit depuis que...mon ami et moi avons établie ce contrat. De toute façon, je ne comptais pas m'enfuir, juste prendre l'air sans m'écarter trop loin de la maison.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top