CHAPITRE 34: Recommence encore.

Coucou mes chouchous, ça-va? 🌹

J'ai commandé des sushis la je les attends avec impatience 🥰 !

Je vous laisse avec la suite ! 🥡


Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓







🂡


ROBIN.








— Laisse-le venir.

J'ai détourné mon regard vers Côme. Ma paume sur la poignée est restée là quelques secondes.

Sauf que j'ai quand même ouvert la portière en sortant de la voiture.

J'ai entendu Côme inspiré bruyamment en sortant lui aussi.

À ce stade, plus rien de ce qu'il pouvait me dire ne m'intéressait.

— T'as quoi sur Ryam, commençais-je d'emblée.

Je crois qu'il s'appelle James lui. La dernière fois qu'on avait atteint la base des hommes de Côme à Yorkville il était là. C'est un flic indic'. Il est venu habillé d'un sweat-shirt à capuche gris bien enfoncée sur sa tête et d'un jean brut. Il à les mains dans la poche et s'arrête devant nous. Je le regarde s'assurer qu'il n'y a rien autour de nous.

Garé dans l'arrière court d'un building d'une quarantaine d'étage en construction sur Dyer Avenue. Je sais que le projet appartient au père de Côme. Mais il n'y a personne aujourd'hui.

Avant qu'il parle j'ai tourné la tête pour regarder Mariposa à travers le pare-brise. Elle assise sur la banquette arrière. Les yeux emplis d'inquiétude et de questions.

— Le jour où il à disparu, je ne suis pas resté à Yorkville. J'étais de service. Mais il à dit à un des vôtres la vieille qu'il devait récupérer des trucs chez des irlandais. C'est tout ce que je sais. On a plus entendu parler de lui depuis. Et Côme, c'est n'importe quoi à Yorkville. T'es hommes ne savent plus à qui obéir. Plus personne ne gère.

— Est-ce que je n'ai pas l'air d'être au courant James ? Et quels irlandais, demande Côme avec sa pointe de supériorité habituelle.

— Honnêtement, je n'en sais pas plus, il me semble que c'est Alexander qui était censé les récupérer à la base, il n'a jamais pu.

— OK, qu'est-ce que tu as trouvé pour les Díaz ?

— J'ai parlé avec son patron à Taco Belle. Ted, enfin il s'appelle Teddy. J'ai pu le faire parler en le menaçant d'un contrôle fiscale, il m'a dit que deux hommes sont venus il y a deux semaines en demandant après elle.

On s'est tous retourné vers le siège arrière. Les grands yeux de Mariposa nous fixent. J'ai vu ses joues rougir d'un coup.

— Qui était-ce, demande Côme ?

— Il n'a pas su me le dire. Il pense que c'était des hispaniques.

— Et ils voulaient savoir quoi ?

— Ils ont juste demandé où il pouvaient la trouver. Et apparemment ils ont juste pris ses pièces d'identités. D'ailleurs-.

Il sort une de ses mains de ses poches pour désigner Mariposa du doigt.

— La police de Chicago à lancé un avis de recherche pour elle.

— Ferme l'enquête sur elle, s'impatiente mon frère.

— Je ne pourrais pas Côme. Son père est mort, et c'est la principale suspecte dans son meurtre. Si ils l'a choppent, c'est la prison assuré pour elle.

— De quoi est-ce que tu me parles James ?

Mes yeux se sont posés sur mon frère. Les sourcils froncés, j'ai suivis le mouvement parce que maintenant on était doublement dans la merde. En regardant de nouveau vers Mariposa, j'ai vu son regard complètement décomposé, ça m'a donné des frissons horrible sous la peau.

Putain...

— Il n'y a aucun témoin, et la police de Chicago dit avoir trouvé les traces de ses chaussures dans le sang de son père fuyant dans les escaliers. Je ne te cache pas qu'elle n'a pas énormément de chances de s'en tirer. Ils ne chercheront pas plus loin, j'ai juste eu à taper chez le voisin pour savoir que son père était un sacré alcoolique, Dieu seul sait ce qu'il lui a fait. Ils diront qu'elle en a eu assez de lui. En plus c'était un flic, et on ne tue pas un flic.

Le vent à souffler fort entre nous trois. Un silence pesant s'est abattu sur nous. J'ai mordu ma lèvre, honnêtement mon cœur palpite un peu. Je ne m'attendais pas à ça... Je n'ose pas me retourner pour la regarder, la honte et la terreur doit avoir assiéger son visage, et je la comprends totalement.

— Trouve-moi plus d'informations sur les hommes qui sont allés récupérer ses papiers.

James à hoché la tête avant de foirer de nouveau ses mains dans ses poches et nous tourner le dos. J'ai eu froid d'un coup quand le sent sec de New-York s'est abattu sur nous. J'ai toisé Côme salement. Il a les yeux rivés dans le vide comme à sa grande habitude de toute façon. Il peut se creuser le cerveau autant qu'il veut, une chose restera certaine, il n'aurait jamais dû déranger cette fille.

J'ai entendu la portière de Mariposa s'ouvrir.

Côme est sortie de sa rêverie. Tu te réveille maintenant hein, petit con.

Mon corps à pivoter dans la direction de Bouclettes. De toute façon elle a ouvert la portière qui se trouve dans mon alignement. Ses yeux inondés de larmes m'ont déchiré le cœur, elle à poussé sa bouche en un petit coeur boudeur comme un bébé qui pleure.

Je me sens senti extrêmement mal de l'avoir ignoré ce matin.

