Chapitre 21

Je ne pus me poser davantage de question que j'entends Alice pester à ce dernier :

- Paul, arrête de la fixer comme ça, c'est gênant !

Paul ? Ha oui, c'est vrai que j'avais oublié qu'il s'appelait Paul. Il se tourna vers sa copine en disant :

- Alice, ma chérie, C'est toi qui disait qu'un plan à trois serait excitant, non ?

Je repéta, confuse :

- Un plan à trois ?!

Puis, je me tourne vers mon ancienne amie et demande :

- Alice, rassure-moi, tu ne lui a pas dit ça quand-même ?!

Alice garda pendant quelques secondes le silence avant de soudainement perdre son sang froid et me crier dessus :

- Et qu'est-ce que ça peut te faire, hein ?!! T'es même plus ma pote !

Elle marqua une pause, me regardant avec froideur, avant de dire d'une voix plus timide en détournant le regard de gêne :

- Et puis...Il a dit que j'étais sa première copine à le laisser faire ça...Je...Je veux lui laisser sa liberté, tu comprends...

J'étais sidérée. Je savais qu'Alice ressemblait plus à un toutou qu'à une petite amie pour Paul mais à ce point-là ! Elle n'a même plus de raison tellement elle aime son mec, c'est inimaginable !

Alors que j'étais sans voix devant ce que mon ancienne amie venait de dire, je ne vis pas Paul se décaler silencieusement à côté de moi et passer sa main autour de ma hanche pour me coller à lui. Je sursauta à ce contact soudain et le repoussa sans ménagement en arrière en pestant, furieuse :

- Non mais ça va pas ?! Jamais je ne participerai à votre truc à trois !

Paul lâcha un petit rire entre ses lèvres et dit en tentant de poser une main sur mon épaule :

- (T/p), calme-toi. Ça te détendra un peu, je t'assure que je suis un bon coup.

Je repoussa une nouvelle fois sa main de mon épaule de manière plus brusque et peste :

- Va te faire foutre.

Je me tournais vers Alice et dis :

- Et maîtrise ton mec, toi ?! Tu veux vraiment qu'il te trompe, surtout avec une ancienne amie ?!

Alice détourna le regard, l'air hésitant. Son mec, voyant cela, dit d'un air provoquant à cette dernière :

- Tant pis, je te pensais plus courageuse que ça Alice. Je pensais que t'étais prête à tout pour moi...

Alice, tel un petit chien, commença à couiner tristement :

- Quoi...? Non...Je...Je te jure que je suis vraiment prête à tout pour toi, je te le promet !

Paul : Et bien ferme-la alors.

Je déteste ce type au plus haut point. Il est répugnant, autant avec moi qu'avec ce qui lui sert de copine !

Ce dernier se tourna vers moi, le regard envieux, en disant :

- Bon, t'es d'accord (T/p) ? Je te promets que ça sera rapide.

Je répondis du tac au tac :

- C'est mon poing dans ta gu*le qui va être rapide, c*nnard !

Il rigola comme si j'étais un petit chiot qui tentait d'échapper à ces griffes avant de dire :

- Calme toi (T/p), tu sais bien que tu n'as pas le choix d'accepter si tu veux arriver au poste de police saine et sauve.

J'étais prête à l'insulter de nouveau mais je me contient en me disant que je perdais mon temps à rester avec eux. Je canalisa donc difficilement ma colère pour dire à la place :

- Tu sais quoi ? Oublie, j'y vais à pied. Et quand je serais arrivée chez les flics, je ne leur parlerais pas seulement de mon kidnapping mais aussi de toi et de ta obsession avec le cul !

Je n'attendis pas qu'il me réponde pour tourner les talons et me diriger vers la cage d'escalier mais il me retiens en m'agripant fermement le poignet et en disant :

- Attend, attend, ce serait vraiment dangereux pour toi que tu partes comme ça en pleine nuit.

