− C’est un lancet, une arme de très grande valeur, dit-il avec admiration. Un objet dont seules les personnes de la haute société sont en droit de posséder. Il fonctionne comme un lance-pierre. D’ailleurs, je pense que ça devait appartenir à ton père.
− Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
− Regarde ! Le professeur mit le doigt sur l’embossage des initiales PS.
− Je sais qu’il s’appelait Petrus, mais le S je ne sais pas d’où il vient…
− Sardt… Petrus Sardt de la maison des aigles… c’est signé !
− Alors mon nom est différent dans ce monde ?
Le professeur se contenta de hocher la tête. Je n’en croyais pas mes oreilles, mon cœur se serra. Je restai silencieux et je contemplais avec plus d’admiration ce seul lien qui me rattachait désormais à mon père.
« Maxime, j'aimerais toutefois te mettre en garde sur le chemin caché de Denecourt. C’est une route qui mène tout droit à l’arbre qui sert de passage entre Marlavant et ce monde. Cette route devient dangereuse, les veneurs de l’ombre n’hésitent pas à rôder dans la forêt… »
La sonnerie retentit tout à coup et me fit sursauter de ma chaise. M. Baudry me pressa de rejoindre le cours d’histoire-géo. Après toutes ces histoires, il m’était impossible de me concentrer durant tout le reste de la journée, j’avais les idées et l’esprit en vrac. Je craignais que Lana et moi soyons les prochaines personnes à disparaître d’ici.