CHAPITRE 2: Secret.
Coucou, ça-va ? 🍓
Je vous parle à un peu à la fin de ce chapitre les filles 🌷...
Bonne lecture. 📖
🂡
MARIPOSA.
— Ça fera douze dollars et quinze centimes, cash ou carte.
Je n'ai pas réussi à me retenir d'hausser les sourcils. Je sais que travailler en grande surface peut parfois mener la vie dure mais j'ai énormément de mal à comprendre le dédain que certaines caissières ne peuvent s'empêcher de transmettre surtout quand on arrive avec politesse.
— Carte.
Je l'ai craché assez sèchement mais elle m'a beaucoup gonflé.
— Carte, répète-t-elle presque avec dégoût.
J'ai préféré expirer bruyamment que lui accorder le temps de la réflexion. J'ai tendance à ne jamais me laisser exploser. Heureusement que le paiement est passé rapidement parce que l'envie de la gifler me démangeait les doigts. Je me suis empressée de saisir mes fleurs et ma peluche éléphant pour le bébé.
Je sors de Walmart en regardant mon téléphone. En même temps que je sorte mes écouteurs de mes poches, je constate que Stella m'a laissé trois messages vocaux. Mon bouquet se fait un peu maltraiter quand je le passe sous mon bras pour démêler les fils et mes pas me mènent machinalement vers le quartier de Riverdale.
C'est à une quinzaine de minutes à pied d'ici donc ça va pas besoin de prendre le bus.
— "T'es déjà là-bas Connasse.com ? Bon, j'ai toujours pas compris ton délire, mais bref. Passe chez moi après Mariposa ma mère est sortie. Je ne pense pas qu'elle va rentrer."
J'ai souri en appuyant sur le deuxième audio. Il fait tellement froid que je sens mon nez commencer à couler, malgré ma veste en jean et mon sweat-shirt cela ne m'empêche pas d'avoir une légère chair de poule. J'avoue avoir reniflé comme une sauvage mais là je n'ai pas de mouchoir sous la main.
— "J'ai tellement pas envie de reprendre les cours Mariposa. En plus t'as vu-. Eh, sort, sort de là Cassie. EH ! Comment elle me gonfle cette mioche ! "
L'audio s'arrête. Cassie c'est sa petite soeur, elle a tout juste trois ans et d'énormes yeux marron clair. C'est une boule d'amour, un peu collante mais tellement mignonne qu'on ne lui en veut vraiment pas quand elle laisse des bisous baveux.
— "Bref, passe chez moi juste après, j'allais te dire quelque chose en plus. Tu vas m'insulter. Mais m'insulte pas trop non plus aussi, tu crois tu es qui toi ? Bref à toute'."
J'ai rigolé de façon incontrôlable dans la rue. Parfois avec Stella on s'amuse à se menacer mutuellement, rien de méchant mais notre relation est comme ça. Je décide de lui faire un audio également:
— Toi tu es malade, au contraire, j'attends que le moment ou on va enfin commencer les cours j'en ai trop marre de la maison, tu es folle ou quoi ?
En tournant dans une rue j'ai commencé un nouveau audio:
— Je marche là, j'arrive dans dix minutes grand max, mais juste après je passe chez toi. Et j'espère que tu ne vas pas me parler de ton ex le trompeur professionnel espèce de grande folle.com va.
Ne vous inquiéter c'est normal comme je vous l'ai dit. Je sais d'ores et déjà qu'elle ma m'insulter mon père, et ma grand-mère imaginaire.
Je n'ai pas pu attendre son message, j'ai tellement eu froid que j'ai directement verrouillé mon téléphone avant de le fourrer dans ma poche. Mes dents se serrent, j'avoue que je tremble de froid. J'aurais dû mettre plus de couches. Nous sommes en pleins mois d'octobre après tout. Il ne nous reste que trois jours de vacances avant que je reprenne les cours. Je me suis inscrit en fac d'économie sociale. Pas par choix, pour être honnête, mais mes absences fréquentes au lycée ne m'ont laissé aucune chance d'avoir un dossier correct.
