CHAPITRE 42: Explose avec moi.
Coucou mes fleurs, ça-va !? 🌹
Eh j'ai trop mal a la tête 😭, j'poste je me taille la bises parce que la sto-pe !
Je vous laisse avec la suite mes pops stars ! 🥡
Bonne Lecture! 📖
Xoxo - Iamkunafa. 🍓
🂡
(Exceptionnellement)
Lala - PNL 🎵
ALEXANDER.
— Tu vois, c'est une expérience assez... singulière...
— Mhm.
— Un moment ou tu fais preuve de...
Le bout de mes doigts se frottent rapidement entre eux, j'essaye de trouver les mots justes pour décrire la sensation époustouflante que l'on ressent sur le moment.
— De... comment dire...
— Finesse, articule Sage un air presque ennuyé sur la face.
— Noon, c'est plus que ça, c'est plus... arg !
— Délicatesse ?
Mes doigts s'agitent de façon obsessive sous mon nez. J'ai un mal fou à décrire ce moment de bonheur que je vis lorsque les saveurs charment mon palais.
— Tu vois, c'est comme vivre... un... coucher de soleil sur la plage avec le bruit des vagues en fond, le sable chaud dans les pieds.
— Mhm.
— Et qu'il fait 25 degrés.
— Hmmmm...
— Une brise fraiche sur le visage.
— Mhm, mhm.
— Comme la fin d'une glace ?
— Huummmmmm. Hm !
— Tu n'as rien compris c'est ça ?
— Bah si ! Mais c'est juste des nouilles quoi. C'est rien d'excep-.
— T-t-t-t-t-t, ne fais jamais ça Sage, pas avec moi. Je t'en prie. En bon gentleman ? On peut faire ça ?
Il me fixe déconcerté, sa tête se secoue lentement, l'air ennuyé sur son visage me rappel la face de Côme.
— Ce sont des nouilles Alexander, insiste-t-il.
— Oui ! Des nouilles ! Des nouilles au bœuf. Du bœuf, tu sais ce que c'est du bœuf toi ? Des nouilles, comme on en mange rarement d'aussi bonnes !
— Tu en manges, tous.les.jours. Alexander et tous les jours tu ne me parles que de ça. Je n'ai pas envie de te dire de changer de personnalité, mais un peu quand même, il est grand temps.
— Je savais que tu n'avais pas la fibre artistique de toute façon ça ne sert à rien de discuter avec toi.
— Bref.
— Bref, exactement.
J'ai planté mes baguettes dans la nourriture. L'odeur était à l'image de mon paradis. Enfin un bon restaurant où consommer de la bonne nourriture. Ça fait une bonne semaine que nous sommes en Sicile avec Sage mais pas moyen de mettre la mains sur des nouilles un temps soit peu correctes.
Les pâtes passent sur ma langue, je marche en savourant les arômes.
— V-v-vous... vous... ne savez rien... rien...
Je m'arrête.
Putain.
— Ça vous amuse... vous...
J'expire agacé. Je déteste qu'on me raconte trop sa vie pendant que je suis en train de manger.
Mes yeux trouvent l'homme assis sur cette chaise rouillé à quelques mètres devant moi.
Il se met à tousser du sang. Je résiste à l'envie de lever les yeux aux ciel tant ça ne m'intéresse pas du tout.
— On ne veut pas de problème avec les King. On voulait juste la fille. C'est tout...
— Alex', par contre la prochaine fois on commande pizza. J'en ai un peu marre des nouilles.
Sage n'en a rien à foutre de ce que mon otage a à nous dire. En réalité j'aimerais m'en foutre tout autant mais il parle des King alors je tends l'oreille en continuant à manger.
Il y a une table de fer. Elle aussi salie et rouillée par le temps, le sang, et tout ce qu'un homme puisse faire de blessant.
Sage et moi sommes installés sur des chaises quechua autour de cette table. Nous n'avons pas eu le temps de trouver mieux que ça pour aménager notre cocon de guerre. Ce voyage à pour but de creuser le dossier à propos des hommes qui ont réussi à sauter Côme et Robin chez la fille... Kendall je crois. Ouais elle.
Les trois italiens sont là.
Samuele, Luciano et Tony Rossi. Trois frères appartenant à la Cosa Nostra Italienne. De petits sous-fifres sans trop grande importance mais suffisamment puissant pour avoir mis à mal Côme et Robin. Comment, pourquoi, les réponses ne sont toujours pas claires à ce jour puisque je suis en pause déjeuner, et les frères n'ont pas révélé grand chose depuis qu'on les retiens captifs.
Enfin... maintenant on dirait que l'aîné des frères, Samuele, Sam, Samsam le pompier est près à parler:
— Aller... ça a assez duré... relâchez-nous... le parrain finira par comprendre... ça mettra à mal votre gang, on est pas obligé d'en arriver à la...
— Il parle beaucoup tout d'un coup. Tu ne trouves pas Alex' ?
— Tu as vu ça, articulais-je en plantant mes baguettes dans mes pâtes.
Je me suis levé.
Samuele à relevé la tête vers moi. Assis, ses poignets sont liés par d'épaisses chaine en acier soudées au sol.
Au bord de la Stra-strada Statale, (prononcez ça comme vous voulez parce que je ne suis pas Italien je fais ce que je peux), il y a une maison à l'abandon, autour l'herbe jaunie est en friche, complètement sèche, et la végétation à tellement pris le dessus sur les alentours qu'à certains endroits des par terre de cactus piquent le paysage.
Mais bon, ça reste charmant, si vous regardez par la fenêtre il y a quelques montagnes sympa à admirer avec un bol de nouilles chaud.
C'est la Sicile, et c'est parfait pour faire hurler une personne sans témoins.
Ma botte s'installe sur sa chaise, sur le petit espace entre ses jambes. J'appuie mes avant-bras contre ma cuisse.
— Nous t'écoutons, Sam.
Un de mes poings se ferme finalement devant sa bouche comme un micro. J'attends qu'il daigne à sortir son nouveau hit de l'année en analysant son visage boursouflé qui est devenu violet. Le dégout que je ressens en regardant l'œdème ensanglanté de son œil me rappelle que c'est moi qui lui ai niqué sa race.
— Alors, il veut quoi à la fille ton parrain ?
— Écoutez... ça, c'est nos affaires... ce sont les affaires de la Cosa Nostra.
— Parle un peu plus fort !
— Ce n'est pas contre vous que nous en avons !
— Sauf que vous avez quand même menacé un King. Alors je ne fais que mon travail brave Samuele, c'est à dire, de la maltraitance à domicile, tout frais payé.
