CHAPITRE 43: Lavande & Satin.

Coucou mes coco vanilles 🥥🍨, ça-va !? 🌹

J'crois que c'est le chapitre qui m'a donné le plus de fil à retordre... le fait que j'écrive sans savoir où je vais c'est un gros challenge 😭 !

J'espère sincèrement que ce chapitre vous plaira 🥲 !

Je vous laisse avec la suite mes pops stars ! 🥡


Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓



🎵 Aimed to kill - Jade LeMac



🂡


ROBIN.





— Tu nous fais des pains perdus ?

Je pose mes coudes sur le comptoir de la cuisine. Côme lève la tête vers moi, le regard inquisiteur:

— Pourquoi je ferais ça.

— On va manger dans le jardin, il ne manque que le dessert et franchement on en a tous envie de tes pains perdus en vrai c'est Sage qui m'envoie. J'ai dis à Josie que c'est toi qui les ferait.

— Tu as très mal fait, parce-que c'est non.

Couillon va ! Je le savais !

Il baisse les yeux sur son téléphone en pianotant sur l'écran comme si j'avais disparu en même temps que l'intérêt qu'il me porte là tout-de-suite:

— Fait pas le connard Côme. Demain soir on ira à ton gala de mes deux ça te coûte quoi de nous faire ça ? Ça te prend dix minutes.

— Supplie-moi ?

— Petite collégienne !

— À genoux.

— Va te faire foutre, enfoiré !

Un rictus à étiré ses lèvres, son torse à même trembler quand il a ricané, pour une fois qu'il cédait un peu à l'envie de rire c'était pas vraiment pour me déplaire. C'est rare qu'il le fasse. Mais en réalité tout ce qui m'intéresse là, c'est qu'il dise oui à mes pains perdus, parce-que les siens sont vraiment les meilleurs de cet univers et je ne sais toujours pas ce qu'il fait pour que ce soit si bon.

— Aller fous-le-camp de ma cuisine.

— Ça veut dire que tu vas les faire ça. Fais-moi ça bien mon petit polonais !

— Dégage Robin.

J'ai ricané en faisant tapoter mon poing contre le bar en marbre.

— Je vais chercher tout le monde, articulais-je en reculant;

Il n'a pas daigné à me regarder, mais du moment qu'il faisait mes pains perdus tout ce qui se passait dans sa tête, ça ne me regardait plus.

Mes pas m'ont rapidement menés à l'étage. En toquant à sa porte je n'ai pas entendu de réponse alors je me suis annoncé avant d'entrouvrir la porte.

J'ai eu un sourire en la voyant se redresser mollement de son lit. De petits yeux gonflés, les traces des draps sur ses joues et ses des cheveux en guerre m'indiquent qu'elle vient de se réveiller.

— Ne poses pas de question Bouclettes, mais tu es réquisitionnée pour un dîner. Réunion entre tarés d'ici une minute.

Elle m'a questionné d'un regard presque agacé, j'me suis retenu de rire, je comprends qu'elle n'est pas du genre à trop parler au réveil. Je l'ai juste vu hocher la tête avant d'aller se débarbouiller dans la salle de bain.

On a fini par descendre et s'installer dans l'arrière cour. Dans les jardins très méditerranéen de Côme. Personnellement, c'est l'endroit que je préfère dans cette maison. Josie dépose un dernier plateau sur la table avant de s'éclipser rapidement, on profite du soleil avant les vraies emmerdes.

— Et Sashæ tu fais quoi ici en fait, articule Sage avec son air insolent sur le visage.

— J'ai pleins de trucs à faire, toi tu fais quoi ici jeune King. À part être fan de mon frère.

Sashæ éclate de rire nous présentant sa bouche pleine de raisins écrasés. Vraiment dégueulasse. Décidément, il ne lui a pas fallut beaucoup de temps pour s'intégrer. En réalité on le connait déjà, mais il travail en général avec le père de Côme.

— Quels "trucs" tu fais à part nous péter les tympans à chaque fois que tu rigoles tout seul ?

— J'ai un TAS de documents à craquer pour le gouvernement polonais, et toi ? À part me voler mon frère que j'aime plus que tout au monde, tu fais quoi d'intéressant ? Tu connaissais même pas son prénom !

Il pointe Mariposa du doigt assise entre Sage et moi, elle ne parle pas beaucoup je crois qu'elle reste dans les vapes. Sa remarque nous arrache un petit sourire.

— On va finir par s'habituer à son audace à celui-là.

J'ai parlé bas afin que seul Mariposa m'entende:

— Sincèrement, je ne pense pas du tout.

Son air malicieux à étiré le coin de mes lèvres. Je me suis redressé, pour proposer de la salade à tout le monde. Une journée "normale" pour des criminels. Pourquoi ne pas jouer le jeu aujourd'hui. À mes yeux il manque une seule personne, Amber. Autant son absence creuse un peu mon ventre, autant j'aime la savoir loin de mes emmerdes:

— Lève-toi.

Je tourne la tête vers la voix de Côme. Il tend le bras pour poser une assiette pleine de pains perdus sucrés au beau milieu de la table. Il s'est adressé à Sage qui malgré l'air haineux sur sa face se lève en prononçant sournoisement:

— Mais je t'en prie. Installe-toi à côté de Papillon.

Une gêne colossale me prend, Sage est vraiment un imbécile. Les deux se toisent mais Côme ne fait rien, je suis moi-même surpris que Sage n'est pas poussé la provocation plus loin que ça.

Côme s'assoit à côté de Mariposa, il enfonce sa chaise sous la table, et les deux ne se regardent pas vraiment. Mais il y a un truc mystique qui me démange instantanément...

J'ai encore envie d'essayer d'assembler le puzzle de leur relation mais si c'était aussi simple j'aurais eu mes réponses depuis bien longtemps. Je ne comprends tout simplement pas ce qui les lies tous les deux. Mais c'est assez puissant pour que le simple fait de les voir à côté me donne l'impression que soudainement nous sommes tous de trop ici.

Je jette un coup d'œil vers eux. Mariposa pince les lèvres un sourcils arqué, et Côme fait la même tête en remplissant son assiette de petits croissants au saumon.

Ouais.

Bref, je mets de la salade dans les assiettes parce que mon cerveau n'est pas disposer à réfléchir pour le moment:

— D'ailleurs.

Je porte une oreille attentive à Sashæ.

— Le casino où se déroule la soirée, c'est celui de Modica.

Je m'assoie en demandant à Mariposa si elle veut autre chose, elle n'ose pas trop me le demander mais je crois voir ses yeux se perdre sur la soupe de tortellini.

Tout en répondant à Alexander la main de Côme pose le plat devant elle comme s'il savait déjà que c'est ce qu'elle voulait.

Sale fumier. Putain !

Ne pas comprendre ce qui se passe dans sa tête me stresse encore plus !

— La soirée est libre d'accès, prononce Alexander, c'est dans le plus grand casino de la ville, le Di Terranova. Par contre à l'intérieur il doit certainement avoir des cartes d'accès spéciales pour les parties privées.

— Mais je ne pourrais pas t'en dire plus tant que je n'aurais pas infiltré leur système.

— Et de quoi as-tu besoin pour infiltrer leur système ?

Sashæ ferme l'écran de son ordinateur.

— Rien, mon téléphone suffira.

Il a osé faire un clin d'œil à Côme en secouant son téléphone. Je n'ai pas pu m'empêcher de me pouffer de rire discrètement. Ce gars est tellement dérangé du cerveau que je ne pense pas qu'il se rende vraiment compte de ce qu'il fait, Mariposa m'a suivit dans mon rire, et ça à suffit pour que Côme se mette à la fixer.

Wow.

J'hausse les sourcils.

Putain, putain, putain !

— Et Ryam ? Mon bras-droit ?

Il tourne la tête vers Alexander.

— De ce que j'ai pu récupérer du téléphone de Samuele. Ryam a échangé des messages concernant cette soirée avec eux, mais le téléphone était un prépayé. Impossible de remonter à la source. En tout cas, ton gars est ici.

— Comment aurait-il pu être au courant pour cette soirée, en résumé c'était la taupe qu'on cherchait, non, nous interroge Sage.

— Ah, pour ça, rien n'est sûr, je ne peux pas encore le savoir jeune King.

J'ai entendu un "tchip" s'échapper de la bouche de Sage, encore une fois j'ai pincé mes lèvres pour m'éviter d'exploser de rire bêtement au milieu d'une réunion importante. En tout cas Mariposa n'a pas su se retenir, j'ai mis mon poing devant ma bouche pour pas céder.

— Alexander, Sashæ, vous irez ensemble une heure avant. Je veux que vous me fassiez un état des lieux, des gens, de l'ambiance et repérez l'envers du décor. Et je veux en savoir plus sur ce parrain.

