CHAPITRE 39: Die for you.
Coucou mes copineees (et le garçon qui est intervenu dans le live si t'es la coucou ptdr), ça-va? 🌹
Les meuufs, eh écoutez, je vous ai grave RES-PEC-TÉ pour ce chapitre, donc encore une fois si vous faites pas plus de bruit que les gars de mon quartier c'est grève ! 😤
MDR, j'dahak !
Bon les gros, on se fait un point business en deuspy !
C'est le dernier chapitre avant 1 mois de pause ! Le ramadan c'est demain, j'ai trop hâte la 🥺❤️ !
Franchement qu'Allah nous facilite durant ce mois et qu'il nous permette à tous de l'accomplir entièrement, Amin !
Vous allez me manquer, mais on reste en contact sur insta ! Je mettrais mes instas après.
Écoutez, là, prenez rations de pop corn 🍿, dans le chapitre dernier, y'en a une qui se fumait des skittles, ou des smarties j'sais plus, mais prenez de quoi vous désaltérer s'il-vous plait MDR !
(J'suis en train d'écrire ma note d'auteur il est 7h du sbah, vous voyez, et ma petite soeur elle commence à 9h, du coup elle est réveillée la dame elle fait que de me dire d'aller dormir on dirait j'lui dois des sous 😤 !)
Bon bref, bien installé ?
ALLEZ ACTION ! 🎬
Je vous laisse avec la suite mes pops stars ! 🥡
Bonne Lecture! 📖
Xoxo - Iamkunafa. 🍓
🂡
MARIPOSA.
— On y va, m'a sèchement ordonné Côme.
— Reste déjeuner avec nous. Le jet sera prêt demain matin, tu auras le temps de réfléchir à comment tu vas changer ton attitude pour la suite.
Le regard de Côme est resté très neutre envers son père. Impossible de mettre des mots sur ce qu'il venait de vivre. Personnellement, je sais que je me serais sentie réduite et humiliée. Alors je suis restée debout là à regarder les King se toiser dans un silence presque gênant.
Son père venait vraiment de lui demander de rester manger. Après tout ce qu'il venait de lui faire... J'en ai encore la boule au ventre, des souvenirs parallèles me prennent, cette arme contre lui...
Il a dû se sentir trahi.
— Je déjeunerai une prochaine fois. On va y aller.
Côme a glissé sa main sous mon bras, ça m'a surprise, mais je n'ai pas vraiment eu le temps d'en penser plus. Nos corps allaient quitter la pièce, mais la voix grave de son père a retenti une nouvelle fois.
— My ? (On ?)
Je me suis tourné vers lui il a levé son épais sourcil noir, comme son fils en fait qui a suivi le même mouvement. Aaron King le regardait avec un petit sourire provocateur en coin, ses doigts se sont croisés l'un dans l'autre.
— Idź gdzie mój synu? (Aller où mon fils ?)
Côme n'a rien répondu, son corps est tourné vers moi-même s'il regarde son père. Sa main sur mon bras n'est pas violente, mais un peu oppressante. Je ressens un stresse dans sa façon de presser ma peau. Mes yeux voguent entre le père et le fils, c'est suffisant pour augmenter mon anxiété.
— Je vais y aller, papa.
— Je sais, je t'ai entendu, mais je t'ai invité à rester déjeuner avec nous.
— Et je t'ai dit non ?
— Pourquoi ?
— Aller vient Mariposa.
Côme m'a fait avancer rapidement, au début mes pas étaient à reculons. J'ai fini par trouver un bon alignement quand il m'a fait tourner.
— Może tu zostać. (Elle peut rester ici.)
Mes yeux se sont levés sur Côme, il me tient toujours le bras, et j'ai senti la pression augmenter après que son visage se soit renfrogné d'un coup. La colère a durci les traits de son visage. Malgré tout, nous avons continué à avancer dans les escaliers.
— Dlaczego uciekasz z Côme? (Pourquoi tu fuis Côme ?)
La vitesse avec laquelle il m'a fait traverser sa maison m'a presque essoufflé. Mes yeux ont retrouvé ceux de son père toujours en haut des escaliers. Un large sourire sur ses lèvres j'avais l'impression qu'il était fier de lui. Sa femme derrière lui nous regarde de haut avec ce chat dans les bras.
Elle me donne des frissons dans sa façon d'être j'ai l'impression qu'elle est pleine de vices et Aaron King n'a pas l'air de s'en rendre compte.
Le vent frais s'est collé à nos peaux à peine sorties du manoir. J'ai frissonné, il faisait vraiment de plus en plus froid... Côme ne m'a pas lâché. Nous avons descendu les petites marches extérieures jusqu'à ce que nos pas frôlent le gravier au sol. Je l'ai vu sortir les clés de sa poche il a déverrouillé sa voiture, et en voilà une première...
Il m'a ouvert ma portière, jeté dans sa voiture avant de refermer ma porte derrière lui.
Un peu chamboulée, j'ai enlevé mes cheveux devant mes yeux en m'asseyant correctement sur mon siège. Dès qu'il s'est assis, je n'ai pas pu m'empêcher de prononcer:
— T'étais pas obligé de me balancer comme ça.
J'ai mis ma ceinture en même temps que lui, mais...
Il n'a rien répondu.
Rien du tout.
Et je crois que j'attendais son habituel sarcasme. Sauf qu'aucun son n'est sorti de sa bouche. Son regard est resté concentré et sérieux rivé sur le tableau de bord. Ça m'a fait froncer les sourcils et je me suis mise à cogiter solennellement sur son comportement.
C'est le vrombissement du moteur m'a sorti de mon état pensif.
Non seulement je crois que je suis anesthésiée après cette rencontre horrifiante. Mais, je crois que lui aussi ?
Sinon il m'aurait répondu ?
Non ?
Enfin, je n'en sais rien.
Avec Côme je ne peux rien prédire.
Je pince maintenant mes lèvres parce que je suis toujours aussi choquée de ce qui vient de se passer, et quand il fait marche arrière, j'ai l'impression que sa conduite est d'une douceur phénoménale.
Les roues sur le gravier font trembler la voiture, et il fait demi-tour calmement. Je regarde le tableau de bord il est 14h37.
Pas de musique cette fois-ci, il longe le grand chemin qui mène vers l'extérieur de sa propriété. Mes yeux admirent les hectares de verdure et de fontaines spectaculaires. Puis le portail devant nous s'ouvre et sous sa main le volant tourne doucement sur la chaussée.
On reprend la route dans une conduite qui m'étonne. Je n'ai plus beaucoup de souffle tout d'un coup, ce qui vient de se passer m'a un peu épuisé psychologiquement.
J'ai très mal à la tête. J'aimerais retrouver ma chambre à Chicago, mais j'ai compris que je n'irais plus jamais nulle part. Alors je laisse les images du portail en pierre qui entoure la maison me faire penser à autre chose que son père qui lui a planté une arme dans le cœur...
— hm ?
Je tourne la tête vers lui en pensant qu'il s'était adressé à moi mais au même moment il cale son téléphone sur la petite surface devant le tableau de bord. J'ai vu un "R" sur l'écran:
— "Ouais, Côme tu rentres là ?"
— Pourquoi ?
— "T'as fini ? Faudrait que tu passes à Manhattan, et-. attends déjà ça s'est passé comment avec ton père ?
— Bien.
J'ai froncé les sourcils.
— « Ah ouais ? Il t'a dit quoi ?"
— Rien de spécial, qu'est-ce qu'il y a Manhattan ?
— "Te fous pas de ma gueule, il t'a dit quoi ?"
— Robin, il y a quoi à Manhattan parce-que sinon je raccroche.
— "C'est pas vraiment urgent, 'fin si quand même, tu devrais juste venir sur place, pour gérer les hommes un peu, apparemment t'as plusieurs tableaux en transit, et ils ne savent pas où les envoyer."
— Ok.
La main de Côme s'est tendue vers son téléphone, il allait raccrocher:
— "Attends, Côme."
— Hm ?
Il a laissé son doigt devant le bouton rouge en attendant que Robin prononce:
— "Dis, ça-va toi ?"
— Je viens vers 17h.
Il a raccroché.
J'ai osé le regarder, mais je n'ai pas éternisé mon regard très longtemps sur lui. Franchement je ne pouvais pas savoir si quelque chose le tracassait, mis à part ce silence, son visage n'avait rien de différent.
J'ai juste continué à pincer mes lèvres gênées. Quelque chose en moi fumait de l'intérieur. Une petite braise un peu trop grisante.
Je me suis sentie responsable de ce que son père lui a fait...
Pointer une arme sur son cœur... sur le cœur de son propre fils... Ça me rappelle aussi le jour ou Côme m'a obligé à lui pointer son arme dans le ventre... peut-être qu'il est habitué en fin de compte, mais pour aujourd'hui je suis formelle, j'ai vu dans ses yeux qu'il ne s'y attendait pas du tout, ça l'a profondément choqué.
Je déglutis difficilement en me remémorant le regard de détresse qu'il m'a envoyé... ça me coupe le souffle, parce que j'ai vraiment la sensation que si j'avais voulu, son père lui aurait tirée dessus, et je pense même qu'il en aurait ri...
En quittant à toute vitesse cette région résidentielle et privée, notre voiture à finit par atterrir dans des quartiers plus animés, je laisse mes yeux se perdre à travers le par-brise, les rues défilent et nos vies aussi, jusqu'à ce je vois une mère et son petit garçon finir de traverser la rue. Le nez du petit est tout rougi, il porte des gants jaunes, je lui donne six ans et je le trouve vraiment trop mignon. L'enfant regarde sa mère avec amour et tendresse, j'entends des rires et constate de gentils sourires...
