Chapitre 11
Moi : Si Lyra te voyait, elle penserait sûrement que tu es devenu le portrait craché de ton père !!!!
Tout à coup, en croisant son regard qui afficha une sombre mine surprise, je pris conscience de la gravité de mes dures paroles. À présent, Toby me lançait un regard que je connaissais bien. C'était le même regard qu'il jetait à son horrible père après que ce dernier ait ouvrit la bouche.
Horrifiée, je fis quelques pas en arrière en baissant la tête tandis que je l'entends dire froidement :
- Qu'est-ce que tu viens de dire ?
Encore une fois, ces bégaiements avaient cessé. Mes jambes tremblèrent, j'étais pétrifiée de peur. Instinctivement, je recula de quelques pas en arrière tandis qu'il dit d'un ton froid et menaçant sans bégaiement :
- Répète un peu.
Je suis morte de peur. Il me regarde comme s'il voulait me tuer. Il me regarde de la même manière qu'il regardait son père. Un regard plein de haine, de mépris, de rancœur et de folie. En croisant ce terrible regard, je comprends immédiatement que si j'ose sortir un quelconque son entre mes lèvres, ils me tuera sur le champ, qui si je tente de m'enfuir, il me rattraperait sans mal et m'abattrait sur le champ, que si je m'excuse, cela ne changerait rien pour lui car ce que j'ai dit ne peux être rectifier. Donc, il me tuerait. Tout ça, je l'ai compris en seulement un et unique regard. Est-ce que son père a pensé à la même chose que moi quand il croisait ce regard plein de haine de son fils ? Est-ce qu'il se doutait que son fils voulait le tuer ? Je ne le saurais probablement jamais. Tout ce que je sais, c'est que Toby veut me tuer et quoique je dise et quoique je fasse, il me tuera. Sans le vouloir, j'ai déclenché chez lui une terrible colère que personne n'est capable d'arrêter.
Tout ce que je pouvais faire, c'était attendre que la mort vienne à moi. j'étais pétrifiée de peur, je le fixais d'un air terrifié. Il me regardait comme si j'étais devenue une proie qu'il devait exécuter. Soudain, il posa lentement une hache sur le manche de son hache accroché à sa taille du côté droit. Je voulu reculer davantage mais c'était impossible, mon corps refusait de bouger. Je ne pouvais même pas détourner mon regard de lui de peur qu'il me tue aussitôt ce contact visuel rompu. J'avais du mal à discerner les battements de mon cœur tellement celui-ci battait vite et rebondissait dans l'entièreté de mon corps.
Puis, contre toute attente, il soupira et baissant le regard en enlevant sa main de la manche de sa hache.
Confuse par ce geste soudain, je préférais rester dans ma position sans bouger le moindre le petit doigt. Il redirigea son regard vers en ricanant d'un air malsain avant de dire simplement :
- T'as de la chance d'être la meilleure amie de ma sœur.
Puis, il me tourna le dos et se dirigea vers la porte d'entrée de la maison abandonnée dans laquelle nous sommes. Il déverrouilla et ouvrit la porte avant de dire sans me jeter un regard :
- Je reviens, je vais juste aller faire un petit tour pour éviter de te tuer, Lyra ne serait pas contente si je t'enlevais la vie. Profite-en pour manger et visiter un peu la maison. Et bien sur...
Il tourna lentement la tête vers moi pour me lancer un regard meurtrier avant de dire d'un ton menaçant :
- Si j'apprends que tu t'es enfuis, je te couperais la main droite à coups de hache. C'est clair ?
J'hoche frénétiquement la tête de haut en bas, les jambes tremblantes. Il reprit alors son air joyeux en disant avant de fermer la porte après son passage :
- Ok, à plus tard alors !!!
Enfin seule, je resta encore de longues secondes muettes avant de me sentir tomber lourdement au sol. Mes jambes avaient lâché toute ces pressions en moi, j'étais à présent à genoux, les bras le long de corps, ne pouvant détacher mon regard de la porte d'entrée que Toby avait de nouveau fermé à clé après son départ.