Alexander manque presque de faire tomber sa salade de sa fourchette mais avec son frère ils prononcent un "Compris" avec une synchronisation parfaite.

— Robin et Sage vous viendrez juste après moi.

— Et toi tu y vas tout seul ?

Sage, parfois, vraiment ferme-la un peu pour l'amour de Dieu !

— J'irais avec Mariposa, tu as envie d'en parler ?

Ah, parce-qu'il l'assume en plus ?

Magnifique ! De mieux en mieux putain !

— Ce n'est pas un peu risqué... de t'afficher avec elle, si tu vois ce que je veux dire.

— Je sais me battre, tu attends quelles réponses de moi ? 

Sage s'est esclaffé d'une façon sournoise.

— Hmm... d'accord toi.

Un petit silence s'est abattu sur nous. Il n'a pas duré, j'ai commencé à débattre sur la beauté du jardin. Sashæ s'est empressé de nous expliqué que les jonquilles étaient ses fleurs préférées comme si quelqu'un lui avait demandé son avis, d'ailleurs Sage n'a pas manqué de le lui faire savoir qu'on s'en fichais complet.

Je m'efforce de ne pas analyser mon frère pendant que Mariposa défait son chignon en riant parfois aux altercations entre Sashæ et Sage. Côme mange sa soupe mais il ne peut pas s'empêcher de l'observer furtivement... rien que de le voir inspirer un peu trop profondément, ça me provoque un profond dégout j'ai envie de les changer de place comme au collège, j'ai l'impression d'être au milieu de leur phéromone.

— Admettons que "le parrain" se montre un peu plus agressif que prévu, que fait-on, me demande Alexander en finissant de mâcher.

— Il ne le fera pas, répond Côme sèchement, c'est une soirée mondaine pas un règlement de compte.

— Et concrètement, pour elle.

Nous fronçons les sourcils face à la remarque de Sashæ, tous les regards se posent sur Mariposa qui finit de mâcher en ouvrant grand ses yeux. Il continue:

— Ce ne sont que mes inquiétudes, mais elle reste sa sœur.

— Et je te donne l'impression de ne pas être au courant Sashæ ?

Il fait la moue:

— Je me demandais les mesures à prendre, si jamais.

— D'une certaine manière, c'est vrai que c'est un point à ne pas négliger, renchérit Alexander.

— Vous parlez de mon frère, c'est ça ?

Mariposa laisse tomber sa cuillère dans le plat. Un vent de colère à l'air de passer dans les veines de Côme, je le vois d'ici regretter la tournure de cette conversation.

— Qu'est que tu feras... si mon frère reviens ?

Eh !?

Elle lui a demandé. Comme ça ?

J'ai senti mes sourcils se haussés. Sage et moi on s'est cherché du regard et je crois que l'on était tout aussi choqué de la simplicité avec laquelle elle lui a adressé la parole. Putain ! Et il ne compte vraiment pas me raconter ce qui se passe dans son crâne !?

Sa fourchette toujours dans sa main, il a mit un temps fou à lui répondre, c'est à croire qu'il préférait la regarder que de tuer toute l'ambiance avec sa réponse... parce qu'on sait tous ce qu'il en pense de Mabel:

— Jusqu'à preuve du contraire, il me semble que je n'ai pas demandé une réunion de crise sur lui, n'est-ce-pas ?

Un silence s'est abattu sur nous. Côme à planté ses iris dans celles des jumeaux surtout.

— Voilà. Je m'occupe de Mariposa comme ça me chante, et quand j'aurais besoin d'aborder le sujet vous serez les premiers informés. C'est clair ?

La chaise de Mariposa à raclé contre les gravier au sol. Je n'ai pas vu son visage car la masse de ses cheveux s'est propagée tout autour d'elle.

Putain...

Elle s'est levé en laissant son assiette à moitié entamée. Je l'ai appeler perplexe pour savoir ce qui se passait, mais elle n'a pas répondue. Elle est entrée rapidement dans la maison.

Côme essaie de garder un visage neutre, mais la colère prend le dessus, sa cuillère à claqué contre son assiette à lui aussi, je crois que l'envie de péter les gueule des jumeaux se lit sur son visage.

— Je ne sais pas ce que t'attends d'elle hein, mais tu n'obtiendras pas grand chose en courant toujours derrière son frère, dupek.

Sage à jeté son mouchoir sur la table en même temps que sa chaise à raclé le sol, Côme s'est levé juste après lui, mais il a pris le chemin menant vers l'extérieur de la propriété.

— Et vous ne pouviez pas vous la bouclez tous les deux ?

— Rien de mieux que de confronter la vérité, me répond Sashæ qui se lève à son tour suivit par Alexander.

Putain, je savais qu'Amber aurait été parfaite avec moi.

J'ai pris ma fourchette pour piquer un pain perdus.

C'est au moins ça de gagner.

Ils sont incroyablement bon.




🂡




Plongé dans le noir de la maison, je suis avachi avec Sage et les jumeaux sur le canapé lorsque Côme entre dans le salon. Il doit être deux heures du matin. Il est bien parti toute la fin d'après-midi et rien qu'à l'état de sa chemise, je sais que les frères Rossi sont morts tous les trois.

Je ne sais pas s'il les a tué par principe d'avoir violenté Mariposa et tué Kendall, ou par colère pour ce qui s'est passé tout à l'heure.

Les deux ne m'étonneraient pas.

Côme est monté à l'étage se débarbouiller très certainement. La tête endormie de Sage est finalement tombée sur l'épaule d'Alexander, il ne dit rien, concentré sur son téléphone. C'est surprenant pour quelqu'un qui déteste tout le monde je sais qu'il aime vraiment mon petit-frère. Ça m'arrache un sourire en coin. Si Sage devait choisir un meilleur-ami je crois qu'il n'hésiterais pas.

Mes bras se croisent sous ma poitrine, je m'enfonce un peu plus sur ce canapé en même temps que j'inspire Côme passe devant moi et trouve place sur le petit fauteuil en face. Tout propre il sent le savon d'ici.

Je prend le temps de l'analyser, ma seule source de lumière c'est la lune, mais c'est suffisant. Ces cheveux sont mouillés, habillé simplement, son regard se perd à travers la baie vitrée sur sa droite.

— Ça-va ?

Parfois regarder Côme me renvoie à l'image du petit garçon de six ans... celui qui à perdu sa mère et qui n'a plus jamais été le même après ça.

Ses épaules se lèvent avant de rechuter. Une paume cachant sa bouche, il ne cesse de fixer son jardin à travers la vitre. Mais s'il s'est assit avec nous c'est qu'il ne veut pas être seul quoi qu'il arrive donc non, ça ne va pas.

— Ils ont dit que je me mêlais à la Cosa Nostra pour une catin, murmure-t-il.

C'est sûr qu'ils sont mort.

— Et qu'à la fin, c'est elle me le fera payer.

Je le prends comme une confession.

— Il cherchait à te déstabiliser Côme.

Il a expiré, assez fort. J'ai presque l'impression que mes mots le rassurent.

— Mais... Sashæ et Alex' on raison Côme. Pour Mariposa.

— Je sais. Mais je ne vais pas la laisser seule ici non plus.

— Pourquoi pas. Je peux rester avec elle le temps de ta mission.

— Je préfère la protéger moi.

J'ai entendu les jumeaux ouvrir la bouche en même temps. J'ai faillit en rire et j'ai dû me faire violence pour ne pas les regarder.

— Alors... c'est quoi ? Qu'est-ce qui a changé pour toi ?

Encore une fois ses épaules se sont affaissées.

Qu'il me dise ce qui se passe dans son crâne ! Putain je paierais très cher pour avoir accès à ses pensées parce que je suis persuadé que ça doit tourner à plein régime la-haut ! L'air perdu sur son visage me démange dix fois plus.

— T'as réfléchis à ce que je t'ai dis la dernière fois ?

— Oui, et je ne veux plus la tuer. J'ai-.

Les jumeaux ont laissé un léger son de stupéfaction. J'ai eu un haut le coeur phénoménale. Mes paupières se sont écarquillés. Maintenant c'était dit. J'ai l'impression qu'un nouveau Côme s'est matérialisé devant moi et la première chose que je me suis dis c'est qu'il s'est fait prendre à son propre jeu, comme un petit con polonais.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas...

— Et est-ce que tu sais à quoi ça t'engage ?

— Non.

— Elle ne peut pas rester ici non plus. C'est toi qui l'a arraché à son quotidien, tu devras lui rendre tout ça, tu devras lui rendre sa maison, son travail, et sa sécurité. C'est à toi de réparer tous les préjudices que tu as causé.

— Robin.

Il me fixe enfin. Son regard m'a l'air très sombre.

