CHAPITRE 30: Côme, le psychopathe.

Saluuut les starrs, ça-va? 🌹

J'ai galéré à écrire ce chapitre, je sais toujours pas si j'suis satisfaite ou pas mais je le saurais avec vos retours 😭

Je vous laisse avec la suite ! ❤️


Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓







🂡


CÔME.





— Kiedy wracasz ? (Tu rentres quand ?)

"Prawdopodobnie niedziela." (Probablement dimanche)

— Muszę z tobą pilnie porozmawiać tatusiu. (Je dois te parler en urgence Papa)

"Mówię.Wrócę za dwa dni, zostanę na Manhattanie." (Je sais. Je reviens dans deux jours, reste à Manhattan)

J'ai inspiré.

— Hn.

Mon père à raccroché, j'ai toussé grassement en couvrant ma bouche de mon poing. Un frisson à parcourus mon échine, j'espère que je ne suis pas tombé bêtement malade, j'espère ! Mon bras s'est tendu vers mon petit-frère assis à l'avant côté passager. J'ai tapoté son épaule pour lui rendre son téléphone. Ça m'a fait penser qu'il faille que j'en rachète un neuf.

Sage s'est tourné vers moi en baissant les yeux sur ma main.

— Co on ci powiedział (Qu'est-ce qu'il ta dit ?), me demande-t-il en reprenant son appareil.

Je relève les yeux sur Sage qui vient de m'adresser la parole d'une façon civilisé pour une fois.

— Nic (Rien), repondis-je.

Il a haussé les sourcils, avant de détourner le regard sur la route devant lui.

J'expire une nouvelle fois en toussant encore. Alexander conduit assez vite, il y a une petite musique country de fond typiquement américaine, c'est bien son genre, ce mec est le cliché de l'américain.

Mes yeux se rivent sur ma fenêtre, je commence à reconnaitre ma ville. Les buildings illuminés par les lumières des habitants ou celles des panneaux publicitaires Coca Cola. Les grattes ciels qui percent parfois les nuages, décidément, cette ville ne dormira jamais.

Je serais incapable de dormir, pas ce soir, peu être demain. Honnêtement, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas pu me reposer pendant des heures et des heures. C'est à cause de mes blessures, autrement je ne me serais jamais laissé dormir aussi longtemps.

J'expire encore, doublement agacé par la tournure des événements.

Putain...

Qu'est-ce que je n'arrive pas à voir, parce que c'est devant moi !

Je préfère taire mes pensées sauf qu'elles sont constamment remplacées par d'autres toujours plus étranges les unes que les autres. À vrai dire... quand j'y repense... si, j'ai bien envie de replonger dans ce profond sommeil. Le sommeil tranquille, que je n'ai plus eu depuis dix-neuf ans. J'ai envie de dormir sans cauchemars. Dormir profondément. Dormir sans sentir autour de moi la chaleur des flammes infernales.

J'expire encore doublement enragé en me réajustant sur mon siège. Mon regard fait le tour du véhicule. Je ne trouve pas les yeux d'Alexander dans le rétro puisque ce guignol porte d'épaisses lunettes de soleil noire, au beau milieu de la nuit. Je résiste à l'envie d'arquer le sourcil. Je ne vois pas Sage qui à posé la tête contre la vitre. Je n'ai pas le temps, mais si j'en avais j'aurais pris la seconde pour lui régler son compte sincèrement.

Je tourne la tête, à côté de moi. Mais ça n'a pas durée. Robin est éveillé, mais il ne bouge plus étant donné que Mariposa s'est affalée endormie sur son épaule.

Je devrais, j'aurais dû, non... ce n'est pas ça... Rien n'aurait dû se passer comme ça. J'ai des affaires en cours, qui ont des semaines de retards. Mes clubs, ma drogue, ou l'art. Depuis que je suis rentrée il y a deux, trois semaines je n'ai même plus le fil, mais qu'est-ce que j'ai fais de concret pour mes business ?

Qu'est-ce que j'ai fais ?

Qu'est-ce que tu fous ? Côme tu joues à quoi ?

Tu fais quoi putain ?

J'ai relevé les yeux quand la voiture s'est arrêté. Le ciel est tellement noir, mais brillant des lumières des panneaux publicitaires. Cette fois-ci je reconnais mon quartier dans l'upper east-side de Manhattan le building principal de la famille King. Ma poigne ouvre ma portière. La première chose que je fais c'est de retirer cette veste sale en cuir de sur mes épaules.

J'entends les autres portes se claquer simultanément, j'avance rapidement vers la porte du hall mais je m'arrête au milieu du chemin en entendant les voix de Robin et Sage.

En me retournant, je vois Robin supporter le corps de Mariposa. Elle m'avait l'air tellement molle que pendant une seconde je me suis demandé si elle était toujours en vie. Mon frère l'a réajusté dans ses bras, sa tête se rejette en arrière balançant sa masse de boucles miel. J'ai senti mes yeux se plisser en le regardant avancer vers notre bâtiment.

— J'crois qu'elle est vraiment K.O la p'tite, me sourit Robin en me dépassant.

— Bonsoir monsieur Idleh, prononce un des gardes à l'entrée.

Je l'ai regardé pénétrer l'enceinte du bâtiment. Et puis je me suis souvenu qu'il fallait que je demande une chose:

— Alexander.

Il hausse les sourcils pour me signifier son attention.

Je fais finalement quelques pas vers lui, on contourne la voiture pour s'isoler. Il caille à mort, et j'aurais peut-être dû attendre avant d'enlever cette veste en cuir pour rester en débardeur. Un petite quinte de toux m'a pris pendant que je marchais de l'autre côté du véhicule. Robin ne m'a pas attendu, il est déjà monter. J'incite Sage à monter par la même occasion à la maison.

— J'ai besoin que tu cherches des informations, commençais-je en toussant une troisième fois.

— Qu'est-ce que je dois chercher ?

— En Sicile, je ne sais pas ce que c'est, peut-être une mafia, un réseau de prostitution, ou traffic d'être humain peut-être. Je n'en sais rien, j'ai le nom de trois hommes, Samuele, je dirais que c'est lui le boss ici, il y a un Tony, c'est surement son bras droit, il est trop à l'aise quand il parle, et aussi un Luciano je ne l'ai pas entendu parler mais peut-être que c'est lui le pire.

