CHAPITRE 3: Fuis.
Coucou les boulettes, ça-va ? 🌹
J'aimerais passé à autre chose, mais je ne vous ai pas suffisamment remercié à mon sens... Je me suis rendue compte après ma pause ce que c'était d'avoir une communauté. J'en suis très fière et extrêmement touchée 😔... Je vais me laissez le temps de reprendre mon naturel, pour être honnête même publier pour moi c'est trop bizarre, je crains toujours que certaines ne comprennent peut-être pas mes décisions, mes hauts, mes bas etc... Je ne souhaitais pas vous abandonnez, mais j'en avais besoin. Je crois qu'on grandit ensemble d'une certaine manière et j'aimerais que ça se fasse autour de la lecture et beaucoup d'amour ❤️ !
Alors merci mes Kinder 🥺 ! Mille fois !
(Aucun rapport mais j'ai dis que je ne sais pas si je serais régulière avec Mariposa mais je poste à foison parfois moi-même je me comprends pas en fait 😭
Édit: Nafir reviens bientôt ! Je veux juste poster Mariposa tant que je suis inspirée ❤️)
Bonne lecture 📖 !
Xoxo - Iamkunafa. 🍓
🂡
MARIPOSA.
— Ouvre !
Le coeur à mille l'angoisse me prend dans la poitrine. Mon poing a violemment tambouriné contre sa porte d'acier.
— Putain ! STELLA OUVRE !
La voix grondante de Stella derrière la porte m'oblige à me retourner une nouvelle fois pour vérifier que personne ne m'a suivi. Je me sens en totale panique l'image du visage d'Alejandro m'étouffe, mais personne n'est dernière moi.
D'un coup mon cuir chevelu se décolle littéralement de mon crâne, j'ai poussé le cri le plus aigu de mon existence en sentant mes veines pomper dans ma tête, la seconde qui suit je sens que l'on tire violemment ma tignasse vers l'avant. La douleur m'a tellement choquée que je me suis écrasée par terre.
— Me cago en tí cabrón, chúpame la polla un imbécil ! Pourquoi tu cognes à ma porte comme ça, tu es folle ou quoi !?
— Stella, lâche-moi.
J'ai parlé avec une telle sécheresse qu'à ma grande surprise Stella m'a libéré. En temps normal on se serait battue. Disons que l'ambiance est au maximum de sa tension. Je ne parviens pas à me calmer parce qu'au lieu d'effacer ce qui vient de se passer mon cerveau me répète en boucle cette conversation entre ce Sergio et cet Alejandro. Comme si il ne fallait absolument pas que j'oublie.
Assise sur les talons au milieu de son salon, je remarque tout d'un coup qu'un silence immense pèse autour de moi. Déboussolée, je prends un temps fou avant de me rendre compte que c'est moi qui n'entends plus:
— Mariposa !? Eh ? Ça va ? Mariposa !?
Ses mains secouent violemment mes épaules. Je sursaute en relavant les yeux dans ceux de Stella. Elle semble vraiment concernée par mon état. L'inquiétude plisse ses traits d'habitude si parfaits:
— C'est quoi ton problème, son bébé est moche ? C'était sur ça ! T'as vu son mec aussi ! Et elle l'a appelé Guillermo Hector !? C'est quoi putain !? T'as quoi ? Tu es toute blanche !? Tu veux boire de l'eau ? Attend je vais te chercher de l'eau !
Durant tout son discours ses paumes ce sont s'agiter avec énergie devant moi, elle a disparu de mon champ de vision en courant dans sa cuisine et je reviens enfin sur terre. Elle me met un verre d'eau dans les paumes en s'accroupissant devant moi.
Mais moi, j'ai les lèvres qui tremble et je suis incapable de tenir ma langue une seconde de plus, le poids que font mes souvenirs sur mon coeur sont insupportables à porter seule:
— Sa famille, tu sais à Ava. Ils veulent faire la guerre à une des plus grosses mafias américaines. Ils prévoient d'attaquer les King à l'aide d'une taupe !
