CHAPITRE 14: Entre mes mains.

Holà Chicas, ça-va? 🌹

Je vais reprendre mon travail 💀 je suis pas prête en fait stoppp ! Du coup pour les posts je ferais selon mon timing 😭 !


Je vous laisse avez la suite ! ❤️







Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓




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MARIPOSA.





KURVA !

Côme a mis une accélération phénoménale vers son frère. J'ai moi-même sursauté face à sa réaction, il lui a arraché le téléphone des mains et l'a immédiatement placé au niveau de sa bouche.

TU ES OÙ !?

— "C-Côme !?"

La petite Arielle a bouché ses oreilles. Nous étions tous en stand-by devant la colère de Côme, comme si une immense gêne nous empêchait de parler. En regardant la colère de cet homme, je me suis vraiment dit qu'un visage qui rougit à ce point par la haine est forcément dû à quelque chose ? J'ai vraiment cru que ce téléphone allait exploser dans ses mains, il tremble presque.

TU.ES.OÙ !?

— "Je ne comprends pas, toi tu es où ?"

— Il se fout-. Mais-. TU TE FOUS DE MA GUEULE ? T'ES OÙ RYAM !? TOI TU ES OÙ ?

— "À Manhattan Côme, je ne comprends pas ce qu'il se passe là !? T'es avec ton frère ? Tu es à Indianapolis ?"

— À Manhattan ? Donc toi, Ryam, ton petit cul il est à Manhattan ?

— "Oui, on est tous là. Ton père nous a fait venir en urgence il y a deux jours. Il a dit que tu avais un vol pour l'Italie dans la soirée. Et puis tu étais déjà parti quand on a reçu ce message ! Je ne comprends rien là Côme ?" 

— POURQUOI TU NE RÉPONDAIS PAS AU TÉLÉPHONE !?

— "Mais tu ne m'as jamais appelé !?"

— Je-. Passe-moi Alexander ! Passe le moi VITE, VITE, VITE !

Pour être honnête, malgré mes cognements cardiaques à moi. Je suis plus préoccupée par les petites mains d'Arielle sur ses oreilles que la rage de Côme. Assise sur les genoux de son père regarde son oncle avec un air vraiment apeuré.

Elle m'a vraiment brisé le coeur, j'aimerais la sortir de la pièce.

— "Hum. 'lô ?"

— T'es où Alexander?

— "M'than."

— AVALE DUPEK (Connard). VITE ! Tu penses que j'ai envie de me marrer avec ta gueule là !? Vous étiez où ? Mais vous êtes où bordel !?

J'ai entendu son interlocuteur tousser derrière le téléphone. Il a l'air de sincèrement s'étouffer à s'en vomir les poumons, et ce pour le plus grand malheur de Côme, la veine sur sa tempe est vraiment à deux doigts de péter. Je me suis mise à reculer vers Robin. En réalité, j'ai vraiment envie de fuir, maintenant.

Je sais que ce n'est pas le moment opportun, mais combien d'occasions j'aurais encore ?

— "Il se passe quoi là Côme ?"

— Il se passe quoi ? Vous étiez où quand on a tenté de me buter ? Vous êtes partis quand ? Comment ? Expliquez-moi ? EX-PLI-QUEZ-MOI !

Il y a eu un silence qui s'est abattu dans la pièce. Le pire c'est que je sais exactement de quoi il parle... Puisque la seule qui était avec lui à ce moment, c'était moi.

— "Côme... tu n'es pas censé être en... Italie. Là tu m'as perdu ?"

— MAIS QUI VOUS a DIT ÇA ?

— "Ton père ! Enfin... Ryam ? Il a reçu un message de ton père, juste après avoir récupéré ton tableau chez les Ruíz. Ryam lis, lis vite sale tank."

— "Tu rassembles l'ensemble des hommes de Chicago pour la base à Manhattan. Côme repart dans la nuit pour l'Italie."

— Mon père vous a dit ça ?

— "C'est vraiment ton père Côme."

La voix trop calme de son interlocuteur anime une sorte de frustration sur les traits de Côme.

— D'accord, c'est mon père oui. On va régler ça TOUS ensemble. Personne ne bouge le pied de Manhattan, la personne qui écoute encore "mon père" je l'ai descend sur la place publique. Et quand je reviens, vos explications ont grand intérêt à tellement m'impressionner que j'en oubliais mon propre nom !

Côme a raccroché.