— Quand est-ce que je décolle ?

— Le plus tôt possible, mais tu ne préviens personne. Tu y vas seul, tu cherches seul, tu te fais discret, et tu ne donnes aucuns rapport à mon père. Je te contacterais.

— Bien.

J'ai hoché la tête et en même temps que je me suis éloigné, Alexander à ouvert sa portière. Sauf que j'ai froncé les sourcils en trouvant Sage toujours en bas du bâtiment.

— Qu'est-ce que tu fais encore là, articulais-je en avançant vers le building.

— Bah, je vais y aller aussi.

— Mais je t'ai demandé de repartir quand ?

— Côme... eh bref, à plus.

Sage passe à côté de moi et ma main sur son ventre le retiens d'avancer je fronce les sourcils vraiment en proie à une incompréhension totale. Je n'ai pas le temps pour gérer les crises d'adolescence de mon petit-frère de vingt-deux ans. Je l'ai salement fixé, mais il à le même regard arrogant que moi. C'est ce que notre père dit toujours.

— Tu es suicidaire Sage ?

Il a laissé un sourire en coin se foutre de ma gueule. La seule et unique raison pour laquelle ce petit con travaille avec moi c'est uniquement parce que mon père m'oblige à le former, autrement, il aurait le cul dans une fac de sociologie ou d'histoire de l'art contemporaine une connerie du genre ! 

— Non, mais tranquille là, t'as vu encore tu me menaces ! J'ai rien fait là.

Son corps à poussé sur ma paume afin que je le laisse passer.

— À quoi on joue Sage ?

— J'sais pas Côme dis-moi ?

— Casse-toi Alexander, articulais-je en le regardant parce que lui aussi est toujours là en fin de compte.

— Non, attend ! Bon Côme tu veux quoi ?

— Mais tu me casses les couilles putain. Tu me casses les couilles toi ! Tu me provoques pour quoi ?

— T'es pas mon père ?

— Non, mais je suis garant de ta vie quand ton paternel n'est pas là ! Si ça ne tenait qu'à moi j'aurais foutu ta gueule dans un bus scolaire, mais t'es là, alors tu montes à la maison, tu te cuisine un tacos mexicain et tu fermes ta gueule.

— Tu vas me forcer Côme ?

J'ai attrapé violemment son col et son corps s'est plaqué contre les vitres du hall de mon building. Les gardes à l'entrée n'ont pas dit un mot, et de toute façon ils savent qu'il ne vaut pas se mêler de quoi que ce soit. Mais Sage a rit d'une façon qui m'a presque fait perdre tous mes moyens. Je l'ai sauvagement plaqué une nouvelle fois contre la porte vitrée du hall:

— Mais je ne rigole pas avec toi petit merdeux !

Pendant que ma colère me faisait serrer les dents, son putain de visage me semblait plus agacé qu'autre chose.

— Eh, eh Côme, qu'est-ce qu'il se passe là !?

Je n'ai même pas vu, ni entendu à quel moment Robin est revenu.

Sa main nous écarte l'un de l'autre avec force. Je recule en titubant sans lâcher Sage des yeux. Il réajuste sa chemise en me toisant avec sa haine palpable au fond de son regard. J'étais vraiment à ça de le monter en l'air. Il me pousse à bout comme personne ne sait le faire. En passant à côté de moi, je l'ai entendu murmuré un "dupek", ce à quoi j'ai répondu par une immense claque dans sa nuque.

Il ne s'est pas retourné, il à juste rit en avançant vers la voiture d'où Alexander n'avait toujours pas démarré. À les regarder, j'ai l'impression que c'est lui son grand-frère pas moi.

Robin à avancé vers la voiture en me regardant emplis d'incompréhension, puis il m'a dit:

— Je vais lui parler.

Quand j'aurais le temps j'attraperais sa petite gueule à ce morveux, pour qu'il me reparle encore comme si j'étais né après lui.

Mais d'un coup j'ai eu un tilt.

Mariposa.

— Tu l'as laissé seul, Robin !?

Mes pas m'ont rapidement menés vers la porte du hall. Je n'ai même pas entendu sa réponse.

— Bonsoir monsieur King.

Le garde m'ouvre la porte, après que j'ai placé mon empreinte sur la porte. Je me mets presque à courir dans le hall de mon bâtiment, mes chaussures claquent encore contre le sol laqué, j'ai jeté la veste en cuir que je n'avais pas lâché dans la poubelle du coin de l'entrée.

Encore une fois, un de mes gardiens d'immeuble appui sur le bouton de l'ascenseur en me saluant poliment. J'attends impatient que les portes s'ouvrent.

Le tintement de l'ascenseur, me fait foncer à l'intérieur, j'appuie au deuxième étage avant de placer mon doigt sur le lecteur d'empreinte digital de la boite d'acier.

J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée avant de monter. Je tapote mes doigts entre eux. Dans une petite toux je souffle quand les portes s'ouvrent à mon étage. L'ascenseur donne directement sur ma maison. Je pénètre mon appartement qui me semble tout d'un coup bien vide. La lumière est allumé, je scanne la pièce en même temps que j'entende les portes derrière-moi claquer.

Petite palpitations désagréables, ça serait très bête de la perdre maintenant. Extrêmement bête !

J'avance et rapidement je monte les marches vers l'étage deux par deux. Mais je sursaute presque en me cognant sur quelqu'un qui à sursauté en même temps que moi.

— Oh coucou toi !

— Putain Ania ! Mais qu'est-ce que tu fous là !?

— Je t'ai fais peur ? Ah désolé ! Mais en fait, regarde !

Ma petite-soeur m'a pris la main pour m'enfoncer dans ma chambre. J'ai pu baisser les yeux sur mon lit et tout mon stresse s'est envolé en même temps que de découvrir le corps de Mariposa. Elle dort toujours de la même manière alors, sur le côté droit, une paume sous la joue, l'autre entre ses cuisses, les chevilles croisées, et les chaussettes.

— Robin il l'a déposé là. J'crois qu'elle dort. Je l'ai secoué mais elle répond pas.

Je me suis approché de mon lit en me penchant, ma paume s'est enfoncé sur le drap devant son ventre, mais les doigts de mon autre main se sont enfoncés sur sa gorge. Le rythme de ses battements de coeur à pris un petit temps avant de pulser contre mes doigts. Mais en fonçant un peu plus j'ai enfin senti son pouls, assez lent, mais il bat encore.