Tout ce qu'on n'a pas eu...
Je détourne le regard sur le feu tricolore qui passe au vert devant mes yeux.
Le temps passe mais la voiture ne démarre toujours pas.
Je tourne rapidement la tête vers Côme.
Son regard neutre et concentré est rivé au loin, en suivant ses yeux, je le vois fixer la maman et son fils tourné dans une rue. Je commence à entendre les Klaxons derrière nous, mais il m'a l'air absorbé par cette image.
Et encore une fois ce n'est pas la première fois qu'il fait ça:
— Euh... Côme, c'est-c'est vert.
Il sort de son état second, rapidement ses paupières s'ouvrent légèrement il hausse les sourcils presque surpris de sa transe. Ses yeux se lèvent dans son rétro intérieur puis il accélère d'un coup. Honnêtement, rien d'agressif, bien au contraire, sa conduite est tellement agréable pour le coup. Aucun à-coup, aucune accélération inutile. J'ai même l'impression que la voiture nous accompagne tendrement vers sa maison.
Je crois presque qu'il faisait exprès de conduire comme un détraqué.
Et quand mes yeux se tournent discrètement vers lui.
J'ai une boule à la gorge.
Il ne mérite rien.
Rien.
Mais...
Je sais...
Je sais.
🂡
Nous sommes rentrés à 16h05, je le sais parce que j'ai vu l'heure juste avant qu'il ne coupe le contact. Comme d'habitude, la portière m'a été ouverte par le même voiturier qui ne me regarde plus.
Côme n'a pas perdu de temps, rapidement il a avancé dans son immeuble sans regarder autour de lui, il m'a même tenu la porte du hall pour vous dire à quel point je crois qu'il était sur une autre planète.
En montant dans l'ascenseur, il ne s'est pas regardé dans le miroir non plus. Il m'a tourné le dos, en plaçant devant les portes de l'ascenseur. Je suis restée sans voix en fixant son long manteau noir. Je n'aimais pas cette sensation déchirante dans l'air...
Pour moi tout ça c'était inhabituel. Depuis ce matin, il était bien trop calme, et plus encore maintenant il est devenu stoïque.
Quand les portes de son ascenseur de son ouvertes, il n'a pas perdu une seconde, ses pas rapides ont pris le chemin vers ses escaliers.
Moi j'ai lentement enlevé mon manteau en le déposant à sa place à l'entrée. J'étais très mal à l'aise, en fait je ne savais plus où me mettre. Il venait de se faire humilier pendant une bonne trentaine de minutes devant moi... il s'est frappé aussi... et j'ai dû mentir pour lui...
J'ai menti, parce que j'ai compris la détresse dans ses yeux.
Je suis restée au milieu de ce salon au moins cinq bonnes minutes, franchement à part triturer mes doigts ou mes cheveux, je n'avais plus aucun objectif de vie. Je me sens très angoissée, un peu paniquée, mon mal de crâne me donne envie de dormir profondément.
Au final j'ai décidé d'aller me laver les mains, j'en ai profité pour reprendre la serviette sur la cheminée et la déposer dans le panier à linge.
Je me suis débarbouillée, il fallait que je récupère de ce que je venais de vivre là.
Au moins dix bonnes minutes se sont écoulées avant que je sorte enfin de cette salle de bain.
La surprise à changer les traits de mon visage quand en ouvrant la porte je suis tombé sur Côme, il était dos devant la porte mais il avait vraiment l'air de m'attendre. Son manteau noir toujours sur le dos, il s'est tourné en frottant lentement ses paumes entre elles, puis quand ses yeux trouvés les miens d'un signe de la tête, il m'a doucement mais froidement dit: "viens."
Ses pas rapides l'ont mené vers le salon. J'ai trottiné encore pour le suivre.
Mais j'ai reculé d'un pas quand il a sorti une arme de la ceinture de son pantalon. J'ai reculé d'un pas mais il s'est approché de moi.
— Regarde.
J'ai l'impression de parler à un militaire, il est synthétique et froid. Pas sarcastique comme il a l'habitude de l'être. Il me montre l'arme:
— Le chargeur, ici, pour ouvrir, tu appuies ici, et tu tires, d'un coup sec.
Je suis perdue mais il a pris mes mains, et positionné l'arme dans mes doigts, il était agressif et c'était très désagréable de toucher sa peau gelée, j'avais la sensation que son gèle s'immisçait au fond de moi.
— Tu la tiens comme ça, et tu n'oublies jamais d'enlever la sécurité, tu as compris ?
Mes yeux se sont levés vers lui. Son regard m'a paralysé. On aurait dit quelqu'un d'autre... ou plutôt... l'homme d'il y a un mois. C'était dur à reconnaître que ces yeux-là, ça faisait un moment que je ne les avais pas revus.
Nos mains tenant l'objet de mort, j'ai eu des frissons terribles dans la colonne vertébrale. Il m'effrayait dans sa façon d'être.
— T'as compris, répète-t-il l'air révolté sur le visage.
— P-pourquoi tu me dis tout ça ?
J'ai essayé de tirer mes mains, mais il ne m'a pas laissé partir.
— Parce que tu ne peux faire confiance à personne. Je ne serais pas toujours là, et si quelqu'un monte ici, tu tires et tu te caches jusqu'à ce que j'arrive.
— Q-quoi !?
Il m'a lâché mais j'ai gardé cette arme dans les mains. Mes bras sont tombés de long de mon corps, je voulais comprendre... pourquoi il me disait tout ça, pourquoi me confier une arme, et m'apprendre à m'en servir.
Ses pas ont fini par reculer, mais... pas assez. Il a peut-être fait un ou deux pas en arrière en me fixant d'une façon bien mystérieuse.
Quand il a sérieusement reculé, c'est moi qui ai avancé.
— A-attends !
Il s'est arrêté en fronçant les sourcils. Son regard est devenu un peu mauvais, un peu méchant. J'ai eu un haut-le-cœur criant sous la poitrine.
Pourquoi j'ai dit ça. Laisse-le partir !
Et puis ma main qui tenait cette arme tremblait contre ma cuisse, il a attendu que je daigne à parler et ça m'a mit une telle pression que j'ai juste articulée:
— J-j-je suis désolée. Pour... tout à l'heure... désolée.
Quand il a plissé les yeux, j'ai eu peur, autant que j'ai regretté mes paroles. J'ai vu sa tête s'incliner, et se secouer doucement comme pour me dire "qu'est-ce qu'elle raconte celle-là ?".
En tout cas, quand il a fait un pas vers moi, un haut-le-cœur phénoménal m'a fait reculer paniquer.
— T'es-t'es désolée toi ?
Mon visage s'est tortillé de tristesse, je me suis mise à mordre l'intérieur de ma bouche. Il avait l'outrée par mes propos, comme si je venais presque de l'insulter. J'ai senti un obstacle contre mes fesses, c'était son canapé, en relevant les yeux sa haine était devant mes yeux:
— Je-je-j'n'ai rien dit, je sais juste que-. enfin... tu-t'as dû avoir peur et-.
J'ai crié quand ses mains m'ont violemment saisi le col. Il serrait tellement fort que je suis tombée en basculant avec lui sur le canapé. Il s'est très vite redressé, ses yeux pleins de malveillances, d'agressivités, de rage m'ont immédiatement mis en alerte. Ses mains m'enfoncent horriblement dans son canapé alors mon cœur s'est mis à violemment me cogner les os, j'ai cru que ça allait me faire mourir maintenant alors je me suis mise à trembler.
Son corps plus fort que le mien m'a coincé sous ses mains étranglant mon pull.
— T'es désolée toi !? T'ES DÉSOLÉE TOI !?
Je me demandais ce que j'avais dit de mal, mais une chose est sûre je n'aurais jamais dû parler. Le poids de sa force contre mon buste m'étouffe, je crois que je vais mourir !
— Tu fermes ta gueule et que ce soit la dernière fois de ta vie que tu penses pouvoir être putain de "désolée" pour moi, tu m'as compris toi !? T'es RIEN DU TOUT POUR ÊTRE DÉSOLÉE ! T'AS COMPRIS !? Eh ! Je ne suis pas ton Larbi moi ! Et quand je veux, je te détruis Mariposa !? T'ES PAS DÉSOLÉE ! TU N'ES PAS DÉSOLÉE !
Je me suis mise à pleurer. Je n'ai pas réussi à me protéger avec mes bras. Mon ventre me faisait mal autant que ce mal de crâne dans le cerveau. Il m'a hurlé dessus tellement fort, comme si je venais te toucher son ego, ou quelque chose de profond qu'il ne voulait surtout pas montrer.
Je ne sais pas ce qui a de mal à présenter ses excuses mais sa violence a mis un point définitif à sa méchanceté. Il est mauvais, et c'est comme ça. Je me suis sentie tellement mal d'être humiliée comme ça alors que je n'avais rien fait.
— Elle est malade elle !
Il l'a dit en se levant. J'ai pas réussi à respirer ni bouger. Je sentais juste mon corps trembler. Je crois que j'avais besoin de souffler, de reprendre mes esprits. Paralysée sur ce canapé j'ai regardé son plafond en entendant les portes de l'ascenseur claquer. Mes larmes ont coulés jusque dans mon cou.
