CHAPITRE 23: Cauchemars Papillon.

Hey mes bombes, ça-va? 🌹

Ça va beaucoup mieux les filles merci beaucoup pour vos messages 😭❤️ !

Ce chapitre là, j'y ai pensé toute la journée ! Jusqu'à j'arrivais pas à dormir ptdr parce que je voulais trop l'écrire ! Donc je vous attends comme ça, 🧍🏾‍♀️🎖 !


Je vous laisse avec la suite ! ❤️

Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓







🂡








CÔME.





Mam- !

J'ai écarquillé les yeux en m'éjectant d'un sommeil profond.

La force avec laquelle mon cœur cogne contre ma cage thoracique me terrifie immédiatement !

J'inspire de grosses bouffées d'air la bouche entrouverte. Le silence de ma panique m'emprisonne et m'entoure. La solitude m'accompagne je réalise que je suis assis. Je sens que les griffes de la nuit placide enserrent malicieusement ma gorge. Tout-de-suite, le squelette de la Maserati autour de moi m'étouffe.

Sors.

Sors ! Sors !


Sors !


Ma paume tire contre la poignée du véhicule, l'hiver entre immédiatement. Un pied au sol après l'autre, je laisse la portière ouverte en m'éloignant de la cage de fer je titube alcoolisé par la terreur. La tête tourne, j'ai du mal à me repérer. Mon estomac se retourne dans mon ventre, je crains approchant rapidement de ma peau une mort fatale !

J'ai du mal à respirer. Beaucoup de mal à respirer !

Aller respire !

Respire putain !



J'ai tellement chaud, bouffé de chaleur qui m'embrasse de l'intérieur. Je cligne difficilement des yeux, mes paupières pèsent une tonne. Mes paumes se débattent, j'enlève ma veste, elle tombe par terre. La bouche toujours entrouverte j'essaye d'aspirer un maximum d'oxygène. Mais ce col roulé n'arrange pas la sensation que la corde de la mort est longue et elle enroule sa menace autour de mon cou. Elle serre.

Fort.

Ça me serre la gorge !

Compresse mes jugulaires et m'empêche de reprendre un petit souffle pour vivre.

J'halète comme un animal mais que peu d'air n'entre dans mes poumons. Je tire le tissu au niveau de ma nuque, avec un empressement de panique pour dégager ce cachemire noir qui caresse la peau de mon visage comme une méchante poésie. Je jette le pull au sol et mes paumes frissonnent au contact de la barrière en métal qui sépare l'autoroute de la ville.

J'ai le dos courbé.

Mon coeur agresse ma personne, je me sens dans une transe totale, mes poumons gonflent rapidement choqués.

Je revis dix-neuf ans en arrière.

Les images me hantent. Et depuis une semaine, c'est comme si je plongeais en plein dans les flammes. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je me fais presque la réflexion que quelqu'un est en train de m'empoisonner, ou bien que quelqu'un est entré dans ma tête ! Quelqu'un pénètre les profondeurs des secrets de ma tête ! Et ça amplifie ces horreurs que je vois la nuit tombée.

J'ai gardé les yeux ouverts, pour ne pas repartir. Il fallait que je reste sur terre ! J'ai perdu le contrôle !

Lentement j'attends que la transe veuille bien me quitter la chair...

Alors je calme graduellement mon souffle qui me revient naturellement. L'épuisement physique de ma crise me donne envie de m'asseoir sur le métal qui sépare l'autoroute des agglomérations.

Je pose les fesses, et mes coudes s'appuient sur mes cuisses, ma nuque se courbe. J'ai chaud, et froid en même temps. Je sens mes doigts trembler, j'essaye de serrer les poings mais eux aussi vibrent. Mes mains trouvent place sur mon crâne, je me frotte les yeux pour essayer d'oublier mais ça ne part pas ! Alors je croise mes paumes sur ma nuque collante. 

Tétanie ou frissons je n'en sais rien.

Le temps passe et le vent d'hier vient écorcher la chaleur naturelle de mon corps.

Inpire, mes poumons se gonflent. Et retiens ton souffle. Je cesse de respirer.

Je finis par regarder ma montre.

Une heure du matin.

J'essaye de laisser mon esprit s'évader dans le mécanisme de la montre. Les aiguilles courent contre un temps que personne ici-bas ne contrôle, et ce temps que je n'ai pas ne finit pas vraiment m'angoisser. Alors je relève la tête devant moi.

