CHAPITRE 5: Un rêve.
Coucou les Chipmunks, ça-va? 🌹
Bon aujourd'hui je suis en mode 😷 malade. Du coup j'ai le temps d'écrire. J'avoue je fuis le taff à tout prix en fait !
(Celles qui n'ont pas vu la bande annonce de Mariposa je vous invite avec obligation à la regarder 😭 sur insta ou tiktok j'aime trop !)
Aller je vous laisse avec la suite ❤️
Bonne Lecture! 📖
Xoxo - Iamkunafa. 🍓
🂡
MARIPOSA.
Ma fesse à violemment cogné contre le sol. À cause du sang j'ai glissé par terre en voulant reculer. En relevant les yeux j'ai vu l'homme vêtu de noir se précipiter vers moi. Il à littéralement enjambé le canapé !
Un vent de panique m'a bouffé le corps, je réalise que je suis assise toujours sur la flaque de sang tout chaud de mon père. Je n'ai pas le temps de faire mon deuil parce que je recule en panique trainant avec moi le liquide rouge dans ma fuite. Je ne sais pas comment mes paumes me poussent et me relèvent mais je suis debout.
Je laisse des sons d'angoisses traverser ma bouche et sans réfléchir j'ai claqué la porte en fer de mon appartement avant de me mettre à courir comme jamais je ne l'avais fait avant. Mes baskets glissent toujours cause du sang. Je vois à peine, parce que mes larmes de douleurs me rendent amorphe. Je suis vidée de toute force. Littéralement, je suis drainée mais j'ai l'impression que rien de tout ça n'est réel.
Je me retiens d'urgence à la rembarre des escaliers quand un coup de feu retentit plus haut.
J'ai réussi à prendre un peu d'avance mais mon ventre me donne envie de vomir. J'entends ma porte claquer contre le mur.
Il va venir, il va venir terminer le boulot et bientôt la balle sera entre mes deux yeux. Et c'est qui lui ? C'est qui ? Un homme d'Alejandro !? C'est qui putain !? Qu'est-ce que mon père à avoir dans tout ça !?
Je me demande encore comment ai-je pu en arriver là ? Qu'est-ce que j'ai dis ? Qu'est-ce que j'aurais pu changer ? Pourquoi j'ai parlé !? Est-ce que j'aurais dû me taire ? Oui !
Mes jambes sont en compote mais je ne sais par quelles forces je dévale les escaliers de mon immeuble. Je suis à court de souffle, mais tant pis. Je continue, et je m'accroche à quoi ? À l'idée que c'est un cauchemar, que je vais pousser la porte du hall de mon bâtiment et que j'atterrirais dans une nouvelle galaxie, comme quand on rêve ? J'entends les pas de l'homme en noir me poursuivre comme mon ombre. Je n'ose pas me retourner je me base sur les sons pour déterminer qu'il doit être à deux ou trois étages de moi, grand maximum.
Je rate des marches, je glisse beaucoup, je crie, je m'épuise mais une chose est sûre moi j'avance ! J'avance parce que je trouve ça tellement injuste !
Je vis un cauchemar. Mariposa tu vas te réveiller ! Ne t'en fais pas, continue de courir tu vas te réveiller ! Tu vas te réveiller !
Et quand je pousse la porte d'entrée de mon immeuble. J'atterris dans la rue.
Je me demande pendant quelques secondes où est cette galaxie nouvelle qui m'emmènerait hors de la réalité ?
Mais la pluie me met un coup de massue supplémentaire pour me rappeler que tout est réel. Elle lave partiellement le sang sur ma peau. L'écoulement du rouge sur mes cuisses me prend en horreur. Et un coup de feu derrière moi brise les vitre de la porte de mon hall. J'ai laissé un "laissez-moi" m'échapper. Je l'ai crié et ça m'a suffit à me donner l'impulsion pour me faire traverser la rue devant chez moi. Un klaxon atroce me fait reculer de plusieurs pas en arrière rapidement.
La voiture glisse et fonce vers moi. Je continue à reculer par réflexe en plaçant mes mains devant moi. Les phares éclairent ma panique et ce véhicule s'arrête pile sur ma main. Je sens le moteur chaud sous ma paume, j'entends le vrombissement du moteur. Et je croise le regard de l'homme qui s'est arrêté. Je réalise qu'il est emplis de haine et il est en train de me hurler dessus, je n'entends rien mais l'instant d'après j'entends sa vitre se briser et sa tête se rejette sur le côté avant de tomber raide.