Le remords et la douleur dans mon cœur.
Je ne suis pas désolée.
Je ne suis pas désolée.
Je ne suis pas désolée.
Je ne suis pas désolée.
Je ne suis pas désolée.
Je ne suis pas désolée.
Je ne suis pas désolée.
Je ne suis pas désolée.
Je suis désolée.
Désolée.
Désolée.
Désolée.
Désolée.
Désolée.
DÉSOLÉE !
🂡
CÔME.
— Ah t'es là, enfin, regarde t'as les trois là, bon c'est des petits mais j'y connais rien.
J'ai à peine claqué la porte du duplex. S'ils ne sont pas à Chicago, une partie de mes hommes est ici à Manhattan. Et cette petite poignée en fait, ne me sert strictement à rien depuis un mois.
Je pense gérer plus d'une centaine d'hommes, répartie entre les rues dans lesquels circule ma drogue, ou dans mes clubs, et une poignée s'occupent du trafic des œuvres d'art.
Nous sommes une dizaine dans cet appartement. Mes yeux se sont éternisés sur les frères J. Double J, ou John et Josh. Jusqu'à maintenant ils ne m'avaient jamais déçu, sauf qu'aujourd'hui je ne sais pas si je peux leur faire confiance. Supposant que le reste des troupes se trouvent dehors. En fait je n'en sais plus rien. Mon père l'a dit lui-même, je n'ai rien fait.
Mes pas lents s'approchent des œuvres posées en biais contre le mur. Il y a un silence bien pesant dans la pièce, et je sais que c'est ma présence qui cause tout ça.
Ma main a touché le cadre d'un des tableaux. J'ai pris soin de l'analyser, longtemps, les couleurs, son minimalisme... ou sa précision ?
Soyons honnêtes, je l'ai regardé parce qu'il était noir. Parce qu'il était simple. Et parce qu'il y avait un petit papillon bleu royal dessus.
— Où est Ryam, demandais je sais quitter ce tableau des yeux.
Je savais que je n'allais pas avoir de réponses... mais la question m'a brûlé les lèvres à la seconde où je suis revenu ici. Sans l'aide de mon père, je ne peux rien faire si tous mes hommes me tournent le dos. Je ne peux pas non plus tous les tuer. C'est toute une branche de notre business qui coulerait. Je dois juste trouver la taupe. Et ce n'est pas gagné.
— On-on, n'en sait rien... on n'a pas pas eu de nouvelles. Il a juste, disparu. Il est sorti et il n'est jamais revenu, James nous a rapporté sa disparition et puis ça s'est arrêté là, mais on a plus de nouvelles depuis des jours maintenant.
— Hm...
Mon regard s'est éternisé sur l'œuvre...
Sur un fond noir, dans un bocal en verre, sans trop de sources de lumière, un papillon bleu se meurt si seul dans le fond... mais le réceptacle est ouvert... alors est-ce le noir qui t'empêche de voler...
Mariposa ?
Pourquoi tu étais désolée...
Tu n'aurais jamais dû être désolée...
— Alors ?
Mes doigts se décollent du tableau happé par la voix de Robin qui s'est placé à côté de moi.
— D'où vient celui-là, articulais-je en regardant Josh.
— C'est un artiste français. J'crois que son nom c'est Pyrale. C'est un jeune artiste, l'œuvre est neuve et-.
— Je le paierais. Les deux autres envoyez-les sur le marché chinois, ne vous faites pas retracer.
— Entendu.
— Allez, dégagez-moi tout ça.
J'ai pris le tableau que je voulais. J'allais repartir d'ici mon intervention aura durée cinq minutes, mes hommes ont commencé à s'activer. Il n'était pas très grand ce tableau. Je ne savais pas encore où j'allais l'exposer ni pourquoi il me le fallait, mais je le voulais et c'est tout ce qui comptait dans ma tête.
— C'était tout ? Tu aurais pu me le dire au téléphone, rit Robin en me suivant.
Mon silence a primé sur tout ce soir, je n'avais pas envie de répondre ni de parler. Mes pas m'ont mené vers la porte d'entrée. Ici tout est mort, et tant que mon père ne donnera pas l'impulsion pour que je récupère mes affaires j'agirais comme un figurant.
— Eh, eh, eh, Côme ?
Je me suis arrêté devant la porte d'entrée, j'ai pu l'entrouvrir mais la main de Robin sur mon bras m'a retenu.
— T'es sûr que t'es ok toi ?
— J'ai pas l'air d'être en excellente santé là ?
— Bah si t'as l'air d'avoir eu ta troisième dose mais rien qu'avec le ton que t'as pris tu viens de me prouver que non. Il s'est passé quoi ?
J'ai dégagé mon bras en ouvrant la porte.
Il ne s'est rien passé du tout.
Je ne comprends pas cette manie qu'on les gens ont à demandé des informations quand c'est déjà trop tard. Rapidement, en atteignant les escaliers en colimaçon de l'immeuble, j'ai entendu les chaussures de Robin s'enfoncer dans la moquette.
Ça commençait d'ores et déjà à me faire monter en pression. Je ne comptais pas lui raconter ma vie et encore moins l'entendre m'encourager comme un coach sportif, ce n'était pas mon père, et il me connaît très très bien alors me suivre c'était la meilleure façon pour moi de déverser mes ressentis sur le premier venu, peu importe qui.
J'ai passé le hall de l'immeuble rapidement.
— Côme, j't'assure que j't'aurais pas suivi, mais là t'es vraiment bizarre, tu m'inquiètes !
J'ai dû retenir un rire nerveux. "Tu m'inquiètes".
Ma main a poussé la porte d'entrée du hall, le tableau dans mon autre paume. Je cherche des yeux ma voiture en me rappelant que je l'ai garée au bout de la rue.
Rapidement j'avance à grands pas, je vois déjà les courbes de la Corvette attendre dans la rue. Mauvaise idée de venir avec telle voiture ici, mais tout le monde sait à qui appartient ce lotissement, alors en soi, personne n'y touchera.
J'ai appuyé sur le bouton de mes clés, les rétroviseurs intérieurs du véhicule se sont ouvert automatiquement. En descendant du trottoir sur la chaussée, je me suis approché du coffre que j'ai ouvert. Le tableau a trouvé place à l'intérieur. Et à peine avais-je claqué la porte que mes yeux sont tombés dans ceux de Robin.
Je me suis senti fulminer de colère.
— Tu veux quoi Robin ? Que je te pète la gueule sur le trottoir ?
— Wow, doucement, je ne te veux rien pour le moment, juste savoir ce que tu as ?
— Je t'ai déjà répondu, donc tu comptes me suivre combien de temps ?
— Mais tu me mens, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
— Rien, tu connais mon père. Sermon habituel, et ça s'est arrêté là. C'est bon ?
— Écoute, je dis ça pour toi. T'as vu, c'était la merde, ton business part en couille et je sais que ça te travaille, t'as plus de bras droit et le seul homme de confiance que tu as est à des kilomètres avec notre frère. Je suis que tu vas finir par exploser, donc je préfère te demander maintena-.
Je n'ai pas attendu qu'il finisse sa phrase pour saisir le col de son pull.
— Qu'est-ce que tu me veux Robin, putain !?
Il a presque levé les yeux au ciel, comme agacé par mon acte. Mais moi c'était lui qui me rendait fou furieux. Je n'avais pas envie de parler, de décrire la situation, quelle utilité il y avait à faire ça !?
— T'as vu Côme, soupir-t-il, eh écoute, lâche-moi déjà.
Ses mains ont doucement retiré les miennes de son col. Je l'ai entendu murmurer, "il me désespère ce mec". Il m'avait l'air plus dépassé par la situation qu'autre chose.
— Je dis ça pour toi... Mais encore une fois, tu ne veux pas de mon aide et tu ne veux pas comprendre que je suis là pour toi donc laisse tomber. Là, je vais faire un tour, j'ai d'autres choses à faire que gérer ton business, mais si quand je rentre, la petite est en pleure ou dépressive, cette fois-ci tu verras. Arrête de l'utiliser parce que tu ne sais pas gérer tes émotions.
Il ne m'a pas laissé le temps de lui répondre. L'air déçu sur son visage m'a rappelé ce que j'ai toujours vu sur la face de mon père.
La déception.
Eh bien je m'en battais les couilles.
Je suis entré dans mon véhicule, et j'ai foncé.
🂡
Les portes de l'ascenseur on claqué. J'ai allumé les lumières du salon et celles de la cuisine américaine également. À 19h, le ciel est tout noir à New York.
Que le silence, le bruit de l'horloge murale pour accompagner la solitude habituelle. Personne dans ce salon. Que dire d'autre, aucune autre description n'est nécessaire. J'ai déjà tout dit encore et encore.
Alors mes pas se sont menés dans ma cuisine. J'ai lavé mes mains et j'avais vraiment faim. En ouvrant le frigidaire, mes yeux ont vite fait le tour. Les légumes, les yaourts rien ne me donnait envie. J'ai commencé à me pincer les nez par réflexe.
J'ai faim.
Je me suis menée dans le cellier. Des pâtes italiennes, des champignons de Pologne, du riz...
Ouais, du riz, ça sera suffisant. J'ai pris le sachet et les champignons en conserve, en fait je me suis dit qu'un risotto ferait bien l'affaire.
"Tu ne veux pas de mon aide."
Pourquoi j'aurais besoin d'aide déjà. Je règle mes affaires, je règle mon problème avec son frère et je passe à autre chose tout simplement. Pas besoin de thérapie avec mon grand-frère.