— T'es qu'un chien de guerre... toi.
— Oui, c'est presque ça. C'est mon travail, je ne paye pas d'impôt et ça me permet même de voyager jusqu'en Sicile, je ne suis pas vraiment à plaindre.
— Les King se servent de vous pour faire le sale boulot ! Mais vous ne comprenez rien de ce qui se passe vraiment !
— Mais dis-moi ce qui se passe Sam' ? Éclaire ma lumière par pitié pour l'amour de Dieu !
— Quand Mabel apprendra que vous tenez sa sœur... je n'ose même pas imaginer... ce qu'il fera à vous, à votre putain de maître, à Aaron King ? Les conséquences... seront désestreuses !
— Ok, mais toi, avec tes deux guignols de frère, tu ne voulais pas mettre la main sur la fille aussi non ? Tu ne crains pas la "colère" de Mabel toi ? Pourquoi ? C'est la burrata du pays qui te donne la pêche comme ça ?
Un rire étouffé s'échappe de lui. C'est nerveux, je ne pense pas vraiment l'amuser. Puis sa voix rocailleuse finit par articuler:
— La Cosa Nostra nous protègera, en revanche, si Mabel sait pour vous... je donne une semaine à votre putain de gang américain pour tenir debout. Sans sa drogue, vous ne valez plus rien sur le marché. Relâchez-nous, bientôt on saura que les King s'attaquent de front au Parrain, et ça risque de vous coûtez très cher !
J'ai réfléchis une seconde, la gorge ou la jambe.
Mais mon téléphone à vibrer dans ma poche arrière. Une chance pour lui que je n'abîme pas un peu plus sa santé sur le champs. Ma main se saisit de mon appareil je recule de quelques pas.
Décidément, il a le chic pour m'appeler pile au bon moment celui-là:
— Allô ?
— "Tu es où exactement ?"
Bonjour.
Oui, ça-va. Ton frère aussi.
J'ai mangé des nouilles au bœuf ce midi.
— Cosimo, le long de la Strada Statale 115, finissais-je par répondre.
— "Ils sont morts ?"
Mes yeux se posent sur les trois frères Rossi en PLS. Morts, pas vraiment:
— Presque.
— "Je m'en chargerais moi-même plus-tard, je t'envoie l'adresse ou nous rejoigne."
Il raccroche. Comme à son habitude avec la plus grande impolitesse du monde. C'est à dire au revoir.
Il ne comprend rien de ce que c'est d'être un vrai gentleman.
Un homme de classe.
Mon téléphone vibre:
CK: "Giuseppe. 1h."
— Aujourd'hui, jour de chance. Vous vivez quelques heures de plus les connards !
— Vous ne nous tuerez pas...
Ce n'est pas Samuele qui l'a prononcé, c'est un de ses frères, lui c'est Tony. Il est allongé sur le sol. Aussi meurtri que les autres. Sa bouche laisse du sang s'écouler. Je crois que je lui ai pété une dent tout à l'heure.
— Ah ouais ? Sage, on a un savant, viens faire un vœux.
Le rire de Sage a provoqué un rictus sur mes lèvres. Je le trouvais ridicule avachi au sol comme un chien.
— Si mes frères... ou moi... mourrons... là, vous le regretterez... vrai... ment...
— Écoute Tony Sosa, quand Côme viendra pour toi tu lui répèteras tout ça en face, sans bégayer. Je crois qu'il n'a pas trop aimé que ton frère frappe sa copine.
— Dis pas ça ducon.
Je me suis tourné vers Sage qui vient de prononcer ces mots. Il finit de mâcher ce qu'il a en bouche le regard un peu sérieux. Après tout, hiérarchiquement il reste mon "supérieur" quoi qu'il arrive.
J'ai levé les mains en l'air en signe de rédemption, mais j'ai toujours en mémoire le fait que Côme m'ai menacé de me brûler à l'acide si je continuais à la regarder alors...
Bon bref !
Je m'étale un peu la. Un peu de sérieux !
— On y va.
— Tu ne les tues pas ?
— Côme s'en chargera.
🂡
Nous sortons de la voiture avec Sage, mes bottines contre le gravier créent ce bruit d'été et de vacances. Garée devant une petite maison Sicilienne, les citronniers et oranger sont tellement immenses qu'ils ne laissent aucune chance de découvrir la propriété de Côme.
Parce-que, oui, c'est sa maison. Autrement ça n'aurait pas été drôle.
Je jette un coup d'oeil sur sa Cadillac Eldorado beige, année 1954, décapotable, la carrosserie nargue le paysage par sa superbe et donne une ambiance napolitaine et chaleureuse.
Le grincement du portail me fait tourner la tête vers son bruit. La main de Côme l'ouvre lentement, suivit de près par Robin qui attend juste devant, il recule pour nous laisser avancer. Mais j'entends Robin prononcer:
— T'as bronzé toi.
Il s'adresse à son petit-frère lui répond d'un léger sourire et d'une tape dans la main. Pour ma part j'hoche la tête par respect pour Côme et Robin, il font de même. Bien que Robin me demande quand même si je vais bien depuis le temps, ce à quoi je réponds positivement en lui retournant la question. Il y répond à l'affirmative également.
Nous passons le portail, donnant la vue sur ce jardin méditerranéen au milieu duquel se trouve une grande table en bois. Je vois une domestique y poser un panier de fruit, il y a déjà du pain, du beurre, de la confiture, et du jus d'orange de quoi se remplir un peu le ventre.
Mais... mes yeux croisent ceux de la fille...
Boucle d'or hein...
Assise sur une chaise en osier dans le coin de la table. Elle finit de mâcher, je ne sais quoi. Son regard se fige un peu dans le mien. Je crois qu'elle est choquée de me voir, mais c'est plutôt moi qui suit choqué ouais !
Putain, boucle d'or. Vivante ! Au vingt-et-unième siècle. Dans un monde ou Côme nous jurais de la saigner à la seconde ou il l'a verrais.
Ha ha ha ha ha !
Exceptionnel ce plot twist !
Pas mal.
Cliché mais pas mal.
Et quand même hein... honnêtement...
En toute honnêteté.
Sincèrement.
Elle a un peu grossit.
Par rapport à la dernière fois.
J'ai détourné le regard sur Côme. Par peur de finir fondu à l'acide comme il me l'avait promis.
Donc elle mange bien.
Donc...
Bref, je ne m'exprimerais pas plus sur ce sujet mais je n'en pense pas moins !
— Przyprowadziłeś go ? (Tu l'as fait venir ?)