— Alors, c'est réglé, demande Robin.

— À quelle heure mon père se mêle de la façon dont  je gère mes hommes ? Réfléchis vite Robin. Si il n'y a personne sur la Chicago ça laisse libre cours à tous les dupek (connards) du coin de prendre ma base. Et si on prend la base à Chicago, on renverse tout mon cartel. Jamais mon père ne ferait une connerie pareille.

— Tu penses à quoi alors, ajoute son frère.

— Je pense que ça fait trois jours qu'on est en train de me baiser, Dove. Je ne le sens pas... Je ne le sens pas du tout... Ça va partir en couille.

Dove en question à caresser les cheveux de sa fille. Je la trouve tellement mignonne qu'en réalité sa présence me rassure. Mais je reste malgré tout spectatrice, et pour ça mon coeur a accéléré quand un petit silence s'est installé.

J'avais grandement, grandement l'envie de prendre mes jambes à mon cou. Robin est juste à côté de moi, concentré sur les frères. Et en regardant Côme s'asseoir sur le fauteuil en face de celui de son frère, Dove, j'ai compris que si je reste là, c'est sûr, la mort est proche pour moi en premier.

Je n'ai absolument pas envie d'être mêlée à une affaire de cartel, ou de crime organisé comme je sais que leur famille baigne dedans, tout le monde le sait qu'ils sont spécialisés dans un tas de choses illégales et ça fait quand même trois générations que ça dure.  Ils règnent en maître sur Chicago, ça aussi tout le monde est au courant et pour le moment la seule chose que je veux savoir, c'est comment rentrer chez moi et retrouver ma meilleure-amie...

Il a l'air stressé, et ce n'est pas bon pour moi ! On va mettre mon nom à côté de celui de Côme, d'ailleurs c'est ce qui se passe maintenant étant donné que les hommes qui en avait après nous chez Robin m'ont mentionné moi également et je ne suis pas prête à subir ça. Pas prête à vivre sous pression à cause de sa réputation.

— Appelle papa, prononce son grand-frère, il t'expliquera pourquoi il a déplacé tes hommes, et il saura comment te conseiller.

— C'est mort.

— Tu veux quel cercueil Côme ? Ceux en marbre comme grand-père ?

— Je ne l'appelle pas.

— C'est pour ça qu'il ne te donne pas les rênes de la famille, tu es trop immature et trop têtu aussi. Tu as vingt-cinq ans, grandi, il est grand temps.

Il l'a dit sèchement.

— Tu n'as pas des médicaments à prendre Dove, c'est l'heure là au lieu de faire le moralisateur.

Côme s'est levé et Dove a bouché les oreilles de sa fille avant d'articuler:

— Je t'encule quand tu veux, Côme ?

— Mais viens ?

Côme s'est mis à rire nerveusement.

— Tu te comportes comme un sale petit prince, on dirait que ton père gagne moins que le salaire minimum américain. Tu sais ce qui t'incombe et faire passer ton petit honneur avant celui de ta famille ça va causer ta perte et la notre imbécile va !

— C'est ça...

— Déjà, ramène cette fille d'où elle vient déjà (il me désigne du doigt) on a compris que tu n'avais pas passé l'éponge mais si papa l'apprend il va trouver un autre successeur que ta gueule.

— On va faire une chose maintenant, je m'adresse à toi et Robin, la fille c'est mon problème. Vous ne me dites pas quoi faire avec elle, on est bon ?

Côme a ricané en prononçant ces mots-là. Il ne me regarde même pas, c'est comme si j'étais l'objet d'un jeu qui l'anime depuis très longtemps...

Non... Il faut que je parte... Parce que celle qui va perdre, c'est moi.

— Je te le dis maintenant, tu n'es pas intouchable petit-frère, Robin et moi on te le rappelle assez souvent. Je ne sais pas ce qui fait que tu es le seul de la famille à péter plus haut que ton cul mais des fois tu m'impressionnes.

— Tu as fini ? Parce que je m'en bats les couilles.

— C'est exactement ce que je dis. Aller dégage de chez moi.

— Je compte rester pour la soirée. J'espère que ta femme n'est pas là.

— Mais, il se prend pour qui celui-là, demande Dove en se levant, on n'est pas chez ton père ici.

Puis lui aussi il a ri, j'ai cru voir Côme et ce rire nerveux. Apparemment c'est de famille alors.