Mes pas me mènent sur le pont qui traverse Calumet River. Je l'ai toujours détesté parce que le soir il est très mal éclairé et les bois qui l'entourent me font facilement penser à un repère où les tueurs en séries peuvent enterrer leur victime sans craindre d'être vus. Franchement ça me fait trop flipper ce genre d'endroit je les évite à tout prix.
Une vieille voiture passe à toute vitesse. Je suis seule sur le pont, le bon gros cliché qui j'avoue augmente l'angoisse dans ma gorge, mon ventre et malgré le fait qu'il fasse jour je ne suis absolument pas rassurée. Je me suis retournée sûrement un million de fois par précaution mais il n'y a personne.
Quand je suis arrivée vers son quartier j'ai cherché une maison jaune, c'est Stella qui m'a expliqué que c'est la première maison située quelques mètres après le pont.
À mesure que je m'enfonce dans la rue, je reconnais au loin les jeunes qui s'amassent par gang. Je continue ma route très rapidement inutile de les regarder, ça serait de la provocation. J'entends de la musique et une famille hispanique s'est rassemblée autour d'un barbecue. C'est assez animé, ils rient ensemble, l'odeur des merguez me vient jusqu'au fond de l'estomac. Et ça sent vraiment bon, d'un coup mon ventre gargouille, j'aurais dû manger avant de venir mais je suis la spécialiste pour me faire crever de faim par pure flemme de manger. Et plus je les regarde, plus je réalise que cette famille festive c'est bien celle de Ava.
La maison jaune et je suis sûre d'avoir reconnu sa mère traverser le jardin. J'ai un peu (beaucoup) honte quand je m'approche j'avoue que j'ai peur de m'annoncer mais ils m'ont déjà vu alors je ne peux plus faire demi-tour.
Il n'y a pas de portail autour des maisons. Vous connaissez les quartiers américains où l'on vit en communauté, où on fête le 4 juillet ensemble, il y a l'église à l'angle de la rue, mais la mosquée sera quelques rues plus loin. Entre noir et Hispanique, Asiatique ou arabe. Avec les maisons délabrées où les souvenirs n'ont en réalité pas de prix. L'ambiance latino se fait ressentir, avec la langue, les visages, la nourriture. Mais avant tout ça le drapeau américain est planté dans la pelouse, personne ne peut démentir, on aime notre pays malgré tout.
Il y a beaucoup d'enfants qui courent sur la route. Ils jouent au foot, ou plutôt ils martyrisent les petites-filles qui veulent jouer avec eux. Je ne me demande pas si c'est dangereux en soit les voitures qui passent ici savent très bien qu'il ne faut pas y aller à toute vitesse...
Mon coeur tambourine et j'ai l'impression que tout le monde l'entend, parce que tout le monde me regarde et je sais que tout le monde se dit que je ne viens pas d'ici.
Je me sens un peu ridicule avec mes roses et ma peluche, je mords ma lèvre du bas. Mon rictus nerveux favori. Et enfin, une grand-mère passe devant moi, je ne réfléchis pas vraiment:
— Euh, bonjour, excusez-moi Abuelita ?
Je ne vais pas mentir, mon accent espagnol n'est pas le meilleur, ma mère le parlait mieux que moi.
— Oui ?
Son visage rond et vieilli me fixe. Elle est beaucoup plus petite que moi à cause de son dos courbé certainement. Sous un poncho aux couleurs tribales, elle porte un petit gilet en maille sans manches marron, et un ensemble de couleur pale mais franchement elle est pleine de bienveillance ça se sent. Je suis sûre que c'est le genre de grand-mère que vous aidez à porter ses courses et elle vous raconte toute sa vie devant un té Verde (Thé vert).