— Je le sais. Je sais sauf que je ne contrôle pas ce que mon cerveau me dis de faire. Maintenant elle est là avec nous et je-.

Un cri strident coupe Côme dans son argumentation.

Mon cœur à fait un bon dans ma poitrine Sage s'est réveillé en sursaut, tous les cinq avons levé la tête vers les escaliers qui mènent à l'étage. Puis la seconde qui suit, c'est un silence déchirant qui pèse sur nos épaules.

Dans un bond, Côme s'est levé le premier, il a cavalé dans les escaliers enjambant les marches deux par deux. C'est seulement à ce moment-là que Sage, les jumeaux et moi-même nous sommes hâté pour le suivre à notre tour. J'ai sorti mon glock coincé dans mon dos, les sourcils froncés, l'inquiétude a grandi à mesure que l'on se dépêchait dans la maison plongée dans la nuit.

Mariposa !?

La voix de Côme m'a fait hausser les sourcils. J'ai accéléré la cadence avec Sage, suivie de près par les jumeaux.

La porte de la chambre a claqué contre le mur quand je l'ai ouverte. Mon regard a suivi la lumière dans la salle-de-bain et surtout le bruit d'une personne qui vomissait. Je crois que nous nous sommes pratiquement bousculés avec Sage, mais le stresse est trop intense pour nous rendre compte de ce qu'on fait.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

Ma voix a presque sifflé, j'ai rangé mon arme dans la ceinture de mon pantalon en découvrant la scène.

— Je ne sais pas moi !

C'est après que Côme m'ait répondu que j'ai pris un moment pour bien le fixer. Il est penché à côté de Mariposa, ses paumes tiennent l'entièreté de la masse de cheveux de Bouclette pendant qu'elle se laisse vomir devant la cuvette, rien ne sort vraiment que de la bile. Mes sourcils se sont froncés à ce moment-là. J'ai eu une palpitation très bizarre sous ma cage thoracique.

Il m'a l'air...

Inquiet.

Et là, ça m'a pris de plein fouet.

Ça faisait des années que je n'avais pas vu cette émotion si clairement sur son visage.

Il est anxieux.

Je dirais même angoissé...

— Elle a quoi, demande Sage en approchant.

Sa voix me coupe dans mon analyse. Il entre dans la salle de bain. On est tous entrés pour se rassembler autour de Mariposa. Elle m'a l'air dans un état second, toute blême elle tremble de partout, je constate des stries de larmes silencieuses creuser ses joues.

J'avoue que ça m'a écrasé le cœur, j'ai pincé mes lèvres en me baissant à côté d'elle.

— Qu'est-ce qu'il se passe bouclette ?

J'ai coincé une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle a secoué la tête négativement, en me fixant droit de ses yeux tout mouillés. Son regard pénétrant le mien m'a donné la sensation que jamais, jamais, jamais... moi... je ne pourrais l'aider à surmonter ce truc qu'elle a dans le crâne, et ça m'a fait une douleur bizarre à moi aussi.

Comme si je l'abandonnais...

— Sortez.

Je me demandais seulement au bout de combien de temps notre présence allait finir par l'insupporter à celui-là.

Ça n'a vraiment pas duré.

— Mais qu'est-ce qu'elle a, insiste Sage, elle est enceinte ou quoi !? Tu n'as pas fait une connerie pareille toi quand même !?

— Sage va te faire enculé, c'est bon ? Est-ce que tu trouves que j'ai le temps pour tes foutaises là !? Je n'en sais rien de ce qu'elle a moi kurwa (putain), allez DÉGAGEZ tous de là ! Vite !

— Dupek va !

Sage est sorti le premier, les jumeaux qui sont restés très silencieux n'ont pas tardé à suivre le mouvement. J'ai eu du mal à me lever moi aussi. Franchement je n'avais aucune envie, de la laisser là, en sachant qu'il y a quelque chose en elle qui la ronge autant ?

Peut-être que c'est pour ces raisons qu'elle accepte de dormir avec lui...

Il doit y avoir quelque chose de rassurant à l'idée que l'on ne cauchemarde pas tout seul.

— Robin, m'interpelle-t-il sèchement.

— J'y vais Côme... j'y vais, calme-toi.

J'ai rapidement caressé le bras de Bouclette. Elle me faisait une peine insurmontable et croiser son regard c'était pire que tout pour moi ce soir. C'était comme observer Ania souffrir et ne rien pouvoir faire pour l'aider. J'ai soupiré profondément avant de lancer un regard inquiet à mon frère.

Je sais qu'il m'a compris.

Répare-là.

Avec toi.





🂡





MARIPOSA.






— Tu vas vomir encore ?

Je crois que non.

J'ai secoué la tête négativement.

— D'accord.

Je l'ai senti enrouler mes cheveux en torsade. Livide, mes yeux se perdent dans le vide, je fixe la lunette de toilette.

Je n'ai plus d'énergie.

C'était un cauchemar.

Juste un cauchemar Mariposa...

Rien qu'un cauchemar.

Il a fourré mes boucles dans mon t-shirt. Sur le coup, son geste a presque égayé ma sale nuit.

J'ai senti ses paumes sous mes aisselles faire pression. Et la facilité avec laquelle il m'a redressé m'a fait halluciner. J'ai du mal à respirer, j'ai la sensation d'avoir l'estomac retourné mais je me laisse faire. Je sens son bras passer autour de mon ventre, sa force me soutient pressés contre le meuble du lavabo, mes jambes sont tellement molles que je crois que je pourrais tomber à tout moment.

Un cauchemar...

Il ouvre la vanne d'eau du robinet, je fixe sa gourmette en argent autour de son poignet pendant que ses doigts passent sous le jet, la seconde d'après il rince ma bouche avant de passer vigoureusement de l'eau sur mon visage et ma nuque.

Je me sens comme une enfant à qui l'on prodige les premiers soins. Ça m'étonne tellement que je cherche son regard dans le miroir.

— Tiens.

Mais à ma grande surprise, ses yeux n'ont duré qu'une seule petite seconde dans les miens, il n'a pas soutenu mon regard, au contraire.

Mon état m'empêche de m'éterniser... Je finis par baisser les yeux sur ce qu'il me propose.

Une brosse à dents. Je l'ai prise avec toute la mollesse de la terre. Je sens son torse respirer contre mon dos, malgré mes cheveux, j'ai plus l'impression qu'il me serre contre lui qu'autre chose.

Quand j'ai eu fini de me débarbouiller, ses bras m'ont soutenu sous les genoux et la nuque, comme une petite princesse... il m'a fait sortir de cette salle-de-bain avant de me déposer sur le lit. J'ai secoué négativement la tête quand j'ai senti la couverture glissée sur mes jambes.

Je meurs déjà de chaud et je me sens affaibli par le cauchemar qui m'a fait hurler à la mort.

Juste un cauchemar Mariposa.

— Ok, pousse-toi.

Mes yeux ont trouvé les siens. J'ai compris qu'il voulait une petite place alors j'ai fait glisser mon corps sur les draps afin qu'il s'assoie sur l'espace libre. Juste à côté de ma tête. Il a regardé l'heure sur sa montre avant de croiser ses paumes sur ses cuisses.

Ma seule façon d'oublier la vitesse de mes palpitations cardiaques, c'est de fixer sa gourmette en argent. Je ne sais pas pourquoi je suis autant attirée par son bracelet mais au moins ça éloigne les cauchemars de moi...

Sauf qu'il a levé son bras, j'ai essayé de suivre sa course jusqu'à ce que je sente ses doigts entrer en contact avec moi. Dans mes cheveux. Mon corps réagit instantanément à son toucher, je pince les lèvres en l'observant pendant qu'il coince mes boucles derrière mon oreille.

Il a expiré bruyamment avant de croiser de nouveau ses paumes sur ses cuisses. Son simple geste m'a fait un bien fou...

Il s'est passé un bon moment entre lui et moi dans ce silence apaisant... jusqu'à ce qu'à mon tour j'ai levé ma main vers son bracelet. Mon avant-bras s'est posé sur sa cuisse pendant que je me mise à faire tourner sa gourmette autour de son poignet, pendant un laps de temps je me rassure, ce n'était qu'un simple cauchemar...

Juste un cauchemar. Rien d'autre.

Oublie ça.

— C'est...

J'ai relevé les yeux vers lui. Surprise par le son de sa voix. Je comprends tout de suite que Côme est un être humain avec un cœur ce soir et le voir céder à l'hésitation me submerge plus que prévu.

— C'est un bracelet de famille, finit-il par articuler d'une voix nostalgique.

Il a eu énormément de mal à me le dire. J'ai presque eu l'impression que ça lui en a trop demandé de se confier, je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a arraché un petit sourire en coin.