L'image est sombre, suffisamment morose, le brouillard laisse sa poudre blanche flouter les images. Je réalise que je me suis arrêté au beau milieu d'une autoroute. J'ai sûrement dû tomber de fatigue en chemin. Je n'ai pas mis les warnings, trop dangereux. Je ne me souviens même pas l'avoir fait. Mais je sais que je suis extrêmement épuisé, je le sens au plus profond de mes muscles faibles.

J'inspire d'un coup. J'ai retenu ma respiration durant tout ce temps. Je sens l'oxygène partir pour mieux revenir.

Qu'est-ce qui m'arrive...

Je me lève, me baisse pour ramasser mon pull que je secoue, puis mon manteau.

Qu'est-ce qui m'arrive... ? Qu'est-ce que tu as Côme ?

Le fixe la route déserte.

C'est tellement calme.

J'observe l'horizon avec l'inquiétude que des yeux soient posés sur moi.

J'attends, j'essaye d'entendre quelque chose, un son ? Mais mis à part les bruits du vent, la solitude de la nuit, et le noir du ciel. Il n'y a rien à déceler ici.

Quelques pas me mènent vers la porte grande ouverte de ma voiture. Je pose les fesses sur le cuir frais avant de refermer la porte. Le spectacle est fini.

J'enfile mon pull, il caille ici !

Ma ceinture passe sur mon torse, avant que je ne tourne la clé dans le moteur.

Le moteur vrombit dans mes oreilles, telle une sublime symphonie. Entendre ces cylindrés s'aligner à l'ascenseur émotionnel que je vis là, tout-de-suite, j'en souris presque en sentant les sièges en cuir épouser la forme de mon dos.

Position N sur le levier, mon pied sur l'accélérateur.

6 secondes, 120 kilomètres.

170.

200.

Je profite de la lune. Tant qu'elle est seule avec moi.

La vitesse m'allège. Je sens que les roues effleurent à peine le sol.

240.

Volage, la sensation d'avoir des ailes dans le ventre. La sensation d'être intouchable.

De voler.

260.

Comme petit papillon.

300.





La liberté.





🂡




Je suis arrivé au 115 Annfield, à New York, en moins d'une heure.

La Maserati restera au milieu de mon allée.

Je reste quelques secondes assis sur mon siège après avoir enlevé ma ceinture. Mes yeux admirent les deux propriétés que je possède. J'ai pris celles dans le cul-de-sac, ne préfère pas avoir de voisin.

En constatant la classe S grise de Robin garée devant mon manoir blanc. Je me fais la conclusion qu'ils sont dans celle-là.

J'ouvre la portière, je laisse mon manteau sur la banquette arrière, mais je contourne calmement mon véhicule. Mes doigts ouvrent le coffre. Il y a une petite palette avec des armes dedans. Elle s'ouvre sans code et je prends les deux glock avant de refermer le coffre.

Les deux, dans les deux mains, j'avance dans la nuit noire. J'emprunte le par terre en pierre qui mène vers le porche et mes pas montent les petites marches de l'entrée.

Qu'est-ce qui m'arrive...

La porte d'entrée est ouverte parce que j'ai déjà prévenu Robin de mon arrivée. Et heureusement parce qu'à peine ai-je passé le salon que je découvre mon frère totalement endormi sur le canapé du salon. Je fronce légèrement les sourcils.

L'arme se pose sur la table basse à côté de lui.

Petite palpitation.

Je recule rapidement en empruntant les marches des escaliers deux par deux. Il m'a dit qu'elle dormait à l'étage, sauf que cet imbécile s'est endormi !

J'emboîte le pas en courant presque et pousse discrètement la porte du fond de la propriété.

Tout-de-suite, la pression dans le ventre redescend quand je perçois sa silhouette allongée sur le lit.

Je reste un petit moment devant la porte à observer. La pièce donne immédiatement vue sur une immense baie vitrée. La lumière de la lune pénètre le côté sombre de la pièce et me permet de distinguer clairement ses boucles et ses courbes.

Un pas m'enfonce dans son antre.

Deux, trois, pour infiltrer les lieux, et fermer la porte derrière moi.

Petite cadence au fond de moi, l'excitation d'avoir comblé cette recherche. L'idée de la vengeance par le sang me donne des frissons froids. Mon index passe dans le pli de mon col roulé pendant que j'avance discrètement vers ce lit.

Et plus mes pas réduisent la distance, plus je suis presque sûre qu'elle dorme.