— Euh, je cherche Ava, est-ce qu'elle est là par hasard ?
— Et vous êtes qui ?
Elle l'a prononcé avec une douceur propre aux mamies. Je ne vous cache pas que je l'ai trouvé trop mignonne à réajuster son poncho. Un peu gênée malgré tout, je ne savais pas trop quoi répondre mais un sourire léger a étiré mes lèvres:
— Euh, j'étais dans sa classe, j'ai appris pour son bébé, alors euh...
—Ah, si-si (oui-oui) viens avec moi mi hija (ma fille).
Je sens quelques regards sur moi. Mais j'ai bien souri, je ne sais pas qui est cette mamie mais à partir d'aujourd'hui c'est la mienne, et c'est non négociable.
Malgré tout j'ai l'impression d'avoir fait une petite (grosse) erreur en venant ici. Les mots de Stella tournent dans mon crâne parce que certains regards méfiants m'inquiètent bien plus que je ne devrais.
Aller, Mariposa, c'est rien. Tu déposes les cadeaux, tu la félicites et tu repars aussi vite que tu es arrivée. C'est tout.
Je suis la grand-mère qui marche très lentement. Nous montons les marches du perron de la maison jaune. J'essaye de sourire à tous ceux qui croisent mon regard par politesse mais pour être honnête personne ne m'a rendu ma bienveillance. Dehors la famille semble en fête après tout, l'odeur de la viande parfume le quartier, le rire des hommes, les chuchotements des femmes. Une part de moi est joyeuse pour Ava je sais qu'elle a beaucoup souffert de sa réputation, que pendant un temps ses frères l'ont renié aussi pour ça, mais en analysant les visages présents j'en reconnais certains, alors au final tout va mieux, non ?
— Quien est abuelita ? (C'est qui mamie)
Une voix grave me fait relever la tête. Je rive mes yeux vers l'homme qui vient de parler.
Je le reconnais tout de suite c'est un de ses grands-frères. Le crâne rasé de taille moyenne, des tatouages sur le visage, signe d'une appartenance claire à un gang. Quand il s'approche de nous je constate qu'il est bien plus grand que moi, donc je retire pas de taille moyenne.
— Un amigo de Ava, Alejandro. (Une amie d'Ava, Alejandro)
Sa grand-mère me désigne de sa paume abîmée par l'âge. Rien sur son visage ne m'indique qu'elle est dérangée par ma présence, mais ce "Alajandro" en revanche descend une marche de l'escalier.
— Oh... C'est vrai ça ?
Aïe. C'est à moi qu'il s'adresse. Ses yeux sombres s'enfoncent dans les miens, un frisson de frayeur parcours ma mâchoire et me terre dans le silence quand un sourire qui étonnamment n'est absolument pas dégueulasse étire les traits menaçants de son visage. Je sens mes joues devenir rouges de honte, je n'arrive pas à articuler un mot. En réalité il n'y a rien d'agréable dans son regard, j'ai presque la sensation de tâter pour la première fois le danger de ces quartiers de Chicago.
— Mariposa ? C'est toi ?
Wow, je respire d'un coup ! Merci, mon Dieu, ma sauveuse est arrivée !
Pour être honnête quand je quitte enfin son regard la chose qui m'intéresse le plus c'est qu'Ava se souvienne de moi et surtout qu'elle n'a pas l'air horrifiée par ma présence, au contraire elle semble très surprise. Je m'empresse de fuir la scène de gêne. Elle descend les marches de l'escalier au milieu de la maison dépassant son frère le thug.
— S-salut Ava, tu vas bien ? demandais-je un peu trop enthousiaste.
— Oui, je suis surprise de te voir ici ?
— Euh, je-j'ai pensé que, enfin, je t'ai pris juste des roses et une peluche pour ton enfant, toutes mes félicitations !
Ta-gueule Mariposa.