Et le pire a été de sentir une bourrasque gonfler mon cœur quand un petit rictus à étiré le coin de ses lèvres.

Sincère.

C'était la première fois qu'il me souriait...

Je l'ai trouvé magnifique.

Mes yeux se sont baissés sur le bruit qu'a fait son bracelet quand il l'a déclipsé. Mes paupières se sont légèrement écarquillées lorsqu'il l'a fait passer autour de mon poignet à moi, juste à côté de bracelet que ma maman m'avait offert. J'aurais voulu dire que je n'en voulais pas, que c'était le sien et que rien ne nous liait à ce point.

Mais une fois qu'il l'a refermé sur moi. Je savais que je n'allais pas le supplier de le reprendre. Je voulais le garder maintenant.

Ça m'a fait une sensation bizarre de le posséder, comme si je lui prenais une petite partie de lui. Mais en le touchant, je me suis sentie... rassurée.

— Parle-moi.

J'ai eu du mal à déglutir lorsque sa voix a brisé le silence. Déjà sortir de mon cauchemar m'a rassuré je ne voulais absolument pas y retourner.

— Non...

— Pourquoi ?

— Pourquoi tu ne parles jamais de tes cauchemars toi ?

Il m'a regardé.

— Pourquoi je le ferais...

Il l'a presque murmuré et sa réponse à accentué une profonde tristesse en moi.

Ma main est toujours sur sa cuisse. Je me suis mise à pincer son pantalon. Il est toujours habillé dans les tons beige, écru, marron. Je trouve que la couleur fait ressortir encore plus son teint maintenant qu'il a bronzé. D'ailleurs, mes yeux tombent sur ses paumes croisées entre ses cuisses, les poils sur son bras sont carrément blond platine.

— La dernière fois, tu allais me dire quoi ?

— Quoi, demandais-je.

— Tu me disais que ta mère te faisais des torta de piña, et tu t'es arrêtée.

J'ai haussé les sourcils. J'avais totalement raison. Il m'avait écouté avec soin au point de retenir le nom du dessert. J'ai senti un petite sourire hausser mes pommettes, j'avoue qu'une satisfaction à grandit en moi rien qu'à cette idée qu'il a fait attention.

— Je... voulais dire qu'on avait habitude de les manger sur le porche de la maison ou sur la plage juste en face de chez nous. On était pas riche, mais on avait tout pour nous. J'en garde que de beaux souvenirs.

Il m'a tiré sur lui. Ma joue s'est écrasée sur ses cuisses en sentant la déflagration de mon âme toute entière. Mes joues ont brûlés quand j'ai senti le bout de ses doigts s'enfoncer dans la masse de mes cheveux, sur mon crâne plus particulièrement. Je crois que j'ai fermé les yeux une seconde le temps de profiter de cet aspect de lui qui me surprenait toujours autant.

— Vous étiez tous les quatre ?

— Non... il y avait mon papi aussi. Il détestait mon père mais, pour ma mère il l'a accepté chez nous.

— Est-ce qu'il l'a battait elle aussi ?

Sa question m'a compresser les os. J'ai pincé mes lèvres. Mes souvenirs avec mon père ne sont pas vraiment clairs.

— Je ne sais pas-plus.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— J'ai oublié une grande partie de mon enfance... je n'ai que quelques brides de souvenirs, mais je ne peux pas te parler de moi entre l'âge de six et douze, treize ans. Il me manque six ans de souvenir, c'est le trou noir...

Il n'a rien dit. Et moi aussi, l'articuler m'a provoqué un choc. Je ne m'en étais même pas rendu compte moi-même...

— Quel est le dernier souvenir de ta mère, finit-il par me demander.

— Celui-là... quand j'avais six ans le dessert, le soleil sur nos peaux, mon frère, le sable sous nos pieds, mon père et ma maman qui s'aiment encore...

— Quel est le premier souvenir que tu arrives à voir ?

— Stella et moi. Ma meilleure-amie... en train de baver sur des photos de Chris Brown, Justin Bieber, et Trey Song. Dans les catalogues de mode de sa mère... elle nous a frappé pour ça.

Il a laissé un petit son s'échapper de lui. J'ai levé les yeux sur lui parce qu'à mes yeux son sourire devrait être condamné par la loi. Il y a quelque chose de rare et indescriptible dans la beauté de ses yeux qui se plissent...

— Et toi ? Quel est ton dernier souvenir de ta maman ?

Ses yeux sont devenus chaotiques. J'ai immédiatement regretté ma question et détourné le regard. Il a de nouveau coincé mes cheveux derrière mon oreille. Honnêtement j'aimais sentir sa présence sur moi, son odeur et tout ce que Côme King représentait entre ces quatre murs. J'en oubliais mon père pour réfléchir à mes souvenirs enfouis...

Il n'a rien répondu, je sens juste ses caresses le long de mes boucles. Après un petit moment sans un mot, j'articule:

— Toi aussi... tu...

Moi aussi j'ai du mal à m'exprimer...

— Tu as peur toi aussi ?

Le sang me monte dans les joues.

— De quoi ?

Je ne sais pas ce que ce jeu de flammes donnera... mais j'ai envie de me laisser aller au moins juste pour cette soirée...

— Que j'entre dans ta tête, finissais-je par prononcer.

Son massage sur mon crâne a cessé. Je l'ai regardé en sentant mes palpitations cardiaques accélérer dangereusement. Il m'a paru un peu choqué par mes propos, honnêtement je ne sais pas ce qui m'a pris de les prononcer.

Moi, Mariposa, je ne me sentais pas assez influente pour m'immiscer à ce point dans la vie d'une personne... je ne vaux pas autant, et à chaque fois que j'ouvre la bouche je me prouve un peu plus ce ressenti à mon égard.

Oubliable. Remplaçable.

Il n'y avait rien de spécial en moi.

Je me sens invisible. Et je me suis toujours sentie à ce point insignifiante. J'ai vite regretté d'avoir osé demander ça.

— Tu es en vie, n'est-ce pas ?

Mon cœur s'est soulevé, je crois avoir écarquillé les yeux d'une façon. Je m'attendais à tout, sauf à cette réponse-là:

— Qu-qu'est-ce que ça veut dire ça ?

— Je n'en sais rien Mariposa... je n'en sais rien...

Il a dégluti difficilement, sa voix s'est faites si basse. Ses douces caresses dans mes cheveux sont descendu sur mon bras, son calme me rentrait sous la peau. J'ai ressenti un fléau mauvais me prendre, autant qu'une magie magnifique s'enfoncer sous mes veines.

Ces mots me tuaient.

Pourquoi, je n'en savais pas plus que lui...

— Qu'est-ce qu'il t'a fait mon frère, osais-je demander craintive.

La façon dont sa main est passée près de ma gorge puis à glissé le long de ma chevelure m'a rappelé que malgré tout, je restais sa proie et Côme mon chasseur.

Son regard m'a grandement intimidé, il transportait de sombres messages mortuaires et le comprendre aussi facilement a hérissé mes poils.

À cet instant, nous savions tous les deux que nous étions deux ennemis fidèles l'un à l'autre.

Enflammés, par la douceur du satin ou l'enivrant parfum de la lavande peut-être, mais il y avait notre petite étincelle qui prenait du terrain sur le champ de notre rivalité.

À la fin, il se pourrait que nos flammes sentent la chair rôtie ou la lavande parfumée.

Il fallait choisir, Diaz ou King, il ne resterait qu'un seul nom.

— Il m'a trahi, Mariposa Albane Díaz.

Lorsqu'il a articulé mon nom complet lentement, mon souffle s'est coupé. Une chose en moi aussi s'est fendue. Une manière de me rappeler qui je suis...

— Comment ?

— Comme un frère.

Mabel. Mabel. Mabel...

— Comme un frère, murmurais-je dans l'espoir de creuser un peu plus.

Qu'est-ce que tu as fait Mabel...

— Il a brûlé une chose qui m'appartenait. Puis il a disparu... il m'a laissé la honte et les dégradations de mon père. Je ne peux pas oublier Trésor.

À sa manière, il m'a trahi moi aussi... en m'abandonnant à la merci de mon père.

Mais il reste mon grand-frère, et peu importe ces faits, je suis incapable de cesser de l'aimer.

J'aimerais lui en demander un peu plus, mais je crains la façon dont il me regarde. Comme s'il ne me voyait plus moi mais les traits de mon frère sur mon visage, et je vois que sa rancune intensifie ses caresses elles me paraissent plus obsessionnelles.

— Ne me parle plus jamais de lui. Pas toi.

J'ai dégluti.

— C'est mon frère... Côme.

— Et je ne veux pas l'entendre Mariposa. Je n'ai pas la patience pour ce petit jeu ce soir. Crois-moi.