— Robin il m'a dit que c'est elle Mariposa ! C'est elle ?

Je me suis redresser en regardant ma soeur du coin de l'oeil. Tout ce que je voulais c'était me diriger d'urgence vers la salle-de-bain. J'ai besoin de me doucher, d'enlever cette crasse, ce sang et de me changer avant de faire quoi que ce soit. J'ai juste pris le paquet de chips au paprika que je suis sûre qu'Ania à laissé sur ma table de chevet.

— Par contre Côme tu es trop mal habillé, je suis obligée d'être honnête.

Ania s'est moqué de moi en s'asseyant à côté de Mariposa. Je l'ai toisé en écrasant le plastique dans mes mains mais elle ne m'a pas regardé, elle à simplement enlevé une des boucles qui s'était logées sur son visage en chantonnant. J'ai toussé deux fois.

— Oh'es malade ?

— Non.

— Bah si ! Tu tousses.

J'ai fais non de la tête et mes pas m'ont menés vers ma commode, les stylos qu'Ania à laissé trainé m'ont stressé.

— Et Sage il est pas là ?

J'ai haussé les sourcils et elle a très vite compris que ça ne servait à rien de parler de cet imbécile. J'allais marcher vers ma salle-de-bain mais ma soeur à continué à parler:

— Alors Côme ça-va ?

— Et toi ?

— Bah oui, mais pourquoi tu ne parles pas ? Et du coup tu vas rester ici ? Parce que j'ai super faim !

— Mais déjà qu'est-ce que tu fais chez moi Ania ?

— Mais tu m'as dis que je pouvais venir quand je voulais !

— Ouais, mais pourquoi qu'est-ce qui se passe ?

— Rien, en fait je voulais pas rester toute seule chez moi, papa et Nath' sont partis et ton lit il est mieux que le mien. Non en vrai tu me manquais trop ! J'te jure !

J'ai retenu un sourire devant le sien, seulement un petit sourire en coin s'est affiché sur mon visage face à son excitation.

— Elle est belle... t'as vu ?

En vrai je n'en avais absolument rien à foutre, j'ai commencé à avancer dans ma salle-de-bain.

— Rooh, mais pourquoi tu lâches jamais les informations croustillantes !

Je sens que c'est en train de m'énerver. d'abord Robin qui m'a l'air de bien l'apprécier puis Ania, qui est le prochain sur la liste ? J'crois que ça suffit comme ça.

— Sors de la chambre, Ania.

Elle m'a demandé "pourquoi" mais je ne l'ai pas écouté, je me suis juste enfermé dans ma salle de bain en claquant la porte derrière-moi. Ma main à jeté le paquet de chips vide dans la poubelle sous l'évier. J'ai allumé la lumière mais la vitesse avec laquelle mes vêtements m'ont quitté m'a moi-même impressionné. Je me suis empressée d'entrer sous la douche. tout en baissant les yeux sur mon ventre. Sans surprise, ma blessure s'est rouverte, mes doigts ont décortiqué un peu ma peau pour mieux regarder mais honnêtement j'ai préféré essayé d'oublier ma douleur malgré qu'elle me déchiré la chair.

Les gouttes qui gicles sur moi me flambent la peau mais c'est comme ça que j'aime mes douches, brûlantes au point de créer trop de buée pour respirer.

Je m'empresse de prendre mon gant de toilette et frotter mon cuir. J'ai un sourire qui étire mes lèvres parce que j'ai la sensation d'être la risée des Etats-Unis.

Autant, j'ai compris, je ne suis pas le seul à chercher Mabel, et maintenant que tout le monde sait qu'elle est avec moi... Je me remémore de ce jour à Chicago, quand je me suis réveillé grâce à elle et que j'étais seul dans cette maison.

Cet homme cagoule aurait pu la tuer. Mais non. Toutes ces fois ou on à frôlé la mort. C'était pour quoi ? Mabel ou elle ? Je ne sais pas putain ! Je ne comprends rien !

Mes mains passent sauvagement dans mes cheveux, j'ai envie de me récurer de fond en comble. J'ai besoin d'être le plus propre possible. J'ai horreur du sale sur moi, du sang ou de la crasse ça me donne la sensation que je ne contrôle rien. Alors ma paume frotte de longue minutes jusqu'à ce que la mousse sur mon corps me satisfait suffisamment pour juger qu'il est temps de se rincer. Je laisse le jet me calciner mes petites douleurs insignifiantes. J'ai juste besoin de savoir où est son frère ? Est-ce qu'il sait qu'elle est avec moi ? Et maintenant j'ai une autre question ? Qui est ce grand patron en Sicile ? Quel est son lien avec Mabel ? Parce que ces italiens avaient l'air d'en savoir un tas. Que ce soit à propos de ce que j'ai déjà fais, ou le frère de la fille...

Mon pied touche le sol en céramique, je sors de la douche en prenant une serviette qui pendait sur les accroches.

J'essuie très rapidement ma peau, je crois entendre des rires en bas. À croire que je suis le seul à ne pas être serein ici. En ouvrant l'armoire des premiers soin, j'ai pris le désinfectant. Tout de suite j'ai pincé mes lèvres quand le liquide s'est imbibé sous ma chair, la douleur m'a tellement irradiée que j'ai dû retenir un grognement en pinçant mes lèvres. Après m'être soigné, j'ai juste pansé ma blessure et entouré autour de mon torse une bande de gaze.

Puis rapidement je me suis lavé le visage, les oreilles, brossé les dents, et même coupé les ongles avant d'hydrater mon corps.

Je suis sorti de ma salle de bain en entourant ma serviette autour de ma taille, en éteignant la lumière, j'ai allumé le luminaire chaleureux de ma chambre, me plongeant dans une ambiance plus moelleuse. Disons le comme ça. Un coup d'oeil sur mon lit, et sa bouche entre-ouverte m'indique qu'elle dort toujours. Mes pas se sont un peu ralentis avant de changer de pièce, j'ai juste écouté.

Ouais... là, je sais qu'elle dort. Mes doigts ont éteint la lumière.

La porte de mon dressing est au fond de ma chambre, j'ai refermé la porte derrière-moi  en pénétrant la pièce.