Elle inspire profondément. Un léger son, j'ai l'impression qu'elle a légèrement le nez bouché. Pas suffisamment pour ronfler, mais assez pour que sa petite respiration s'entende.

Je contourne sa couche en m'arrêtant au pied de mon lit.

Puisque cette chambre est la mienne. C'est la seule qui soit beige dans cette maison.

Mes iris laissent les images se transmettre au cerveau. J'analyse un petit moment en oubliant presque que l'arme longue ma main gauche. Nerveusement, elle commence à taper ma cuisse.

Mariposa est allongée sur le côté droit de son corps. Mes yeux se perdent sur ses chevilles croisées, mais ils remontent sur son visage rond. Ses paupières closes, soulignent de longs cils sombres mais pour être honnête d'ici je ne vois pas tout car une partie de sa face est cachée par l'immensité de ses boucles miel et châtain. Mon regard vogue vers sa joue qui s'écrase sur sa paume, et ça fait remonter son petit nez trompette. Je laisse descendre mes yeux vers son autre main qui est calée entre ses cuisses. D'ailleurs, ce pull qu'elle porte est à moi. Et je suis sûr que c'est Robin qui lui a donné. Mes iris se baissent encore sur ses cuisses couvertes d'un legging noir, puis ses mollets, puis ses pieds couverts de chaussettes blanches. C'est une sorte de petit voyage que dont je n'ai pas la destination quand finalement je repasse les courbes en revue pour finalement constater qu'elle dort les lèvres légèrement entrouvertes.

Je continue ma marche tout lentement. En approchant de son côté. J'arrête la course quand mon corps fait ombre sur le sien. Une main s'enfonce dans ma poche.

Je sens l'arme taper discrètement contre ma jambe, mais mes doigts pincent mon pantalon au niveau des cuisses je le remonte légèrement pour pouvoir plier genoux devant elle... Le rythme des pulsations de mon coeur augmente à force de la fixer. Je revois des images, et la colère que j'ai ressentie à ce moment. Le même visage que son frère.

Au féminin.

Je sens ma mâchoire se contracter, mes dents grincent presque. La haine me monte au nez.

Mais son souffle est bien calme alors le mien brûle les poumons.

Les yeux, clos, elle peut dormir elle, pendant que moi, je ne retrouve plus le sommeil.

La liberté, hein.


Petit papillon.


Quel cauchemar ta liberté, papillon.

Entre l'espace du lit qu'elle à laissé juste devant elle sur ce lit, je me redresse pour poser les fesses et m'asseoir.

Pendant quelques minutes, je reste assis là. Je lui tourne le dos. Son corps endormi est là, juste derrière moi. Mes poignets sont tournés l'arme entre mes cuisses pendant que mon pouce reste sur la sécurité mais rien ne se passe. J'ai plein d'idées, plein de pensées qui me viennent en tête. Des choses que je pourrais faire maintenant.

Je rive les yeux sur les images qu'offre la baie vitrée, la forêt noire sur des kilomètres.

Effrayant.

J'ai pour musique, son petit souffle très calme. Elle n'a pas bougé d'un poil. Et s'alignent à sa respiration mes envies mortuaires.

Je tourne la tête vers son visage rond tout endormi.

D'ici je distingue mieux ses taches de rousseur sur ses pommettes et son nez. Je distingue mieux ses sourcils épais... Et je tombe sur sa petite bouche gonflée. Une boucle rebelle s'est faufilée sournoisement entre ses lèvres entrouvertes. Je lève la paume, mon index et mon pouce pincent ce cheveu. J'enlève la boucle de sa bouche.

Mes doigts reviennent et saisissent l'arme de ma main gauche. Je regarde dehors.

L'instant d'après, le glock se pose sur sa tempe.

Et tout d'un coup.

Le silence.

Les traits de son visage restent toujours aussi détendus, mais c'est comme si elle sortait de la phase de sommeil. Comme si elle savait que j'étais là.

Mon pouce fait baisser la sécurité... Je pense que je vais tirer.

Elle inspire profondément.

Et ma cadence cardiaque accélère quand son souffle sombre de nouveau dans un sommeil profond.

Elle dort ?

Son corps se soulève légèrement sous les inspirations de ses poumons. Elle reprend un rythme normal. Rien ne bouge, pas même son corps, juste sa respiration profonde et enrouée.