J'ai ajouté quelques gouttes de vin blanc dans l'eau bouillante.
Personne dans cette maison. C'est pour ça que je n'ai pas besoin de parler. Je l'aurais su si une oreille avait entendu avant, mais non, alors tous ces sermons je m'en carre le cul.
Mes pas font le tour de ma cuisine, je laisse le riz cuire dans les louches de bouillon que j'ajoute petit à petit.
Je surveille aussi les champignons polonais que j'avais mis sur la poêle, je les préfère pour leur goût et de toute façon, ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les meilleurs d'Europe.
Mes yeux se perdent parfois sur la nourriture.
Qu'est-ce que j'ai fait... ouais, rien du tout. En même temps je me demande ce que j'aurais pu faire d'autre. Gérer ma drogue une balle dans le ventre ? Un otage sous le bras ? En ayant entraîné mon frère qui ne veut pas tuer dans mes affaires ? Non je ne pouvais pas agir papa, mais tu préfères me voir comme un raté plutôt que de m'aider.
Une fois mon riz cuit, j'ai ajouté le parmesan et les champignons. Sous ma paume j'ai mélangé la nourriture avec une cuillère en bois jusqu'à ce que ça devienne crémeux.
Je l'ai mis dans une assiette creuse, avant de saupoudrer le plat d'un peu de parmesan et de persil ciselé.
Dans mon tiroir, j'ai pris une cuillère avant d'éteindre les lumières de la cuisine.
Avant de m'installer sur mon canapé, ma main a pris la télécommande dans l'ouverture sous la télé. En allumant, je suis tombée sur la télévision polonaise.
Je me suis avachi sur le coton. Ma cuillère est passée sur ma langue, brûlant, mais j'aime la nourriture chaude de toute façon. En même temps mes yeux rivés sur l'écran comprennent que ça parle politique, des diplomates expulsés pour fraudes. Ouais. D'ailleurs j'en reconnais un, lui, il travaille pour moi. Mais ça ne va pas durer, s'il ne peut plus assurer mes arrières dans mon pays, il n'a plus aucune utilité pour moi non plus.
Ça a fini par me gonfler, le programme ne m'intéresse pas, et je déteste regarder des films seul, et comme Robin veut bouder, je suis seul alors j'ai éteins la télévision.
J'avoue avoir soufflé sur mon plat une ou deux fois parce que ça m'a presque brûlé la langue.
Je fixe l'écran noir. Le bruit de l'horloge me pèse de plus en plus. J'ai vraiment envie de l'enlever depuis que je suis revenu d'Italie il y a un mois, j'ai l'impression qu'elle n'a jamais été aussi bruyante.
— Côme...
Je me suis figé. Ma cuillère devant ma bouche.
Non, non, non. Pas maintenant... !
Les palpitations de mon cœur ont commencé à accélérer, un peu trop violemment... putain... mes poils s'hérissent sur mes bras, je les sens.
— Aide-moi...
Des sueurs froides, le ventre qui se soulève, je me sens hanté par un fantôme du passé, c'est derrière-moi, ça sent la chair qui rôtit et il ne veut pas me lâcher ! J'essaye d'avaler un morceau pour oublier, mais mâcher à l'air de durer une éternité, j'ai déjà envie de dégueuler ce que j'ai en bouche tellement l'odeur dans mon cerveau a fini par me dégoûter.
— CÔME ! AIDE-MOI !
Je me suis levé d'un coup en sursautant. Ma cuillère est tombée par terre, à ce stade les cognements de mon cœur m'ont presque donné le vertige, je me suis senti bouleversé, angoissé, paniqué, mais comme d'habitude en me retournant, tant que je ne ferme pas les yeux je ne la vois pas.
Mon souffle affolé, j'ai dû prendre deux minutes pour respirer. J'ai pris une seconde pour gonfler mes poumons. J'ai même placé ma paume sur mon torse pour sentir mes palpitations.
J'ai expiré d'un coup, ramassé ma cuillère, mes pas m'ont mené dans ma cuisine, j'en ai pris une autre. Mais cette fois-ci j'ai monté mes escaliers. Le bruit de l'horloge m'a suffi.
Ma tension est haute, je sens ma peau chauffer par la peur que je ressens au fond de moi mais plus mes pas m'ont fait avancer, et plus j'aurais d'autres pensées. Comme le tableau que j'ai laissé dans mon coffre. Je l'ai carrément oublié.
Longer mon couloir. Manger un peu de mon risotto.
Je sais.
Non, tu ne sais pas ce que tu fais...
Ma paume a ouvert la porte de ma chambre. Ça ne m'a pas étonné de ne pas l'a voir dormir. Honnêtement, je savais déjà que je l'ai retrouverais en pleure. Ou en colère, ou les deux en fait, dans le dressing.
J'ai repris une bouchée en marchant vers la porte du fond.
Sauf qu'en ouvrant grand la porte, personne.
J'ai plissé les yeux, arqué un sourcil. Les palpitations ont changé pour autre chose. Une légère inquiétude, désagréable à contracter ma mâchoire. J'ai avancé dans ma pièce mais il n'y a pas vraiment de recoins pour s'y cacher.
Elle n'est pas là.
Mes sourcils se sont froncés maintenant. Rapidement j'ai fait marche arrière.
Salle-de-bain, personne.
Je suis sortie de ma chambre. Vraiment j'ai senti les traits de mon visage se froisser. Mon corps n'a fait le tour du premier étage, personne dans les chambres d'amis, personne, dans le bureau, personne dans la bibliothèque, personne dans la pièce détente.
Je me suis senti expiré, mais c'était assez étouffé comme sensation. Je n'ai pas vraiment aimé l'expérience. Je tiens mon plat dans ma paume, à ce stade la faim à disparue complètement. J'ai plutôt le ventre plein de stresse. Rapidement mes pas m'ont fait descendre dans mes escaliers.
— Mariposa ?
L'appeler c'était bizarre. Mais je crois que j'ai moins aimé le fait de ne pas avoir de réponse.
J'ai commencé à presque trottiner vers la première salle-de-bain du rez-de-chaussée. En ouvrant la porte bien sûre qu'il n'y avait personne.
— Mariposa !?
Je me suis enfoncée dans la deuxième salle-de-bain dans le fond du couloir. Dans les chambres d'amis. Et malgré son nom traversant mes lèvres je n'ai pas eu de réponses.
— Putain, Mariposa !?
En traversant mon salon, je me suis mené de l'autre côté de ma maison. Mon cœur n'est pas vraiment à son aise, ce n'est pas le moment putain Côme ! Et puis j'ai pensé à l'arme que je lui ai donnée. Une image mortelle m'a traversé l'esprit. Celle de son corps paralysé sur mon canapé après mon acte.
Ma poigne a baissé la porte de mon bureau. Et la pression est complètement retombée:
— Je t'appelle depuis dix minutes, tu n'entends pas !?
Je ne vois que l'immensité de ses boucles. Assise derrière mon bureau. Elle a l'air d'avoir croisé ses bras et posé la tête entre. Encore une fois j'ai soufflé. J'ai juste expiré un bon coup.
Mais j'ai haussé les sourcils quand elle s'est subitement retournée, elle a pointé l'arme sur moi, et elle a tiré.
Je suis resté paralysé la bouche entrouverte. Le corps droit, mes yeux ont fixé cette horreur qu'elle ressentait à mon égard, je l'ai vu dans sa détermination qu'elle a eue à me tuer. L'assiette dans ma main j'ai eu l'impression qu'elle pesait des tonnes. Je crois que mes membres ont légèrement frissonné.
Un soupçon d'horreur, un soupçon de chaleur.
C'est à ce point Papillon... maintenant, toi aussi tu pourrais me tuer...
— Je t'ai dit de ne pas oublier d'enlever la sécurité, prononçais-je pas si apaisé que ça.
Lentement mes pas m'ont mené devant le bureau. L'arme que je lui avais donnée tremble dans sa main. Je regarde ses yeux noisette brouillés de larmes, de la colère, une profonde peur, et surtout beaucoup de tristesse. Je me suis retenu de ne pas pincer mes lèvres. Mais en posant mon assiette sur la table, mes mains se sont doucement menées près des siennes fermement tendu vers moi.
Mes paumes se sont posées sur sa peau. Ses tremblements terribles ne se sont pas calmés sous mon geste, mais elle m'avait l'air extrêmement soulagée de ne pas m'avoir tué. Elle m'a très vite cédé l'objet.
Moi aussi j'étais soulagé tiens.
J'ai repris cette arme, que j'ai calée dans la ceinture de mon pantalon.
Elle s'est enfoncée dans son siège en essuyant rapidement ses larmes, moi aussi j'ai trouvé place sur la chaise posée devant le bureau. Je n'avais vraiment plus faim maintenant... C'est elle que je regardais, mais elle a de nouveau croisé ses bras et caché son visage sous la masse de ses boucles.
Il faisait assez sombre dans la pièce, en fait elle est restée dans le noir, parce que la seule source de lumière que je voyais là c'est la porte que j'ai laissée entrouverte.
— Tu veux un autre tutoriel pour l'utilisation d'une arme à feu ?
Je n'ai pas souri, parce que j'aurais pu dire plein d'autres choses, mais c'est la seule chose qui est sortie. Et puis elle n'a rien répondu.