Mon cœur s'affole j'ai de plus en plus de mal à avaler ma salive et ma température augmente sous mes angoisses. Cette fois-ci c'est moi qui me suit tue.

Mais à ma grande surprise, il finit par parler le premier:  

— Laisse-moi les voir.

Le jour et la nuit. Le changement de ses humeurs me donne des haut-le-cœur, j'ai l'impression qu'il y a deux Côme, celui qui déteste dangereusement celle que je représente, et celui qui est dangereusement intrigué par celle que je suis.

— V-voir quoi ?

— Tes cicatrices.

Eh ! Non !

Dans un bond, je me suis redressée rapidement. Une de mes paumes s'est posée sur mon ventre pour me protéger, je me suis enfoncée sur le lit pour mettre de la distance entre lui et moi. La panique a pris possession de mon corps, mon souffle s'est littéralement accéléré d'un coup !

— Mariposa, regarde-moi.

Mes yeux n'ont pas cherché à savoir, ils ont trouvé les siens presque obligés par le ton autoritaire de sa voix. Il reste calme, toujours dans la même position, les paumes croisées entre ses cuisses, ses yeux sont puissants dans les miens, écrasant même, au point ou ça m'étouffe.

— Tu as honte ?

J'ai surtout le cœur qui cogne, et je n'arrive pas à cerner ce calme chez lui, il a un contrôle total sur la situation rien que regarder son corps imposant ça me terre à un silence scandaleux. Ça me parait surréaliste, j'ai l'impression qu'un autre Côme est devant moi.

— Tes dix-sept cicatrices sont restées avec toi pendant tout ce temps. J'aimerais voir ce que ça ta pris de les surmonter.

Il a visé et tiré en plein dans mon âme. Je suis restée bouche bée pendant plusieurs longues secondes:

— Tu ne veux pas parler, laisse les le faire pour toi ce soir, laisse-moi les regarder.

La façon dont mes poumons se gonflent ça devrait être inacceptable. Mais quand il change de position, qu'il enfonce un genou dans les draps et qu'il avance vers moi, je me sens incapable de bouger, je lève la tête vers lui.

— Montre-les-moi, Love ?

Mes yeux le fixent, et je n'ai plus aucun contrôle sur moi.

Il y avait quelque chose de puissant dans sa façon de me demander mon autorisation.

Mais je ne pouvais pas faire ça. Ça devient trop réel pour moi. Je ne peux pas me livrer corps et âme à lui... Une peur sournoise à pris le dessus sur moi:

— Non... je ne peux pas...

Je n'étais pas prête à partager ces choses avec qui que ce soit. Il les avaient déjà vu et rien que ça pour moi c'était une étape difficile à accepter et surmonter.

— Bien.

J'ai arqué un sourcil. Pendant une seconde le voir reculer m'a fait un froid immense dans la poitrine. Je regrettais presque mon choix et mes lèvres se sont pincées.

— Tu vas... partir.

Il s'est assis au bord du lit en me tournant le dos. Je crois qu'on était tout aussi perdus tous les deux. Mes pensées m'ont assiégées violemment. Voilà, de toute façon ils partent tous. Ils me laissent tous. Ils oublient tous parce que je ne suis rien sans mes cicatrices, sans mes peines, je ne suis personne. Il n'y a que ma douleur qui me définit.

J'ai pincé mes lèvres le bout de mes doigts se rassure en tournant le bracelet qu'il m'a donné. Je ne pouvais pas lui demander de rester. Comme je ne pouvais pas vouloir me sentir protégé dans ses bras...

— Pourquoi voudrais-tu que je reste ?

Il ne me regarde pas. Son dos immense me donne envie de dormir en paix...

— Tu m'as demandé un jour si je le voulais.

— Tu ne m'as jamais répondu, clairement.

— Je veux que tu restes.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas pourquoi... je crois, que je trouve un peu de paix dans ton chaos...

Il s'est tourné vers moi. Ses yeux se focalisent sur ma personne d'une façon si accaparante que je me sens brûler entièrement. Il s'est enfoncé de nouveau sur le lit, je ressens une exaltation à l'idée de le voir revenir à moi. Calmement, sa paume contre ma joue me demande de m'allonger au milieu du lit.

Il a imposé un genou entre mes cuisses que j'ai entrouvertes pour lui. Mon corps en entier s'est contracté quand j'ai inspiré profondément. Je l'ai laissé s'installer entre mes jambes. Il s'appuie sur ses coudes pour ne pas complètement m'écraser, je sens déjà que son poids m'enfonce plus encore dans les draps.

Le sang me monte dans les joues. J'ai mordu ma lèvre du bas au point où ça m'a fait mal. Mais je n'ai plus aucun contrôle sur la tension qu'il fait me fait subir. Mon ventre tremble contre le sien que je sens se contracter aussi. Il me fixe d'une telle façon que mes yeux ne restent jamais très longtemps dans sa couleur verte.

— Qui le sait, pour elles ?

Mes cicatrices. Je l'ai regardé perplexe, mes sourcils se sont froncés mais j'ai finis par répondre:

— Personne... je ne l'ai ai jamais montré à personne.

Il se redresse légèrement s'appuyant d'une main, il prend mon visage en coupe d'une façon accaparante et possessive.

Surprise par sa prise je laisse mes lèvres entrouvertes pendant que ses yeux m'ont l'air de transporter une sombre énergie. Mystique et ensorcelée...

— Personne d'autre n'a besoin de le savoir à part moi.

Je n'arrive pas à détourner le regard. Il a quelque chose d'addictif dans son visage qui me donne envie de ne jamais l'oublier.

Il a écrasé ses lèvres contre les miennes, sa main s'est faite plus intense sur ma gorge. Je me sens murmurer contre sa bouche qui se fait obsessionnelle, mes sens s'exaltent, j'ai déjà fermé les yeux et entouré mes bras autour de sa nuque. Je me laisse faire parce que j'en ai besoin tout autant que lui. Il fait entrer sa langue et j'accepte qu'il me contrôle.

Je me sens m'étouffer, sous cette tension, sous sa main sur ma gorge. Ma respiration s'accélère, mon cœur aussi. Le goût de sa langue me séduit, son odeur aussi. Je ne sais même pas ce qu'il sent mais ça me fait frissonner. Mon corps développe des sensations intenses au niveau de mon bas-ventre.

Les vêtements me gênent presque, j'ai envie de le toucher moi aussi. J'ai envie de savoir à quel point ses cheveux sont doux. J'ai envie qu'il n'arrête jamais de me faire ce feu-là.

Mais il cesse ce baiser.

Je respire par la bouche, tandis que lui inspire profondément et bruyamment. Son regard me fait l'effet d'un tsunami d'émotions. Son souffle s'étale sur mon nez. Ma langue passe sans contrôle sur ma bouche avant que je pince les lèvres il fait absolument la même chose que moi.

— Pourquoi tu fais tout le temps ça, demandais-je presque à bout de souffle.

— Pour que tu n'oublies pas.

J'hausse les sourcils. Son regard est sérieux et catégorique:

— Que je n'oublie pas quoi ?

— Que tu es a moi.

Une effervescence à fait vibrer mon corps de la tête de ma tête jusqu'au pied, mon cœur à palpiter dix fois plus vite, mon souffle s'est intensifié, à chaque inspiration ma poitrine effleure son torse.

— Ferme les yeux.

Je l'ai fait, il a posé ses lèvres contre les miennes une nouvelle fois et sans contrôle j'ai murmuré:

— Quédate conmigo. (Reste avec moi)

Sous le noir de mes paupières, j'attendais qu'il me réponde avec le cœur... parce que je savais que linguistiquement, on ne se comprenait pas... mais, au fond j'étais sûr qu'on était sur la même longueur d'onde.

Son souffle brulant s'étale sur ma peau. J'en deviens accro à cette intimité proclamée entre nous. Tout en moi se brise, parce qu'on est deux êtres chaotiques qui pensent se broyer dans la haine et dans la guerre, dans les flammes et dans la lavande.

Ses baisers me brûlent autant qu'ils ravivent un feu plaisant en moi. Pour le moment l'air que respire c'était celui de Côme. Rien d'autre.

Une boule explosive m'a fait timidement sourire lorsque j'ai senti sa tête s'écraser sur ma poitrine. J'aurais dû m'en douter, mes bras s'entourent autour de sa nuque et tous les deux nous réajustons afin d'avoir la position la plus confortable possible. Il glisse ses bras dans mon dos que j'arque pour lui et j'ose passer ma main dans ses cheveux, son odeur et leur douceur me donne envie de poser mes lèvres dessus, et rien que ça me plonge dans un sommeil intense.

— Zostanę. (Je vais rester)


__


Après-midi. Centre-ville. 15h43.


— Elle vous va à merveille madame.

— C'est vrai, demandais-je perplexe.