En tirant un de mes tiroirs mes doigts ont pris un boxer que j'ai rapidement enfilé avec un débardeur avant de mettre un pantalon coupe droite noir et une chemise noire également. Pas vraiment d'humeur pour de la couleur aujourd'hui, mais assez pour mettre une montre, toujours. La hublot grise. Puis j'ai juste mis mes chaussettes et mes Oxford.

J'ai avancé dans le fond de ma pièce. Il y a un tiroir avec un faux fond qui s'ouvre à l'aide d'un bouton caché dans le bois. J'ai ouvert la trappe pour prendre mon P-64. J'ai rangé la petite arme dans la ceinture arrière de mon pantalon.

J'ai longé ma chambre toujours à l'écoute, je sais qu'elle dort, elle m'aura eu une fois, pas deux.

Ma main à refermé la porte de ma chambre en descendant mes escaliers, c'était beaucoup plus calme maintenant.

— Ania ?

— Oui quoi ?

J'ai continué à descendre jusqu'à voir mon salon, mes yeux ont fait le tour. Mes doigts me démangeaient, en les tapotant contre ma cuisse je vois les chaussons d'Ania retourné n'importe comment devant l'ascenseur, à côté des baskets de Mariposa. Elle à jeté son pull en maille sur une des chaises hautes autour du comptoir de ma cuisine. Il y a aussi un paquet de nouilles 0 moitié entamé sur ma table basse. Et c'est en train de me faire délirer.

Mes yeux ont trouvés sur le canapé ma soeur affalé sur le torse de Robin. Mon frère à entouré son bras autour de son cou.

— Sage est parti, leur demandais-je.

— Qu'est-ce que tu veux il est fou d'Alexander, me répond Robin, à croire que c'est lui son frère.

C'est exactement ce que je pensais.

— T'en fais pas. Alex' veillera sur lui.

Hm. Ça ne me rassure absolument pas.

— Moi, j'ai super faim mes frères d'amour.

— Toi tu vas me ranger ton bordel Ania.

— Mais quel bordel ?

— T'es chaussures, tes nouilles, ton pull.

— Mais c'est rien ! Et s'il-te-plaît tu peux faire à manger ! Côme, s'il-te-plaît !?

Je me suis avancé vers les baies vitrées de ma salle de séjour. Maintenant il fait noir dehors. Je sens la douleur de mon ventre me rappeler que tout va très mal et que je n'ai toujours pas de réponses à mes questions, je ne sais pas quoi faire non plus. Un silence s'est abattu chez moi. Je fixe encore la ville lumineuse de Manhattan. Le silence et ma bonne vieille solitude. Puis doucement... je sens lentement... derrière-moi, la chaleur... s'approcher... Je sens, cette odeur s'enfoncer dans mes poumons... Ça me donne d'immenses frissons, au point ou je vois, noir, je sens plus rien.

J'ai envie de fumer mais je n'ai pas de paquet sous la main. Je glisse mes poings dans mes poches. J'avale ma salive en expirant bruyamment... Quelle est la prochaine étape ?

J'ai toute cette mafia en stand-by... Je n'ai pas de marche à suivre pour le moment car je ne vois rien. Je n'ai pas assez d'informations , ni assez de recul pour prendre des décisions. La merde peut venir de chez moi, ou des Ruiz ? Des motards ? Des italiens ? De Mabel ? Ou alors est-ce qu'ils sont tous liés peut-être ?

Est-ce qu'un putain de psychopathe se fout de ma gueule ?

J'ai senti un creux dans mon ventre, je crois que ça faisait un bon petit moment que je n'avais rien manger de consistant si ce n'est des pains aux chocolats ou des snickers. Il fallait que je mange quelque chose moi aussi.

— Bon, je t'aime ma soeur mais il faut que je me douche moi aussi, Côme, t'es sur que tu n'as pas un jogging qui traine là ?

— Non.

— Putain, ce polonais c'est trop grave. Ça se trouve t'as un trouble du jogging et de la propreté non ?

J'ai juste haussé les sourcils. J'allais pas encore insulter ce nigérian pour la énième fois de ma vie. Mais Ania à rigolé, je l'ai entendu se battre avec Robin, et finalement je me suis tourné vers eux pour qu'ils se touchent pas à mes cousins.

— Attention, la Pologne veille sur nous ma sœur, c'est mieux que je te laisse.

J'ai encore toussé, ma gorge commençait salement à me gratter et j'ai grandement préféré ignorer cette connerie. J'ai entendu la porte de ma salle-de-bain à l'étage claquer.

— Eh !

J'ai baissé la tête vers la voix de ma petite soeur, elle s'est mise à côté de moi.

— T'es fâchée ?

J'ai fais non de la tête.

— Pourquoi tu me demandes ça ?

— Tu ne parles pas beaucoup. C'est bizarre.

Hm.

— T'es triste ? T'as quoi ?

— Tu n'as pas cours toi demain ?

— Si mais je commence à dix heures.

— Ouais voilà, il est minuit donc tu fais quoi ici ?

— Tu me laisses ton lit ? S'il-te-plait ? Franchement ça me dérange pas de dormir avec Mariposa.

Je l'ai toisé, mais elle me fait le signe de la paix avec ses deux mains.

— J'rigole ! Souris mon frère !

Un sourire en coin à étiré mes traits.

— Ah ! Voilà enfin ! Bon je peux ?

J'ai hoché la tête.

Elle m'a dit "merci" en langue des signes, car elle à enlever son appareil auditif.

Je l'ai regardé dans les yeux, parce qu'elle ne m'entendrais plus si je lui parle maintenant.

Elle à signé:

"Je vais dormir. Bonne-nuit."

"Attend."

J'ai avancé rapidement vers mes escaliers avant de monter à l'étage rapidement en ouvrant la porte de ma chambre. J'ai entendu l'eau de la salle-de-bain couler encore et Robin chantait assez fort une musique de Rihanna. Mes pas m'ont menés vers Mariposa, je me suis penché vers elle pour que mes bras passent sous sa nuque et sous ses genoux. En me redressant je l'ai porté.

Elle aurait bien besoin d'une bonne douche elle aussi.

J'ai descendu les marches des escaliers et rejoins l'étage du bas.

Ania à remis son appareil auditif:

— Mais il ne fallait pas la déranger.

— Va dormir Ania.

— Et elle va dormir où ?