Je la fixe. Mais, le problème, c'est que de nouveau, je sens doucement une faiblesse musculaire s'immiscer sournoisement sous ma peau. Je sais d'emblée que je suis pris de tétanie. Ma main tremble violemment au-dessus de sa tête.

Je retire l'arme sur sa tempe.

Ma main droite est en train de trembler. Dangereusement.

Mes deux mains se mettent à trembler, les deux m'abandonnent ! Je dépose l'arme sur la table de chevet. Je sens la force quitter mon corps.

Ce n'est pas le moment.

Ce n'est vraiment pas le moment !

Côme, ce n'est pas le moment !


Pour être terrorisé.


Je ne fais que fixer les tremblements que subissent mes doigts j'ai du mal à contrôler l'effusion d'horreur qui se propage sous ma peau. Mon coeur accélère, mon souffle aussi, je les sens paniquer, totalement. On va presque exploser, la sensation que la mort est imminente et approche à grands pas. Elle court vers moi, et je suis paralysé je ne peux qu'attendre qu'elle tranche ma vie.

Je ferme les yeux, pour respirer. Inspirer.

Inspire. Inspire. Inspire.

Je serre les poings, pour garder le contrôle. Pour reprendre mes esprits. J'ai besoin de garder le contrôle ! Ressaisis-toi ! Mais qu'est-ce que tu as putain !

Qu'est-ce qu'il se passe !?

J'ai déjà les lèvres qui veulent s'ouvrir, j'ai besoin de faire entrer un peu d'oxygène.

J'allais les ouvrir.

Mais j'écarquille les yeux en sentant un métal froid contre ma nuque.

Je rive le regard devant moi. J'observe cette baie vitrée, le même décor, toujours aussi noir. La forêt, les arbres à pins, les étoiles qui constellent le ciel. La lune immense et si claire... Le froid de l'hiver toutes ces choses qui décorent la terre.

Tout doucement. J'ai senti la cadence de mon coeur ralentir.

Bizarre.

Peut-être parce que je sens que cette arme tremble sur ma peau.

La peur, on la vit à deux. On la ressent à deux petit papillon.

Mes yeux finissent par se baisser sur mes mains et tout s'est arrêté. Mon esprit s'est concentré sur autre chose que la tétanie qui m'abrite. J'ai un sourire malsain qui tire mes traits. Eh bien...

Elle a osé...

J'ai presque envie de secouer la tête.

J'attends, un petit moment je ne fais que fixé devant moi, en sentant la caresse que fait le métal fait vibrant contre ma peau.

— Tire.

Je l'ai entendue geindre. Un petit son effrayé. Rien qu'à l'effleurement de l'arme contre ma nuque, je sais qu'elle tremble tellement qu'elle n'arriverait même pas à m'achever comme ça. Mon coeur accéléré, mais cette fois-ci, c'est différent, c'est palpitant, presque excitant !

— Tire, Mariposa.

— Laisse-moi... p-partir !

— Si tu tires, tu seras libre.

— Donne-moi tes clés de voiture !

J'ai ricané.

Ah... C'est vrai qu'elle est drôle cette femme.

Avec lenteur, j'ai glissé ma main dans ma poche, j'en ai extirpé les clés de la Maserati.

Toi aussi tu aimerais t'envoler hein ?

À bord de la Maserati. À 300 kilomètres-heure. Sans danger, sans cauchemars Papillon.

C'est faisable.

Elle m'a arraché les clés des mains. Mais l'arme est restée sur ma nuque. J'ai pensé une seconde que j'avais baissé la sécurité de l'arme tout-à-l'heure. Mon coeur s'est légèrement soulevé à cette pensée. Si elle tire, c'est mort pour moi.

La tension de cette morte imminente a réveillé une envie bien sombre qu'elle le fasse. C'était excitant qu'elle me menace. C'est incroyable même ! J'essaye encore de me souvenir de la dernière fois qu'une gonzesse ait osé me faire ça, et ça ne me vient pas ! Putain ! J'ai envie d'en rire et d'en devenir horrible ! J'attends juste que sa peur monte plus que ce qu'elle ne devrait. J'attends qu'elle ose, parce que rien qu'à son souffle je sais per-ti-ne-ment qu'elle ne va jamais tirer !

Elle n'a jamais tué.

J'ai cru, l'entendre articuler quelque chose, c'était plus des murmures effrayés. Ma tête s'est légèrement inclinée vers elle.

Et elle a reculé. Rapidement.

C'est maintenant !

Elle a couru vers la porte en même temps que je me suis levé.