Au début elle n'a rien dit. On s'est fixé une bonne vingtaine de secondes. La lueur de ses yeux noisette à graduellement changer devant moi, elle me semblait plus sombre sans la lumière du soleil. Au fond de moi le coeur que j'ai ne cesse de cogner brutalement contre mes os, en fait je suis toujours effrayée comme si les murs de la chambre à Ava Ruìz m'entouraient toujours.
— Quoi ? s'exclame-t-elle finalement.
J'ai détourné le regard en fixant le verre d'eau entre mes paumes...
— Je te le jure Stella.
— Mais comment tu sais ça toi ?
Elle s'est redressée, et j'ai rejeté la tête en arrière pour suivre son regard.
— J'étais dans la chambre d'Ava, ils ont parlé sans savoir que j'étais là !
Un silence révélateur me fait regretter mes propos autant que je me sente libérée d'avoir enfin parlé de ce secret qui risque de faire beaucoup de bruit dans nos quartiers.
— Va te faire foutre Mariposa !
— Mais tu es sérieuse toi là ?
— Pourquoi tu me le dis à moi putain !?
— T'es ma meilleure-amie je te dis tout !
— Ferme-ta-gueule ! Je sors avec Alejandro putain comment je vais lui parler maintenant ?
— TU-. STELLA, HEIN ?
— Pourquoi tu cries !? Je comprends pas en fait ?
— Mais tu t'es entendu parler ou je suis folle ? Je suis folle je crois.
J'ai regardé autour de moi pour avoir la confirmation de quelqu'un d'autre mais il n'y avait absolument personne. Ses petits frères et soeurs ne nous ont absolument pas porté attention dans la mesure ou ils étaient scotchés devant la télévision ils sont tellement habitués à nos hurlements que maintenant c'est un bruit secondaire pour eux.
— C'est ça que je voulais te dire, mais je n'avais aucune idée qu'il traînait dans des casses pareilles. Putain, je vais le quitter maintenant ! Oh putain ! Mais il est fou lui ! En fait c'est le plus gros trafiquant de la ville ! Ce menteur ! Quel menteur il m'a dit qu'il commençait à arrêter ! Et moi je suis trop bête aussi ! Quelle idée je savais qu'il n'était pas net ! Mais au lieu de m'écouter-. Bref ta-gueule Stella t'es trop bête !
J'ai presque rigolé en voyant Stella se diriger vers sa chambre. Elle continuait de se parler toute seule et sa discussion me semblait plus que mouvementée, elle est énervée pour de vrai. J'ai finalement eu l'impulsion pour me lever et la rejoindre dans sa chambre. Heureusement que sa mère et son beau-père ne sont pas là autrement je pense qu'ils nous auraient défoncés toutes les deux !
En pénétrant sa chambre, je vois tout de suite la colère sur son visage. Elle rédige rapidement un message sans vraiment bégayer. Elle est assise sur le rebord de son lit mais plus j'entends ses ongles manucurés claquer contre son écran et plus je me dis qu'elle fait une immense erreur. Mes pas s'approchent d'elle sans trop réfléchir je lui arrache le téléphone des mains.
Elle reste stoïque. Sans changer de position pendant deux, trois secondes. Mais finalement son regard se lève vers moi, et avec une effrayante douceur elle m'annonce:
— T'as vu Mariposa il est dix-neuf heures et tu viens de ruiner mon mariage avec le plus beau mec de Chicago. Mais comme tu es ma meilleure copine j'ai décidé de te pardonner. Alors laisse-moi au moins le quitter avec dignité tant que j'en ai la force parce qu'il est hors de question que l'on me retrouve pendu dans sa chambre parce que les King auront décidé de buter les Ruíz. Je peux avoir mon téléphone ou pas ?
J'avoue, dit comme ça, ça me semble assez logique:
— Imagine qu'ils font le lien ?
— Tu m'as dit qu'ils ne savaient pas que tu étais là, il y a aucune chance qu'il fasse le lien.
— Mais imagine !
— Bah pourquoi tu me l'as dit alors ? C'est hors de question que je continue de sortir avec lui, il va me ramener que des problèmes. Aller donne Mariposa me fait pas chier.