Après une bonne dizaine de minutes à reprendre mes esprits, la première chose que je fis était de me gifler plusieurs fois la joue droite jusqu'à ce que cette dernière devienne rouge. Qu'est-ce qu'il m'est passé par la tête ?! Pourquoi ai-je dû lui dire ça ?! J'ai failli mourir, mourir ! Je respire un bon coup avant de me relever et visiter un peu la maison. C'est une maison assez banale malgré qu'elle soit dans un sale état. Les quelques objets qui s'y trouvent sont assez basique. Il y a notamment des pièces qui ne comporte rien. Il y a aussi une pièce qui se trouve être la chambre de Toby. Du moins, c'est ce que je pense car c'est la seule pièce qui est fermée à clé.
Finalement, je suis retournée en bas et est mangé des gaufres. Je sais que je devrais plutôt chercher un moyen de m'enfuir au lieu de rester là à prendre mon petit dej mais je n'ai pas envie de perdre ma main droite. C'est horrible cette sensation, la maison est pleine de petit trou par lesquels je pourrais facilement m'enfuir mais c'est impossible. J'hésite, devrais-je prendre le risque ? Aurais-je d'autres opportunités comme celle-ci à m'enfuir ? Foncerais-je droit vers la mort ? Je soupire, je ne sais même pas combien de kilomètres me séparent de la ville la plus proche de ce foutoir de m*rde.
Non ! Il faut que je pars d'ici le plus vite possible ! Toby finira par me tuer tot ou tard et je refuse de me transformer en une sorte de sœur jumelle de Lyra ! Je sais que c'est le frère de ma meilleure amie, je sais aussi que c'était mon crush auparavant mais il faut me comprendre ! Ce n'est plus du tout le même ! Il m'a battu, m'oblige à faire ce que je ne veux pas, me menace et veux que je devienne ce que je ne suis pas ! Si je ne m'évade pas maintenant, je finirais soit par mourir, soit par devenir folle et malheureuse ! J'avale rond une énième gaufre et cours en direction d'un trou des trous de la maison.
Je me mets à plat ventre parterre et rampe vers le trou. Quand je sors ma tète à l'extérieur, j'ai l'impression de revivre, le vent frais qu'effleure ma peau, l'herbe fraiche qui glisse entre mes doigts, les oiseaux qui chantent, le paysage totalement naturel, pas une seule construction humaine à l'horizon, que j'admire semble être un pur rêve. Un champs s'étend devant moi, un champs de blé pour être précise mais un champs lui-même abandonné qui ne semble avoir été oublié lui aussi. Ca faisait depuis si longtemps que je n'étais pas venue en pleine nature comme ça. Ca doit remonter depuis le collège au moins, où j'habitais encore chez mes parents, dans ce petit quartier entouré de champs comme celui-ci. Je comprends mieux pourquoi Toby a choisi cet endroit, les champs doivent lui rappeler le quartier dans le quel nous habitions autrefois.
J'essaye de sortir un peu plus de ce trouve malheureusement, mes hanches restent bloquées. Et m*rde, je savais que j'aurais dû écouter Alice lorsqu'elle me disait de prendre un régime ! Au final, elle ne disait pas que des c*nneries cette petite p*te. Je tire de toutes mes forces pour sortir en vain, je reste prise au piège dans ce trou. Fais ch*é ! C'est bien le truc cliché des films, ça !
- Tu t'amuses bien à ce que je vois.
Je releva la tête et vis avec horreur Toby se tenant devant me toisant du regard d'un air mi amusé mi moqueur. Heureusement pour moi, il semblait avoir repris son air joyeux de tout à l'heure sauf que le sang sur ces vêtements montraient que mon erreur de tout à l'heure avait eut un prix que des innocents ont dû payé. Je baissa la tête à cette pensée. Des personnes viennent de mourir parce que j'ai énervé ce type...Non ! Qu'est-ce que je raconte ?! Ce n'est pas ma faute ! C'est pas moi qui est tué des inconnus mais lui ! Oui, c'est lui et que lui qui les a tué ! Moi, je n'ai fait que de me défendre ! Je n'ai rien à voir avec tout ça, rien ! Et puis, il y a de grandes chances pour que je ne connaisse pas les personnes que Toby a tué alors pourquoi jel'en voudrais pour un crime que je n'ai pas commis ?!! Je sortis de mes pensées en entendant le brun dire en bégayant :
- Tu as de la chance, si tu avais pu t'enfuir, je t'aurais probablement coupé un bras ! Bon, sors de ce trou en reculant maintenant.