J'ai avancé vers elle, encore une fois, je sais que je n'avais aucune légitimité, mais je n'arrive pas à entrer dans cette guerre de mafia que Côme ne veut pas lâcher. Il à tout. L'empire de son père, aucune concurrence, c'est son héritier direct puisque Dove risquerait de perdre ses poumons en chemin.

Il à tout, argent, filles, voiture, réputation...

Mais il préfère dormir avec la fille qu'il est censé tué, et ça dans ma tête ça ne colle pas.

Ça me met plus en colère qu'autre chose en réalité. Je ne m'attendais pas ce matin en entrant dans sa chambre à le surprendre confortablement endormi avec la petite.

Déjà depuis quand il dort lui ? 

Mariposa à écrasé sa tête contre mon torse. J'ai eu horreur de ses larmes si bruyante contre moi, je crois qu'elle à compris maintenant... La réalité, c'est qu'elle était le plus en sécurité avec nous que n'importe qui d'autre.

En fait, je l'aime beaucoup cette petite. Je ne devrais peut-être pas. C'est sûr, mais je trouve qu'elle a quelque chose d'irrésistible, adorable et attachant. Je n'ai pas réussi à avoir une appréhension contre elle. Peut-être que c'est tout simplement parce qu'elle n'appartient pas à ce monde. Elle a joli coeur, et c'est suffisant pour moi pour répondre à son étreinte.

— Je-je l'ai pas tué... j-j-je te jure...

Putain. Mes yeux m'ont piqué. J'ai cru que j'allais chialer avec elle. Elle m'a vomit sa douleur et j'ai été incapable de lui dire quoi que ce soit pour l'apaiser à part frotter mes mains dans son dos...

En plus, elle n'avait rien à me prouver à moi, je sais qu'elle ne tuerais même pas Côme si elle en avait l'occasion.

Mes bras autour de son cou se sont un peu resserrés. Je me sentais très mal de la toucher. Parce que je savais que j'étais son réconfort, parce que moi, je ne lui voulais aucun mal. Mais dans un autre contexte, je sais que nous n'aurions jamais pu nous approché.

Nous, nous sommes de l'autre côté du miroir, les King sont des tueurs, ils sont immoraux et une panoplie de choses auxquels elle ne soupçonne même pas les horreurs. Elle c'est la petite douceur d'une vie pas si calme que ça. Mais je sais déjà que son petit cœur tout gentil ne mérite pas ça.

— On y va.

Tchip.

Lui toujours il parle pour rien faire lui.

J'ai entendu sa portière s'ouvrir, je ne sais pas ce qu'il nous voulait, mais on avait pas vraiment envie de calculer ce petit con.

— Je vais la prendre avec moi, prononçais-je.

Côme à laisser une grimace froisser son visage, j'aurais presque pu me marrer sur le coup.

— La prendre pour ?

— Je vais juste au terrain de basket, tu stresses pourquoi ?

— Tu as vu Robin, tu m'as brisé le cul depuis que j'ai vu ta gueule ce matin. Au terrain de basket pour quoi ?

— Attend, j'ai pas compris ? C'est toi ou c'est moi qui à vingt-cinq ans ? Il est fou ton kidnappeur Maripopo.

J'ai préféré clairement en rire et me foutre de sa gueule. Franchement ça se voyait que Mariposa ne voulait pas que je la laisse avec Côme.

— Ok, il est où ton terrain ? 

— Tu t'affiches Côme on prend l'air on revient, tu veux quoi ?

— Cherche moi ?

Il l'a dit sèchement. Mon cœur à commencé à accélérer, il me faisait monter en pression pour rien lui aussi depuis des semaines. Je me suis décollé de Mariposa en l'éloignant de moi parce que je me sentais partir en fumée.

— Qu'est-ce qui à ? On règle ça maintenant si tu veux t'es malade ou quoi toi ?

— Mais viens ?

J'ai marché tout de suite vers lui. J'ai senti la main de Mariposa me tirer le bras, j'ai entendu un petit "non". Côme à enlever son manteau et l'a posé sur le toit de sa putain de Bentley en remontant ses manches en avançant vers moi. Il me rendait encore plus fou quand il agissait comme si c'était à moi de me faire tout petit. C'est que je détestais le plus chez lui, sa suffisance.

J'ai détourné le regard une seconde parce que j'ai senti les mains de Mariposa me tirer pour m'arrêter d'avancer. C'est maintenant que j'ai entendu qu'elle criait presque pour qu'on arrête. À peine ai-je détourné le regard vers mon frère que j'ai vu sa jambe se lever et s'écraser vers mon ventre. Sauf que je n'ai rien senti moi. J'ai juste senti un poids lourd me pousser en arrière, et cette masse m'a fait tomber par terre.

SALE CON !

Je me suis redressé en aidant Mariposa qui tenait son nez, elle se gémissait de douleur. À quel moment elle s'est interposée celle-là aussi, et lui il a pas vu ce couillon !?

Putain elle me faisait vraiment pitié, son nez était en sang et ça a tout de suite dégouliné sur sa doudoune blanche qui appartient en vrai à Ania.

— T'es vraiment le plus grand des cons de la terre toi ! Putain ! Mariposa ça-va !?

Elle a hoché la tête en essayant de gérer son nez, putain il m'a tellement énervé que j'ai laissé Bouclette assise sur le sol, je me suis redressé en chopant son putain de col ! Il était tellement préoccupé par l'état de Mariposa qu'il à presque sursauté quand je l'ai cogné contre sa caisse.

— T'as fini !? Tu as finis de nous les briser ou pas !?