Côme répond d'un son de gorge à Sage. Je suis déjà en train de déchiffrer ce qui a pu être dit mais je ne risque pas de comprendre le polonais de sitôt. Je connais Côme depuis que nous sommes tout petit, et ça n'a rien changé au fait que cette langue reste le plus grand des charabias que je n'ai jamais entendu de ma vie.
— Czuję, że zapominasz kim jest Papillon. (J'ai l'impression que tu oublies qui est Papillon)
— Sage... soupire Côme en refermant le portail.
Sage a haussé les sourcils une seconde en signe d'agacement. Puis ses pas l'ont menés vers cette table, il s'est assis sur une place plus ou moins en face de Boucle d'or.
Le soleil tape fort. Ça change de Manhattan et sa pluie.
Je préfère la pluie pour être honnête. Le temps gris, la neige, l'hiver, l'automne. Je ne sais pas vous mais il y a une ambiance bien particulière dans le gris du "mauvais temps". Au contraire, je trouve ça apaisant.
Et puis quand il fait chaud comme ça je ne peux pas porter ma veste en cuir offerte par mon père et ça me fait un peu chier.
— Qu'est-ce que tu as pour moi, Alexander ?
Côme me dépasse après avoir prononcé ces paroles.
Je le suis en prononçant dans un premier temps:
— Je peux commencer par te dire que les frères Rossi n'ont pas décroché un mot. Enfin, pas énormément.
Robin s'assoit à côté de Sage. J'avance également mais je ne prend pas l'initiative de m'assoir tandis que Côme lui a pris place en bout de table, à l'angle de la fille.
— Mais encore, articule-t-il en prenant une grappe de raisins il en mange un.
— Ils n'ont rien contre toi.
— J'ai bien compris que leur but était Mabel et elle.
— Ils ne veulent pas foncièrement des problèmes avec la famille King. Mais ils sont prêts à la guerre si jamais.
— Oui moi aussi, bon Alexander, j'espère que tu n'as passé une semaine au soleil pour me dire ce que je sais déjà.
Voilà.
C'est ça son problème.
Une chance que je respecte ce monsieur parce que j'aurais pu jurer le planter un bon matin de décembre après une énième provocation.
— Il y a un gala. Dans deux jours, à Ragusa.
— Mhm ?
Je me suis assis à côté de Sage. Je commence vraiment à avoir chaud, je regrette mon t-shirt noir.
— Je n'ai pas encore les détails, j'ai dû faire appel à mon frère pour qu'il m'en dise plus.
— Tu as mis Sashæ sur le coup, me demande Robin en posant son bras sur le dossier de Sage.
— Ouais, d'ailleurs il devrait me contacter d'ici une heure ou deux. J'ai juste besoin de l'adresse précise, et il saura me trouver ça.
— Et ça consiste en quoi ce "gala" ?
Mes yeux retrouvent Côme.
Je résiste à l'envie d'analyser Boucle d'or quand dans mon champ de vision je vois sa main prendre la grappe que Côme à laissé sur la table.
La violence avec laquelle j'ai dû me forcer à rester focaliser sur Côme à été inouïe. Il le valait mieux pour mes fesses d'agir comme si il ne se passait pas une folie devant moi.
Maintenant ça se prend les grappes...
Putain...
Ça s'est partagé quoi d'autre entre temps là ?
— Alexander ce que tu veux c'est que je te pète la gueule ou quoi ?
J'ai faillit sursauté, tout-de-suite je me suis demandé ce que j'avais fait là !?
Mais en fait ça fait un petit moment que je fixe Côme comme si je le trouvais que c'était le plus bel homme de cette terre, et je ne doute pas que je doive avoir la tête d'un détraqué:
— Excuse-moi, me reprenais-je en tentant de conserver un visage neutre, ouais donc, c'est une sorte de rassemblement de l'élite. Des grosses têtes. Quelques politiciens. J'ai trouvé ces informations sur le portable de Samuele. C'est une cérémonie assez importante ici. Ceux qui veulent entrer en contact avec de nouveau partenaire en affaire n'ont pas intérêt à rater ça.
— Et pourquoi ça m'intéresserait ?
— Parce que l'homme appelé "Le parrain" y sera. Surement un capo de la Cosa Nostra, en tout cas, c'est le commanditaire des trois frères. Je n'en sais pas plus, ils n'ont pas lâché plus d'informations. Et... j'ai cru voir le nom de Ryam passer dans leur conversation.
Côme a arqué le sourcil. Son visage est devenu tout d'un coup très concerné par mes mots:
— Je n'en sais pas plus. Honnêtement mon frère pourra décortiquer ça mieux que moi.
— Mhm.
Mhm, quoi punaise.
— Je comptais m'y rendre avec Sage.
— J'irais également. Vous viendrez en renfort. Dans deux jours c'est ça ?
J'hoche la tête. Du coin de l'œil, je perçois boucle d'or enlevé les pépins des raisins de sa bouche et les poser sur la table.
Mais qu'est-ce qu'elle fout là... j'ai envie d'en rire. Sérieusement.
— Demain, toi et Sage vous irez lui trouvez de quoi s'habiller.
Je n'ai même pas eu besoin de demander pour qui j'étais censé trouvé une tenue.
Cette fois-ci je l'ai regardé une seconde. Elle l'a compris elle aussi, ses grands yeux noisettes se sont plongés dans ceux de Côme. Elle a finit par déglutir en fronçant un peu les sourcils.
— Tu t'exposeras avec elle, demande Sage septique.
La question me grattait la gorge, j'attends la suite avec impatience.
— Oui, Robin, enchaîne Côme en se levant, accompagne moi. Donne moi les clés de la maison où vous avez laissé les frères Alexander.
Je me suis levé avant de fouiller ma poche arrière d'où j'ai extirpé les clés. Il s'est avancé à mon niveau pour les prendre sans s'arrêter de marcher.
— Qu'elle ne quitte jamais ta surveillance, m'ordonne-t-il à voix basse, c'est clair ?
J'hoche la tête, son sérieux a faillit me faire froncer les sourcils. Puis j'ai fini par dire:
— Quand mon frère me contacte, je peux lui donner cette adresse ?
Il m'a regardé un moment avant d'hocher la tête positivement.
Côme et Robin quittent la maison.
Parfait, qu'il vienne avec des nouilles pour ce soir.
— Si tu lui demande des nouilles Alex'...
— Tu veux quoi toi, reste Sage.