— Oui, je trouve que celle-ci épouses parfaitement vos courbes. Vous pourriez accessoiriser cette robe avec une maroquinerie de chez Tory Burch ?

La vendeuse me place le sac marron dans la main, elle réajuste les bretelles sur mes épaules. Toute la situation me met mal à l'aise mais je me regarde quand même dans le grand miroir devant moi. La robe s'arrête au niveau des mollets, de couleur beige, quelques cristaux l'ornent sur la longueur. Je ne sais pas vraiment quoi en penser. Je ne cesse de me fixer en ajustant parfois ma position.

— C'est de la soie de murier madame. La plus précieuse au monde. La coupe vous sied à merveille, vous êtes absolument ravissante-.

— Bon, elle ment. Enlève-moi ces conneries Papil-Mariposa.

J'hausse les sourcils en me tournant vers Sage assis sur le sofa mis à disposition pour la clientèle comme si c'était le propriétaire de cette boutique. Nous sommes dans une aile privée du magasin, je n'ose pas regarder la vendeuse qui à l'aire d'être tout aussi gênée que moi à l'heure actuelle.

— Tu n'as pas aimé toi, articule un des jumeau.

— Mais évidemment que je n'ai pas aimé Sashæ. Change moi ça. La robe coûte, 7,000 dollars encore heureux qu'elle lui dise que c'est beau !

— C'est bon calme toi la fashionista.

Sashæ à ricané après avoir balancé sa punchline en cherchant le regard d'Alexander qui à fait un rictus à son tour. Je crois avoir retenu mon expression de surprise en entendant le prix de la robe. Non pas que je m'y sentais mal dedans mais c'était bien être la première fois qu'un vêtement aussi onéreux touchait ma peau.

Je me suis tournée vers le miroir en m'analysant à travers la glace j'ai eu cette sensation de me trahir un peu en jouant le jeu pour cette journée.

L'après-midi shopping avec les proches de Côme est presque une parodie pour moi, comment sommes-nous arrivés là, moi-même je n'ai pas les réponses, quoi qu'il en soit, ça doit faire une bonne heure que nous faisions le tour des boutiques avec Sage, Alexander et Sashæ.

— Essayons plutôt celle-là, à prononcé Sage en se levant.

J'ai fini par inspirer profondément en le suivant des yeux. Il s'est dirigé vers une rangée de robes qui m'avaient l'air toutes plus onéreuses les unes que les autres.

Sage partage beaucoup de similitude avec Côme. C'est assez compliqué à exprimer comme impression, mais dans l'attitude, la posture, les expressions de visage, et même le style vestimentaire.

Il s'approche de moi avec une pièce. Couleur lavande, longue, elle est protégée d'un plastique épais. Quand il l'a pose dans mes bras la chose que je voix c'est d'abord le prix, qui me fait écarquiller les yeux.

— C'est 15,000 dollars !

— Elle prononce le prix pourquoi, demande Alexander avec nonchalance.

— C'est la carte bancaire de Côme, reprend Sage, le plafond c'est l'infini. Essaie ça plutôt, ça fait une heure que l'on tourne en rond si ça ne va pas on ira tous en t-shirt à son foutu gala.

J'ai pincé mes lèvres pour retenir mon envie de pouffer de rire, au lieu de ça mes sourcils se sont tortillés bizarrement car je ne voulais pas lui montrer que sa réflexion m'amusait plus qu'autre chose.

— Ma jolie, continue-t-il en pointant du doigt la vendeuse, va me chercher les sandales à talons aiguilles que j'ai vu au deuxième étages. Celles avec les petits diamants.

J'ai secoué la tête pour dire non. Les yeux marrons de Sage m'ont toisé l'air de dire "ne discute même pas avec moi". Il n'est pas plus grand que ses frères, ni que les jumeaux, mais il doit bien faire un bon mètre quatre-vingt cinq ce qui m'oblige quand même a lever la tête.

— Essaye la robe.

J'ai maintenu le contact visuel, en reculant. Mais lorsque je me suis retournée, je l'ai entendu dire:

— J'ai envie de voir mon frère transpirer.

Je me suis arrêtée une seconde. Son ricanement m'a fait un peu froncer les sourcils.

Finalement ma course m'a mené de nouveau dans l'immense cabine d'essayage. J'ai réussi malgré tout à baisser la fermeture éclair dans mon dos. Quand la robe glisse, mes yeux fixent ces dix-sept cicatrices à travers le miroir.

Maintenant que la nuit est passée à la lumière du jour... je dois avouer qu'aujourd'hui je suis effrayée par la tournure des derniers événements.

Je soulève le film plastique entourant la robe pour découvrir sa fluidité. La couleur lilas me submerge. Je ne l'ai pas encore mise mais elle me parait d'ores et déjà magnifique. Avec toute la délicatesse du monde, je l'ai saisit, avant de l'enfiler en glissant mes jambes par le haut.

Au même moment la vendeuse est revenue, elle m'a demandé si j'avais besoin d'aide, et je l'ai laissé entrer dans la cabine.

— Vous êtes magnifique madame. Vraiment magnifique...

Ses yeux m'ont parus sincère. Je lui ai répondu d'un sourire gêné. Elle a déposé les talons aiguilles devant moi, avant de m'aider à les mettre. Ma main s'appuie contre le mur en velours. La vendeuse se lève, et passe dans mon dos pour refermer la fermeture éclair.

C'est à ce moment là que je me regarde à travers le miroir.

D'une telle élégance. Ça me fait hausser les sourcils. Je lève même mes cheveux dans un chignon pour mieux la regarder. Lavande, la robe est assez longue pour qu'il y est une petite traine. Très fluide, mais le plus scandaleux serait peut-être cette fente. J'ai presque peur que l'on puisse voir ma culotte à ce stade.

— Alors ?

J'ai vu le rideau cachant la cabine bouger. J'ai emboité le pas pour l'ouvrir moi-même. Et je suis tombé sur Sage qui à reculé d'un bas.

— C'est mieux, demandais-je en arquant un sourcils.

La lenteur avec laquelle un sourire à étiré ses lèvres m'a fait comprendre que c'était à son goût.

— T'es sûr de toi Sage ?

Mes yeux ont regardé Alexander après qu'il se soit levé pour me regarder de haut en bas.

— Ouais... aucun doute, celle-là est parfaite.

Sashæ s'est placé au même niveau qu'eux, j'ai écarquillé les yeux quand du bout de ses doigts il a remonté le bustier de ma robe avant de croiser les bras. J'étais comme une bête de laboratoire, mis en examens sous trois paires d'yeux expert apparement.

— Je connaissais une fille qui a disparu de la circulation après que son petit-ami l'ai vu-.

— Ta-gueule Sashæ. Cette robe-là va lui plaire.

— Plaire à qui, demandais-je en me doutant un peu de la réponse.

— Et si il nous nique nos mères à nous Sage, demande Alexander, tu sais très bien que ça va l'énerver.

— Plaire à qui, redemandais-je un peu plus fermement.

— Je n'avais même pas fini de raconter mon histoire ! C'était une happy end en plus !

— Fermez-là ! On la prend, change-toi Papi-Mariposa, qu'on puisse en finir avec toutes ces conneries.

J'avais envie qu'il me dise à qui cette robe allait bien plaire comme ça. Même si je connaissais la réponse, j'ai vite compris que Sage avait quelque chose derrière la tête. J'ai reculé, la vendeuse à fait descendre la fermeture puis elle est sortie en refermant le store derrière elle.





__


Le lendemain.

MODICA.

21H43.





En serrant la ceinture de ce peignoir, j'ai eu qu'une seule envie: l'emporter avec moi et ne plus jamais le quitter. J'ai posé mes fesses sur le tabouret tout aussi confortable devant la vanity room de la salle-de-bain.

Je n'ai pas vu Côme depuis hier, ni Robin, et Sashæ est parti avec eux aujourd'hui. Je suis restée sous la surveillance d'Alexander et Sage la journée à été très étrange... rien qu'en baissant les yeux sur le nouveau maquillage sur la table je pense au fait que j'ai enlevé tous les emballages avec Sage.

Je suis dans l'hôtel à quelques pas du casino. J'ai la boule au ventre, si ça ne tenait qu'à moi je ne serais jamais venue. On ne m'a jamais demandé si mon avis concernant cette soirée, et ça fait bien longtemps que je suis maitre de rien.

Je me suis levée en sursaut en entendant la porte de ma chambre claqué. Ma tête a passé l'encadrement de la porte de la salle-de-bain.

J'ai senti mes yeux s'écarquiller en découvrant Côme, vêtus d'un costume de designer, couleur écru qui épouse à merveille toute son impressionnante musculature, je me sens brûler immédiatement, le sang me monte aux joues, ça devrait être absolument illégale d'être bâti comme lui. Mes yeux le scannent jusqu'au pieds pour y découvrir des mocassins beige.