J'ai grimacé en posant le corps de Mariposa sur mon canapé. Je crois qu'Ania n'a pas encore compris que je n'allais pas rire avec elle à propos de cette fille. Très sèchement j'ai prononcé:

— Et ça te regarde depuis quand ?

— Rooh ! J'ai rien dis !

— Va dormir alors ?

— T'as vu ses tâches de rousseurs en plus ?

J'ai presque laissé un rire m'échapper.

— Tu veux une pêche ?

— Non, sans façon mon frère.

— Aller, idź spać Ania. (Va dormir, Ania)

— Toi t'aime trop parler en polonais comme papa.

— Ania tu vas l'avoir ta pêche, t'as pas l'air d'être au courant.

— Bon, bisous mon frère, bonne-nuit !

Ma soeur est monté à l'étage assez rapidement en baissant la tête sur son téléphone, elle a enlevé son appareil auditif.

Une seconde fois... il n'y avait plus que moi. Moi seul, ma solitude et mon silence.

J'ai regardé autour de moi. Ma pièce est sombre, il n'y a que la lumière de la cuisine qui illumine ma maison. Et j'étais à deux doigts d'allumer la télévision pour ne pas me laisser envahir par mes pensées enflammées. J'ai même cherché des yeux la télécommande, normalement placé dans un creux en forme rectangulaire dans mon mur, mais comme Ania est passé par là, je ne pense pas pouvoir retrouver mon objet aussi facilement.

Finalement, je baisse les yeux sur le corps de Mariposa allongé devant moi.

J'entends son souffle.

Ce n'est ni profond, ni bruyant.

Bruit, régulier. Lent...

Inspire, et expire doucement, doucement, doucement... tout doucement...

Et toute la maison entend les cadences de ses poumons.

Soudainement, je me demande...

Est-ce qu'elle se fout de ma gueule ?

J'ai envie d'en rire.

Ah... vraiment... vraiment, Papillon vraiment !

— Tu peux arrêter de me prendre pour un con.

Je le savais. Ses paupières se sont prudemment ouvertes. Ah... non elle est forte. Vraiment très forte je me retiens de laisser un sourire un coin me trahir.

Elle m'aura eu une fois mais pas deux, je le sais maintenant quand elle dort ou pas. La seconde qui à suivit j'ai entendu un petit sursaut dans sa direction.

Elle rive son regard en face d'elle. Sur mes jambes, elle reste complètement immobile.

Aucun mouvements, elle me donne l'impression qu'elle n'existe pas, qu'elle est paralysé.

Le silence s'est immiscé entre nous. Mes mains se sont enfoncés dans mes poches, je n'ai pas bougé de ma position. Honnêtement, j'avais bien envie d'analyser, parce que je la trouvais bizarre. Je la trouvais étrange dans sa façon de se taire. Ses bleus sur la face, le coin des lèvres en sang, ses cheveux sont dans un état catastrophique soyons honnête elle est dans un sale état.

— Je dois... J'dois...

J'ai froncé les sourcils mais en fait j'ai tout de suite compris à la seconde ou elle a mit sa main sur sa bouche !

Hors de question qu'elle vomisse sur mes tapis. Hors de question ! Hors de question !

Je l'ai saisit par le bras et très rapidement mes pas ont longés ma maison, il y a une salle de bain au rez-de-chaussé, dans le fond. Je m'empresse d'ouvrir la porte et elle se jette presque sur la cuvette. Je toise la scène, en attendant qu'elle fasse ce qu'elle a à faire. Elle a des remontés et luttes contre elle même.

À chaque fois que je la regarde, je me dis, que tout ce que Papillon fait est emplis de faiblesse.

Je crois qu'une bonne minutes s'est écoulée sans rien que ne se passe. J'ai les paumes sur mes hanches, j'attends les sourcils froncés que le son du vomi m'indique qu'on puisse enfin passer à autre chose.

Mais rien.

Elle se redresse mollement, sa main baisse la lunette avant de s'assoir sur la cuvette. Ses paumes se posent sur son visage. Ses boucles fanées lui tombe jusque ses cuisses.

— Je peux juste me laver... juste ça... ?

Ouais, cela va de soi.

Comment refuser un peu de propreté dans la mesure ou je risque de voir sa gueule un petit moment.

j'ai mené mon corps vers le miroir suspendu au-dessus de l'évier. Mes doigts ont ouvert la porte du placard d'où j'ai pris une brosse à dent neuve avant de me baisser pour prendre une serviette de bain.

Le bout de la serviette à tapoté deux fois son crâne pour qu'elle relève la tête. Ses yeux surpris se sont relevés dans les miens. Hésitante, ses mains ont pris la serviette et la brosse à dent neuve encore dans son emballage en carton.

Je suis parti de cette salle de bain en refermant la porte derrière elle, le bruit de l'eau à tout de suite retenti dans mes oreilles. J'ai appuyé sur le bouton l'ascenseur, j'ai quelques minutes pour monter dans l'appartement d'Ania.

Quelques secondes seul dans cette cage de fer. Mes pas m'ont menés vers le miroir. J'analyse les griffures et les coupures sur ma face. J'ai un bleu sur l'arcade sourcilière, en arquant le sourcil j'ai bien ressenti la douleur, ma paume est passé sur mes cheveux. Il faut que je me rase la barbe ça commence à poussé.

J'ai toussé en même temps que le tintement des portes de l'ascenseur m'a fait reculer. J'accède à l'étage d'Ania. Deux par deux je monte ses marches pour traverser son couloir à l'étage. J'allume la lumière de son dressing en pénétrant la pièce. J'ai pris des sous vêtements, et le premier ensemble qui m'est passé sous la paume, un gilet et pantalon peau de pêche rose pâle.

J'ai éteint la lumière avant de longer son appartement noir. L'ascenseur s'est ouvert directement Mon index à appuyé au deuxième avec les vêtements en boule dans mon autre main.

Il me faut un nouveau téléphone.

Quand les portes se sont rouvertes sur mon étage. Ma salle de séjour était toujours vide et sombre. La bonne vieille solitude et moi avons pris le temps de se retrouver, de s'apprécier ou se repousser peu importe mes sensations, ma solitude elle, elle reste toujours ancrée en moi.