J'entrouvre les lèvres. Le choc me fait taire...
Je ne prends que quelques secondes pour regarder mon bourreau me suivre à toute allure, lui aussi les voitures le klaxonnent et le risque qu'il se fasse écraser le ralenti.
Alors je fuis, comme Stella m'a demandé de le faire. Le suis dans un état second, je ne réalise pas ce que j'ai fais mais je commence à m'accabler pour le sang qui est vraiment sur mes mains !
Je me suis enfoncée dans les rues de Chicago. En passant par Ellis avenue, mes cheveux ont laissé glisser l'élastique qui les retenait. Je me retourne en fonçant sur des passants, en trébuchant sur les poubelles balancées au beau milieu de nos rues. J'ai traversé mon quartier, mais ce soir j'avais l'impression de ne plus le reconnaître. Je me suis suis sentie trahie par mes murs de pierres mais en fin de compte, c'est moi que j'avais trahie.
C'est Stella, c'est mon père que je n'avais pas réussi à protéger.
J'ai tellement couru que mes pas m'ont menés vers Calumet River, là où passe le pont vers Riverdale. Mes gémissements de douleurs n'alertent personne par cette nuit calme, ma solitude m'enterre. Je traverse la peur seule au monde ! Ma seule pensée c'est de mettre le plus de distance entre ce qui m'était familier et moi même. Je ne sais plus si c'était mes larmes ou moi qui m'inondait d'horreur ?
C'est un rêve ?
Sûrement !
Peut-être que je rêve ?
Mais j'ai les poumons en feu. J'ai le corps en feu à force de courir. Alors je sais que je suis en train de m'étouffer dans ma course. Je ne sais pas s'il me suit toujours. Je n'en ai aucune idée tout ce que je sais c'est que je dois partir. Je dois éviter les balles. Je m'accroche à l'espoir, encore une fois, que je rêve.
Les gouttes tapent contre le sol et moi même. Elle me rappellent que j'ai péché !
Soudainement un bruit me sort de ma transe, j'entends le sons que font les wagons quand ils passent sur les rails. Et mon cerveau me dit de continuer sur Tracy avenue. J'y vais, à bout de souffle, et au début de mes douleurs. Les rues noires et isolées me tétanisent, mes pas me mènent vers l'inconnu, vers le danger, vers une mort certaine ! Ou pire, vers un danger constant.
Je suis mon intuition et elle me fait pénétrer la gare. Je fraude en passant les portiques coulissant. Je ne réfléchis pas. Je ne pense pas à ce que les gens se disent de moi, je monte juste dans le wagon ouvert devant moi. Comme un cadeau de Dieu, je m'engouffre en m'écroulant par terre.
Mais je me retourne, et l'homme en noir passe les portiques de sécurité.
Je me relève en glissant une énième fois, je m'écroule sur le sol alors dans un dernier espoir de lui demander d'avoir pitié les portes sonnent.
Mon cœur s'acharne sur mes os, il n'en peux plus de vivre ce cauchemar.
Je me lève précipitamment dans le but traverser les wagons du train en même temps que l'homme coure vers moi.
Tout mon corps tremble, et je glisse sur mes genoux une nouvelles fois. Mais mes mains se posent sur les marches du deuxième étage du train, je veux pousser sur les muscles de mes cuisse je n'ai plus de forces, je suis épuisée.
Un énième regard et des hurlement de frayeur pour calmer mon coeur terrifié, je vois ses yeux très noirs pénétrer les miens mais les portes se ferment.
Devant lui, devant moi.
L'arme à la main. Il cogne de haine contre la vitre du train qui nous sépare. Mes fesses s'affalent sur la marche du train. Je ne peux pas identifier son visage, il n'y a que ses yeux de découvert car la cagoule camoufle ses traits. Mais ses traits se figent en moi, comme si son regard s'enfonçaient dans les parties et les peur les sombres de mon être, je sais immédiatement que je ne serais pas capable de l'oublier, jamais.
Jamais.