Elle s'est levée et j'avais extrêmement peur de lui rendre son téléphone en réalité je me suis sentie extrêmement égoïste parce qu'en même temps qui n'empêcherait pas sa meilleure amie de sortir avec un dealer ?
— Donne-moi ça, sale conne.
Elle essaie de me reprendre le téléphone mais j'esquive ses mains depuis qu'elle s'est levée, un rire nerveux incontrôlable s'échappe de moi. Et je sais que ça, c'est le truc qui l'énerve le plus. Mais je ne fais pas exprès, parfois quand je panique je me mets à rire alors qu'intérieurement je me pisse dessus. Aux rides que ses sourcils font sous ses paupières je sais qu'on va certainement finir par se crêper le chignon si je continue, mais dans l'état où je suis, je suis incapable de réfléchir correctement.
— Mais depuis quand tu sors avec Alejandro toi déjà tu es folle ?
— Il est beau, je suis belle, j'ai pensé qu'on ferait le couple de l'année mais je me suis trompée visiblement. DONNE !
— À quel moment tu as pu t'enticher de ce-. De-. De-.
— Alejandro. C'est bon arrête d'agir comme si c'était un cafard tu vas pas me dire qu'il est moche ?
— C'en est un !
— Ouais, mais il est moche ou pas ?
J'avoue que non. Mais hors de question que je le reconnaisse.
— Voilà donc je me répète hein, mais ta-gueule. Mon téléphone !?
Elle s'est approchée de moi avec la ferme intention de récupérer son appareil cette fois-ci. Autant je ne pouvais pas lui dire de ne pas le quitter, j'avoue que j'avais extrêmement peur des conséquences.
Quand j'ai senti sa main sur la mienne, une petite bataille de force s'est tout de suite mise en place. Je savais qu'elle avait envie de me gifler et moi j'en rigolais (je me pisse dessus) et je regrettais amèrement de ne pas avoir réussi à tenir ma langue mais je ne pouvais pas garder ce secret pour moi. J'ai lâché l'objet quand elle s'est penchée pour me mordre. Et comme si de rien n'était elle s'est de nouveau assise sur le coin de son lit.
Je suis restée plantée au milieu de sa chambre en bordel en mordant la peau de mon pouce. La panique me fait suffoquer, je sens ma chaleur corporelle littéralement m'étouffer. Je n'aurais pas dû y aller c'est un fait, mais c'est trop tard pour regretter à présent !
— Tu vas lui dire quoi ? Tu ne peux pas le quitter comme ça...
— Je t'arrange un coup avec lui si il te fait autant de peine hein.
— Sans façon ma belle, ton cafard là.
— Chúpame la polla idiota !
Ai-je oublié de vous préciser que Stella est d'origine portoricaine. De ses deux parents. Et sachez que si elle parle sa langue c'est qu'elle est extrêmement énervée.
Donc pour calmer le jeu, je me suis assise juste à côté d'elle. En rivant mes yeux sur l'écran de son téléphone.
— Là j'ai écrit: « Je veux plus continuer. Désolée. »
— C'est tout ? On dirait ça faisait 6 mois que tu écrivais.
— J'ai effacé le paragraphe ou j'insulte sa grand-mère en fait et ne vais pas lui raconter toute ma vie, il s'en fout de moi de toute façon je sais qu'il ne voulait que mes fesses.
— Parle bien d'Abuelita toi.
Elle m'a regardé avec pitié, j'ai ricané avant de lui demander:
— Et il les a eu tes fesses alors ?
— Ta-gueule.
Nous avons explosé de rire toutes les deux. Notre hilarité commune nous a allongés en même temps sur son lit. Et je l'ai regardé envoyer ce message sans trop d'émotions.
Stella ne montre jamais ce qu'elle ressent. Je ne l'ai jamais vu pleurer non plus. C'est la femme la plus forte que je connaisse sur cette terre, et elle en a bavé... J'admire beaucoup ça chez elle en me demandant parfois comment elle fait pour tenir sans flancher ? Parfois j'aimerais tellement lui ressembler... Elle est belle, elle est forte... C'est une étoile, comme quoi la signification de son prénom est parfaite !
— Je te déteste vraiment trop connasse.com.