Elle s'est s'approcher de moi. Je lui ai tendu mon bouquet, et ses mains l'ont saisi ainsi que l'éléphant. Il n'y a pas de raison pour que je me sente aussi gênée mais sûrement l'oppression, les regards sur moi me rendent assez mal à l'aise.
— C'est... Très gentil de ta part. Abuelita, tu peux les mettre dans un vase ?
La grand-mère acquiesce avant de s'approcher avec lenteur. Finalement elle prend le bouquet et je souris à Ava. Enfin, c'est plus un pincement de lèvres, une gêne qu'autre chose. J'avoue je ne sais pas ce qui m'a pris de venir, mais j'ai l'impression que je lui devais bien ça... Je ne sais pas pourquoi ? De toute façon je prends tout le temps de décision guidée par mon coeur au lieu d'écouter mon cerveau. (Ou écouter Stella)
— Alors, c'est une fille ou un garçon ?
Clairement j'essaie de dissiper le silence, et le regard d'Ava sur moi. Elle semble minutieusement m'analyser. Comme si elle se demandait quelles étaient mes vraies intentions, mais moi même je ne sais pas.
— Tu veux le voir ?
— Oh, non-non-non, je ne veux pas te déranger, je suis venue te féliciter surtout !
— Viens.
Sa main a pris la mienne. J'avoue que ça m'a énormément étonnée. Ses cheveux sont teints en blond mais je pense que la teinture s'est un peu détérioré la couleur tire vers une orange terne j'ai vu qu'ils étaient abîmés, un peu sec. Je me suis mise à l'analyser, un débardeur blanc et un jean bleu clair. Elle me semblait plus calme, et moins... Provocatrice ? C'était trop bizarre à dire, comme si Ava avait pris en maturité.
Mes pas l'ont suivi dans l'escalier, sa main lâche finalement la mienne quand plus personne ne nous regarde. Dans un silence je monte les marches en coinçant mes boucles derrière mes oreilles et en pinçant ma lèvre.
— Il dort, ne t'inquiète pas.
J'ai hoché la tête quand nous avons longé le couloir. J'aurais voulu être un peu plus expressive mais je n'ai pas réussi. Alors je l'ai suivi. La question de savoir pourquoi je tenais tant à venir reste sans réponse. Je voudrais juste rentrer maintenant, j'ai peur de traverser le pont dans la nuit.
Elle ouvre une porte.
Je découvre immédiatement un petit corps humain au milieu d'un lit.
J'avoue que j'ai souri instinctivement. Nous nous sommes approchées.
— Il est trop mignon...
Elle s'est assise sur les draps juste à côté de lui. Moi je me suis mise devant l'enfant, sa bouille ronde et rougie m'a directement attendrie. J'avais juste envie de le prendre dans mes bras et le croquer sur place.
J'ai fini par m'accroupir pour l'admirer. Les enfants sont une vraie bénédiction. On ne peut le nier. Une vie aussi précieuse mérite d'être préservée.
— Ça m'étonne beaucoup que tu sois venue...
Mon regard a trouvé le sien. J'avais l'impression qu'il y avait beaucoup de choses qu'elle voulait me dire mais qu'elle se retenait. Raison de plus pour moi pour partir d'ici.
— C'était pour te féliciter, désolé, je sais que je viens un peu à l'improviste...
— Pourquoi tu t'excuses ?
Sa question m'a coupé dans mon élan.
Pourquoi ?
Je n'en sais rien.
— Tu t'excuses souvent Mariposa. Tout le temps en fait.
J'ai baissé les yeux sur le bébé une nouvelle fois. Elle m'a tellement cloué le bec je n'avais rien à répondre. Je ne sais pas et je voulais juste bien faire, je crois... Bref.
— Tu sais tu n'étais pas obligée de venir. Mais merci, tu es la seule d'Alttgeld Gardens à être venue.
J'ai simplement souri, mais une voix venue du premier étage a hurlé:
— AVA ? Eh !? Descends !
— Merde, attends.