Nous cessons de nous regarder à mesure que le train commence à avancer, il suit sa cadence et ne me lâche pas des yeux. Je reste bouche-bée et m'oblige à le fixer parce que j'ai peur que si je détourne le regard il se téléporterais à côté de moi.
Alors jusqu'à ce qu'il ne puisse plus, il me suivra des yeux.
Un instant, c'est lui que je vois.
Puis les images défilent, l'instant qui suit, c'est l'Amérique.
__
Ma course s'est arrêtée à Millenium station. Le terminus.
J'ai la tête dans mes paumes. Mon coeur résonne partout dans mon coeur et je suis incapable de calmer ma crise de panique. J'essaye de garder ma dignité mais mon état ne me le permet pas. Je suis complètement bousillée par cette soirée de l'horreur.
Il ne reste que deux passagers. Deux hommes. Il y a en a un qui semble totalement dans une autre dimension, mais ce n'est pas anodins de rencontrer des drogués dans les transports en communs américains. Ses vêtements sont totalement délabrés, un peu comme les miens en fin de compte. Je suis tachée de sang.
Un autre monsieur assis à deux ou trois sièges plus loin de moi m'a déjà lancé plusieurs regards concernés. Mais à chaque fois que mes yeux ont croisés les siens il a détourné le regard. Ça aussi ce n'est pas anodin, et ce comportement est propre à toute l'humanité. On préfère détourner le regard que s'immiscer dans les problèmes des autres, qu'oser tendre la main et proposer son aide.
Et là... Oui j'aurais vraiment aimé qu'il m'aide.
Quand les portes du train se sont ouvertes, un message sonore automatique nous à annoncé que nous étions arrivés au terminus, et que le train irait au dépôt. Je suis sortie sans me soucier du drogué qui semblait dormir. Comme quoi, moi aussi je préfère fuir les problèmes des autres.
Il fait extrêmement froid. Mes dents claquent et j'essaye de me frictionner les bras à l'aide de mes paumes. Je n'ai qu'une petite jupe, un simple t-shirt et ce fichu tablier, avec l'inscription « Taco Bell. »
J'ai placé mes boucles autour de mes épaules pour protéger mon cou. Mais rien ne me réchauffe. Je ne sais pas où aller. Je suis juste effrayée, j'ai très froid, et j'ai l'impression que ma tête va exploser à cause de mes pleurs.
J'ai la boule en ventre, même si je ne le mentionne pas. C'est là. Les deux heures passées dans le train m'ont fait oublier mon cauchemar. Pour moi rien de ce que j'ai vu est réel. En reniflant j'ai encore espoir que quand le soleil se lèvera je pourrais rentrer et tout ça sera derrière moi.
Mes baskets sont devenues marrons. Brunies par le sang séchées. Je les regardes se poser l'une après l'autre sur les marches des escaliers qui mène hors de la gare. Mon nez se mets à couler. Je sais d'ores et déjà que j'ai attrapé froid. Mes bras sont croisés sur ma poitrine, je pense à l'air qui se colle sur mes cuisses. Au sang sur moi. À mes cheveux qui auraient bien besoin d'être lavés et moi aussi. À la peur que ma jupe attire de mauvais regard, au fait que j'ai laissé mes papiers d'identité, ma carte bancaire, mon permis, les clés de chez moi, tout ça chez Taco Bell.
Une vraie imbécile ! J'aurais dû au moins récupérer mes vêtements, mon manteau !?
Je pense à toutes ces choses futiles en montant ses marches.
Je pense à tout.
Sauf à ma meilleure-amie et mon père...
Sauf à leur mort, au premier cadavre que j'ai vu...
Boule au ventre. Je préfère le déni.
Je vais rentrer. Ils seront là. Je sais que ils seront là.
Ils seront là...
Avant même que je ne m'en rende compte, j'ai les yeux inondés de larmes. Une sourde douleur s'immerge juste sous ma poitrine. Comme une main sur mon cœur qui l'écrase et le réduit à néant. La faiblesse physique qui m'abrite me fait regretter juste cette action là. D'être aller voir cette putain d'Ava.
Je lui en veux d'avoir accouché. D'avoir eu ce bébé ! J'ai envie de l'insulter elle ! Pour fuir le fait que c'est de ma faute ! C'est plus facile à avouer ! Alors je crache sur Ava. En pensant qu'elle n'aurait jamais dû avoir ce bébé ! Et d'un coup j'ai une immense haine contre elle. Contre ses frères de merde ! Et contre surtout pour Alejandro !