Il a murmuré de petits "ha ha ha" ennuyé par ma blague de très bon goût déjà. Je commençais déjà à rédiger un message à mon frère quand la voix de Sage à articulé:
— Alors, comment ça va Papillon ?
J'ai écarquillé les yeux, et elle aussi. Je crois que la surprise nous à assommé tous les deux. Ce con est trop à l'aise mais surtout ne me dites pas qu'il croit sincèrement que c'est son vrai prénom:
— Pourquoi vous m'appelez tous Papillon ?
Par contre je ne sais pas qui c'est ce "tous" parce que moi je ne suis pas dedans. Personnellement pour moi ça restera boucle d'or. Elle est pas vraiment blonde, mais même au soleil, il y a quelques reflet caramel sur ses cheveux, c'est suffisant pour moi.
— Bah, ce n'est pas ton prénom ?
Trop con lui.
— Non...
— Mon frère m'a dit que tu t'appelais Papillon.
— Je m'appelle Mariposa. Ça veut dire Papillon en espagnol.
— Ah... mais quel con celui-là.
Un silence s'est imposé entre nous. Elle tripote un raisin entre ses mains.
— Comment ça se fait que t'es là toi boucle d'or ?
Ma question à trépassé mes lèvres. Je n'aurais peut-être pas dû mais je ne pense pas que j'aurais énormément d'occasion de lui adresser la parole. Elle m'a regardé un peu ébahi.
— Euh... je pense que Côme répondrait mieux que moi.
— Ah ouais... parce-que tu l'appelles par son prénom carrément ?
— Mais c'est vrai ça, s'exclame Sage en ne cachant pas sa surprise.
— T'as entendu la même chose que moi non ?
Ses joues n'ont pas perdu de temps pour virer au cramoisie. Une chose est sûre elle est très facile à embarrasser.
— Bien-sûr ! Mon frère te laisse l'appeler l'appeler par son prénom ?
— Non-non. Euh... je-. Je ne sais pas comment j'aurais pu le qualifier autrement.
— Le dupek par exemple, réplique Sage, et j'ai un tas d'adjectifs en stock. Mais bref, ta présence ici m'étonne un peu moi aussi pour être tout à fait honnête avec toi, Pap-Mariposa.
Elle nous a fixé un peu perdue.
— Alors, qu'est-ce qui t'amène ?
Sage à croisé les bras en attendant une réponse mais je ne pense pas que nous allions en avoir une aujourd'hui. Je pense qu'elle même n'en sait rien.
— Ça-va t'es bien nourri quand même, demandais-je sérieusement.
Elle a légèrement incliné la tête. Ses grand yeux sont un peu tombant. Légèrement. Ça lui donne un air mystique... comme les meufs à l'ancienne. Les chanteuses, du genre Cassie, ou Ciara...
Bref, ce que j'essaye de dire c'est qu'elle est bizarre quoi.
— T'es en train de lui dire qu'elle est grosse la ?
Mais il veut quoi lui ?
— Quand est-ce que c'est sorti de ma bouche ?
— En général, on est d'accord que dire ce genre de truc c'est sous-entendre que la personne à pris du poids non ?
Il s'est adressé à Mariposa directement. Sa panique m'a arraché l'envie de rire.
— Je ne sais pas.
— Mais si !
— Mais Sage sinon tu as aussi le choix d'être digne et te taire, à croire c'est à toi que je parlais ?
— Ce n'est pas une question de dignité là !
Mais-.
Il me veut quoi, c'est mon banquier ou quoi !?
— Sage ?
— Alexander ?
— Sage ?
— Alexander Peyton ?
— Chris Brown ?
— Raciste ! Mais vraiment ! Oh mais tu es un vraim-.
— C'est bon ta-gueule toi, ça n'a rien à voir avec ça ! C'est parce que tu chantes dans ma caisse comme si tu savais le faire alors que tu n'as aucun talent !
— Peut-être mais-.
— Bref, sinon boucle d'or, profite des tartines de beurre, tu risque de rester avec nous un petit moment.
Ses yeux miel m'ont fixés. J'ai l'impression qu'elle passe son temps à fixer les gens et à chercher la petite bête chez eux. En tout cas c'est mon intuition qui parle. J'pense qu'elle doit passer un sacré temps à analyser les gens celle-là.
Une domestique est revenue débarrasser la table, lorsqu'elle a demandé si nous elle le pouvait boucle d'or en a profité pour poliment s'éclipser. Avant de la suivre, j'ai baissé les yeux en sentant mon téléphone vibrer:
Un message:
Sashæ: "Je suis en route."
Je ne comptais pas répondre mais un deuxième message de mon frère est apparu:
Sashæ: "J'ai des nouilles."
Puis deux autres:
Sashæ: "Au bœuf."
Sashæ: "Épicé."
Un large sourire à étiré les traits de mon visage.
POV: Comment satisfaire un Payton ?
Juste des nouilles aux bœufs.
Épicé de préférence.
(Et une tartine de beurre avec de la confiture de fraise et du lait chaud le matin, vous aurez mon cœur et mes fesses)
🂡
(Exceptionnellement)
Je te promets - Lyna Mahyem. 🎵
MARIPOSA.
Je suis retournée dans la maison parce que le soleil commençait à me faire mal à la tête, je sentais déjà une migraine arriver et de toute façon je n'avais aucune envie d'être encore plus embarrassé devant eux.
Je crois avoir dormi une petite heure. Le voyage m'a épuisé et puis, ni Côme ni Robin n'étaient à la maison alors je n'avais rien d'autre à faire.
C'est vrai, qu'est-ce que je fiche là. Moi-même je me pose la question parce qu'honnêtement Côme ne m'a rien expliqué sur ma présence ici. De toute façon ça fait un bon petit moment que je le suis partout donc ça ne m'étonne pas tant que ça non plus.
Je sors de la douche une grande serviette entourée autour du corps. Je n'ai eu le temps que de me débarbouiller que maintenant. Mes cheveux gorgés d'eau s'égouttent sur le sol. Honnêtement, je ne sais pas si c'est le pays, ou le baiser que Côme m'a fait ce matin... mais je ressens une sorte d'apaisement continuel sous ma peau.
On a atterri sans encombre dans l'après-midi sur une piste privée. Dans un calme qui me parait trop étrange...
J'enfile un de ses caleçons noir que j'ai pris dans sa chambre. Je n'ai rien à moi ici. J'ai aussi trouvé un de ses t-shirt et un pantalon en lin écru dans sa penderie. Le pantalon est tellement grand que j'ai dû l'enrouler au niveau de la ceinture pour le remonter, il traine quand même par terre.