Elle s'est levée en courant presque vers sa porte.
— Tu peux le surveiller deux minutes, Mariposa. Je reviens tout de suite !
Je n'ai pas eu le temps de lui répondre elle est déjà sortie de la chambre. Je l'ai regardé courir dans le couloir avant de disparaître dans les escaliers.
Mes yeux ont fait le tour de sa chambre. Un cliché d'adolescente, mais au fond de moi c'était la chambre que j'aurais aimé avoir avant. Avec le miroir leds, l'espace makeuop, les murs roses, les posters de Justin Bieber et Chris Brown. Ça se voit qu'elle n'a jamais changé sa chambre, mais on s'y sent bien... Alors mon regard s'est porté de nouveau sur ce petit être.
Mon Dieu qu'il est mignon... Un sourire incontrôlable illumine mon visage. Voir la vie comme ça devant moi c'est un beau message d'espoir. Cet enfant pourra devenir ce qu'il a de mieux si on l'aide à suivre le bon chemin.
Sans trop de contrôle, je me suis assise à côté de lui. Il y avait écrit Diego sur sa petite couverture bleue. Mes mains ont passé sous son corps. Sa bouille me réchauffe le coeur, je me suis sentie comme immergée d'un petit bonheur le temps que son corps léger trouve les ailes de mes bras. Mon Index à tapoter son petit nez. Je me suis même penché pour déposer sur son front un baiser. Je sais que je n'avais aucun droit de le faire mais je n'explique pas l'émotion qui m'a prise.
Inconsciemment mon corps a bercé le sien dans des mouvements très lents. Il me semblait profondément endormi, et puis de toute façon sa paix se reflétait sur moi c'était comme si-.
— -tout ce qu'elle t'as dit Alejandro ?
J'ai froncé les sourcils en relevant la tête.
— Il m'en faut plus. Ce n'est pas suffisant, avec ça on ne gagnera pas cette guerre !
— Calme-toi Sergio. Elle ne parlera pas comme ça tu le sais très bien.
Mon coeur pompe anormalement vite. Je remarque que j'ai arrêté de respirer.
— Avant la fin de l'année, je veux une balle au milieu de sa gueule ! Ouais ! Ça, ça me ferait triper !
— Le daron t'a dit de te calmer Sergio, tu sais très bien qu'on ne s'attaque pas aux King comme ça. Fais pas le con.
— Arrête de parler comme une salope. Les King peuvent bien aller se faire voir ! Tu as vu ce qu'ils ont fait à Féliz !?
— Je sais putain, j'étais là quand ils l'ont brûlé. Mais si on n'agit pas intelligemment ont récoltera que la mort, tu le sais mieux que moi ! Ne déconne pas Sergio, je n'ai pas envie d'enterrer l'un des nôtres pour cette année. T'es trop excité !
Je suis bouche-bée. Mon coeur hurle sa peur. Je tremble et mon regard se fige dans le couloir, je ne vois pas les hommes qui parlent mais je reconnais la voir de celui qui s'appelle Alejandro, puisque c'est le grand-frère d'Ava qui m'a très mal accueilli tout à l'heure. J'ai été dans des situations périlleuses, mais jamais à ce point. Pas comme ça.
Je prie au fond de moi que personne ne se rende compte que je suis là. J'ai énormément de chance ils sont juste à côté de la porte. J'ai le ventre qui se retourne à un tel point que mes bras s'affaiblissent je veux disparaître de la surface de la Terre. S'ils savent que j'ai tout entendu, Dieu seul sait ce qu'ils pourraient me faire.
— Ouais... Baise leur pute jusqu'à ce qu'elle te donne des informations plus croustillantes que ce que tu viens de me baragouiner parce que moi ce n'est pas leur trafic de stupéfiants ridicule qui m'intéresse. Je veux la source de leur argent. Les armes, la drogue et les filles.