Elle m'a prise dans ses bras j'ai senti son lit nous envelopper profondément.
— J'espère que personne ne t'a pas vu hein... murmure-t-elle avec ce que je reconnais être une pointe d'inquiétude.
Je n'ai rien répondu parce qu'honnêtement moi aussi... Mais après tout qu'est-ce que ça changerait ? Je ne suis personne d'important. Même si je savais ce que la famille Ruíz préparait dans l'ombre, ma voix n'aurait aucun impact. Ils le savent alors je n'ai pas vraiment de raisons de m'inquiéter...
Non ?
Quelques secondes ont suffi pour que le soleil couchant nous prenne en traître et doucement un sommeil profond nous a emporté toutes les deux.
Non ?
🂡
Quelques jours plus-tard.
1323 Sibley Blvd, Dolton, IL 60419, États-Unis
Tacos Bell.
— Un wrap poulet.
Wrap.
— Euh, chérie, tu veux quoi ?
— Wrap Spicy, et beaucoup de sauce. Dis-lui.
Je suis juste là au pire, je t'entends hein.
— Un spicy, répète l'homme, beaucoup de sauce.
— Vous prendrez quelque chose à boire avec ça, demandais-je machinalement.
— Chérie ? Tu veux quoi à boire ?
Je ne regarde jamais dans les yeux les clients masculins qu'ils soient accompagnés de leur femme ou pas. Comme celui ce soir, sa femme me fusille des yeux en berçant la poussette de leur nouveau-né.
Je ne vais pas le piquer ton mec, soit en certaines.
Sale peste.
J'ai déjà eu de gros problèmes à cause de ce genre de comportement et j'ai trop bien compris la leçon. Ça ne m'intéresse absolument pas de me battre avec la première jalouse qui aura eu l'impression qu'au lieu de dire « poulet » j'ai dis, « tu veux mon numéro ? Chambre 312 ce soir. ».
Le client en face de moi finit par m'indiquer les boissons. J'enregistre froidement sa commande sur l'enregistreuse quitte à ce qu'il laisse un avis google du genre « La vendeuse avec les boucles était très désagréable, néanmoins les wraps sont bons. À fuir ! », je m'en fous.
La caisse s'ouvre automatiquement. Je la referme d'une façon machinale car il paye par carte bancaire. Sans un mot je lui donne son reçu avec le numéro de sa commande.
Je transpire. Je vais être honnête, je jongle entre la caisse, la salle et la bonne tenue du fast-food depuis 13h. Je finis à 21h30 et il n'est que 19h le temps ne passe pas et franchement je commence à avoir trop mal aux pieds. Je déteste ce taff vraiment !
Je mords le coin de ma bouche quand je marche au milieu du restaurant. Je prends l'initiative de nettoyer les tables sales. J'asperge les surfaces d'un spray nettoyant avant de les frotter avec ma serviette.
— Mariposa, débarrasse la 12.
Je déteste qu'on me dise de faire une chose que j'entreprenais de faire par moi-même. Et c'est ce que fait constamment mon manager, Ted de son vrai nom Teddy le chien. J'inspire un bon goût. Bien agacée mais je vais me taire, parce que s'il y a bien une chose que je m'interdis c'est de perdre cet emploi. Même s'il me pourrit le moral et la santé, c'est celui qui s'allie le mieux à mon emploi du temps d'étudiante. C'est mon unique source de revenus, et le seul moyen pour que mon père et moi ne nous retrouvions pas sous les ponts de ma ville.
Je sens mon téléphone vibrer sous mon tablier.
À part Stella, personne ne m'envoie des messages alors je sais d'ores et déjà que c'est elle. Mentalement je me fais la réflexion que j'y répondrai une fois en caisse.
Je débarrasse la 12. Quand une nouvelle vibration se fait sentir.
— Bonsoir.
Un troisième message avant que je ne relève la tête.
Une bande de cinq hommes. J'en reconnais immédiatement un, à son tatouage sur la gorge. Parfois il se pose dans le bâtiment en bas de chez moi. Et l'analyse rapide que j'ai faite d'eux m'indique qu'ils appartiennent à un des gangs hors de mon quartier.