Ses yeux ont retrouvés les miens. J'y ai vu toute sa haine! Parfois je déteste Aaron King pour ce regard qu'il à ! Il a rendu son fils comme ça ! Et tout ça pour quoi au final !?

Il m'a poussé assez violemment pour que je me dégage de lui. Je sais que je vais finir par lui niquer son grand oncle, mais je sais que ce jour là on va se déchirer. C'est la seule raison pour laquelle je me retiens.

Il s'est penché pour levé Mariposa de sa poigne sur son bras. Il l'a presque jeté dans sa caisse en refermant la porte derrière lui. Ses yeux m'ont toisé salement pendant qu'il contournait sa caisse je n'ai pas détourné le regard non plus. J'avais juste envie de la faire sortir et l'emmener sur le terrain de basket avec moi.

Ce n'est pas que j'ai peur de mon frère. Mais j'ai peur de le perdre.

Je sais que parfois, trop m'opposer mènera à notre perte, j'ai assez de recul pour le voir pas lui. Il est trop impulsif, et si j'entre dans son jeu je sais qu'il n'aura absolument aucune limite. Pas tant qu'il m'aura fait autant de mal que ça lui en fait de se sentir humilié.

Il a récupéré sa veste sur le toit de sa voiture. J'ai baissé les yeux sur la vitre de Mariposa. Ses mains entouraient son nez. Sa bouille me faisait trop mal au cœur. Je sais pas si c'est sa tête ronde, ses joues, je n'en sais rien. Mais elle avait une petite tête attendrissante, c'en devenait presque chiant.

En tout cas, je reste sur mes positions.

On va tous le regretter de l'avoir trimballer dans les problèmes de cette famille.

Côme à démarré comme un sale forcené.

Ce sale connard, il pouvait au moins me déposer au terrain de basket !

Heureusement que ce n'était pas si loin du point de rendez-vous.

Je me suis mis à marcher en direction du stade. Le vibreur de mon téléphone m'a incité à le sortir de ma poche.

Ania: "Robiiiin ? Tu peux venir me chercher après les cours ?"

Ania: "Tu ne trouves pas que Côme et Mariposa iraient trop bien ensemble ?"

J'ai explosé de rire dans la rue. J'ai senti des regards sur moi. Mais j'ai commencé à rédiger ma réponse immédiatement. Ce bouffon et elle, mais hors-de-question !

Ania: "Désolé. Je sais que c'est pas bien de parler de son business. Et tu vas venir me chercher alors ? Je finis à 18h. Please. xoxo."

J'ai répondu en recadrant Ania avant d'accepter de la récupérer. J'allais ranger mon téléphone, mais j'ai vu "maman" s'afficher à l'écran. J'aime ma mère de tout mon cœur mais je soufflais déjà, si elle me parle encore de sa copine Nicole j'allais raccroché:

— Allô, maman ?

— "Vous voulez me tuer ?"

J'ai déjà levé les yeux au ciel. C'est ça les mamans africaines, j'ai rien fait là.

— Mais j'ai fais quoi ?

— "Mes fils ne répondent jamais au téléphone ! Je suis en vacances, mais je ne suis pas tranquille, envoyez moi des messages au moins !"

— Oui, d'accord, je vais faire un effort, mais tu le sais que c'est une période un peu corsée.

— "Au lieu de chercher une femme, tu t'amuses Robin. Mon amie Nicole viendra dimanche prochain, je veux que tu viennes. Je te présenterais à sa fille. Elle est très belle. Et c'est une nigériane. Elle est parfaite pour toi. "

J'avais déjà envie de raccrocher. Toujours me parler de mariage ! Ohr, à ce stade je vais installer meetic ou badoo dès ce soir en fait. J'ai soufflé discrètement avant de dire:

— Je ne m'amuse pas maman mais-.

— EH ROBIN ! SALUT !

J'ai relevé la tête en faisant un sourire à mon interlocuteur.

— "Et tu es où ? Qu'est-ce que tu fais ?"

— Je vais, j'suis, j'vais faire du sport, bon maman, je t'aime mais je dois te laisser.

— "Robin-."

Oui j'ai raccroché encore.

Est-ce qu'elle allait me niquer ?

Oui.

— Wooowowooo, t'es revenu ! Tu peux nous donner quinze dollars s'il-te-plait ! On a trop faim !

C'est Tyler. Un petit noir qui traine toujours dans ce terrain de basket au milieu des bâtiments avec ses potes. Rapidement, une trope de gamin s'est amassé autour de moi, je me suis mis à rire en me sentant tout d'un coup assiégé de morveux.

— Ouais, s'il-te-plait, me supplie une autre gamin, tu peux nous donner de l'argent ! Quinze dollars !?

— Quinze dollars pour quoi faire bandes d'escros ?

— On voulait acheter des chips, me répond Tyler, aller, s'il-te-plait ! On a trop faim ! Et personne ne peut remonter à la maison, nos mères elles ne vont plus nous laisser sortir après ! Alors !?

J'avais l'impression que j'étais leur dernier espoir de manger. J'ai ris encore en entendant des soupirs d'admirations quand j'ai sorti mon portefeuille de ma poche arrière de mon jean. J'ai mis vingt dollars dans la main de Tyler, mais avant de retirer ma main je l'ai menacé:

— Vous revenez dans dis minutes maximum, et si je vois autre chose que des sucreries je reporte tous à vos mères.

Ils ont tous hoché la tête, et quand j'ai retiré ma main, ils se sont mit à hurlé avec les enfants !

ON A VINGT DOLLARS !

— ON PREND DR.PEPPER, à hurlé Abel.

— NON ! C'est dégueulasse, on prend du Coca, avec les chips au fromages !