— Tu n'es pas obligé de pleurer. C'est pour tout à l'heure. Bon, c'est tombé sur toi, mais ça n'avait rien de personnel. Ne me dit plus que tu es désolée Mariposa, tu ne l'es pas. Pourquoi tu m'as dit tout ça ?
Je voulais me la fermer.
Déjà, qu'est-ce que je foutais dans cette pièce en fait ?
Pendant une seconde j'ai voulu me lever et me casser d'ici, parce qu'à mon sens en fait je m'en battais les couilles de pourquoi.
Sauf, que je me suis souvenue qu'ici, la voix ne me suivait pas.
— Tu ne comptes pas répondre, j'sais pas dis-moi en espagnol que t'as pas kiffé. Souris un bon coup, ça te passera. Demain on a une grosse journée j'sais pas si t'es au courant. Tu étais là de toute façon quand mon père nous l'a bien fait comprendre. J'espère que tu aimes la Sicile toi.
Silence.
Un silence lourd, et presque pire que celui de ma solitude.
Puis, j'ai vu sa masse de cheveux bouger. J'ai senti mes sourcils se hausser légèrement, et finalement j'en ai arqué un quand ses yeux rouges et gonflés sont entrés dans les miens. Papillon avait un air désinvolte sur le visage. Un truc hautain, assez déterminé. J'crois que c'était la première fois que je voyais autant de dégoût sur son visage. J'attendais, les paupières bien ouvertes, perdues dans ses iris clairs. Son visage me paraissait trop neutre d'un côté, elle qui ne peut pas vraiment me cacher les choses, je l'ai trouvé sèche en fait. Rien n'a retranscrire.
— T'as fini ?
J'ai dû serrer la mâchoire pour m'empêcher d'entrouvrir les lèvres. Sa voix est presque rauque, enrouée à cause des larmes sûrement m'a lâché la bombe et elle m'attendait vraiment. Elle renifle devant moi, et je n'ai pas trop aimé l'air blasé sur ses yeux.
— Quoi ? De parler ? Tu es en train de me demander si j'ai fini de causer.
— Exactement.
J'ai laissé un rire nerveux m'échapper. C'était plus fort que moi.
— Tu ne riais pas autant devant ton père, qu'est-ce qui s'est passé entre temps. Me terroriser, ça t'a donné de la force c'est ça ? Tu fais peur aux femmes pour te sentir puissant ?
J'ai cligné des yeux. Deux, non trois fois, je crois. Je suis resté dans ses iris caramel un bon petit moment. Une bourrasque infernale m'a soulevé l'estomac, j'ai fait un effort phénoménal pour garder le visage de marbre, mais je ne pense pas avoir bien réussi. Mon visage est trop expressif, et j'ai trop la flemme de jouer aux Batman sans émotions. Elle n'a pas baissé les yeux, et son regard noir de colère est bien resté dans le mien.
Emplis de haine, comme celle que j'essaye de refouler sous ma peau au moment même. Ses mots ont eu un effet explosif sur moi. Et le fait que sa rage me rentre sous la chair c'était plus difficile encore de ne pas plisser les yeux de rage.
— Écoute, commence-t-elle avec un calme presque glaçant, tu as l'arme non ? Mets-moi cette balle dans la tête qu'on en finisse. Tu as raison, mon père est mort. Et puis tu m'as dit quoi tout à l'heure ? Ah oui, je ne suis "rien" et puis "quand tu veux tu me détruis" c'est ça petite merde ? Tu as tellement raison à propos de moi que je ne sais même pas pourquoi je n'ai pas appuyé moi-même sur la détente. Peut-être que je n'ai pas les couilles, mais puisque toi, tu as l'air d'en avoir des immenses, fais-le.
Je suis resté stoïque sur ma chaise. J'ai juste dégluti.
— Tu vas me tuer ou pas ?
— Pas maintenant, murmurais-je.
— Alors qu'est-ce que tu fous ici ? Tu cherches quoi ? Aaah, il est quelle heure là ? C'est l'heure de ta sieste c'est ça ? Tu attendais que je t'ouvre mes bras pour que tu puisses dormir sur mes seins pendant que moi je fais des cauchemars à cause de toi ?
Elle a laissé un rire narquois lui échapper. Son visage m'avait plus l'air blessé qu'autre chose. J'ai baissé les yeux sur ses fossettes bien creuses, mais mon regard a remonté dans son regard triste.
— Ouais... et le lendemain tu feras comme tous les connards de cette terre tu t'en iras parce que toi tu ne sais que te servir des gens. T'as profité de moi pour dormir, et je ne dirais rien à personne si c'est ce qui t'angoisse. Je t'ai sauvé la peau devant ton père j'ai menti pour toi, parce que non ça ne va pas, et toi qu'est-ce que t'as fais ? Tu m'as presque étranglé ? Pourquoi ? Parce-que j'ai été-.
J'ai inspiré quand elle s'est arrêtée. J'ai compris qu'elle n'allait pas oser répéter le mot "désolé", ça m'a fait pincer les lèvres une seconde.
— Peu importe, tu es comme mon père toi, un profiteur de première mais au final vous ne valez rien tous les deux.
Le fait qu'elle me compare à son père à éveiller un truc dans mon cerveau.
Parce qu'au fond de moi, c'était comme si elle me demandait d'être mieux ou pire que lui, et que j'avais échoué dans cette mission.
— Je n'ai pas cassé tes côtes comme ton père moi. Ne me compare pas à ton connard de géniteur.
— Oh peut-être, mais c'est tout comme, et tu ne l'as juste pas encore fait, mais un jour tu me feras pire, parce que t'es un connard d'assassin.
Je n'ai toujours pas répondu, parce qu'en fin de compte j'attendais d'avoir tout le fond de sa pensée. Après tout si c'est ce qui lui faisait du bien, c'est moi qui avais décidé de franchir le pas de cette porte, c'était un peu tard pour dire que je m'en battais les couilles et partir.
— Tu peux prendre la porte. S'il-te-plaît. Tu as vu je suis même très polie pour ne pas offenser le roi Côme King. De toute façon tu vas me tuer c'est ça ? Alors je n'ai rien à perdre. Prends ton putain d'ego, arrête de me regarder, et casse-toi de devant parce que tu n'obtiendras rien de moi ce soir. Va cauchemarder.
J'ai eu un mot dans mon cerveau. Mais il n'est jamais sorti. Et je sais qu'il ne sortirait pas non plus. Alors je l'ai laissé en suspens, avant de l'oublier. J'ai senti mes dents discrètement mordre l'intérieur de ma bouche et mes yeux se sont plissés. Sa froideur se reflétait sur la mienne. J'imaginais un monde comme ça. Ou les petits papillons seraient tous gelés.
Froid, un peu mort d'intérieur. Et ce monde, il était très ennuyant.
— Ce que j'ai dit tout à l'heure-.
— Côme, vraiment, excuse-moi, mais c'est trop tard, je n'oublierai jamais tes paroles et tu te les mets où je pense. Va-t'en maintenant.
— Je t'ai laissé parler, mais rien ne m'empêche de te faire comprendre que ça sera la dernière fois que tu m'interromps.
Elle a ricané, c'était nerveux et stressé. Presque trop forcé, j'ai tout de suite senti une petite peur traverser ce comportement qu'elle voulait détaché.
— Tu vas me faire quoi ?
Elle s'est penchée vers moi en posant les paumes sur la table. Ses immenses cheveux l'ont suivi avec autant de souplesse que de noblesse.
J'avais vraiment envie de balancer ce bureau de l'autre côté de la pièce pour voir si son audace durerait encore mais j'ai choisi d'être calme ce soir. (Pour le moment)
— Toi tu vas me faire quoi ? Me frapper ? Je t'en prie. Des coups j'en ai pris pendant dix ans, ce n'est pas les tiens qui changeront la donne. Tu ne m'impressionnes plus.
Hm... À fixer son visage rond, et bouffi par ses pleurs, un tilt en moi ne la croyait certainement pas. J'ai analysé son visage, parce que ça me faisait kiffer de découvrir une nouvelle tâche de rousseur, un autre détail, l'épaisseur et la finesse de ses sourcils, les petits cheveux autour de sa tête ou sa petite bouche gonflée.
C'était bandant.
— J't'impressionne Mariposa, décidais-je enfin d'articuler.
— Nope. Allez sort.
Je me suis redressé moi aussi, le haut de mon corps s'est penché vers elle. Son dos s'est plaqué contre son dossier, c'était limite si elle n'avait pas cessé de respirer.
— Je ne t'impressionne plus, articulais-je lentement, Mariposa ?
Ses joues ont brûlé d'un coup et devant mes yeux. J'aurais dit d'un peu de honte, et surtout d'intimidation.
— C'est bien ce que je pensais, prononçais-je en retrouvant mon dossier également.
— Tu es ridicule...
— Pas assez pour que tu ne sois pas impressionnée visiblement, mais je ne te reconnais plus mon Papillon.
J'avoue que c'était pour la narguer, je voulais voir si je pouvais toujours la pousser à bout puisque depuis le début de cette conversation elle m'avait l'air bien sûr d'elle !
Et elle s'est mise à rire. Encore ce rire mesquin, malgré la profondeur de ses fossettes, ce sourire n'était ni sincère ni heureux.
— Je m'appelle Mariposa. Pas chaton. Pas misou. Pas ma puce. Pas ma chérie. Pas petit cœur. Pas ma jolie. Et encore moins petit papillon. C'est clair ? Je ne t'appartient pas.