Je me tourne vers lui, furieuse et pesta :

- Arrête de faire genre que tu t'inquiètes pour moi !

- Ok, ok. T'as gagné, je t'amène sans rien te demander en échange, t'es contente ?

Je me retenue d'éclater de rire :

- Ha ! Et pourquoi ferais-tu ça, hein ?!

- Car je m'en voudrais s'il t'arrivait quelque chose, je reste humain après tout.

- Woaa...C'est beau l'humanité. Je t'en prie, arrête avec ta morale à deux balles et ta philosophie de m*rde.

J'obligea Paul à lâcher mon poignet et partie une nouvelle fois en entendant Alice dire :

- Pff...Quelle perte de temps, cette meuf ! Viens mon bisounours, nous n'avions pas encore fini nos petites affaires~

J'entendais déjà leur roucoulement en descendant les escaliers. Je roula des yeux. J'espère que le jour ne s'est pas levé pendant ma longue et ennuyante discussion avec eux !

Soudain, alors que j'étais à deux doigts de sortir de l'appart d'Alice, j'entendis cette dernière hurler de douleur comme si on l'a battait depuis l'étage. Je courra précipitamment la rejoindre. Peste ou non, elle restait un être humain et moi aussi. Arrivée à son étage, je la vis dans l'antre de la porte entrain de pleurer à chaudes larmes. Devant elle se tenait debout Paul, poings fermés. Aucun des deux ne m'avait remarqué pour l'instant, je restais cachée dans la cage d'escalier à regarder la scène, sidérée.

Paul : P'tite p*te, tu sers vraiment à rien sérieux ! Si t'étais pas là, elle serait venue avec moi ! À cause de toi elle s'est cassée et va sûrement me dénoncer aux flics pour ce que je lui ai dit ! Tu m'as mis dans la m*rde comme d'habitude !

Il donna un coup de pied dans le ventre d'Alice qui se recroquevilla au sol, en le suppliant d'arrêter :

- Paul...S'il te plaît, arrête...

Il répondit sèchement :

- Arrête ? Arrêter quoi ?! C'est à cause de toi tout ça ! Si déjà tu n'avais pas signalé la disparition de ta pote aux flics, si tu n'avais pas lancé tous ces avis de recherche on n'en serait pas là ! Et puis regarde comme elle te parle ! (T/p) se fous complètement de toi, comme moi d'ailleurs !

Quoi...? Alice a... Lancé des avis de recherche pour moi...Moi qui pensait qu'elle n'avait rien à faire de ma personne, je...Notre dispute l'a donc vraiment affecté... Comment ai-je pu être aussi méprisante avec elle...?

Alice dit, la voix tremblante :

- Laisse-moi faire ce que je veux...Je suis déjà heureuse qu'elle va bien alors...

Paul : Mais tais-toi !

Il lui remetta un coup de pied dans la tête cette fois-ci avant de reprendre :

- Regarde toi ! Tu te laisse influencer par tout le monde ! Tu t'accroches à des gens qui ne te regardent même pas ! Et tu dis aimer (T/p) mais je ne t'ai pas vu lui sauter au cou dès que tu lui a ouvert la porte !

Alice crie soudainement :

- Tais-toi ! Tu ne sais rien de moi ! Je ne suis pas du genre à montrer mes sentiments aux gens ! Et j'étais tellement sous le choc de la voir que je ne savais pas comment réagir ! Au moins, (T/p) ne me bat pas, elle ! Elle ne cherche pas à m'imposer quoique ce soit ! Il y a un temps où elle s'était vraiment inquiétée pour moi et où je m'étais vraiment inquiétée pour elle ! C'est à cause de toi si j'ai dérivée ! C'est à cause de toi si je l'ai énervé ! Tu m'a que trop influencer dans mes choix et dans ma façon de penser ! Je ne veux plus me laisser f-...