Avec cette chaleur j'aurais aimé avoir une jupe et des claquettes mais je n'en ai pas vraiment à disposition, et je ne pense pas non plus que la situation soit adapté au shopping alors j'ai enfilé des chaussettes et mes tennis.
Je ne sais pas si j'ai fais une erreur en l'appelant "Côme" devant eux...
Ma main tire la poignée de la porte...
Je sens une petite angoisse à l'idée que cette maladresse soit une source de conflit avec Côme.
— Ah ?
J'ai sursauté en plaçant ma paume sur mon cœur devant le grand gabarit d'Alexander. Ses yeux bleus sont tellement perçant que parfois il me fait penser à Damon Salvatore, avec ses cheveux très noirs et même l'épaisseur de ses sourcils.
— Oooh... ?
Sa voix agréablement satisfaite me fait froncer les sourcils:
— Mais bien le bonjour petite douceur...
Je respire un peu plus profondément, ma main est toujours la poignée. Je sens mes yeux s'écarquiller. Pendant qu'un large sourire s'étire sur son visage, je ne comprends pas le changement d'attitude soudain d'Alexander. J'ai presque un haut-le-cœur en redoutant le pire car du peu que j'ai vu de lui je n'ai retenu que son sarcasme et son cynisme.
— Et qu'est-ce qu'une jolie créature comme toi fais donc ici... ?
Je ne sais pas quoi répondre. Le choc doit se voir sur mon visage parce que les mots restent bloqués dans ma gorge, c'est bien la première fois qu'il a l'air aussi heureux de me voir.
— Loin de moi l'idée d'avoir l'air d'être un gros pervers mais ton visage me dit vraiment quelque chose ? On se connait ? Peut-être que c'est toi que j'ai demandé à au père noël il y a vingt ans de ça.
— Euh... c'est...
— Possible d'avoir mon numéro ? Bien-sur que oui, note, 555-.
— Q-quoi, articulais-je en plissant les yeux, non !
— Sashæ ?
Nous tournons tous les deux la tête vers les escaliers.
— Tu joues à quoi ducon ?
J'ai l'impression d'être dans un monde parallèle quand je vois Alexander en double. Mes yeux jonglent rapidement entre lui et sa deuxième version qui se trouvent devant moi.
— Regarde sa tête, se marre la version bis, ça fait toujours le même effet.
La personne qui est le copié-collé d'Alexander se met à rire sérieusement. Sauf que quand ils se retrouvent côte à côte je vois Damon Salvatore en double et je comprends que j'ai deux frères jumeaux devant moi.
Identiques. Et ils sont habillés pareil, je ne sais pas si c'était fait exprès mais ils ont tous les deux un jean et un t-shirt noir. Des bottines, je baisse même les yeux sur leur tatouages sur leur bras, j'ai l'impression que ce sont les mêmes. Leur bagues, leur coiffure, leur manière d'être, se tenir, parler.
La seule chose qui me frappe c'est que, celui que je pense être Alexander ne sourit pas, tandis que sa version bis à les yeux plissés à force de rire de moi.
Le jour et la nuit, sous le même ciel.
— Laisse-la.
— Mais je n'ai encore rien fait. Je faisais juste connaissance avec la jolie créature. Son visage me dit vraiment quelque chose !
— Ouais, c'est la petite-sœur de Mabel, et la protégé de monsieur King à ta place je resterais professionnel.
— Tu es sérieux !? Comment ça sa protégé ? Mais elle n'était pas censé-.
Il tracé sous pouce sous sa gorge en prononçant un "couik". Ses yeux se sont volontairement révulsé et il a fait tomber sa tête pour mimer une mort.
Je me suis presque retenue de rire quand bien même il n'y a absolument rien de drôle. J'ai eu du mal à assimiler, "Alexander" à ce comportement. Le peu de temps que j'ai passé avec lui m'a bien fait comprendre que le cynisme était une grande partie de sa personnalité. Il me faut du temps avant que mon cerveau comprenne que c'est une autre personne.
— Ouais... laisse tomber même aussi je n'ai rien compris.
— Eh beh ! Voilà qui est très très très intéressant mon frère.
—Bon, chut toi et suis-moi boucle d'or.
Mon cœur à fait un petit bon. J'ai entendu son frère répété "Boucle d'or ?". Il ne m'a pas attendu et je n'ai pas vraiment réfléchis non plus en le suivant dans les escaliers. Je constate qu'il tient dans ses mains un cric et une clé démonte roues.
Le salon à est entourée d'immenses vitre qui laissent pénétrer la lumière. Ambiance beige et ensoleillée, celui qui s'appelle Sage est installé sur le canapé, une basket contre la table basse en marbre, je ne pense pas que Côme apprécierait ça.
Il n'y a pas de télévision, il est en train de trier rapidement des cartes de jeu dans ses mains, il finit par prononcer:
— Je t'accompagne ?
— Je reviens c'est sur le long de la route, lui répond Alexander.
— J'peux t'accompagner hein.
— Tu veux que je reste avec toi moi ?
Je tourne la tête vers le sosie d'Alexander. Son sourire à l'air de faire rager Sage qui lui répond tout de suite:
— Je n'ai jamais dit que je t'aimais toi.
— Mon frère et moi c'est CTRL V, CTRL C, tu vas finir par m'aimer c'est qu'une question de timing. C'est rare qu'on ne m'aime pas.
Il s'est adressé à moi, avec un petit sourire espiègle en coin. Je ressens immédiatement qu'il y a un grand fossé entre son frère et lui.
— Je préfère rester seul, affirme Sage.
— La solitude ça rend fou, Dieu merci je suis venue pour combler ce vide en toi jeune King.
Je ne prête pas plus attention à eux, nous passons les baies vitrées de la maison pour atterrir dans la cour. Mes chaussures font du bruit contre le gravier. Je me demande ce que me veux Alexander mais je ne dis rien quand même.
Le soleil tape très fort sur ma peau. L'air en devient même brûlant, j'ai tout de suite soif. Et vraiment une petite robe ne me ferait pas de mal du tout. Alexander me guide devant moi le long de la route qui longe la maison.
Au loin j'aperçois le corps de quelqu'un avancer vers nous.
Je plisse les yeux en mettant ma main en casquette pour mieux voir la petite silhouette.
C'est Robin.
Quelques minutes plus-tard il arrive devant nous:
— La chaleur à fait péter la roue, articule-t-il lorsqu'il arrive à notre hauteur, on n'aurait pas dû laisser la caisse devant la maison. Côme vous attend.