— NON ! DES MONSTER MUNCH !

— AU KEPCHUP !

Voir les enfants autour de moi s'émerveiller avec mon billet ça m'a fait marrer. Ils sont une dizaine de gamins. Les gamins pauvre de Yorkville. C'est ici que je suis quand je ne suis pas avec ma famille. Avec les enfants. Pour leur donner des conseils, leur parler, leur dire de continuer le basket, malgré le froid, et leur nez coulant. Leur écharpes sont en friches, mais ils s'en foutent. Et ça me rappelle que moi aussi un jour j'ai été comme ça.

Libre.

Aujourd'hui je sais que c'était la plus belle période de ma vie. Je n'avais rien, même pas un sommier pour dormir. On avait froid l'hiver, mais j'avais assez d'amour et de copain pour me sentir riche:

— Alors... tu es revenu ?

J'ai senti mes sourcils se haussé en me retournant. En fait mon ventre aussi s'est soulevé:

Un sourire incontrôlable à étirés mes lèvres. J'ai pris une seconde pour l'admirer. Je ne connais personne qui change autant de coupe de cheveux qu'elle:

— Salut... Amber ...

Je me suis senti tellement con en prononçant son prénom. Et je me suis sentie encore plus con quand les garçons m'ont imités en hurlant "Salut Amber ouuuh" hors du terrain de basket.

— Ils sont adorables, rit-elle en les regardant s'éloigner.

En fait je n'ai rien répondu, parce que j'ai l'impression de ne plus avoir de salive. Je regarde son profil impeccable regarder les garçons courir vers l'épicerie au bout de la rue. J'ai une sorte de chaleur instantané qui me foudroie l'estomac au point au je me racle la gorge pour respirer.

Quand elle à tourné le regard vers moi avec son sourire magnifique, j'ai cru que mon âme allait disparaitre.

En fait c'est trop pour moi. J'ai souris sans me contrôler.

— Alors ? Je pensais que tu n'allais pas revenir ? Tu n'es pas "super occupé" comme "mec" ?

Elle l'a dit avec ironie, j'ai ris encore plus déstabilisé qu'autre chose, et elle à sourit légèrement:

— Ce n'est pas ce que j'ai dis, j'ai dis que ce n'était pas sur, mais Tyler m'a supplié de revenir hier, tu l'as entendu, non ?

— Hm... t'es là pour mon frère alors ?

Est-ce que j'allais lui dire que pas totalement ? Certainement pas.

Il y a eu un silence. J'ai regardé ses créoles aux oreilles, ses braids bordeaux attaché en demi-queue de cheval. Franchement, j'aimais bien trop son style. Un peu 90's un peu rétro, l'afro-américaine par excellence. J'ai regardé son piercing au nez, son glose et même sa façon de mâcher son chewing-gum. Je me suis demandé si elle était beaucoup maquillé ou non, tout ce que je voyais c'était ses faux cils, et le blush sur ses joues. Son teint noir était parfaitement lisse et c'est tout ce qui m'intéressait pour être honnête. Et puis mon Dieu qu'elle sentait bon.

Je me suis aussi demandé ce qu'elle se dirait si elle savait qui était mon beau-père, qui était mes frères... J'ai préféré taire la question. Elle était un peu comme Mariposa, une fille normal qui essaye de s'en sortir dans les quartier difficiles de New-York. Une bosseuse, une débrouillarde qui soutient sa famille...

— Quoi ?

J'ai détourné le regard en me rendant compte qu'à part la fixer, je ne savais pas trop quoi dire moi aussi.

— Tu ne leur avait pas donner dix minutes ?

— Ah ouais, ça commence à faire long là. On va les chercher ?

— C'est un date ?

J'ai ricané surpris par sa spontanéité:

— Je n'ai pas l'habitude de faire des dates: récupération d'une bande de dix mioches mais si tu insistes, je ne dis pas non.

Son sourire à perpétué celui qui plissait déjà mes yeux.

Je l'a connais depuis peut-être trois ans. Mais je ne reviens pas souvent à New-York. Ici c'est la vie réelle. C'est la mafia, c'est l'arme coincée dans la ceinture de mon pantalon. C'est courir contre qui ? Courir pour ne pas mourir. Et c'est pour ça que je suis parti pour être loin de tout ça. Ça ne sera jamais ma guerre, je ne veux pas mourir pour l'organisation, encore moins pour Aaron King.

New York, c'est ma ville où tout à commencé, à Brooklyn durant douze années de ma vie. Et Amber elle me donne ce semblant de réalisme. Celui qui ne me demande pas de devoir pointer mon block sur le front d'un homme pour que moi je puisse vivre.

Et j'aimerais qu'elle reste loin de tout ça.

Loin des King.

Proche de moi.




🂡





MARIPOSA.






Tellement sonnée, que je me suis laissée "trimballer" dans l'appartement.

Ses pas rapides m'ont menés dans la salle-de-bain du rez-de-chaussé. J'ai toujours sur moi la doudoune que j'avais emprunté à Ania plus tôt.

Mon cœur bat très lentement... je suis finie. Finie.

Toutes ces fois ou j'ai essayé de fuir... pour aller à la police ? Mais la police me cherchent aussi. Ils croient que j'ai assassiné mon père.

L'images de son corps étendu devant la porte de notre maison réduit mon morale à moins que zéro. Je repense à lui. Celui qui à été un papa pendant six ans. Jusqu'à ce qu'on arrive aux États-Unis, mon père était mon père. Un homme, un vrai... Le manque de ma famille m'a rendu morose. Je n'arrive même plus à pleurer à ce stade, ma vie est un cauchemar sans fond.