— Ça-va, ça-va, j'en saurais plus très bientôt. Arrête de me parler comme si tu étais mon père.
— Tu as intérêt Alejandro.
Je baisse les yeux sur l'enfant quand son corps bouge. Je le supplie intérieurement de se taire. Un peu plus et mon coeur explose. J'attends le retour d'Ava dans une sorte de terreur impossible à calmer.
Finalement le bruit de pas dans les escaliers me signale qu'ils partent.
— Ah... Vous faites quoi ? demande la voix d'Ava.
— Va t'occuper de ton fils toi.
C'est Alejandro. Il a une sorte de voix de râleur c'est facile de reconnaître quand il parle.
L'inspiration que je prends m'oblige à poser le bébé sur le lit. Je me lève d'un seul coup. Un vertige me prend, je... Quoi ?
Qu'est-ce que je viens d'entendre !? Pourquoi j'ai entendu ça ? Pourquoi ? Mais, j'ai envie de rigoler, aller rigole "ha ha". T'as entendu ça Mariposa ? Mais non ha ha.
J'ai presque envie de me cogner la tête contre le mur pour oublier que la famille d'Ava a soif de revanche contre la famille King ? Je ne me doutais absolument pas que les Ruìz baignaient à ce point dans la contrebande.
Stella avait raison, je n'aurais jamais dû venir, je n'aurais jamais dû entendre quoi que ce soit ! Putain ! Je suis trop conne ! Putain...
Ava passe le pas de la porte un biberon en main.
— Alors je-.
— Je vais y aller, désolée, enfin... Bref, félicitation à toi Ava vraiment ton fils est sublime !
— Eh, ça-va Marip-.
Je ne l'ai pas laissé finir, je me suis précipitée dans les escaliers, mes pas m'ont mené hors de cette maison. Je n'ai pas dit au revoir, je n'ai pas souri, j'ai fui et c'était très impoli, mais le ciel se couche et j'ai mal au ventre comme jamais avant. Les couleurs en haut se teintent de rose, je veux rentrer. Et je ne remettrais plus jamais les pieds ici !
Promis Stella, là, à partir d'aujourd'hui j'écoute tes conseils !
Le vent froid ne me fait rien, parce que je suis effrayée, j'ai placé ma paume sur mon coeur, l'accélération de mes sens m'a donné l'impulsion pour me mettre à courir. Alors je me suis enfui emportant dans la nuit ces secrets enfouis.
Mais certains proverbes disent que rien ne pèse plus qu'un secret.
C'est vrai.
Et je n'imaginais pas à quel point, un petit secret engendre d'aussi grandes guerres.
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Hello 👋🏾 !
Ça fait un bout de temps...
C'est trop bizarre de faire des notes d'auteur je vous avoue. Pour être tout à fait honnête, il y a toujours cette part de moi qui me sent tellement trahie par le fait que certaines m'aient volé mon histoire.
Je ne pensais vraiment jamais revenir, mes soeurs m'ont dit de ne pas supprimer mon wattpad et mon Instagram, j'étais tellement en colère.
J'ai un peu de mal à parler avec ma joie de vivre pour le moment parce que j'aime beaucoup écrire c'est pour ça que je suis revenue (et aussi grâce certains messages adorables, je ne vais pas mentir ❤️), mais en même temps ça tourne dans ma tête tous les messages dégueulasses, et le vol de Valentina. J'avoue je n'ai pas totalement avalé ce qui s'est passé.
À la base je voulais juste faire une pause, je doutais de mes histoires, je voulais supprimé certaines scènes aussi (je n'ai pas tout enlevé encore) et ça s'est transformé en une sorte de révolution contre moi ça m'a tellement choquée... Vraiment j'ai découvert une face de Wattpad dont je n'aurais jamais pu soupçonner qu'elle existe.