Ses paupières se sont plissées en même temps que moi, je me suis sentie aspirée par sa présence toute entière.

Ce simple costard, sur sa peau qui à bronzé, c'est une façon de me tuer indirectement.

— Tu seras prête dans combien de temps ?

Sa voix rauque brise le silence entre nous. Il a raclé sa gorge après m'avoir examiné de haut en bas. Il desserre sa cravate, non en fait il l'a carrément enlevé. J'ai déglutis encore bouffé par les sensations de ma chair.

— Dans une heure.

Ma voix siffle.

— Bien.

Sa voix basse résonne étrangement en moi. Je crois qu'il s'est passé dix secondes pendant lesquelles je n'ai regardé que lui. Et lui aussi, j'avais l'impression d'être seule au monde dans ses yeux. Ce soir, la domination qu'il imposait dans cette chambre me rendait l'accès à l'air extrêmement difficile.

J'ai pressé lèvres entre elles quand il à déboutonné sa veste. J'observe chacun de ses faits et gestes, très curieuse. Il l'enlève, sans me quitter des yeux, je sens mes jambes devenir fébriles. Je recule d'un pas quand il en fait un vers moi. Mon ventre se soulève, il s'arrête juste devant moi.

Son regard à l'air de m'emporter dans cet univers dont il me parle tout le temps, un truc bien à lui, instable, puissant, passant du noir au blanc. Je me sens tout de même aspiré par ses yeux vert, mais il se penche vers moi, son nez frôle la peau sensible de mon cou, mon cœur s'emballe à un rythme insoutenable, je sens mes lèvres s'entrouvrir trop naturellement, j'espère ne pas avoir soufflé trop fort:

— Excuse-moi Trésor tu me bloques le passage.

La chaleur que j'ai ressenti à explosé dans mon bassin. J'ai laissé ma surprise émerveiller les traits de mon visage en me rendant compte que j'étais devant l'encadrement de la salle-de-bain. Je me suis décalée, je crois voir un rictus au coin de ses lèvres lorsqu'il a pénétré la pièce.

J'ai repris place devant ma vanity room. L'impression que mes doigts tremblent à la simple idée que nous partageons une foutue salle-de-bain tous les deux. Je le vois à travers le reflet de mon miroir, et lui du sien. Il a relevé les cols de sa chemise pour finalement remplacer la cravate par un petit nœud papillon blanc.

J'essaye de me focaliser sur mes cheveux. Je n'aurais pas le temps de faire quoi que ce soit de trop sophistiqué. Je me décide à faire un chignon haut. Je commence à créer ma raie sur le côté, mais mes sourcils s'haussent quand dans le miroir je le vois juste derrière-moi.

Un haut le coeur m'a pris, l'instant qui a suivit il à fait passer sa cravate qu'il avait enlever plus tôt autour de ma gorge, j'ai laissé un bruit de surprise m'échapper quand il a fait pression pour que je me lève, je lâche mes cheveux que je tenais de mes mains.

Mes fesses ont cogné contre la table quand il a collé son corps contre moi. Le feu ardent m'est monté dans les joues, j'ai senti un vent de panique général me prendre.

— Brise-moi le cœur, Papillon.

Son sourire parfait me fait halluciner ses canines pointues m'ont fait quelque chose au ventre et puis ça lui fait de petits yeux plissés à chaque fois qu'il sourit et je trouve que ça devrait être interdit par la loi de porter autant de charisme. Je voudrais le revoir encore et encore.

Sa poigne fait pression sur la cravate autour de ma gorge. Sauf que le sentiment que j'ai en moi n'indique en rien que je risque de mourir étouffé. Du moins... pas de la façon conventionnelle.

Tu es en train de délirer Mariposa...

"Une gentille fille avec des pensées obscènes... un peu cliché Mariposa."

Il a totalement raison.

La façon dont son visage s'approche du mien me fait trembler. Il me déshabille du regard, et je n'arrive pas à regarder autre chose que ses yeux ou ses lèvres roses. J'ai comme l'impression de commencer à sentir quelque chose se durcir contre ma cuisse. J'écarquille les yeux en espérant que ce soit son téléphone portable ou même une arme à feu !

J'ai plaqué ma main contre son torse pour mettre une distance, prise de panique, je me souviens d'un jour lui avoir dit qu'il n'avait pas l'air d'être bien doté, je retire tout ce que j'ai dis !

— Habille-toi mon cœur.

Il à déposé ses lèvres dans mon cou. Un soupir incontrôlable m'a échappé en même temps que mes genoux ont tremblés. La température de la pièce est devenue infernale.

Mais finalement j'aurais préféré brûler encore quand ses mains m'ont quittés.

— Je reviens dans une heure Mariposa.

Je me suis retournée sans le regarder partir parce que je crois que j'allais exploser.

La porte de la chambre à claqué, mais je n'ai pas été en mesure de récupérer les droits dur mon corps.





__





Mon talon s'enfonce sur la moquette de l'escalier.

À chaque pas, ma jambe nue se révèle entre la feinte de la robe.

Une marche après l'autre, j'ai l'impression de couter des milliards avec le bijoux en pierre précieuse qui décore ma gorge.

Mes yeux se décident à scanner la réception. L'hôtesse d'accueil accueil un couple très atypique, la femme est jeune mais l'homme pourrais être son père, non, son grand-père.

Un pas après l'autre, l'aiguille de mes escarpins ornée de pierres qui poignarde la moquette me donne ce semblant de confiance que je puise je ne sais où. Mon cœur palpite rapidement. Je n'aurais peut-être pas dû mettre autant de rouge à lèvres, ou moins tracé mon fard à paupière sombre... Je n'en sais rien.

J'ai l'impression qu'on me consume de l'extérieur, de l'intérieur. Que des yeux dévorant sont posés sur moi.

Un pas, après l'autre. L'air va et vient sous ma robe à mesure que je descende.

Jusqu'à ce que je le vois.

Je ne sais pas si mon maquillage cachera les rougeurs sur mes joues. Mais ma peau devient immédiatement un brasier sans nom. Il est assis sur un des canapés disposé dans le hall de l'hôtel. J'ai le souffle coupé, et rien qu'à son visage, je ne doute pas une seule seconde... qu'il ne respire pas comme moi.

Je reconnais Robin et Sage, assit tous les deux en face de lui, ils ne me voient pas tous les deux mais relèvent la tête quand Côme se lève précipitamment. J'entends la voix de Sage lui demander ce qui se passe. Sauf que je n'ai qu'une seule envie, descendre ses marches et me placer à ses côtés.

Il est tellement grand que ses enjambées dévorent le hall rapidement. Je ne suis qu'à la moitié des escaliers quand il arrive en bas. Il monte les marches deux par deux, sa veste me donne l'opportunité de revoir son torse puissant habillé par cette chemise qui m'a l'air d'être faites pour épouser ses courbes. Je me sens m'emballer de l'intérieur mon cœur me laisse tomber.

Dans nos regards, à ce moment, c'est notre cosmos absolu.

Il n'y a plus de bruit, plus d'âmes, si ce n'est la sienne et la mienne. Que deux astres, juste la lune et le soleil. Son regard m'enferme dans tout ce qu'il veut que je sois.

Son Papillon.

Côme me tend la main arrivé devant moi. Et l'électricité que mon corps s'efforce de minimiser quand nos peaux entrent en collision est inhumaine. J'explose littéralement avec lui.

— J'ai envie de te tuer, Mariposa.

Ce sont ses premiers mots, accompagné d'un sacré sourire arrogant. Je suis tentée de demander pourquoi, mais je connais déjà la réponse. Sauf qu'à ma grande surprise, son visage ne transporte pas de haine:

— Tu n'es pas en colère contre moi ?

Pour une raison inconnue, ce soir j'avais envie de le provoquer.

— Pourquoi le serais-je ?

— Pour la robe...

— J'ai envie de te brûler, parce qu'on va te regarder, mais personne ne le feras comme moi je le fais, et quand je pense que tout le monde saura que Papillon est à moi...

Il arc un sourcil, il y a un vent de désirs profond que je perçois et qui me fait baisser la tête.

— Garde la tête haute, parce que je saurais le montrer que je ne te partagerais pas. Violemment, si besoin.

Je crois que j'ai souris. Je l'ai vu regarder mes fossettes. Mains dans les mains, nous avons descendus les marches ensembles.

Et rien qu'à la façon dont il se plaçait légèrement devant moi, je me suis sentie protégée par une armure royale.

Robin et Sage nous attendaient en bas.

Une timidité soudaine m'a pris. J'avais oublié que d'autres humains vivaient et pouvait potentiellement nous regarder nous tourner autour. Mes joues se sont enflammées.