Elle ne pu finir sa phrase que Paul la mitrailla de coups de pieds. Je ne pus rester sans rien faire plus longtemps que je sorti de ma cachette et courra droit sur l'homme. Je lui donna un coup de poing dans le figure dont seul la force animée mon corps. N'ayant pas eut le temps de se protéger, il tomba en arrière en grognant de rage. J'aurais aimé continuer le combat mais je me rappela qu'Alice m'avait dit un jour qu'il faisait de la musculation depuis le collège et que donc, je n'avais aucune chance de gagner contre lui. Je me contenta donc de prendre Alice par le poignet et l'emmener avec moi loin de son "copain" en disant :

- Faudra qu'on parle toi et moi !

Nous avons descendu les escaliers quatres à quatre, j'aidais au mieux Alice à courir à cause des douleurs que lui avait fait subir Paul. Ce dernier Nous courrait après mais, pas de chance pour lui, il tomba dans les escaliers, nous laissant donc une grande avance malgré qu'on courrait moins vite que lui. En sortant de l'appartement, on continuais de courir sans savoir où aller. Le poste de police se situait à l'autre bout de la ville et il faisait encore nuit dehors. De plus, bien qu'on ne voyait plus Paul derrière nous, on n'était jamais sûr qu'il ne nous cherchait pas encore. Sans oublier Toby qui peut de trouver n'importe où en ville !

J'ai alors pensé à nous cacher Alice et moi dans mon appart, au moins jusqu'au levé du jour pour qu'on soit plus en sécurité (et qu'on est une petite discussion au passage). Mais je vient de me rappeler que Toby sait où j'habite et à tous les coups, Alice a donner mon adresse à son copain puisqu'elle venait souvent chez moi auparavant. Je nous dirigea donc vers une ruelle sombre et éloigné du centre-ville.

Arrivée là-bas, je posa Alice parterre pour qu'elle se repose avant de m'asseoir à côté d'elle, essoufflée de tout ce qu'il s'est passé en une nuit seulement.Après avoir chacune repris nos esprits et notre souffle, je tourna la tête vers elle, songeuse. Remarquant que je la fixais, elle se tourna à son tour vers moi avant de détourner soudainement le regard vers le sol en disant, embarrassée :

- ...Tu as tout entendu, n'est-ce pas...?

Je demeura silencieuse un long moment avant de demander :

- Tu as vraiment envoyé des avis de recherche ?

Elle resta silencieuse à son tour, je continue :

- Pourquoi ?

Il eut un long blanc avant qu'elle réponde :

- Je ne sais pas trop...Tu me manquais un peu, j'imagine...

- Pourtant...On s'était disputée la veille. On ne travaillait même plus dans le même endroit...

- C'est vrai. Mais...Tu es la seule vraie amie que j'ai.

Elle marqua une pose avant de reprendre :

- Tu sais, dans ma vie, j'ai toujours été entouré de gens qui s'en foutaient de moi. J'étais un genre de bouche-trou. Même pour Paul.

- Pourquoi es-tu restée avec lui alors ?

- ...C'était toujours mieux que d'être seule, non ? Et puis,je gardais espoir de tomber un jour sur quelqu'un de bien. Quelqu'un...comme toi.

Il eut de nouveau un silence entre nous. Je ne savais pas quoi dire, c'était tellement loin de ce que je m'imaginais...Au bout d'un temps, je marmonna :

- Pardon de m'être disputée avec toi...

Elle me dit en retour :

- Non, c'est à moi de m'excuser. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de te dire ça. Des fois, je dis des choses que je ne pense pas, pardon.

Il eut de nouveau un blanc avant que je dise :

- T'inquiètes, c'est du passé maintenant. Tu as quand même lancé des avis de recherche pour moi et de mon côté je t'ai sauvé de ton mec. On est quitte, non ?

Elle hocha simplement la tête, un léger sourire sur le visage. La sœur de Toby faisait aussi des fois des choses en cachette comme ça. Finalement, d'un certain point de vu, Alice me fait un peu penser à Lyra quand j'y repense.

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