Honnêtement à mesure qu'elle m'a listé tous les petits noms par lesquels je l'ai déjà appelée, j'ai senti mes lèvres sourire. Je sais que ce n'était pas le moment, mais qu'elle s'en souvienne c'était déjà quelque chose dans mon cerveau. Et puis je me suis retenue de la corriger sur la prononciation de misiu, je l'avais déjà fait mais cette fois-ci je laisserais ça passer, parce que ça sonnait bien entre ses lèvres.
Et puis... qu'on se le dise, je savais déjà qu'elle m'appartenait.
— Ensuite, on ne se "re"connait pas. On ne se connaît pas tout court. Et je ne veux pas te connaître non plus.
— Ah ouais... j'trouve qu'on discute bien là.
— On peut aussi parler de tes cauchemars ? T'en penses quoi ?
Elle me cherchait... une première vague de haine m'a submergé, mais j'ai essayé de canaliser ma frustration.
— T'as l'air en colère. Donc j'avais raison, on ne se connaît pas, et je répète, tu ne m'intéresses pas non plus.
En une seconde, du rire à la rage. Une colère soudaine m'a pris à la gorge, ça a explosé d'un coup, mes sourcils se sont un peu froncés, je n'ai pas compris moi-même mon changement mais je n'ai pas pu m'empêcher de prononcer:
— Je m'en doute, et je m'en bats les couilles. Pour être honnête avec toi, je comptais revenir sur ce que j'ai dit plus tôt, mais en fin de compte, tu peux aller te faire enculer toi aussi.
— Revenir sur tes paroles pour quoi enculé ? Demain tu me diras encore pire. Tu veux revenir sur quoi ? Assumes tes propos, ne t'inquiète pas on m'a déjà dit pire.
Tout ce qu'elle m'articulait depuis qu'elle avait parlé de mes cauchemars me faisait presque serrer la mâchoire. J'essayais de contrôler la rage qui pulsait mes veines mais c'était presque trop compliquée, mes sourcils s'étaient froncés plus encore et je sentais mon souffle s'approfondir à mesure que son dédain haussait ses sourcils.
— Je ne pense pas qu'on t'ai dit pire, tu m'as l'air au bout de ta vie. Et quand on t'a niqué dans cette chambre froide, c'est à peine si tu l'ouvrais, donc non, je ne pense pas qu'on t'ait fait pire que moi, je ne pense pas non plus que tu pleurais devant ton connard de père.
— Et toi t'es qui toi !? T'ES QUI !? Tu ne me touches pas ! Aller dégage d'ici !
— Si, si, ça te touche bien comme il faut. Dans le cas contraire puisque ça te fais ni chaud ni froid essuie-moi ta morve sous le nez et tes yeux sont rouges et gonflés, t'as l'air d'avoir une migraine pas possible tu transpires ma puce ou ça va, tu veux un comprimé peut-être ?
Son visage s'est décomposé.
Putain.
J'ai même détourné le regard.
Putain. Mais je ne sais pas ce que je suis censé jacter moi putain !
Je ne peux pas répondre par la paix face à la haine. Je jouerais à ce jeu méchant jusqu'à ce qu'on perde ! Je n'étais pas venu pour ça mais putain elle ne veut pas changer de discours.
Ma paume a gratté mon menton quand une larme discrète a coulé sur joue. Elle l'a très vite essayé, mais ça n'a rien apaisé à mon état.
— Et après... tu vas venir me dire que tu reprends tes paroles... murmure-t-elle dans un rire blessé.
— Tu fais la star depuis trente minutes Mariposa. Ça me casse les couilles et je t'ai déjà dit que tu n'avais pas les épaules pour jouer à ça avec moi mais ce n'est pas encore entré dans ton crâne on dirait. Je n'ai plus le temps de passer par 4 chemins là.
Elle s'est levée, et tout de suite, son index a pointé la porte, enragée, elle m'a hurlé:
— TU PENSES QUE TU AS LE DROIT DE DÉTRUIRE LES GENS ET DE REVENIR QUAND ÇA TE CHANTE !? QUAND TU EN AS BESOIN ! ? TU CROIS QUE LES GENS SONT À TA DISPOSITION !? ET POURQUOI !? TU ATTENDS QUOI DE MOI, MERDE !? QUE JE TE LAISSE FOURRER TON NEZ DANS MES SEINS C'EST ÇA !? MAIS JE SUIS TA SALOPE QUE TU VAS TUER ALORS LAISSE-MOI ÊTRE CETTE CHOSE INSIGNIFIANTE ET FOUS-MOI LA PAIX !?
Je me suis levé moi aussi en éclatant contre le mur la petite décoration sur mon bureau. Mon acte m'a rendu deux fois plus en rogne parce que cette statue m'avait coûté des milliers de dollars, et aussi parce que je n'arrivais pas à me contrôler avec cette putain de femme !
— Dis-moi maintenant si tu veux que je te démonte tout-de-suite sale conne ?
— ¿Sabes lo que eres? Una cabrón ! ¡No eres más que un cobarde asqueroso! (Tu sais ce que tu es ? Un imbécile ! T'es qu'un sale lâche !)
— Ty też jesteś brudną suką ! (T'es qu'une sale conne toi aussi !)
— Hijo de puta ! ¡sal de la habitación! (Fils de pute, dégage de la chambre !)
— Brudna mała kurwa! (Sale petite pute !)
J'ai saisi son col. De la même façon qu'elle détestait qu'on lui dise qu'elle était sale, je détestais que l'on parle de ma mère. J'ai vu tellement rouge, que j'avais envie de la détruire physiquement. J'avais des idées sombres et quand son corps à passé le bureau. J'ai senti une vive douleur dans mon ventre.
En baissant les yeux, j'ai vu qu'elle avait enfoncé ses doigts dans la plaie que la balle m'avait faits. Mon pied a claqué sa cheville. Qu'elle tombe sur le cul ou la tête, je m'en branlais !
Je n'ai même pas regardé sa chute parce que rapidement j'ai préféré sortir de cette pièce en furie ! J'aurais pu la tuer. Elle est malade cette fille ! Non mais je vais la tuer !
La tuer...
Ouais, la tuer cette folle !
Mais c'est moi qui cours presque dans mes escaliers. Pour éviter de la bousiller ce soir.
La porte de ma chambre a claqué, et j'avais tellement envie de casser quelque chose que mes poings se serraient à m'en blanchir la peau. Elle me rentrait par tous les pores, et ça n'avait rien d'agréable ! Elle me foutait en rogne ! C'était juste épuisant à la longue, cuisant, enrageant, effrayant !
En finissant ma pensée, je me suis rendu compte que je venais d'enfoncer mon poing dans ma télévision. Une vive douleur m'a encore plus mis le démon. J'ai poussé mon bras enfoncé avec mon pied. Elle me rendrait incontrôlable, déjà que le contrôle ce n'était pas mon point fort dans la vie elle rendait cette partie de moi infernale.
Ma chaleur corporelle m'a signifié que je ferais mieux de faire baisser toute cette sale tension.
J'ai enlevé mes vêtements et balancé mes chaussures de l'autre côté de la pièce. Deuxième porte qui claque, pour qui ? Pour ça ? Pour elle !? Ridicule Côme !
Et puis toi sale con à quoi tu joues ?
Tu n'as pas plu sérieux à gérer !?
Tu n'as pas d'autre putain d'affaires à gérer !
Putain ! Le jet glacé me fait trop chier, en fait je m'en bats les couilles des douches froides, ce n'est pas agréable et ça me rend plus en colère qu'autre chose là !
J'ai tourné la vanne sur la droite et l'eau a tout de suite fait fondre ma peau.
Putain son visage froid me tournait en boucle dans le crâne, j'avais presque envie de me cogner la tête pour qu'elle dégage vite de là !
"T'as fini ?"
Ouais j'ai fini sale conne va !
Putain, en fait non je n'avais même pas commencé d'ailleurs ! Putain, comment j'allais l'exploser le jour venu, ni elle ni son frère ne comprendraient plus rien à leur vie !
Je n'arrive pas à me calmer, ça me démange et elle m'a tellement niqué le ventre que je passe ma paume sur ma blessure.
Ma douleur m'anesthésie une minute ou deux. Pas plus, je souffle fort pour inspirer. Et ça ne sort pas de mon crâne, malgré les jets d'eau sur moi. Je ne redescends pas non plus du magma de colère sur lequel j'ai le cul en train de brûler.
Parce que je n'avais absolument pas fini ouais ! Et ça m'a vraiment, vraiment, vraiment foutu en rogne !
Mes avant-bras se sont posés contre le mur. J'ai fermé les yeux, mais son visage hispanique ne veut pas sortir de ma tête. Non, pas hispanique, fin, un mélange, je ne sais pas putain ! Elle ressemble autant à une noire qu'une hispanique je peux pas me prononcer et on s'en bat les couilles d'ailleurs, ferme-moi ta gueule !
Putain !
PUTAIN !
J'ai expiré encore, les yeux toujours fermés j'attendais que ma tension fonde avec l'eau qu'il rougit ma peau. La buée est en train de m'étouffer sublimement. J'attends qu'elle me coupe le souffle, pour oublier que plus je le regarde, et plus ça me donne envie d'elle. La colère se mélange à mes sensations dans mon ventre, et l'alliance de cette haine et la chair ça n'aidait pas mon corps à retenir mes pulsions...