J'ai mis une belle accélération vers elle, quand sa main a baissé la poignée de la porte.

J'ai directement mis ma main sur sa bouche et calé son crâne contre mon torse, elle a voulu hurler. Mon autre main a tordu son bras vers l'arrière pour qu'elle lâche cette arme. Les gémissements de douleurs qu'elle a grognées m'ont fait baisser les yeux sur son visage tortillé de peine.

Le glock est tombé par terre. Mon coeur cogne une peu violemment contre mes os, mon bras est passé sur son ventre, je l'ai soulevé pour la porter en laissant mon autre main sur sa bouche. Ses jambes se sont agités comme jamais elle ne l'avait fait avant de même que ses mains sur mes bras pour que je la lâche. J'ai ses cheveux dans la bouche, et ça, c'est du nouveau !

J'ai juste envie d'en rire. J'ai horreur du cran, j'ai horreur de ça. Mais là ! Ça me fait juste kiffer !

Son ventre s'écrase sur ce lit. J'ai clairement envie de la jeter directement par la fenêtre. J'ai clairement envie d'avoir Mabel devant moi. Pour qu'elle hurle devant lui. Mais il n'est pas là. Un jour, très proche, il le sera !

J'ai tourné son corps vers moi. Honnêtement je ne sais absolument pas à quel moment je me suis retrouvé à quatre pattes au-dessus d'elle sur ce lit. Mais il y avait quelque chose ce soir que j'avais envie de régler personnellement avec elle ! Elle a levé les cuisses pour essayer de me pousser avec ses pieds. J'ai presque failli perdre mes couilles mais heureusement pour moi que je suis quelqu'un de réactif !

J'avais déjà ses poignets sous mes doigts. J'ai resserré les jambes pour qu'elle ne bouge plus les siennes.

Très vite, se plante en moi ses iris noisettes inquiètes.

Elle hoquette de surprise, ses poumons se gonflent tellement rapidement que je crois qu'inconsciemment mon souffle s'aligne au sien, mais même sous mon emprise elle ne bouge plus. Moi non plus.

Pas un mot, juste ses yeux grands dans les miens.

Et ça dure.

Tellement longtemps que je ne pourrais pas le quantifier, secondes ou minutes ? L'heure tourne et c'est dans ses yeux qu'avance le temps. Et pendant ce moment où elle n'a jamais détourné le regard, où j'ai cru lire peur et désespoir.

Je suis sûr de voir une sorte de brûlante envie de me résister. Quelque chose qui n'était pas là il y a quelques jours de ça. Et je me demande quand c'est arrivé ? Parce que c'est la première fois qu'elle me regarde de cette façon-là. Qu'elle résiste, qu'elle persiste.

Je finis même par plisser légèrement les paupières. Je vois bien qu'elle pâlit. Que le stresse fait tortiller ses sourcils. Que son souffle s'est accéléré. Qu'elle n'a plus de salive. Qu'elle se demande ce que je vais lui faire ?

Je le sens bien tout ça !

Mais pourquoi j'ai l'impression qu'elle est en train de me hurler, qu'elle reviendra me hanter.

Qu'elle reviendra me pourrir. Et qu'elle fera de son sang un cauchemar pour moi.

Je plisse un oeil un peu plus intensément.

Ce que je vois ne me plaît pas.

Et le temps passe encore. Ses yeux n'en démordent pas. Je le vis comme un défi.

Non, comme de la provocation et un challenge absurde que je n'ai absolument pas envie de perdre.

Je rassemble ses mains au-dessus de sa tête pour que ses petits poignets ne soient tenus par qu'une seule de mes paumes. Je libère mon autre main qui se pose d'abord sur les draps.

Ça faisait deux ans, que je voulais voir ce visage. Deux ans que j'attendais de sentir le prix de la vengeance d'aussi prêt. Et le mélange d'émotion sous ma peau est exquis. Je crois que je suis vraiment en train de sourire et savourer ce moment à deux. Quelque chose de malsain, peut-être, mais ma satisfaction est à son maximum. Revoir ses yeux, c'est revoir ceux de Mabel, quand il me l'a planté dans le dos.

J'attends ce jour où enfin, je lui rendrais le prix du sang. L'humiliation qu'il a jetée sur notre famille.

Je réalise que mes yeux se sont perdus sur son visage. Je croise rapidement son regard.

Putain.

Je suis à deux doigts de lui demander ce qu'elle regarde comme ça !