Robin m'a accueilli avec un beau sourire sincère, il hoche la tête dans un signe de validation. Il porte un costard, noir parfaitement taillé. Honnêtement, je le trouve beau aussi. Parfois j'oublie qu'il est presque aussi grand que Côme et tout aussi musclé que lui. Savoir qu'il était là a égayé ma soirée, je lui ai rendu son sourire.

— C'est moi qui a choisis la robe, à articulé Sage en refermant le bouton de sa veste.

Mon regard se pose sur lui, son costard est olive, et sur son teint ça ressort incroyablement bien.

— Ok, et ?

— Ne me remercie surtout pas ?

Côme l'a toisé dégouté de haut en bas, Robin et moi nous sommes échangé un regard amusé. J'ai pincé mes lèvres pour m'éviter de rire.

— D'ici, trente minutes, une heure Robin je t'envoie un message.

— Ça marche.

La pression de la main de Côme me fait avancer. Je le suis sans avoir le temps de dire quoi que ce soit à quiconque.

Est-ce étrange de me sentir comme la reine du monde juste parce que dans les yeux de Côme j'ai cette sensation qu'il fait brûler le monde entier...

Juste pour moi.

Mes talons claquent contre le sol en marbre ambré de la reception. Nos pas nous mènent à l'extérieur la chaleur est atténuée par une brise parfaite se colle sur nos peaux. Sa poigne est forte dans la mienne. Nous descendons les marches où juste devant elle un véhicule de sport attend sagement. Un homme vêtu d'un uniforme tend les clés à Côme qui les prend.

Je ne sais pas ce qui s'est passé, dans sa tête, pour m'ouvrir les portes papillon, et ne pas lâcher ma main jusqu'à ce que je sois parfaitement installé mais en tout cas il l'a fait.

Le véhicule s'est légèrement secouer quand il est entré. Le vrombissement du moteur à réveillé tous mes instincts les plus noirs. Le pire à été de sentir et voir sa paume glisser sur ma cuisse découverte. Une décharge dévastatrice m'a parcourus l'échine et la surprise mon visage à suffit à me faire pincer les lèvres. Je respire grossièrement, et son sourire m'achève.





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Pénétrer ce casino avait un goût de péché. D'interdit. De danger.

C'est ce que ma peau à ressenti en découvrant l'immensité de la place.

Je m'accroche à la main de Côme. Il a beau se placer légèrement devant moi, j'ai la sensation que tous les yeux sont posés sur nous. Je ne sais pas si ma réflexion est narcissique ou fondée.

Nous n'avons fait que quelques pas dans l'établissement que j'ai déjà entendu une dizaine de personne accueillir poliment, "monsieur King". Certains demandent des nouvelles de son père. J'ai l'impression d'être faite comme une petite souris.

Le bruit des machines à sous, les hurlements des joueurs, l'ambiance s'impose à moi. Tout le monde est gracieusement vêtu. Je me sens de trop.

— Côme ?

Il s'arrête en même temps que moi.

Lentement, son corps se tourne, je tourne la tête également pour tomber sur un homme. Il est blanc, grand, l'allure élancée, il à des trais, très irlandais. Les cheveux presque roux, ou blond vénitien. Je lui donne une trentaine d'années.

— Connor.

Le ton de Côme s'est durci, en relevant les yeux sur lui j'ai compris que c'était la dernière personne qu'il aurait aimé voir ici.

— Qu'est-ce que tu fais là, lui demande cet homme.

— Je suis venu tenter ma chance au poker.

— Tu es venu te ruiner, en Italie... ?

— Exactement.

L'homme n'est pas dupe. L'arc furtif de son sourcil nous indique qu'il n'y crois pas une seule seconde:

— Qui est-ce ?

Il me désigne du doigt en inclinant la tête, la main de Côme fait soudainement pression sur la mienne.

— Son visage me fait vaguement penser à quelqu'un. Pas toi ?

Mon cœur s'est mis à pomper plus fort.

— Connor.

Côme à hoché la tête en signe que cette discussion se termine ici. Mais un rire grossier s'est échappé de cet homme. J'ai été surprise par son sarcasme:

— Tu t'en vas déjà ? Et pourquoi ça ? Ça fait deux ans que je ne t'ai plus vu, mon père attends toujours que tu viennes récupérer les papiers que tu nous a promis de signer.

— Ton père va attendre très longtemps, votre loyauté pue la merde Walsh.

Connor Walsh.

Un moment j'ai l'impression que son nom fait tilt dans ma tête mais je suis incapable de faire le lien.

— Et quoi ? Tu te pavanes avec une nouvelle proie maintenant. Après deux ans, c'est comme ça que tu tourne la page ? C'est comme ça que tu remercies notre famille ?

— Je peux aussi remercier ton père en lui apportant la tête de son fils dans une de mes boites à chaussures. Ainsi il sera débarrassé de la plus grand pipelette de la soirée. Tu as fini ?

Connor à ricané. J'ai vu une petite teinte de rose colorer son cou, il pouvait rire comme il voulait, il est nerveux.

— Elle ne sait rien n'est-ce pas Côme...

J'ai relevé les yeux grands ouverts dans ceux de Côme. Il a fait pression sur ma main plus fort encore.

— Je t'en prie, ouvre donc ta grande gueule Connor ? Juste pour voir ?

Le regard noisette de Connor s'est écrasé méchamment sur moi. Un vent de panique m'a soulevé le ventre mais je crois que j'étais suffisamment caché derrière Côme pour me sentir presque inatteignable.

— Mon père attend que tu viennes récupérer ces papiers.

— Qu'il les brûles. L'accord est tombé à l'eau.

— Depuis quand !?

— Depuis maintenant.

L'inquiétude est montée en moi quand la main de Côme s'est placé dans le bas de mon dos pour me diriger loin de cet homme. Il m'a fait avancer rapidement dans ce casino=

— Côme, qui est-ce ?

— Personne d'important. Avance.

— J'ai l'impression de le connaitre ! Attend !

Il s'est arrêté d'un coup, il s'est placé juste devant moi, son visage penché vers moi scrute le mien avec dévotion. Il a l'air en colère:

— Tu le connais ?

Son regard est noir et c'était dit tellement sèchement que ça m'a donné la chair de poule.

— Pas personnellement, j'ai juste l'impression de l'avoir déjà vu.

— C'est le fils de Sean Walsh, Coporation Walsh. Tu le connais d'où toi ?

— Calme-toi... j'ai juste du voir son nom passer... c'est tout.

Son regard s'est enfoncé dans le mien pendant très longtemps, il a baissé les yeux sur mes lèvres, sur ma gorge, ma poitrine et ça m'a paralysé complètement.

— J'ai envie de te voir uniquement habillé de ce collier brillant autour de ton cou, pour l'exploser afin et te baiser avec des diamants griffant ta peau alors ne m'énerve pas ce soir Mariposa. S'il-te-plait.

Mon cœur à explosé, j'ai haussé les sourcils et je crois avoir laissé un petit son d'indignation m'échapper en regardant autour de moi pour être sûre que personne n'a entendu son audace.

— Arrête !

Je me suis approchée de lui pour cacher au monde le feu qui me donne l'impression que tout le monde sait que j'ai d'intenses frissons partout dans le corps. Sa paume s'est levée et il a caressé les diamants autour de ma gorge, j'ai senti mes poumons m'abandonner et mes genoux trembler:

— Tout ce que je te demande, c'est de m'aider à garder ma concentration. Tu le connais ou pas ?

— Non !

— Parfait. Tout le monde te regarde, alors donne-moi ta main, et empêche-moi de leur faire comprendre physiquement que Papillon est déjà prise.

— Quoi-.

— Ta main Love.

J'ai plongé la mienne dans la sienne. Que quelqu'un m'empêche de finir en cendre. Parce que ce qu'il me fait ressentir est tout sauf acceptable pour ma chair. J'ai le sang dans les joues. Quand il marche devant moi, j'essaye de regarder autour de moi pour m'assurer que personne nous a entendu.

Je le laisse me guider je ne sais où dans ce casino.

Je lève la tête. Les étages supérieurs ont l'air tout aussi animé.

Mais mon regard s'arrête sur le visage d'un homme. Il me fixe sans jamais fléchir. Je baisse les yeux sur Côme qui n'a pas l'air d'avoir vu.

Quand je relève la tête, l'homme à disparu.

Je crois que la soirée commence maintenant.








🂡



Hey 🦋 !

Pas très présente en ce moment 🥲, j'essaye de pas laisser la négativité gâcher mon plaisir 😭 !

Mais dites-moi tout 😋, ça vous a plu ?



Backup Account: ikunafa
𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦



En espérant que ça vous a plu ? 🌷

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