Je lui lança un regard noir avant de faire ce qu'il me dit. Soudain, une brillante idée germe dans mon esprit. J'essaye de lui faire croire que je ne peux ni avancer ni reculer en gémissant de douleur et gesticulant dans tous les sens dans le petit trou. S'il voit que je ne peux pas sortir de moi-même, il va forcément essayer de m'aider en me tirant les pieds par l'arrière vu qu'il veut que je retourne dans la maison. Or, je n'aurais qu'à résister à sa force jusqu'à ce qu'il abandonne et qu'il retente de m'aider en me tirant les bras cette fois-ci. Normalement, vu sa force, il n'aurais pas de mal à me sortir de là. Puis, sans crier garde, je lui sauterais dessus et courait le plus loin possible d'ici ! Enfin, quand j'aurai atteint la ville la plus proche, j'irais voir les flics et basta ! Je ne reverrai plus jamais Toby de toute ma vie !
Je mets donc mon plan en marche et dit d'un air faussement peiné :
- Arg...Je crois que je suis coincée, je ne peux pas bouger...
Je m'attendais à ce qu'il me propose son aide comme toute bonne personne, en vain. Il ne fit rien d'autre que me fixer d'un air ennuyé. J'insista donc :
- Est-ce que tu pourrais...
Il me regardait à présent d'un air à moitié confus à moitié indifférent. Vraiment, il comprend ce que je veux, non ?! Je n'eût d'autres choix que de finir ma phrase d'un air gêné :
- M'aider...?
À la fin de ma phrase, je vis un sourire amusé se créer sur ses lèvres. Il dit d'un ton proche de la moquerie :
- Tu me prend vraiment pour un idiot. Je vois bien que l'espace entre ton corps et le bord du trou peut largement te permettre de sortir.
Suis-je une si mauvaise actrice que ça ? Je bafouilla :
- Heu...Ce n'est qu'une impression... En réalité, je suis vraiment coincée e-
Il me coupe d'un ton froid sans bégayer :
- Rentre avant que je m'énerve.
Prise de peur, je fis ce qu'il me dit sans broncher et recule en rampant contre le sol à toute vitesse pour sortir du trou. Je m'effrite la peau des coudes et des genoux en même temps tellement je veux partir loin de ce monstre. Enfin sorti du trou, Toby m'avait rejoint (en passant par la porte d'entrée) à une vitesse incroyable. Je me demande même s'il n'aurait pas couru.
De retour au point de départ, nous deux dans la maison, je vis Toby peinant à déplacer le canapé du salon devant le trou par lequel j'ai tenté de m'échapper. Un moment, il s'arrêta pour se tourner vers moi et me demander joyeusement :
- Hey, tu voudrais pas m'aider à p-
Je le coupa froidement :
- Manquerait plus que ça !
J'imaginais une mine boudeuse sous son masque vu le regard qu'il me lançait. Le seul point positif venant de lui est qu'il a tout de même gardé son âme d'enfant comme au collège. En voyant que je m'étais effritée les coudes en rampant parterre tout à l'heure, il se proposa de m'aider à me soigner mais je refusa radicalement, pris la trousse de secours qui était dans un placard de la cuisine et parti là-haut. Toby voulu une nouvelle fois me garder près de lui en commentant que je n'étais pas obligée d'aller dans ma chambre juste pour désinfecter des plaies et à mes coudes mais je contesta de nouveau en pestant froidement :
- Je suis fatiguée. Après m'être désinfecter, je vais dormir.
Alors que je monta les escaliers, je me tourna une dernier fois vers lui pour lui lancer un regard noir en disant sèchement :
- T'as même pas intérêt à entrer dans ma chambre sinon je...
Je m'arrêta soudainement de parler, remarquant que j'étais à cours de menace. Dans tous les cas, je le payerais si je le menace. Je me décida donc à ne pas finir ma phrase et me contenta juste de lui lancer un regard remplie de ma haine et de ma rancœur la plus profonde avant de continuer ma route vers l'étage. Quand je fus sur le point de m'enfermer dans ma "chambre" (ou du moins dans la pièce dans laquelle je me suis réveillée un peu plus tôt), je cru entendre un léger soupir venir d'en bas mais je l'ignora royalement. Comment si ma colère pouvait faire quelque chose sur le cœur meurtrie de cette énergumène presque inhumain !
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