Je me sens plonger dans quelque chose de mauvais. J'ai mal à la gorge à force de me retenir de craquer. L'envie de m'abandonner prend le dessus sur moi, à quoi ça sert que je me batte ?

Je sors de mon monde en sursautant légèrement, quand j'ai senti ses mains autour de mes poignets, m'enlever mes paumes devant le nez. Mes yeux se sont tourné sur ma gauche, vers l'évier. L'eau du robinet coule assez fort, et finalement je relève la tête devant moi.

En tombant sur ses iris vertes, un cognement de rage me fait instinctivement reculer d'un pas.

— Enlève la veste.

Sa paume s'est plongée sous le jet d'eau, il a un torchon qu'il essore.

J'ai senti mes lèvres se pincer le goût de son sang dans ma bouche décuple une sorte de sourde colère au fond de moi.

J'apprends que je suis la principale suspecte dans le meurtre de mon père, et lui il fait quoi il me pète le nez ! Je sens le liquide me fuir, et je place rapidement ma main sous mon nez, mais des gouttes m'ont échappées et son tombée sur son tapis de bain sous l'évier.

En relevant la tête, j'ai reniflé avec mes paumes en suspend sous mon nez. J'ai vu sa tête, j'ai cru qu'il allait faire une syncope. Il a inspiré d'agacement, mais jusqu'à preuve du contraire c'est lui qui m'avait mit un coup pas moi. Et d'ailleurs j'avais mal au nez, j'espérais de tout cœur qu'il ne soit pas cassé.

J'ai vu son bras se secouer pour égoutter le torchon, mais il l'a posé sur le plan à côté de la cuve, puis là je l'ai regardé faire...

Ses mains soutenant mes bras m'ont précautionneusement dirigées vers l'évier, ça se voyait qu'il ne voulait absolument pas que je laisse une goutte de plus tomber sur son putain de tapis.

J'ai eu une bouffée bizarre sous la poitrine, sous le ventre quand il s'est placé à côté de moi dans un silence qui aurait dû me gêner plus que ça. Le soleil à baigné la pièce de sa lumière. Il devait être quinze ou seize heure peut-être et le ciel devient plus chaleureux. Comme l'ambiance de cette pièce quand le soleil entre.

Il a rouvert la vanne d'eau, je me suis sentie me rigidifier quand sa paume à fait pression sur mon dos pour que je me penche au-dessus de l'évier. J'ai regardé ses doigts s'approcher des miens...

Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai le cœur qui accélère, je vois ses veines gonflées sur le dos de ses poings, je remarque sur son poignet droit un bracelet en chaine en argent, c'est la première fois que je le vois. Et puis, j'ai eu une décharge plus qu'affolante quand il m'a mit nos doigts sous l'eau.

Je l'ai laissé me rincer les mains. Et c'était extrêmement bizarre de sentir ses pouces presque me masser le creux de la paume. Mes yeux fixent nos deux couleurs de peaux se mélanger sous l'eau. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai le teint ambré, mais sa chair à côté de la mienne me paraissait bien blanche.

Le sang s'est purifié sous la pression de l'eau. J'ai commencé à avoir chaud à cause de la doudoune, mais j'ai aussi commencé à délirer dans ma tête... Les paroles d'anis sont revenue comme une gifle sauvage.

Malgré le chamboulement intérieur que je ressentais, les gouttes de sang qui continuaient de tâcher la doudoune. Une fois que mes mains ont été propres, il me les a posé sur l'évier.

— Enlève la veste.

Je ne comprenais plus rien ! Je suis perdue.

J'ai essayé de le regarder pour comprendre mais son index sur ma tempe m'a obligé à remettre ma tête dans l'alignement avec le lavabo. J'ai presque levé les yeux au ciel en arquant un sourcil. J'ai horreur qu'on me touche le côté de la tête comme ça. Mais le manteau à glissé le long de mes bras. Il l'a récupéré et s'est enfoncé dans la salle de bain pour fourrer le manteau je ne sais où.

J'ai relevé les yeux sur le miroir devant moi, en regardant l'état de mon visage, j'ai eu une rage immense me prendre les tripes.

— Rince ta bouche.

Mais là, qu'est-ce qui se passe en fait ?

Il est un peu sympa parce qu'il m'a frappé ? Enfin, ça ne serait pas logique puisqu'il s'en fout de ma santé normalement ? Donc en vrai, il joue à quoi exactement. Je n'ai même pas eu le temps de réaliser que là, je suis une criminelle activement recherché par la police pour avoir tué mon père.

J'ai mes émotions qui me rentrent dans le cerveau. La chaleur me fait capituler, cette doudoune m'a donné chaud tout d'un coup, ou alors c'est peut-être son appartement.

J'ai essayé de le regarde encore une fois mais il m'a redirigé pour que mon nez ne puisse couler que dans la cuve noir sous lui. J'ai reculé la tête d'agacement et finalement il m'a laissé. Alors je me suis penché pour rincer ma bouche et mon nez. Franchement j'avais mal en faisant passer l'eau, et rien que pour ça j'avais la haine contre lui.

Je suis toujours ton genre là !

— Tu m'as pété le nez !

— Tu t'en remettras.

— Fils-.

Il a arrêté d'essoré le torchon à côté de moi. J'ai tourné la tête vers lui, tout aussi outré de mon acte. J'ai faillit faire quelque chose de catastrophique. Et j'ai écarquillé les yeux et la bouche comme si ce n'était pas moi qui allait merdé. Ma main s'est levé devant ma bouche. Ma panique s'est immiscé sous mon âme entière quand il froncé lentement les sourcils.