J'aimerais relever le fait que la raison de ma sortie c'est surtout que je pense qu'Alexander doit me surveiller, et que donc que je doive le suivre partout. Mais c'est surtout le t-shirt taché de sang de Robin qui me donne des frissons d'horreurs.
Mon regard jongle de son visage à son torse rouge, et je sais que l'inquiétude à grisé mes traits car un sourire de convenance s'affiche sur la face de Robin. Il se veut rassurant mais je me demande ce qu'ils étaient parti faire durant ces heures d'absences. Il m'a caressé le bras avant de s'éloigner de nous.
J'ai fini par apercevoir la silhouette de cette voiture vintage. À côté, mon cerveau à immédiatement perçu Côme, les fesses contre le capot, il croise les bras.
Un pas après l'autre, je sens mes cheveux sécher et gonfler dans mon dos. Leur masse fait suer ma peau. J'aurais dû les attacher. Je commence à avoir de plus en plus chaud...
Il nous aura fallut quelques minutes encore pour atterrir devant lui. Mes lèvres se sont pincés en constatant qu'il avait enlevé son t-shirt découvrant sa peau qui à déjà commencé à bronzé. Il a entouré le tissus autour de sa tête, ne laissant apparaitre que ses yeux.
Je le vois se décollé de sa voiture en nous regardant arriver.
Je me suis crue à Oman pendant une seconde tellement le paysage me semblait brûlant et aride.
— T'auras besoin d'aide, demande Alexander en s'arrêtant devant lui.
Côme a tendu la main pour récupérer les outils pour la voiture.
— Non, tu peux y aller.
Quoi c'est tout ?
On a fait tout ce trajet, juste pour ça ?
— Bien... viens.
J'ai commencé à me retourner:
— Elle reste. Toi vas-y.
Mon ventre s'est lentement serré d'un coup. Alexander et moi nous sommes fixés pendant une seconde très embarrassante. Côme a contourné son véhicule sans prendre en compte qu'il venait réellement de me demander de rester devant un de ses hommes alors que je n'allais servir à absolument rien du tout !
La bouche d'Alexander s'est mise en cœur, il a haussé un sourcil d'un air moins aigri que d'habitude. Puis finalement il a hoché lentement la tête, et il est parti, j'ai tout de suite prononcé:
— Je ne sais pas changer un pneu... je vais te servir à rien...
— Hm...
Il a fermé la portière conducteur, le son de voix est grave. Je me suis fait violence pour ne pas baisser les yeux sur son torse nu. Je sais que c'était très certainement pas le moment, pas le bon contexte rien ne devrait me donner ces envies là.
Sa main à retiré son t-shirt qu'il avait gardé sur sa tête, je baisse directement mes yeux sur ses lèvres roses lorsqu'il articule:
— Tu ne sais rien faire d'autre qu'être sexy, Mariposa ?
Je crois que j'ai reculé d'un pas face à la réaction de mon corps. Mes lèvres se sont entrouvertes tant je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il instaure d'emblée ce petit jeu dans lequel je plonge dans son cosmos. Je ne trouverais certainement pas d'échappatoire d'aussi tôt.
J'ai louché sur ses côtes et l'effet de ses muscles. Sa peau moite luis un peu avec le soleil.
— Tiens moi ça.
Côme m'a mit le cric dans les mains. Honnêtement je l'ai suivi au niveau de la roue arrière.
Je me suis sentie... extrêmement... faible. Rien qu'en le regardant utiliser sa force pour desserrer les boulons des pneus de la voiture. Honnêtement, j'avoue avoir louché sur la contraction de ses bras, et pire encore sur l'entièreté de son corps quand il s'est redressé pour utiliser la force de son pied pour faire pression sur la clé.
— Si tu ne sais pas changer une roue...
J'ai levé les yeux sur lui.
J'avais horreur de sa voix.
Parce qu'elle me provoquais des sensations sous le ventre, m'obligeant à pincer mes lèvres.
— Je peux t'apprendre... beaucoup de choses...
Enflammée par le ton de sa voix, j'ai mordu l'intérieur de ma bouche à m'en faire mal , je crois qu'une tornade stressant grondait en moi.
M'apprendre quoi... exactement ?
Est-ce qu'il est en train de flirter avec moi ou c'est juste moi qui me fait des films...
Parce que l'ambiance est aussi brûlante que la température ambiante.
Mes joues ont commencé à me brûler.
— Donne le cric. Viens, baisse-toi regarde.
J'ai très vite obéi. Lui aussi s'est accroupis.
Mes yeux ont fixés ses paumes faire tourner la vis dans le cric. La voiture se soulève lentement, mon cœur pire encore. J'ai eu l'impression que ses veines sur ses mains ressortent encore plus, on aurait dit qu'il le fait exprès.
— Tourne le toi-même.
— Je ne crois pas que c'est vraiment nécessaire, répondis-je au tac-au-tac en le voyant arrêter de tourner la manivelle.
— Et si tu pètes un pneus au beau milieu de nul part ? Toute seule ? Savoir sera nécessaire ma puce.
J'ai haussé le sourcils. En fait, ce n'est pas du stresse que je ressens, c'est d'intenses frissons frappant en pleins ventre et ça m'étouffe de l'intérieur. Je coupe ma respiration le temps que je me remette de ce qui m'arrive émotionnellement.
— Est-ce que je serais encore vie pour que ça m'arrive un jour ça Côme... ?
Il a pris un petit moment. Ses yeux ont voyagé sur mon visage, sur mes lèvres, mon nez, et jusque dans ma gorge. J'ai eu l'impression qu'il me caressait de vert. J'ai eu énormément de mal à déglutir sous son radar, mais je suis sûre d'avoir vu sa gorge se gonfler quand il a déglutis lui aussi:
— Tu seras encore vie, Mariposa.
Je crois que le sol s'est dérobé sous mes pieds.
Est-ce qu'il vient de m'annoncer...
Qu'il ne me tuerait pas ?
Mon cœur à compris tout-de-suite, mais le temps que mon cerveau accepte ces mots. Un torrent d'émotions à traversé ma peau toute entière. Ses yeux sont féroces et pénètrent en moi de force. Je détourne le regard la première, incapable de le fixer plus longtemps que ça.
C'est inhumain de vivre ça ! Et avec cette chaleur, j'ai du me faire de l'air avec mon t-shirt qui commençait à me coller à la peau.
— Qu'est-ce qu'il y a, t'as chaud Trésor ?
Je sens mon rythme accéléré d'une façon scandaleuse. C'est de la provocation ! Non, c'est clairement un affront ce qu'il me fait là !