Mon corps s'alourdit sur le canapé. La boule de vêtements ne quitte pas ma main. J'ai vraiment très faim. Je me redresse pour prendre ma tablette sur le meuble télé. Il fallait que je commande quelque chose à manger, alors j'ai pris des pizzas venant de la pizzeria italienne au coin de la rue.

J'expire lentement. L'horloge tourne et j'entends toujours le ruissellement de l'eau dans ma salle de bain derrière moi. Je crois qu'à force mes yeux se sont perdus dans le vide. Pendant un petit temps, je n'entendais plus que l'eau. Rien d'autre. L'eau, encore et encore ça ne s'arrêtait plus de couler.

Je me suis dis. Peut-être qu'elle est morte.

Noyée.

Quelque chose comme ça.

J'sais pas moi.

Peut-être pas.

En tout cas il me l'a faut vivante pour discuter un peu avec son frère.

Ouais.

Mais je suis sortie de ma transe quand j'ai entendu la porte de la salle de bain s'ouvrir. Mon poignet s'est levé légèrement pour regarder ma montre, il est presque deux heures du matin. Mes yeux ont finis par fixer mon écran de télévision incrusté dans le mur. J'aurais dû allumer la télé. Regarder un match à la con, faire quelque chose pour occuper mon esprit.

Ses pieds nus marchant sur mon sol ont fait un petit son.

— Eum...

Je me suis redressé pour tourner la tête.

Tout de suite, j'expire parce que l'eau qui gorge ses cheveux est en train de tomber sur mon sol. Je me retiens vraiment de péter un plomb pour ça. Mais ce n'est pas le pire. Le peignoir lui arrive probablement au niveau des genoux, mais je ne vois pas ses jambes car elle avance avec cette serviette étendue devant ses tibias pour les cacher.

J'ai arqué un sourcil. Mais qu'est-ce que je m'en bats les couilles de ses jambes moi.

Finalement je me lève. Je sais qu'elle vient pour des vêtements de rechange et je les ai. Mes yeux ne se baissent pas sur les flaques d'eau que ses cheveux ont laissés sur mon sol en céramique ça me donne envie de passer la serpillière à tout prix.

D'un geste de la main je lui ai ordonné de faire demi-tour, elle a un peu bégayé mais elle s'est presque mise à trottiner pour atteindre la salle de bain. La serviette à quitté le devant de la scène et j'ai là, je les ai vu ses jambes.

Mais je ne me suis pas éternisée. Elle m'énervait plus qu'autre chose et en marchant vite juste derrière elle, l'envie de la secouer pour qu'elle cesse ses maladresses me démangeait tout le corps. Ses cheveux rebondissait à mesure qu'elle s'empressait d'avancer, elle s'est enfoncée dans la salle de bain et non seulement j'ai senti l'odeur du coco à plein nez mais en plus j'ai cru que mon âme allait quitter mon corps en constatant la quantité d'eau qu'il y avait sur le sol.

J'ai tendu le bras pour qu'elle prenne les vêtements en boule dans ma main, ses pas hésitant l'ont menés vers moi. Son regard ne m'a pas quitté, elle se méfie de moi et elle à bien raison. Je l'ai laissé prendre les affaires avant de refermer la porte derrière moi pour ne pas subir le cauchemar de cette salle de bain.

Rapidement je me suis mené dans la cuisine, c'était impossible pour moi de laisser la flaque d'eau dans mon salon rien que d'y penser j'en ai eu un tic nerveux qui m'oblige à mordre l'intérieur de ma bouche. J'ai pris un torchon avant de revenir à la flaque pour le laisser s'imbiber.

Ma chaussure à essuyé le bordel, voir l'eau partir ça m'a apaisé l'âme. Putain !

Une quinte de toux m'a pris en même temps que ma gêne dans ma gorge.

J'ai mis le torchon dans un coin de ma cuisine, en attendant qu'elle sorte de ma salle de bain. Puis finalement je me suis affalé sur l'angle de mon canapé. En fixant ma télévision je me demande encore, ou est cette foutue télécommande !?

Ma tête s'est tourné rapidement sur la droite en entendant un sursaut.

Mes yeux sont bien évidemment tombés sur Mariposa. Je ne pense pas qu'elle m'avait vu avant de revenir vers ce canapé. Son visage est beaucoup plus clair sans tout ce sang.

Je crois qu'on s'est bien fixés cinq secondes. Elle s'est mise à triturer le bout de ses doigts totalement hésitante. J'ai détourné le regard en premier. Au point ou on en était de toute façon on risquait bien de se croiser souvent ces temps-ci.

Il s'est écoulé quelques minutes avant qu'elle ne s'assoit finalement à l'extrémité de mon canapé. Il devait bien y avoir trois bon mètres entre nous tant mon canapé est immense. Je sens toujours se regard de brebis en détresse qui me guette pour suivre mes faits et gestes.

Mais je te l'ai déjà dis.

Tu mourras quand il sera temps Papillon.

Ton sang m'est inutile pour le moment.

Le bruit de gargouillement de son ventre a grondé dans toute ma maison. J'avais presque envie de me foutre de sa gueule. J'ai fini par fermer les yeux et croiser mes paumes sur mon ventre. Pila à ce moment, mon interphone à sonné me faisant sursauté, je me suis redressé en me menant vers le téléphone.

— To twoja pizza, proszę pana. (C'est votre pizza monsieur.)

— Zamontowane. (Monte.)

J'ai raccroché en attendait devant l'ascenseur, je n'ai attendu que quelques secondes, car mes portes se sont ouvertes.

Un de mes gardiens m'a tendu les trois boites, que j'ai pris.

Je suis retourné à ma place puis ma main à posé les boites sur la table basse en face. J'ai ouvert le carton, puis j'ai pris une part en la pliant en deux avant d'en manger un morceau. Quand son ventre à gargouillé une seconde fois, j'ai mâché en la regardant droit dans les yeux. Elle me fixait mais à détourné le regard en coinçant ses cheveux derrière son oreille quand je l'ai surpris.

J'ai fais glissé une boite vers elle avant de détourner les yeux. J'avais envie d'ingurgité la boite en entier, mes doigts ont même ouvert la sauce pimentée individuelle pour la mettre sur ma pizza.

Je n'ai rien entendu pendant, plusieurs très longues minutes. Je n'en sais rien, mais finalement j'ai entendu le carton glisser le long de ma table basse. Elle à mangé. La situation était très bizarre pour être honnête, mais j'avais faim et pas l'envie non plus de la buter maintenant. Alors il n'y que ce silence et j'entends un léger son de ses mastications.