Son regard m'a donné des frissons terribles. Je ne recommencerais pas de sitôt, ça c'est un fait !

Il a coupé la vanne d'eau. Mon cœur palpite tellement fort dans ma poitrine, je me sens surchauffer et noyé par la peur. J'ai faillit céder à la folie. À ce stade, je n'avais plus qu'une seule envie c'était d'essayer de justifier cet acte qui aurait pu me couter la vie.

Je me suis redressée très lentement, mon cœur est en train de brûler et il marche dangereusement derrière-moi à mesure que je me tourne pour lui faire face. Mes fesses ses sont appuyées contre le bord du meuble. Mes paumes aussi se sont posées sur les rebords, je voulais avoir l'air détendu mais bon, j'ai les doigts qui tremblent et la gorge sèche.

Il est juste là. Devant-moi. Je crois que je ne saigne plus du nez, donc ça ne justifie pas pourquoi j'ai presque l'impression que ses jambes s'emmêlent aux miennes. J'ai aussi cette terrible sensation que nos corps se collent, ou s'aimante je n'en sais rien, mais notre proximité me parait trop intime.

Il a levé les mains vers mon visage, j'ai voulu reculer mais une de ses paumes s'est calé contre l'arrière de mon crâne. J'ai cru qu'il allait me faire du mal, mais finalement, il m'a essuyé le nez avec le torchon.

Je suis restée perdue dans ses yeux. Derrière-nous, les immenses baies vitrées ont laissée cette lumière chaleureuse fondre l'ambiance. J'avais horreur de reconnaitre, qu'il n'y avait rien d'agressif, rien de violent...

Et lui aussi m'a fixé... un air nouveau à changé les traits de son visage. Quelque chose de mystérieux. Je trouvais son regard intense et profond. Au même moment une éclaircie nouvelle et rose à baignée cette pièce d'une atmosphère que j'avais vraiment envie de qualifier de lyrique. Le genre de teinte pêche qui annonce magnifiquement la fin d'après-midi. La lumière à colorée sa peau, et ses cheveux aussi, j'étais sûre de voir des reflets chaud, un peu blond...

L'ambiance romanesque s'est imposé entre l'attraction, de nos deux corps, j'ai presque eu l'impression que ses hanches s'étaient rapprochées des miennes.

J'ai remarqué que ça faisait un petit moment qu'il ne tapotait plus mon nez.

Les images de cette nuit me sont revenues en mémoire. J'avais un grand besoin de réponses, de parler, qu'il me dise des choses pour que je puisse au moins mourir en sachant ce qui aura longé le chemin mes peines tout ce temps.

— Est-ce que... tu vas me... frapper ?

En même temps qu'il à plissés très lentement les yeux, un sourire corrompu à étiré ses lèvres.

— Pourquoi cette question ?

— Pourquoi pas, osais-je comme il me l'a fait un jour.

Il l'a incliné un peu la tête en haussant un sourcil:

— Quoi... c'est ce que tu veux que je te fasse, me demande-t-il avec un sourire diabolique.

— N-non, mais tu m'as pété le nez...

— Tu n'avais rien à faire là.

— Tu m'as quand même pété le nez !

Il a appuyé sur le bout de mon nez, j'ai crié "aïe" face à la douleur que ça m'a fait en rejetant la tête en arrière:

— T'as vu, tout va très bien. Tu as pris le coup parce que tu t'es mêlée de ce que tu ne devrais pas.

— Parce que tu ne t'ai pas mêlé de mon sommeil toi ?

La décharge d'horreur que j'ai ressenti sous ma chair. Je ne préfère pas vous la décrire. J'ai senti mes joues brûler de sang. Mes jambes sont devenues totalement flageolantes. C'était la colère qui avait pris le contrôle de mon être, mes sourcils se sont froncés et j'ai craché cette phrase assez sèchement, trop sèchement pour la personne que j'ai en face de moi.

Je savais que ce jeu était dangereux. Pour moi...

Mais pour lui, n'était-ce pas pire encore de dormir avec son otage ?

Je préférais encore jouer avec les mots que sa peau.

Il s'est mit à hocher la tête. Je sentais par moment mon ventre se soulever, tant nous étions proche tous les deux. Et puis c'est quand il a bougé les doigts, que que je me suis rendue compte qu'une de ses mains est toujours dans mes cheveux. Je l'ai senti toucher mes boucles, je crois qu'il les enroulaient autour de son index, je n'en était pas sûre puisque je n'ai pas réussi à quitter ses yeux verts.

— Il y a quelques semaines de ça, tu ne l'ouvrais pas autant , Mariposa...

— Il y a quelques semaines de ça tu as faillit me tuer quand je t'ai effleuré. Et maintenant j'ai le droit de dormir avec toi Côme ?

Il a magnifiquement bien arqué le sourcil, je crois que je l'ai imité sans faire exprès, et un sourire joueur sur son visage m'a fait un peu trembler. Mais je n'avais pas vraiment envie de perdre à peu importe ce qui était en train de se passer:

— Hier encore tu bégayais. Et je peux te faire recommencer si ça me chante. Je peux te faire pleurer, je peux te faire peur aussi, je peux tout te faire. Tout dépend de mes humeurs petit cœur...

— Hier-.

J'ai inspiré. Je ne voulais pas lui donner cette chance de se moquer de moi encore une fois, mon cœur cogne très fort contre mes os, je crois que j'ai le visage rouge d'embarras, mais j'ai dis:

— Hier encore, il m'a sembler que tu voulais "me tester" ? T'es changeant comme type.