J'aimerais rire de lui comme il s'est moqué de moi ! Comment ça m'a fait du mal ! Et malgré les horreurs de mon père je donnerais tout pour le serrer dans mes bras comme quand j'étais petite ! Je voudrais le revoir, et je me dis même que ses insultes me plaisent plus que de l'avoir tuer... Indirectement... Mais je n'ai jamais voulu qu'il meure... Jamais.
Le froid me fait partir dans une nouvelle dimension. Je marche à m'en épuiser les pieds, et la lourdeur de ma tête me signale que ça fait très longtemps que je pleure et que je tourne en rond dans les quartiers de Chicago. Le noir du ciel disparaît pour laissez place à la journée.
Ma main a finit poussé une porte. Sûrement attirée par l'odeur car je n'ai pas regardé ou j'ai mis les pieds. Il fallait juste que je trouve un endroit chaud. Où posé mes problèmes sur mes épaules...
Dès que la cloche de la boutique à retenti j'ai compris que j'avais pénétré une boulangerie.
— Oulà... Hey... ? Hey, darling... ?
J'ai relevé la tête. Mes bras se croisent sur ma poitrine. Et je n'arrive pas à parler, j'essaye de leur dire: « aidez-moi ». Mais mes lèvres trembles je me remets à pleurer en l'a regardant la personne derrière le comptoir dans les yeux.
Une femme ronde au cheveux fin me fixe. Son regard est brillant et bienveillant. Je sais rien qu'en la regardant qu'elle doit être tellement gentille. Elle longe le comptoir derrière sa caisse pour me rejoindre:
— Ma chérie ? Hey...
Ses mains chaudes et potelée me donnent un semblant de bien-être le temps d'une demi-seconde j'oublie ce que je sais.
— Tu t'es perdue ? Ma belle ? Je peux faire quelque chose pour toi ? Qu'est qui s'est passé ?
Je n'ai pas réussi à lui parler. Ses yeux chocolat me rassurent énormément mais je sens mon nez couler et je suffoque sous les larmes de mon désespoir. Tout d'un coup j'ai le cœur qui accélère, sûrement à cause du chauffage, ça cogne anormalement fort et la violence de mes organes meurtri me choque. Je tiens à peine debout, je le sais puisqu'elle me soutient le bras.
— Oulà ? Qu'est-ce qu'il se passe Nat' !?
Un homme est sorti de la cuisine du fond en prononçant ces paroles.
Je n'ai pas réussi à leur dire que c'était la police dont j'avais besoin. Et d'une dizaine de garde du corps !
J'ai senti mes fesses se poser sur une surface moelleuse. Sûrement un canapé, j'étais incapable de retenir mes larmes et pourtant j'en avais assez d'en pleurer. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée de ce que je venais de vivre, mais ce n'était pas le pire... Le pire, c'est que je savais que tout était de ma faute...
Un petit moment d'absence avant que je réalise qu'une tasse fumante de chocolat chaud est devant moi.
Je reste assise là à regarder la fumé devenir moins épaisse. Puis disparaître. Et pendant tout ce temps, j'ai été incapable de bouger.
Mon corps figé sur le canapé. La cadence ne ralenti pas sous ma poitrine. Je vois mes larmes tomber sur la table. J'ai mal au ventre, mal au ventre... Je suis épuisée. Que suis-je censée faire ? Là, maintenant je dois faire quoi ? Je pense que je vais aller à la police. Oui voilà, je peux aller à la police maintenant. Je vais y aller.
Lève-toi.
Mariposa, debout.
— T'es pas facile à suivre boucle d'or.
J'ai sursauté. En relevant les yeux je suis tombée sur deux iris bleues. Un bleu foncé mais en même temps suffisamment clair pour comprendre que c'est bien du bleu. Il s'est assis juste en face de moi, ses paumes ont rabattues ses cheveux noirs vers l'arrière.
J'ai tout de suite reconnu son visage c'est le même type qui à commandé le tacos hier soir.
Et je m'attendais à tout, sauf à le voir lui.
🂡
Backup Account: ikunafa
@𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦
J'espère que ça vous a plu ❤️ !
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