Je baisse la tête en manquant de m'étouffer à cause de cette foutue toux qui me menace. Je place mon poing devant ma bouche mais je finis par me lever pour me mener dans ma cuisine. J'ai pris une petite bouteille d'eau dans mon frigo. J'ai bu à grandes gorgées avant de me rassoir à ma place.

— Je...

Entendre sa voix me surprendra toujours. Je sens mes sourcils se froncer. Ma main prend une nouvelle part de pizza.

Je quoi putain.

— Si tu pouvais me dire... au moins pourquoi ?

Il faut développer. Pourquoi quoi ? J'ai horreur de ça, pourquoi, [insérer le sujet], et attendre une réponse c'est pourtant simple. J'attends qu'elle réitère sa demande parce que je ne compte pas le demander moi-même.

— P-pourquoi tu cherches mon frère...

— Pourquoi pas.

J'ai mangé un morceau.

— Je ne veux pas mourir à cause de mon frère.

Là j'ai tourné la tête vers elle. Mon regard l'a toisé de haut en bas. J'ai eu le temps de voir ses cheveux sur sa poitrine qui commence à boucler de façon significative parce qu'ils sèchent. Elle me regarde presque en me suppliant.

— Je ne mérite pas que tu... me tue. Je ne veux pas mourir... comme ça.

Je n'ai rien répondu, je l'ai juste regardé, parce qu'entre ce qu'elle veut et ce que je vais faire il y a un fossé immense. J'ai vu de discrète larmes ruisseler sur ses joues. Je ne pense même pas qu'elle réalise que sa tristesse coule le long de sa peau.

— T'avais tellement d'occasion de me tuer... pourquoi tu ne le fais pas. Je vis une torture... une torture... Je-.

— Mariposa malheureusement, je n'en ai rien à foutre.

Elle à un peu écarquillé les yeux, le choc s'est affiché sur son visage et j'ai vu un éclair de colère traverser ses traits;

— Alors-alors-alors il fallait me laisser mourir de f-f-froid !? Il fallait me laisser mourir de faim aussi au lieu de me proposer des pizza à la mozzarella ! Il fallait m'abandonner depuis longtemps pas m'expliquer comment on utilise un putain de M-47 ! Il ne fallait pas non plus dormir le nez dans ma poitrine !

Mes sourcils se sont haussés quand elle à levé la tête pour me le dire. Un rire nerveux m'a échappé. La première chose que je me suis dis déjà c'est que c'est pas de la mozzarella, c'est de la burrata. J'avais autant envie de péter un plomb que de me foutre de sa gueule. Alors je suis resté assis-là, à la regarder rougir ses tâches de rousseurs à mesure que ses arguments me font réfléchir à la tournure de la soirée.

Je crois que c'était la première fois qu'elle "s'énervait". Ça se sentait qu'elle en avait envie hein !

Ouais, t'en a envie c'est flagrant !

Et s'énerver est un très grand mot, parce qu'elle ne me regarde pas toujours dans les yeux, elle bégaye, elle rougit, limite si elle ne postillonne pas sur mon canapé en lin.

Mon cerveau à hésité. J'ai préféré attendre que le regret grimpe bêtement dans son crâne. Mon regard dans ses yeux perdus est dur. J'expire un bon coup.

— T'as fini ?

Elle a haussé les sourcils presque outrée, alors j'ai continué:

— Qu'est-ce que tu vas faire ?

Elle n'a cessé de me fixer, j'ai eu un petit sourire en coin en mangeant un morceau de ma pizza. J'ai vraiment eu envie de pousser petit papillon à bout pour voir si elle pouvait me pimenter un peu ma soirée.

— Hum ? Qu'est que tu vas faire Papillon ?

J'ai cru voir ses narines inspirer de l'air avec un peu plus de haine, même ses yeux s'en sont charger de sa colère. J'ai eu un sourire moqueur en coin.

C'était facile et pas très divertissant.

— C'est bien ce que je pensais, rien. Donc ferme-là ? Morte, tu ne m'es d'aucune utilité pour la suite, donc s'il faut que je t'engrosse avec une pizza à la burrata à trente dollars pour que tu restes en vie, je vais le faire en fait. C'est bon ?

— T'es... écœurant...

— Oui merci. Aller bon appétit ma belle.

— La vie... n'a donc aucune valeur pour toi ?

— Non, aucune, tu vas m'apprendre les bonnes manière ?

— Non, mais c'est peut-être pour ça que tu fais des cauchemars ? Hum ?

J'allais avaler une nouvelle part mais elle m'a fait même tousser. J'ai cru la tuer avec mon regard parce qu'elle s'est décomposée à la seconde ou mes yeux ont retrouvés les siens. Ma pizza est restée en suspens devant ma bouche entrouverte. J'allais finir par lui péter son putain de nez trompette. J'ai senti mon cœur chauffer d'hérésie.

Elle me l'a vraiment craché au visage en déformant ses traits de dégout.

Mais plus le temps passait, plus je sentais une rage monter dans ses yeux. Sa haine lui suffisait à maintenir ses yeux dans les miens. Longtemps. Et je ne comptais absolument détourner le regard. Sauf que sa fureur s'est immiscé dans mes veines à moi. Je n'aimais pas son cran, son audace, ou le fait qu'elle puisse penser que ma bienfaisance lui laissait libre court à l'insolence. J'avais envie d'y mettre fin mais...

— Moi ce que je trouve écœurant, c'est ta faiblesse Mariposa.

Mes mots l'ont blessé, parfait, je l'ai vu car ses yeux se sont gorgés d'un peu d'eau ses sourcils sont resté froncés. Mais elle n'a rien laissé couler, ça se voyait qu'elle voulait garder la face. Pourquoi, je ne sais pas, j'aimerai bien savoir pourquoi elle se retient souvent de pleurer, pourquoi elle ne hurle pas quand on la cogne, pourquoi elle garde la tête haute malgré l'humiliation et pourquoi la seule atteinte de sa pudeur l'affaiblit. J'aimerais savoir, par simple curiosité, mais je n'ai pas non plus envie de lui demander.

— Je ne suis pas faible...

— Mais si bien-sur que si.