J'ai eu honte. Tellement honte de dire toutes ces choses. Je me sens surchauffer, complètement. Jusque dans mes doigts, j'ai l'impression qu'il y a une fournaise sous ma peau. Et il a une façon de me provoquer du regard.

Son visage à laissé cet air mystérieux parcourir ses traits et il a fini par incliner la tête d'un air curieux.

Mais... un haut le coeur phénoménale à laissé un soupir m'échapper, j'ai très vite pincé les lèvres quand ses cuisses se sont collées aux miennes, je me suis sentie trembler de l'intérieur, mais c'était pire encore quand ses mains se sont posées sur les rebords du meuble derrière-moi, juste sur les miennes.

Tout ce rapprochement accompagné de la sensation que mon âme est sorti de mon corps devant ses iris vertes devant moi, j'ai eu un mouvement de recul pour mettre de la distance, je voulais fuir cette proximité mais plus je penchait vers l'arrière, plus la sensation de lui offrir mon buste ouvert. J'ai eu des palpitations terribles qui m'ont fait tout regretter.

Son souffle s'est étalé sur ma face. Ses yeux sont juste devant les miens, je me sens tout d'un coup très intimidé et incapable de soutenir très longtemps son regard hypnotique. Je ne sais pas à quoi je joue, ni à quoi il joue. Mais je suis persuadée d'avoir pris une confiance que je n'aurais jamais dû aller chercher.

Je sais qu'il ne me tuera pas, c'est pour ça que je l'ouvre. Il me l'a dit lui-même sans mon frère, il ne fera rien.

Alors qu'est-ce qu'il allait faire là ?

— Déshabille-toi.

J'ai ouvert la bouche et j'ai senti mes paupières suivre le mouvement:

— Tu as raison, hier j'en avais envie. Aujourd'hui aussi. Ma proposition tiens toujours. Je t'ai dis que je pouvais autant te faire bégayer que te baiser dans ma salle-de-bain si ça me chante. Tu m'as l'air au taquet ce soir, alors déshabille-toi.

J'ai voulu articuler quelque chose mais, j'en ai été incapable. Je me suis sentie fondre d'humiliation, de honte et de crainte. Puis pire encore, son rire a scinder un pour-cent de cette confiance que je voulais garder !

Putain je n'y arrive pas !

Je suis incapable de garder cette force ! Mon ventre me fait mal à force d'avoir peur de lui.

— Hm ?

— T'es-t'es juste dégueulasse...

— Dégueulasse, rigole-t-il presque surpris, aller, on s'amusait très bien, ne panique pas maintenant !

Sauf que je me suis sentie paniquer ! J'ai détourné la tête en pinçant les lèvres, et pourtour ou j'étais, lui aussi me suivait. Ma bouche à fini par s'assécher drastiquement et je ne contrôlait pas mon souffle.

— Et toi... toi tu es... une petite vierge innocente ? C'est ça, Mariposa ?

Ouais, il a raison, il peut me faire peur quand il veut. Me faire bégayer. Il peut me faire ce qu'il veut. Et je sens mes sens devenir suppliant à mesure que son visage m'oblige à ne regarder plus que lui, coincer contre cet évier absolument sublime soit dit en passant.

— C'est ça ?

Mes yeux se sont piégés dans les siens. Je regrettais qu'ils soient aussi verts et aussi proche de moi.

— O-oui, oui...

J'avais envie de pleurer rien qu'en ayant articuler ces mots ridicules. Ma gorge se serre et je finis par sentir mes fesses se plaquer encore plus contre les rebords. La panique m'enterre quand sa main s'est faufilé sur mon cou avant de glisser dans mes cheveux.

J'ai le souffle coupé et les mots me manque, j'ose même pas le toucher pour le pousser, faire quelque chose, lui dire d'arrêter ?

— C'est vrai ? Alors pourquoi tu pleures quand on te dis que tu es une pute ?

J'ai senti mon cœur se déchirer.

J'aurais voulu résister mais une larme m'a échappé. Son regard est si froid et je n'arrive pas à le comprendre. La douleur que ses mots me font est en train de devenir physique.

Pour qui il se prend !?

Mais pour qui il se prend !?

— Sale... mer... merde... !

Même ça je n'ai pas réussi à le dire correctement. Et j'ai tellement peur en même temps qu'une rage terrible, me fait renifler, en fait c'est trop tard, mes yeux sont inondés de peines. Ça m'étouffe, j'ai enfin eu le courage d'essayer enlever sa main dans mes cheveux moi mais je n'ai pas le quart de sa force. Je me sens ridicule d'essayer de forcer sur son poignet pour qu'il me laisse tranquille. Et pendant ce temps. Il m'observe bizarrement.

Je renifle encore son regard vert me fige sur place. Il me donne des sueurs froides. Parfois j'ai l'impression qu'il est deux fois plus fou qu'il n'en paraît.

Je ne devrais pas parler d'impression, puisqu'il a arraché une gorge avec les dents, et tué un homme avec un os. Il est fou pour de vrai.

Il est réellement détraqué et je n'aurais jamais dû « m'amuser » à jouer aux plus malignes... comme il l'a dit, je devrais arrêter de le provoquer parce que je ne sais pas lui tenir tête sans bégayer...

— Tu en es une ou pas ?

J'ai essayé d'enlever sa main qui m'étouffe. L'air me rentrait mal dans les poumons. Mes larmes ravagent mes joues jusque dans ma gorge. Je me sens de nouveau si humilié par ce sous-être que je me sens gonflé de haine !

MAIS QU'EST-CE QUE TU ME VEUX !?