— Papillon n'a plus froid aux yeux ?

Ma voix semble la faire sursauter. C'est infime, mais moi je l'ai vu. Ses lèvres ont bougé. Elle a voulu dire quelque chose, mais sa peau s'est collée de nouveau.

Elle a une façon étrange d'écarquiller les yeux. Comme un hurlement de désespoir directement inscrit dans mes oreilles. J'ai l'impression qu'elle parle les lèvres fermées, et c'est extrêmement perturbant parce que j'aimerais qu'elle se la ferme ! 

J'arque discrètement un sourcil. En voyant ses lèvres gonflées s'entrouvrir légèrement, elle a voulu articuler quelque chose alors je n'ai pas pu m'empêcher d'approcher mon visage près du sien pour qu'elle n'ose même pas. Elle a tourné le visage sur un côté, et ma main libre a repris son visage entre mes doigts pour figer ses mouvements.

J'étais tellement proche d'elle que son souffle m'immisçait en moi, et j'étais sûr que le mien en elle.

Sa respiration s'est accentuée, j'ai vu ses yeux briller, se gorgé d'un peu d'eau. Enfin, la petite Mariposa que je connais bien. Le petit papillon qui à beaucoup de mal a volé. Tes petites ailes caramel sont toutes fanées...

Elle a essayé de poussé sur ses cuisses en grognant de rage. J'ai senti la pression contre les miennes mais ce n'était pas comme ça qu'elle réussirait à me faire partir. Sa rébellion m'amuse plus que ça ne devrait. J'ai envie de savoir jusqu'où ça ira ? Parce que je ne lui ai rien fait de traumatisant pour le moment.

— La prochaine fois, tire. Pour de vrai Mariposa. Parce que moi, je ne te laisserais jamais t'en aller.

—  La prochaine fois, toi aussi, tire ! Pour de vrai Côme.

J'ai froncé les sourcils, j'ai même eu un léger mouvement de recul en ne comprenant pas ses mots. 

Son air furieux sur son visage se mélange à un effroi colossal. Elle l'a sorti d'une traite, mais je suis sûre que tout en elle s'est accéléré.

Il m'a fallu une bonne seconde de réflexion pour comprendre ou elle voulait en venir, puis... Quand j'ai compris, sur le coup, je reconnais qu'elle m'a scotché sur place. Alors elle ne dormait pas... Tout à l'heure. Peut-être qu'elle n'a jamais dormi du tout... Peut-être qu'elle était réveillée avant même que je n'entre dans cette chambre. Et là, ouais, ça me surprend.

J'ai fini par en rire.

Mais non...

Parce qu'elle a respiré d'une façon... Si elle s'était réveillée, je lui aurais mis cette balle dans la tête...

J'ai vu ses yeux se plisser en sentant ses jambes poussées pour se libérer de moi, j'ai bien resserré mes cuisses une nouvelle fois pour qu'elle comprenne qu'elle ne partirait jamais d'ici, pas vivante en tout cas. Elle a grogné de colère. Une sorte de frustration à crisper ses membres, elle voulait partir à tout prix.

— Je t'en prie, s'écrit-elle en ouvrant les yeux dans les miens.

— Je t'en prie quoi putain ! Tu le sais que je m'en bats les couilles de tes supplications.

J'ai vu une larme s'échapper, contre son gré, parce que ce soir je vois bien qu'une lueur nouvelle s'est coincée dans son regard.

— Qu'est-ce que tu me veux... ? Qu'est-ce que tu me veux... Mon Dieu...

Elle a détourné le regard, des larmes ont ruisselé le long de ses joues rondes.

Ce que je veux papillon ?

La paix.

Mais, je sais que je n'aurais que tes cauchemars Papillon.

Ma main libre a dégagé ses boucles qui camouflaient son cou. J'ai approché mes lèvres de sa gorge.

Je l'ai entendu gémir de panique. Elle s'est excitée subitement, je l'ai entendue me dire, "non, non, non ! Fais pas ça."

Encore une fois, ça m'a fait rire. J'ai regardé les mouvements de sa veine jugulaire, voir le sang pomper aussi rapidement...

— La prochaine fois Papillon...





Tire.








🂡






Backup Account: ikunafa
𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦


Les filles, la j'suis D S L, mais j'attends trop vos analyses ce chapitres, que ce soit ici, ou sinon sur Instagram ! Je veux trop votre avis !! 🥺





En espérant que ça vous a plu 🌷 !

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