— J'arrive tout-de-suite, prononçais-je en débarrassant le plateau dans les poubelles du restaurant.
Je sens que mon téléphone vibre de façon constante. Rapidement je plonge la main dans la poche de mon tablier et « Stella » s'affiche sur la surface de mon appareil. Je m'empresse de ranger l'objet dans la poche arrière de mon jean.
J'avoue que ça m'a fait froncer les sourcils. Pourquoi elle m'appelle ? Stella sait que je ne peux pas répondre pendant mon service.
— Oui, je vous écoute, articulais-je de la façon la plus professionnelle possible.
J'ai tapé sur les boutons tactiles de la caisse pour enregistrer la première commande.
— Mets-moi, 5 wraps. Spicy Chiken.
Je commence à sentir les traits de mon visage s'assombrir. Je mords ma lèvre tout en acquiesçant face aux paroles du jeune qui prend une interminable commande. Sûrement pour son groupe de dangereux bandits. La frustration me saisit le ventre quand mon téléphone ne cesse de vibrer.
Je sais qu'il se passe quelque chose. Et je ne peux pas répondre.
Je suis agacée. Mon index tape fortement sur l'écran tactile et-.
— Miss... Doucement... Tranquille... C'est bientôt fini.
J'ai relevé la tête après avoir entendu son ricanement. Mes yeux ont plongé dans un regard bleu nuit. Grand et assez costaud. Mais pour être honnête, je ne m'attendais pas du tout à découvrir ce visage-là, mais une chose en moi me fait sentir que je le connais... Je crois que lui, je vois très rarement dans mon quartier. Je ne me souviens pas de son nom, mais je sais que sa réputation le précède, si il est là c'est que bientôt ça va chauffer. Toutes les fois où je l'ai vu traîné dans le coin il y a eu des fusillades près de chez moi...
Un frisson froid me parcourt la nuque. Je baisse le regard sans répondre à sa provocation. Moi je ne pense qu'à mon téléphone et à l'envie de répondre à tout prix.
— Avec ceci ?
— Prends-toi une canette.
Il dépose un billet de cent dollars sur la table. Je résiste à l'envie de le toiser devant sa voix trop joueuse à mon goût. J'encaisse et dépose sur le comptoir sa monnaie avec le ticket comportant le numéro de sa commande.
— Le pourboire est pour toi, boucle d'or.
Encore une fois, ma bouche reste close. Je résiste à répondre à son sourire insolent, parce que je sens le regard de Ted (le chien) sur moi. Il fait comme s'il n'entendait pas en aménageant les chaises de son restaurant mais si j'ai le malheur de l'ouvrir Dieu seul sait ce qu'il me fera. Ici le client est roi, sauf quand lui a envie de s'énerver.
Le client lourd n'a pas décidé de quitter ce comptoir, accoudé il regarde parfois le match de football diffusé en ce moment. Puis ses yeux reviennent sur moi. Je ne sais pas ce qu'il cherche mais je suis habituée à ce genre de démonstration de force puérile. Ted revient vers moi et passe en cuisine, j'en profite pour lui dire:
— Euh, Ted, je vais prendre ma pause.
— Quoi ? Maintenant là ?
Il déteste que l'on prenne des pauses. Je n'en prends jamais.
— C'est assez urgent. Vraiment.
Il a soupiré. En regardant sa montre, son regard s'est chargé de noirceur. J'aimerais trouver autre chose à faire que travailler pour ce déchet mais pour le moment je suis bloquée ici.
— Tu reviens à 40. Pas plus. Magne-toi.
Je me dépêche de sortir.
La première chose que je fais c'est saisir mon téléphone, et constater qu'il est déjà 19h34.
— Vraiment une merde celui-là.
Je ne peux m'empêcher d'insulter cet enfoiré de Ted dans toutes les langues pendant que je déverrouille mon téléphone.
Stella: « Alejandro »
Mes sourcils se froncent.
Stella: « Alejdr »
Et mon cœur cogne.
Cogne. Cogne. Cogne.
Au point où ça fait retourner mon estomac.
Stella: « Il sait. Fuis. »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top