— Je ne t'ai même pas demandé de l'aide ! Je me suis bien fait frappé et je ne t'ai rien demandé ! T'as vu ? C'est ce que tu m'avais dit ! Et bah c'est fait !

J'ai levé un sourcil. Le petit sourire en coin que j'avais s'est évaporé.

— Et si tu ne trouves jamais mon frère ? Tu continueras de m'engrosser avec des pizza à la "burrata" à trente dollar ? Tu me détestes autant que je te hais. Alors laisse-moi ! Laisse-moi Côme ! Je t'en supplie...

— Qu'est-ce qui te fait penser que tu peux jouer au plus pump it up avec moi Mariposa ?

Ses sourcils se sont encore plus inquiété. Elle m'a l'air désespérée, et c'est tout ce que je demande. Un peu de désespoir, un peu d'angoisses, beaucoup de peu. Elle à pincé ses lèvres en essuyant son nez qui à commencé à couler malgré l'eau qu'elle se force à retenir.

— Non mais répond-moi. Dis-nous tous, tu m'as l'air d'avoir un peu plus d'assurance, pourquoi exactement ?

— J'ai pas-. Non, c'est pas ça-.

— A.r.r.ê.t.e de bégayer. Parle.

Elle à presque gémit, je sens la peur monter doucement. Trop facile;

— Alors, articulais-je regardant autour de moi comme si j'avais un public.

— Pourquoi tu fais ça !?

Elle s'est écriée, j'ai incliné la tête pour lui dire que j'attendais toujours une réponse.

J'ai même fini par sourire.

J'avais vraiment envie de me fendre la poire.

Sa touffe qui sèche est en train de tripler de volume, la face tétanisée, je suis resté assis à la regarder animer ma soirée.

— T'es-t'es juste un genre de psychopathe !

On me l'a déjà dit ça, rien d'exceptionnel.

J'ai déposé ma pizza dans la boite. Mon corps s'est de nouveau alourdit sur mon canapé. Alors j'attends de voir encore une fois, elle est ma petite distraction de la soirée, et ça me fait bien marrer une nouvelle expérience sociale. J'aime bien. Être dans l'entre-deux, je veux bien la buter, mais je ne peux pas la tuer. La tension dans mes doigts, dans ma tête est à son comble j'aime vraiment ce jeu avec sa mort.

Quoi d'autre ? Qu'est-ce qu'elle sait faire d'autre ? Se battre pour sa petite vie, qui connaitra une fin si simple. C'était trippant !

— Ça commence à m'ennuyer Mariposa...

Je m'appuie sur mon avant bras pour continuer à la regarder.

Sa respiration s'est accélérée, son visage commençait à rougit sous ses tâches de rousseurs. Même ses lèvres se sont pincées. J'avais l'impression qu'elle voulait me sauter à la gorge.

Mais viens...

Ça me donnait un tout pleins d'idées. Ouais, peut-être que c'était ça alors. Un psychopathe.

Côme le psychopathe, entre ses lèvres ça sonnait bien. Mais c'était encore mieux quand elle s'est levée d'un coup. La surprise à illuminé mon visage. Elle se met à reculer. Je sais d'ores et déjà qu'elle va essayer de fuir par l'ascenseur. J'ai mordu ma lèvre du bas, il faut mon empreinte pour  déverrouiller la cage, ou un badge.

— Mais vas-y fonce Papillon, riais-je.

Elle a reculé rapidement. J'ai vu ses yeux se gorger d'horreur en me regardant j'entendais de petit gémissements dérangés. Bien sur qu'elle va finir par atteindre cet ascenseur. J'ai juste envie de voir sa déconcentration quand elle appuiera sur le bouton et que rien ne se passera.

Je me redresse quand elle court vers l'ascenseur. Ses pieds nus claquent contre mon sol, je regarde sa course, et ses cheveux lui tombent presque sur les fesses, je remarque une taille marquée. Ses boucles ont retrouvés de leur vigueur et quand je baisse les yeux et j'entends juste sa colère contre le bouton. Elle a finit par taper sur la porte en acier, je me suis levée, elle s'est retournée en plaquant son dos contre le métal.

Mes yeux se sont baissés sur son buste qui se soulève frénétiquement. Le gilet rose serre un peu sa poitrine. J'ai aspiré de l'air en fourrant mes mains dans mes poches.

— Quoi !? Tu vas me tuer, me provoque-t-elle.

J'arque un sourcil en avançant vers elle comme le psychopathe qu'elle pense que je suis.

— Toi aussi, qu'est-ce que tu vas me faire hum !? Qu'est-ce que tu vas me faire !?

Sa colère à déformés ses traits. J'avais l'impression que mes mots la changeait, l'enrageait plus encore !

— Huuum... murmurais-je, laisse-moi réfléchir...

Mes doigts ont bougés pour lui demander de s'approcher, mais elle n'a pas bougé je m'en doutais bien. Finalement j'ai enlevé mes mains de mes poches et l'arme à quitté mon dos, tout de suite j'ai un entendu le sursaut du regret. Ses yeux se sont écarquillés de terreur, j'ai bien pris soin de ne pas baisser la sécurité cette fois-ci.

Et je lui ai mis l'arme dans la main, j'entendais Papillon subir l'effroi de ma psychose.

— Tu m'as posé une question non ?

Elle a secoué la tête.

Voilà, ce que je n'aime pas.

Parler, parler, parler...

Elle s'est mise à pleurer quand j'ai placé son doigt sur la gâchette. Le canon de l'arme s'est placé sur mon ventre, petit Papillon tremblaient sous mes paumes. Elle articulais, "non, non, non".

— C'est fini ? Parce qu'autrement Mariposa il faut tirer.

Elle à secoué la tête. Ses pleurs ont inondés ses joues.

— T'es horrible... t'es horrible !

— Je le sais. Je sais Mariposa.

Quelques secondes se sont écoulées quand elle à baissés les yeux j'ai repris mon arme et en la plaçant sous son menton je lui ai fait relever la tête. Ses cils mouillés m'ont sembler... affligé. Elle n'a pas détourné le regard, moi non plus. Ses lèvres se sont pincées plusieurs fois. À chaque fois qu'elle les remettait en place, j'avais l'impression qu'elles étaient encore plus gonflées.

— Ne fais plus jamais l'erreur de parler mes cauchemars Papillon.


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𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦

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