one-shot

oh cendrillon, regarde !
des tâches de lumières
se rassemblaient et peignaient
une fée sur le portait.

c'est la grosse maraine !
celle qui était tellement obèse
que ses ailes s'étaient brisées
alors qu'elle voulait voler.

son bibidi bobidi bou ne
voulait pas fonctionner ?
lui enlever les dix kilos qui
gâchaient le tableau ?

pour qu'elle soit libérée des
regards qu'elle suscitait.
des pleurs que cela provoquait.
des régimes qu'on l'obligeait de
faire. des remarques déplacées.

la pauvre de mémère.

elle vous faisait cracher des
éclats d'amusement, tellement
forts qu'on ne pouvait entendre
les siens d'abattement.

un jour, les rires s'élevant

vers le ciel la prirent dans les
bras, la berçèrent d'illusions,
lui crièrent des mots de
mensonges, d'insécurité, de haine.

des tas de blessures du ciel qu'elle
souhaitait cicatriser et oublier.

tu es moche, tu es grosse, tu es vielle.

tu devrais perdre du poids, garde le rythme, reste en forme.

t'en a pas marre d'être malade ? d'être grosse? de vivre comme ça?

c'est les paroles qui se bousculaient
dans les rues étroites, lorsqu'on lui
demandait de se décaler car elle
prenait trop de place.

ces lettres cruelles formées
dans votre bouche quand vous
l'apercevait en train de courir
dans le parc de la cours.

oh ! la voilà qui s'échoue sur l'île
de vos jugements sur son corps à découvert ; beau, élégant et tombant
par terre à cause de toutes ses
mauvaises pensées !

c'est son poids qui l'empêchent de se relever ?

ou toutes vos phrases qui la maintiennent au sol ?

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