— Je crois que l'on a un gros problème tous les deux ma jolie.
J'ai secoué la tête négativement pour le contredire, il s'est esclaffé discrètement en arquant un sourcil, je me suis sentie dépourvue et ridicule mais je n'ai pas réussit à lui répondre sur le coup.
Oui, tout mon corps me hurle que j'ai un immense problème avec lui. Et je ne sais pas comment je suis censée le gérer quand il me fixe comme ça. Un petit sourire en coin, je vois presque ses dents parfaites. Je ne sais pas pourquoi le fait que le soleil donnent cette couleur blond cendré à ses cheveux ça aggravait mon cas sur ce qui se passait sous ma peau.
— Ce n'est... pas bien... murmurais-je difficilement.
— Quoi Papillon ?
Il va me tuer.
— C-ce qu'on fait... là. C'est mal...
— Et si c'est ce que je voulais ?
— Tu veux faire de mauvaises choses...
— Attention, Mariposa tes paroles pourraient être très mal interprétées... Je jurerais que tu en as envie autant que moi.
Je l'aide à faire tourner le couteau dans la plaie toute seule. Je me sens mourir de chaleur. Là tous les deux accroupis devant la roue de sa voiture. J'ai tout d'un coup de sales idées, de sales envies, de sales sensations qui m'agrippent férocement la chair.
Putain... qu'il a raison...
— Arrête...
— Une gentille fille avec des pensées obscènes... un peu cliché Mariposa, tu m'as l'air d'être en transe totale ma puce.
— Arrête !
Il a ricané devant mon embarras palpable ! C'est vrai, ça ne servait à rien de jouer à l'innocente, cette proximité avec lui, là tout de suite réveillait des images de lui et moi.
La seconde qui suit il prend ma main pour la poser sur la manivelle, les sensations explosent dans mon ventre, je coupe même ma respiration pendant qu'il l'a tourner rigoureusement avec moi.
Il t'en faut peu Mariposa.
Vraiment peu...
Qu'est-ce que tu es devenue toi.
Si ton père te voyait faire.
Il aurait honte de toi.
Calme-toi, à quoi tu joues ?
Aller arrête maintenant. Arrête...
Arrête, respire.
Sauf que la tension n'a pas quitté mon corps quand il s'est levé. À chaque fois qu'il posait les yeux sur moi c'est comme s'il m'assommait un peu plus de sa personne et ça devenait de plus en plus compliqué de jouer.
— Tu as une sale manière de me regarder Papillon...
Je me suis relevée moi aussi. Je crois que mes jambes devenaient du coton. Je ne sais pas ce qu'il était en train de faire exactement, mais ça a un pouvoir incommensurable sur mon corps.
— J'ai envie que tu fermes les yeux, dans un contexte un peu plus... nuptial.
— Côme... c'est bon, s'il-te-plaît... s'il-te-plaît.
Il a laissé un nouveau petit ricanement lui échapper avant de murmurer son fameux "Ah la la Misiu"... C'était encore pire de l'entendre que tous ces sous-entendus qu'il faisait très explicitement. Il est parti récupérer le pneu de secours. Tout chez lui sonnait comme une provocation contre moi.
Je l'ai regardé changer la roue en pinçant mes lèvres. Incapable de respirer correctement, toutes ses paroles se logeaient dans mes jambes.
— Pourquoi tu m'as fais venir ici, murmurais-je.
Il m'a regardé une seconde. Je louche sur ses bras brillant de sueur et contracté pour serrer les boulons qui tiendrons la roue.
— Je n'aime pas partager. Tu le sais ça.
— Partager quoi ? Il n'y a rien à partager là.
— Si. Toi.
J'ai fermé la bouche. Je n'étais pas sûre d'avoir tout compris, partiellement oui.
Il va m'assassiner sur cette route déserte. C'est officiel.
En tout cas je me sens déjà partir en fumé à chaque fois qu'il me parle ou qu'il me regarde.
Et le pire, le meilleur, c'est que si je peux fondre un peu plus, je m'envole plus profondément dans ce chaos.
— Et...
Il ajoute une nouveau boulon à la roue. À ce stade, je regarde ce qu'il fait parce que je crois que ma discrétion s'est évadée il y a bien longtemps.
— Et ?
— Ça ne répond pas à ma question... je ne sais pas ce que je fais ici.
— Je te préfères ici, avec moi. C'est ma définition approximative de ne pas aimer partager selon moi.
Je crois que je vais m'évanouir. Mais il enchaine très vite:
— Honnêtement je ne voulais pas rester tout seul.
La température à pris un nouveau tournant dans mon corps. Un truc infernale, mes mains se sont levés pour décollé mes cheveux contre mon dos. Je me sens transpirer à gousse goute. Je sais d'ores et déjà que je reprendrais une douche en rentrant.
Plus besoin de répéter qu'il assumera tout. Il me l'a suffisamment prouvé... à ce moment j'ai compris c'est parce qu'il avait besoin de moi. Maintenant. Avec lui... pour palier à cette solitude peut-être... je n'en sais rien, mais depuis que je l'ai rejoins ne me sens plus seule moi aussi... je me dis qu'il doit ressentir la même chose avec moi.
— C'est pour ça que tu voulais l'étage pour toi au restaurant la dernière fois ?
— Parce que tu aurais bien voulu manger devant ces personnes toi ?
Non...
— C'est bien ce que je pensais.
À mesure que je le regarde boulonner les deux dernières vis. Je ressens une montée d'angoisse me traverser les veines.
Et si je n'étais pas celle qui apaiserait ses cauchemars ?
Si un jour, ils ressurgissent ?
Et si un jour il se lasse de ce petit jeu ?
Et si un jour...
Il me tue pour de vrai.
J'ai reculé d'un pas quand il s'est enfin redressé, je l'ai vu m'interroger du regard. Le cric dans la main. Mes palpitations ont accélérés.
— À quoi tu penses, me demande-t-il curieux.
Je ne lui dois rien, autant qu'il ne me doit rien. Cet échange, cette relation, n'a rien de pure, rien de saint. C'est juste un chaos dans lequel lui et moi nous sentons bien parce que c'est tout ce que nous connaissons et nous avons trouvé confort dans le désordre...
— On ne va pas aimer ça Côme.
Ma douleur à parler pour moi. Ses mains sont noires de suies. Il se place devant moi, je me suis tout d'un coup méchamment intimidée par ses yeux verts qui me rentrent sous la peau.
— Tu as peur.
— De-de quoi ?
— Que j'entre dans ta tête.