J'ai passé un jet d'eau sur mon visage. Brûler mes pensées aussi. C'était qu'un cul gonflé, je n'allais pas laisser mes émotions prendre le dessus sur ma mission non plus !
Mon père avait raison, non seulement j'étais son raté, et en plus je n'avais rien fait pour changer ça. À part quoi ? Trouver le sommeil après 19 ans d'insomnies et de cauchemar dégueulasse ? À part sauver le cul d'une Díaz encore et encore. À part mettre mon frère dans la merde et le décevoir lui aussi ?
Je ne sais pas pourquoi mais une de ses phrases m'a fait redescendre d'un coup:
"Si quand je rentre, la petite est en pleure ou dépressive, cette fois-ci tu verras. Arrête de l'utiliser parce que tu ne sais pas gérer tes émotions."
Et je n'avais vraiment pas envie qu'il me mette sa raclée. Je savais que je n'allais pas le laisser faire, et que si ma colère devait tomber sur quelqu'un ça serait certainement lui.
Alors j'ai pris ma fleur de douche, j'ai chassé ses papillons en étalant le gel douche sur ma peau. J'ai rincé mes cheveux, d'ailleurs, il était temps que je les coupe aussi.
Rapidement, j'ai terminé ma douche. Ma peau est rougie par les jets brûlants, en sortant j'attrape une serviette que je passe sur mon corps. Tous mes mouvements se passaient dans la précipitation. J'ai appliqué ma lotion hydratante, je me suis brossé les dents, lavé le visage en peut-être cinq minutes maximum.
J'ai traversé ma chambre dénudée comme un bébé. Mes yeux n'ont pas osé regarder ma télévision, je savais que ça allait réveiller ma colère.
En entrant dans mon dressing, j'ai vu qu'elle avait laissé son jean et son pull par terre, ça m'a rendu fou, mais j'ai préféré me baisser et les ramasser moi-même pour éviter de remonter en tension. J'ai fourré tout ça dans le bac à linge avant d'ouvrir le tiroir des boxers.
Une tenue confortable pour la maison, juste un t-shirt, un pantalon coton ample, tous les deux beige.
Mon corps s'est écroulé sur mon lit. Il fallait que je redescende émotionnellement. Je suis resté à plat sur le dos. Mes mains sont passées sur mon visage jusqu'à ce qu'un de mes bras finisse par couvrir mes yeux. J'essayais vraiment de penser à autre chose. J'aurais presque préféré que ce que je vois la nuit me chasse plutôt que de voir le visage rond de Mariposa me hurler que je suis un fils-de-pute.
J'ai vraiment tenté de rester ici, je crois que j'ai bien dû rester une trentaine de minutes à m'enfoncer dans mes draps.
Mais elle me démangeait tellement que la seconde qui à suivit, j'étais déjà dans mes escaliers j'ai descendu en trottinant.
Je devrais laisser ça...
Mais sous alcool, ou non.
C'est plus fort que moi.
Je ne contrôle pas ça, mais non, je n'ai pas fini.
Sauf qu'arrive devant la porte de mon bureau, je n'ai rien fait du tout.
J'ai senti une bourrasque soulever un peu le dessous de ma peau et ça m'a incité à placer sur main sur ma hanche. Je ne comprenais même pas ce que je foutais là en fait, et je ne voulais vraiment être là... enfin...
Mon autre main s'est mise à gratter mon menton, je sentais une petite barbe devenir un peu plus épaisse.
Je pince mes lèvres mais je ne sais pas si je suis censé y aller franco ou mollo en fait.
J'ai tourné le dos à cette porte, mon regard a analysé mon salon vide. Sois je reste, sois je pars. Pas si compliqué que ça.
Ma main a toqué.
J'ai fermé les yeux, en restant de dos. J'ai toqué dans ma maison...
Plus con, ça n'existe certainement pas. Mais je n'avais pas fini.
À ma grande surprise, j'ai entendu la porte s'ouvrir, mon corps s'est tourné vers l'ouverture.
La lumière est allumée maintenant, elle renifle encore et son visage rougi par la tristesse m'a l'air déçu, je crois qu'elle s'attendait à ce que ce soit Robin parce que lui il aurait toqué.
Et pour la énième fois, la cause de ses larmes c'est moi. Je vois qu'elle finit de mâcher quelque chose. En baissant les yeux, je réalise qu'elle tient mon assiette et ma cuillère dans les mains.
— C'est une blague, marronne-t-elle agacée, je l'espère ?
Elle finit d'avaler, d'habitude j'ai horreur que l'on parle la bouche pleine, mais là, ça me réveillait l'entrejambe. J'ai presque dû me faire violence pour rester de marbre quand elle a avalé, en tout cas j'ai dégluti en même temps qu'elle.
Mes yeux ont fini par analyser sa tenue, c'est mon pull, et c'est mon pantalon de pyjama. Et en tout cas, j'ai haussé mon sourcil parce que l'irradiation dans mon ventre, ça me donnait des idées folles.
— Écoute Mariposa, je sais que je dis beaucoup de choses-.
— Que tu ne vas pas assumer, ensuite tu vas me balayer, je connais la chanson. Aller au revoir sale merde.
Ma paume s'est posée contre la porte pour qu'elle ne la ferme pas. Un petit rire nerveux m'a échappé:
— J'assume tout ce que je t'ai dit. Tu sais que je ne suis pas ce genre de connard qui te dira qu'il ne s'est rien passé, ou que c'était à cause de l'alcool. Et je le répéterais si besoin hein.
— Ah ouais, toi t'es un mec honnête qui assume ? Wow, trop bien un vrai bad-boy !
— Ouais, riais-je nerveusement devant ses propos, et je sais, je viens de te dire que tu étais une salope, et j'aurais sûrement dû employer d'autres termes-.
— Oui, c'est ça, sache que tu restes un pendejo à mes yeux aussi donc ne t'en fais pas pour moi. Au revoir.
Elle a réessayé de fermer la porte, mais cette fois-ci, je l'ai poussé à l'intérieur de la pièce en refermant la porte derrière-moi:
— Tout à l'heure, pourquoi tu m'as dit ça, demandais-je perplexe.
— Je ne le redirais plus, ne t'inquiète pas j'ai bien compris la leçon, laisse-moi sortir.
Elle s'est avancée vers moi pour passer, mais j'ai mis une mais contre son buste, très vite elle me l'a claquée outrée par mon geste.
— Ce... ce n'était pas personnel, ok, Mariposa ?
— Fun fact: "je m'en fous" ha ha. Je m'en fous Côme, quand on étouffe quelqu'un c'est personnel. Tu essayes de faire quoi là ? Pourquoi t'es là encore ?
Elle a posé l'assiette sur le bureau en croisant les bras sous sa poitrine.
J'ai senti ma langue passé sur mes dents avant d'expirer bruyamment.
Je savais que m'énerver était une très mauvaise idée, parce que sur le coup, ouais, je l'avais violenté sans raisons, enfin sans raisons qu'elle connaissait vraiment... et si j'étais redescendu, c'était aussi pour une raison...
— Je n'avais pas vraiment envie de te faire ça. Les paroles, enfin... ces paroles, elles m'ont rappelé quelqu'un et je n'étais pas non plus en état de t'entendre, tu comprends ça ?
J'ai tiqué, je sais que ma voix paraissait calme. Mais au fond de moi, j'étais submergé. Je tente tant bien que mal d'apaiser cette hargne qui me permet d'aller mieux. Je n'ai rien envie de confier, mais j'ai l'impression que c'est la seule manière pour qu'elle m'écoute, alors en l'a fixant j'espérais qu'elle puisse passer ce cap... disons ça comme ça.
— Tu es violent avec les autres parce que ton père te bat toi aussi ?
J'ai senti mes paupières s'écarquiller.
J'ai senti mon cœur s'arracher contre mes os.
— Ne redis plus jamais un truc pareil Mariposa.
Un vent de terreur est passé dans son regard. Elle a baissé les yeux, j'ai été plus sec que je n'aurais dû, mais ses paroles m'ont fait un truc que je ne voulais absolument pas savoir. J'ai senti un froid me prendre, dans les tripes.
— C'est trop facile, toi tu me poses plein de questions sur mes secrets et tu en sais presque trop sur moi. Mais toi quand on essaye de creuser, tu te braques encore plus...
— Je ne suis pas redescendue faire une thérapie de groupe entre passés de détraqué là, Mariposa. Chacun ses merdes, et j'ai choisis d'accepter les miennes je n'ai pas besoin d'un coach.
— Ah ouais ? Mais ce n'est pas toi qui m'as demandé pourquoi j'étais autant chaotique que pure ?
Sur le coup, l'inspiration est tombée à 0. J'ai juste regardé ses putain de lèvres gonflées, parce qu'elle venait de me prendre les mots de la bouche.
— Et ?
— Tu l'assumes ça ?
— Totalement, ouais, et, je pense aussi tu es très sexy là. Mais ça ne me donne pas pour autant envie de jacter comme un sale péquenot. J'ai aussi toujours envie de te prendre dans mon lit ou sur cette table, mais tu as une manière de ne pas fermer ta grande gueule Mariposa, c'est assez pour me faire péter les plombs. On a fini pour le club des pères psychopathes ?
J'ai omis de dire qu'à sa place j'aurais arrêté de croiser mes bras sous ma poitrine parce que ce que ses seins me donnaient envie de faire à son corps c'était au-delà de son imagination.