Pour celles qui me suivent depuis le début, avec Valentina, vous savez que j'aime beaucoup vous partager ma vie, je vous ai partagé mon permis, mes galères avec mes voitures, je vous ai toujours partagé mes sentiments même quand j'étais dans un bad mood, je vous l'ai toujours dit. Et quand je suis partie aussi. Je ne voulais pas m'en aller définitivement mais quand on m'a volé mon livre je me suis dit mais jamais je reviens ici ! C'est mort, je vais écrire pour des personnes qui me font ça ? Mais jamais de la vie c'est moort !
J'ai reçu beaucoup de messages de soutient, et bienveillant, mais j'avais trop la haine, je me suis sentie tellement trahie surtout le tiktok ou la file était archiii fière d'avoir volé mon livre, comment j'avais la haine, à répondre aux commentaires en mode "Je Te L'eNvOie pAr mAil Ma cHéRie." Je voulais tout casser et jusqu'à maintenant j'aimerais que quelqu'un me dise comment certaines ont réussit à la télécharger ça m'intrigue de ouf.
Puis entre celles qui pensent que je suis partie pour faire du son. Ou faire la drama queen, c'est les pires celle-là. Certains vous êtes pas dans la vie des gens pour savoir ce qu'ils traversent mais donner vos avis sur internet vous le faite avec trop d'aises franchement ça me choque trop.
Wattpad c'est un comme un cinéma. Tu te poses et tu vis ta best Life le temps d'un chapitre. C'est pas censé être une hagar collective pour les auteurs. Selon le temps qu'ils prennent à poster, où leur décision. Quand j'ai commencé wattpad c'était dans un moment pas facile de ma Life, j'étais solo et c'est venu d'un coup de tête mais les premiers moments c'était ouf de partager mon histoire avec vous.
J'avoue je crains beaucoup la suite, c'est chelou hein mais j'ai pas envie de me battre sur une application que j'aime beaucoup.
Mon discours est assez triste et sombre, j'en oublie presque les personnes adorables qui voulaient me revoir et pour moi c'était trop bizarre à savoir, je me disais mais je suis qui moi pour que des personne veulent que je revienne ? Je suis personne on s'en fout de mes histoires, ou de mes stories, mais ça touche tellement de voir qu'un petit chapitre peut être un petit échappatoire pour certaines. J'ai envie d'impacter positivement et c'est ça que j'aime dans l'écriture aussi de mettre quelques mots qui font sourire même si je sais que j'ai pas la science infuse...
Je ne peux pas faire semblant vous me connaissez pour certaines comme je l'ai dit j'ai un peu le même caractère que Valentina quand quelque chose me dérange je me sens obligée d'en parler. 😅
Je me dois aussi de remercier les filles mais adorables pour votre accueil et vos messages honnêtement je ne m'y attendais absolument pas ❤️ c'est la vérité, des fois on va le mauvais côté de wattpad on oublie qu'il y a des personnes qui ont un cœur dorée remplis de bienveillance, de douceur et d'amour !
Je vous avoue que je craignais de revenir et je l'ai fait sur un coup de tête mais vraiment c'était pas prévu du tout mais j'ai écris Mariposa un soir, et j'sais pas j'ai eu envie de partager.
Je ne suis pas très naturelle on va pas se mentir vous me connaissez plus enjouée 😅 mais bon, c'est le temps de me remettre à l'aise peut-être et puis je ne sais pas du tout pourquoi j'ai écris Mariposa je voulais tester un genre dans lequel je me sens à l'aise.
Je me dis qu'il faut aussi que je me protège parce que certaines n'ont absolument aucune pitié, tant que leurs petits besoins ne sont pas comblés elles n'hésiteront pas 1 seconde à les faire passer avant tout. Je ne vais pas citer toutes les insultes que j'ai reçues hein mais je garde de bons petits screens dans mon téléphone parce que vraiment une application comme wattpad on devrait pas en arriver là.
Le but c'est de partager le goût de l'écriture pour ma part et la lecture pour vous.
Merci de m'avoir lue. ❤️
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