Mes sourcils se sont plissés d'inquiétude:
— Que j'entre et que je fasse ce que je veux de ton esprit, de ton corps, et même de ta chatte, c'est ça que tu as peur d'aimer Papillon.
Une boule à la gorge m'a empêché de parler. Il venait de me couper le souffle. J'ai du mettre une main sur son torse quand j'ai senti mes cuisses cogner contre la carrosserie de sa voiture derrière-moi. Les muscles de son ventre son devenus très dur d'un coup, créant une décharge maladive sous ma peau.
La vérité c'est qu'il avait totalement raison.
— Je sais.
J'ai écarquillé les yeux quand il m'a répondu, en doutant même de savoir si j'avais affirmé ça à l'oral. Mais non...
— Je ne peux rien te donner... pour te "sauver" Côme. Je ne veux pas qu'un jour tu t'en rende compte et que tu finisses par te lasser et me tuer. Je n'ai rien de bien pour toi.
— Mais je ne t'ai pas demandé de me sauver Misiu, au contraire. C'est ça que je veux, brûler et tout ce que tu as de mauvais pour moi, je le prends.
Sa réponse m'a choqué. J'ai été incapable d'enlever ma main sur son torse, parce que le sentir me donnait ce semblant de vérité. Et puis je sentais les vagues de ses frissons sous ma paume. Ça me donnait l'impression d'avoir un peu de pouvoir sur lui...
— Et après ?
— Avant, je veux tes secrets, sur tes cicatrices et sur tout ce que ton père t'a fait, dans les moindres détails. Et ensuite je te dirais ce que l'on fait après.
— Non-non... je ne peux pas faire ça.
— De quoi tu as peur ?
Il a incliné la tête en plissant les yeux. Son calme me pousse dans mes retranchement. La panique commence à monter sournoisement. J'entends des sons dans un coin de ma tête. J'entends la voix de mon père, la sensation d'un tapis contre ma peau dans ma chambre. Je vois les papillons de mon grand-frère.
— Calme-toi Love... je sais que tu essayes de protéger la petite fille qui à subit tout ça mais ça ne te sauveras pas de te taire.
J'ai essayé de résister aux émotions qui me sont remonté dans la gorge, je me sens étouffée par lui. J'ai un mal de chien dans l'âme à chaque paroles qu'il m'articule. Comme si il brisait au tournevis mon cœur que je veux garder gelé.
— Tu as raison, tu ne pourras rien faire pour me sauver Mariposa. Mais tu peux commencer par t'aider toi.
— Tout ce que tu me dis, ça me fait du mal... je-je ne sais pas pourquoi... j'ai l'impression que-que-.
J'ai regardé autour de nous, je suffoque incapable de respirer correctement. La peur fracassant chaque parcelles de moi. Je le cherchais dans le paysage. J'ai même eu l'impression de sentir la bière qu'il buvait tous les jours. De l'entendre tousser à cause de la cigarette.
Mais ma transe s'est arrêté quand l'index de Côme à dirigé ma tête vers lui:
— Ton géniteur n'est pas là. Respire Love.
J'ai eu tellement de mal à le faire, que je l'ai imité inspirer avec moi. Il s'est mit à tapoter l'espace entre mes sourcils. Un calme s'est abattu sur moi immédiatement freinant ma cadence cardiaque. J'ai presque fermé les mais mais il a articulé:
— Je sais que je te fais du mal, mais après ça te changera, et plus rien ne t'atteindra. Sauf moi.
— Pourquoi tu me dis tout ça ?
Sans prévenir, son visage s'est approché du mien. De nouveau il a posé ses lèvres chaudes contre les miennes, ça n'a duré qu'une, deux secondes, trois secondes pendant lesquelles j'ai fermés les yeux pour en profiter pleinement. C'est tellement moelleux, chaleureux, confortable et assez pour me faire brûler.
Ça devient presque notre habitude. Et puis... pour ma part j'ai l'impression que c'est un réconfort pour lui et moi. Notre petite dose d'ocytocine pour la journée. Mon ventre tout entier s'est soumis à son contact chaud, je crois avoir resserré les jambes.
J'en veux bien plus, j'en veux encore et encore et ça me donne l'impression que j'en aurais surtout jamais assez.
La drogue King devient trop chère, et je n'ai pas assez pour me la payer.
— Parce que tu gardes ma paix la nuit Love, mais moi je te donne des cauchemars.
J'ai baissé les yeux.
— C'est ce que tu voulais non... voir comme je suis chaotique. Tu n'enlèveras rien de ce que j'ai vécu même si je parle. Et tu n'apaiseras pas mes horreurs non plus.
— Ça tu n'en sais rien. Et dans mes bras, tu te sens bien. Moi aussi.
— Et alors, articulais-je en retrouvant ses iris, dis-moi ce qui se passera après.
— Alors, il faut un monstre pour en tuer un autre. Je veux bien être ton monstre pour reprendre ces cauchemars mais tu devras me dire tout ce qu'on t'a fait.
— Je ne peux pas... ça va me détruire si je le revis, Côme. Je le sais. Je n'arrive pas à en parler.
Je ne sais pas ce qui faisait que mes douleurs l'attirent autant. En tout cas mes larmes avaient déjà pris du terrain sur mes joues, il me les a essuyé lui-même avec le dos de sa main qui n'était pas sali par la suie.
— Je te ferais pleurer encore et encore petit cœur, jusqu'à ce que tu comprennes que rester dans cette fausse lumière n'enlèveras pas cette lourdeur sur tes épaules. Explose avec moi.
Ses paroles ont eu l'effet d'une bombe à retardement dans mon cerveau. Comme si ce n'était qu'une question de temps, avant de justement: exploser, avec lui.
Une immense boule à la gorge m'a incité à poser ma tête contre son cœur. J'ai aimé la musique de sa vie, j'ai aimé sentir ses bras m'entourer à son tour. Je me sentais autant sous le danger de mon monstre... que protéger par ses horreurs.
Je savais que quoi qu'il arrive... il serait toujours pire que mes cauchemars...
Je crois que j'aimais ça. Il me donnait la sensation que rien ne m'atteindrait plus.
La vérité, c'est que la... sous ce soleil déchirant...
J'avais envie de me détruire avec lui.
Exploser et partir en fumé avec lui.
Mais je ne sais pas si nos cendres brûlerait de nouveau.
Pour raviver la flamme.
Ensemble.
🂡
Rassurez-moi dites moi ce que vous en avez pensé ? 😭 j'ai eu du mal à le produire ce chapitre !
Backup Account: ikunafa
𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦
À la prochaine mes kunefettes 🪸 !
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