— Savoir si tu es une pute ou pas ?

— En quoi ça te regarde !? Ça ne te regarde pas ! J'ai aucun compte à te rendre !

— Non, mais ça m'intéresse de le savoir, est-ce que Mariposa me cache un lourd passé ?

— Oui j'en suis une ! Oui ! Voilà, je suis une grosse traînée et je l'ai fait avec pleins de mecs qui avait dix fois plus de couilles que toi ! Toi face à eux tu es ridicule ! Voilà !? C'est bon !?

Nos regards emplis de fureur se transmettent une haine qui n'a pas lieu d'être. J'ai senti sa main sur ma nuque et elle est devenue de plus en plus agressive au point de sentir mon visage se crisper de douleur. Je n'en avais plus rien à faire que mes mots puissent le mettre en rogne. Mon estomac se soulève sous sa sourde fureur que je ressens au plus profond de moi.

C'est moi qui devrais rougir de rage, j'ai beau essayer de tirer sur son poignet pour qu'il me lâche, je me sens plus blessé par sa montre qu'autre chose.

Il ne rompt pas le contact visuel, mais précipitamment son autre main se dirige vers sa poche arrière.

Je le vois sortir son portefeuille. Je fronce les sourcils sans comprendre en regardant ce qu'il fait. Et il réussit à sortir d'un des plis une liasse épaisse.

Très épaisse.

Il balance violemment le portefeuille dans l'évier derrière-moi. Je sursaute face au fracas que sa violence à provoqué.

Il a collé rageusement la liasse sur ma bouche, j'ai détourné la tête en poussant sa main. Je ne comprenais plus rien, mais il a dit ces mots:

— Et quels services de traînée offres-tu pour cinq milles dollars chaton ?

Ma main est partie toute seule.

Le bruit puissant de ma claque m'a fait perdre tout ma force.

Il a fermé les yeux en inspirant tellement fort, moi j'ai écarquillé les miens et tout en moi à trembler. J'ai placé mes mains devant ma bouche quand il a sorti sa langue nerveusement en la mordant si fort que j'ai cru qu'il allait se la trancher.

Ma voix m'est restée dans la gorge. Tétanisée par ce que je venais de faire.

Je l'ai giflé.

Et ma main me brûle tant j'y suis allé fort.

Je.

L'ai.

Giflé.

Et quand il a ouvert les yeux.

Dans ses yeux sombre de haine, j'ai vu de la rancune.

Une chose ancienne, beaucoup d'amertume.

Pleine de peine, ça me consume...

Ses mains ont changés. D'intensité, d'agressivité, elles ont serpenté sur ma chair, ramper jusque ma gorge et ma mâchoire, enserrée mon être, le silence de sa animosité s'est sournoisement immiscé sous mes veines. Je suffoque de son venin qui me draine.

— Recommence.

Il me l'a presque chuchoté. J'ai écarquillé les yeux. Il ne me regarde pas encore et je redoute le moment où il le fera. Mon cœur s'est enfoncé dans mon ventre, pour y mourir acidifiés d'effroi. Je me sens tomber dans le noir.

A quoi tu pensais ?

Toujours ce même schéma... Il est dangereux Mariposa.

Il est extrêmement dangereux...

Ses mains sur ma gorge, sur mes joues me serrent, me prennent un bout de vie. Me plongent dans un monde interdit emplis de colère et de rage.

Et ses yeux tombent dans les miens. Je sens ma face se tortiller encore plus de panique. Une tétanie me prend violemment, je tremble tellement que je ne sens plus mes jambes me tenir. C'est un miracle que je sois debout.

Je prie pour vivre, pour que ses yeux de mort ne m'assassinent pas tout seuls.

A quoi tu pensais à la fin ?

Parce que maintenant je pense que sa menace n'a aucune limite.

— Recommence encore ?

J'ai juste laisser mon esprit subir la peur immense que sa voix basse à provoqué en moi. J'ai haï ce que j'ai vu. Cette fureur immense qui dégage de lui. Elle m'enflamme douloureusement. Elle me dit de faire attention. De me méfier de lui, de ne pas tomber dans le danger d'un King.

— Recommence encore ? Une seule fois ?

J'ai dis non de la tête. Avec une telle conviction. Ma gorge commençait à me brûler, je me suis sentie prise telle une souris par un serpent maudit.

— Recommence, et je tue Mariposa.

Le désespoir.

Dans mes veines, dans mes os.

Les larmes dans ma gorge, le nez qui coule, la peur au ventre, la pression sur ma jugulaire, la proximité de son corps menaçant contre le mien, la mort, la panique, le regret...

C'est ce que tu es Côme.

Regrettable.

— Une vraie pute aurait accepté moins que ça. C'est ce que je voulais voir. Et ta petite chatte m'a l'air aussi sèche que l'envie que j'ai que tu recommences. Ça sera ta première, et ta dernière fois. Ta dernière. Tu m'entends ?

J'ai hoché la tête le cœur meurtri. Je n'allais certainement pas m'amuser à jouer aux plus folles.

— Dégage.

À la seconde où il m'a lâché, je n'ai pas attendu une seule seconde pour lui obéir. J'ai couru hors de la salle-de-bain en sentant ma gorge reprendre l'air nécessaire pour vivre.

Mes larmes m'empêche de voir correctement mais je me suis empressée de prendre les escaliers deux par deux. J'ai presque trébuché plusieurs fois, mais j'ai trouvé refuge dans sa chambre où j'ai claqué la porte derrière-moi.

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Backup Account: ikunafa
𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦

En espérant que ça vous a plu ? 🌷

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