J'ai vu ses yeux s'écarquiller une seule petite seconde. Suffisant pour moi. Au début, je crois qu'elle voulait rire, nerveusement peut-être, mais j'ai vu ses fossettes, mais finalement son regard s'est assombri, enfin, elle a froncé les sourcils, suffisants pour moi aussi:
— T'es un obsédé, commence-t-elle en listant de son index.
— Ok, mais encore ma puce ?
— T'es un pervers.
— Ça m'arrive oui, et ?
— Et t'es un petit-sale aussi.
— Bref, ça, je ne suis pas trop d'accord, mais on débattra dessus le jour ou toi et moi on sera passé à la casserole. Tu m'en diras des nouvelles.
— Et tu peux surtout aller te faire foutre, parce que je ne coucherais ja-mais avec toi. Et le simple fait que tu sois aussi sûr de toi, ça me donne encore plus envie de te prouver le contraire !
— Oui avec plaisir si c'est toi qui le fait, mais une chose me dit que si tu n'avais pas été vierge, tu n'aurais pas hésité à accepter mes avances, parce que tu n'as pas l'air d'être super dégoûtée Chaton.
Elle a grossièrement dégluti, elle n'a pas omis mes propos non plus. Ses yeux ont un peu louché sur les miens. Cette façon qu'elle avait de fixer mes iris, je me demandais toujours à quoi elle pensait quand elle m'observait comme ça. En tout cas, ça m'a serré ce que j'avais entre les jambes.
— Voilà, c'est bien ce que je pensais. Je sais déjà que si on t'avait déjà défloré, tu te serais donné à moi, ce soir, ou bien avant même. Mais comme tu penses que tu es une putain, et qu'ouvrir tes jambes te rendrait encore plus sale, tu résistes, pour rendre fière ton petit papa le connard sûrement. Mais tu te bats contre toi-même quand tu frissonnes Mariposa.
Ses longs cils ont papillonnes, elle a dû mal à soutenir mon regard, j'ai vu ses sourcils se tortillé légèrement. J'étais sûre qu'elle frissonnait comme hier matin, quand ma main est passée sur son ventre. J'étais sûre que je n'étais pas le seul à vouloir en arriver à la.
Et j'en mourrais d'envie, et encore plus ce soir.
Le truc c'est qu'avec Mariposa, j'avais besoin de haine pour ressentir ce désir. J'avais besoin de rage pour brouiller mes sens et les rendre plus... désirables ?
— Ce que je voulais dire, c'est que peut-être que t'as ce sale syndrome, Stockholm c'est ça qu'on dit ? Tu penses ? Et moi Lima alors ?
— Tu essayes de me manipuler... hein ?
— Tu ne t'en serais même pas rendu compte si j'avais voulu entrer dans ta tête je n'aurais pas eu besoin de jacter autant, sauf que je suis un peu trop honnête, et tu ne te sens autant en danger que tu comprends que je sauverais tes fesses aussi longtemps qu'il le faille, n'est-ce pas ? Et tu sais, articulais-je en pointant mon index sur mon crâne, puis sur le sien, tu sais, que l'on va juste pas bien là-haut, autant toi que moi.
— On n'est pas pareil !
— C'est ce que tu crois ? Mais tu te sens bien dans mes bras, autant que tu aurais bien aimé me repousser. Et ouais, ça me fait kiffer d'avoir tes seins dans mon nez le soir parce que ça me fait dormir comme un putain routier alcoolisé. Alors soit, tu es une actrice formidable comme quand tu fais semblant de dormir, soit ma chérie tu me trouves tout aussi sexy que moi.
Je l'ai fixé. Je sentais ses joues devenir rouge à en faire ressortir ses putains de taches de rousseurs, et puis je n'avais pas eu conscience que mes pas pas l'avaient fait reculer contre le mur. Je faisais ombre sur elle, et sa main tremblait un peu.
J'aimais trop ça. La pression, la tension, ou juste cette violence sensuelle quand elle me regardait.
Il y avait autant d'innocence que de vices dans ses yeux, et ses paradoxes me donnaient envie de savoir, encore et encore et encore, qui était Mariposa la chaotique ? Et qui était Mariposa la pure ?
J'avais cette sensation qu'elle se cachait d'elle-même.
— Qu-quoi, tu attends ma réponse la, prononce-t-elle en évitant mon regard.
— Ouais.
Mon index a remis sa tête dans ma direction, la forçant à me regarder, j'avais vraiment envie d'avoir cette couleur caramel dans les yeux, je voulais que ça me chauffe et puis j'avais presque l'impression qu'elle avait du mal à garder les paupières ouvertes. Elle a pincé les lèvres, j'ai poussé sur son menton pour qu'elle arrête de les cacher quand elle n'ose pas me dire les choses, mais sa voix a fini par articuler:
— Je n'en ai aucune à te donner !
— Je connais déjà la réponse de toute façon, j'attendais que tu sois honnête, mais ce n'est pas donné à tout le monde hein, souriais-je.
— Non, tu ne la connais pas, s'énerve-t-elle en fronçant les sourcils, comme tu ne me connais pas ! Je ne veux rien te donner, et je n'ai rien pour toi non plus ! Je ne veux pas amuser tes nuits pour que toi tu puisses me gratter quelques heures de sommeil ! Alors sois tu me dis ce que tu viens faire ici après m'avoir fait tomber comme une merde, sois tu me laisses tranquille !
— Parfois je pense que je dois te tirer dessus, et ça me met en colère. Parce que tu parles, tu parles encore et je ne suis plus sûr de le faire.
Elle a agité sa tête dans une grimace. J'ai attendu sa réaction, parce que moi aussi, je n'étais pas censé dire ça. Mais c'est sorti quand même.
Parce que c'était plus fort que moi.
— Q-quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire !?
— Ça veut dire, est-ce que tu veux dormir avec moi ce soir, Mariposa ?
— Non, casse-toi !
— Connasse !
— Sale bâtard, alleeer dégage d'ici !
À ce stade, je ne la prenais plus vraiment au sérieux. Parce qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'essayer de cacher une sorte de sourire en coin, et moi aussi, elle m'a même poussé mais bon, je ne suis pas allé très loin, disons-le comme ça.
— Ça ne me fait pas rire Côme, tu crois pouvoir me faire pleurer, m'humilier, me martyriser et revenir comme ça. Ça ne veut rien dire ce qu'on fait là ! Tu vas forcément me tuer, et je te hanterais jusqu'à la fin de ta vie. Ni toi ni moi, n'avons de sens dans cette façon de faire, alors ne m'inflige pas tes humeurs ni ta psychose. Ne fais pas de moi ta salope de la journée en profitant de moi la nuit. Je ne veux pas t'aider à surmonter tes peurs, et toi non plus. Tu fais tout ça parce que tu trouves que je suis "sexy" et ça s'arrête là. C'est physique et quand tu auras eu ce que tu voudras tu feras ce que tu sais faire de mieux, blesser les gens. Parce que personne n'a de la valeur pour toi, si ce n'est ta petite personne.
J'ai juste collé mes lèvres contre les siennes.
🂡
Backup Account: ikunafa
Secret account (plus si secret): babybloomi
𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦
Votre séance s'est bien passée ? 😎
BON, ON HURLE A TROIS OU PAS ?
UN
DEUX
AAAAAAAAAAAAAAAH !
MDR, oui j'ai coupé comme j'aime, là ou ça fait le plus mal, et j'en suis très fière. 😈
Vous allez faire quoi ? What's up ? Qui veut se battre la !? 🤺
Ouais, ouais Cocomelon il a crakei le premier ce fou furieux MDR, il en pouvait plus depuis il regardait ses babines, là il s'est dit STO-PE 😂 !
Déballé moi vos théories du futulu je vais me les fumer pendant le ramadan 😎 !!!
En tout cas, ce fut un plaisir de rédiger tout ça. (La Team Nafir don't Hagar me 🥲 ! Please mon bébé me manque aussi, mais je vous promet je fais des efforts j'vous oublie pas mais c'est pas facile tous les jours)
Et aussi, j'ai fais un deuxième compte insta. (kunefette)
(oui j'ai 10 000 comptes MDR)
J'vais voir comment je vais l'utiliser, mais il sera uniquement dédié à la religion j'pense on va commencer avec une petite FAQ vous me direz ce que vous voudrez voir dessus, et je vous partagerais aussi mon expérience, ma reconversion, le voile etc.
Je ne suis pas savante donc franchement je ferais très attention à ce que je partagerais, sachant que voilà, d'une école à l'autre il peut y avoir des divergences et tout, j'ai pas envie d'induire quiconque dans un mauvais chemin, je veux juste que ce soit une entraide entre nous (Et oui même les non-musulmans vous pouvez nous rejoindre, autant pour poser des questions que tout simplement découvrir 🥰)
Je ne pense pas que je ferais des recettes ramadan (Enfin en vrai why not) mais je ne sais tellement pas cuisiner que j'peux faire ça sous forme de challenge mais pas autrement 😂 !
FIN BREF, mes amours, vous allez me manquer, je reviens après le ramadan in sha'Allah.
Mes sœurs (et apparemment y'a des garçons 😭 désolé les chacaux), qu'Allah nous accompagne tout au long de ce mois sacré, que l'on puisse se rapprocher le plus sincèrement de notre religion et que nos actes d'adorations puissent se perpétuer après le ramadan surtout ! Amin ! 🤲🏾
Bisous mes baby love ! ❤️
(Joyeux Anniversaire Yousra 🎂 mon choubidoubidou)
En espérant que ça vous a plu ? 🌷
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