Mais en même temps je me suis dit, on va rester ici. Et moi ? Je vais aller où ? Je vais dormir où ? Je vais faire quoi moi ?

J'ai rivé les yeux dans ceux de Robin, il m'a regardé d'une manière de me dire qu'il n'y avait aucun de soucis à se faire. Mais personne ne comprend que le danger pour moi il est constant, il ne s'arrête pas et se base sur les humeurs du détraqué ?

Je me suis sentie très mal à l'idée d'être enfermée dans cette maison... Côme et Dove continuent de se renvoyer la balle assez violemment tout en quittant la pièce.

— Ça ira, vient.

Les paroles de Robin me sonnaient fausses, pour moi, il en a déjà trop fait, je ne pouvais pas y croire. Rien n'ira...

D'un geste de la main il m'a convié à la suivre. Le petit garçon blond toujours dans ses bras, il s'est mis à me fixer...

— Il s'appelle Graig, fait comme ça.

Robin a placé les extrémités de ses doigts sur son menton avant de faire un geste vers l'avant.

— Il-...

— Ouais... Il est sourd, mais il a un appareil là, il t'entend quand même. Mais je sais qu'il préfère parler en langue des signes. Là, ce geste c'est "bonjour".

— Bonjour, prononçais-je en imitant le mouvement.

C'était tout bête, mais quand ce petit Graig m'a répondu du même signe, ça m'a réchauffé le coeur... Nous avons avancé calmement en fait les frères continuait de se disputer dans cette maison. J'ai presque eu peur qu'ils en viennent aux mains mais cette fois-ci la petite dans les bras de son père semblait bien plus calme que moi. Comme si elle était habituée.

Ils ont monté les escaliers, et en marchant avec Robin j'ai bien compris que nous suivions les King à l'étage.

Je me suis arrêtée juste avant la première marche des escaliers.

Panique. Jusqu'au fond de mon ventre, j'ai senti mes lèvres articuler:

— Robin.

Il a vérifié à l'étage avant de me regarder moi l'air vraiment intrigué et inquiet.

— A-aide-moi... Je t'en prie...

Mes paroles ont semblé le gêner... Ou pas vraiment, j'ai senti que ça l'avait vraiment touché, j'en étais sûre que mon appel à l'aide n'est pas tombé dans les oreilles d'un sourd...

— Je ne te connais pas toi, mais je connais ton frère, vaguement... Et je sais que tu n'as rien à voir avec lui. Je ne te dirais pas que ça sera facile, mais sache que personne ne veut ta mort dans cette mafia. Il lui faudra un peu de temps, mais il ne t'arrivera rien.

— Il m'a étranglé ! Il m'a tiré dessus ! Il va me tuer ! Je t'en prie ! Je t'en supplie !

Il m'a regardé de haut en bas rapidement.

— C'est Mariposa ton nom, c'est ça ?

J'ai hoché la tête positivement.

— Je sais que tu as peur, mais il ne fera rien. Tant que l'on ne trouvera pas ton frère, il ne te fera rien.

— Mon frère à disparu ! Je vous le jure, je peux partir ? Je veux juste rentrer chez moi !

Mes paumes se sont jointes. Je le supplie du regard. C'est mon seul espoir dans cette situation tiré par les cheveux. C'est vraiment ma seule porte de sortie, parce que pour moi, si je monte cet escalier je ne redescendrais pas sans avoir scellé mon destin avec celui du détraqué et je ne veux pas vivre dans ses pas, dans son ombre, et sa folie.

— Tu veux aller où toi hein, petit papillon ?

Je me suis sentie littéralement mourir de l'intérieur...

Je n'ai pas osé détourner le regard vers le haut de l'escalier. Je fixe Robin qui a l'air de me dire, "ça va bien se passer". Mes mains sont devenues moites et tremblantes, j'ai bien senti que mon estomac s'est rigidifié. J'ai espoir que Robin finira par dise une chose suffisamment pertinente pour que dans la tête du détraqué ça fasse tilt... Et qu'il change enfin de cible.

— Tu vas aller où ?

Il a descendu les marches. Et c'est à ce moment-là que je me suis mise à reculer en trouvant ses yeux.

— Ri-rien...

Mariposa, réponds ! Dis quelque chose !

Aller !

— Exactement. Ne m'oblige pas à descendre toutes les marches et traîner ton cul dans ces escaliers, dépêche-toi de montée Mariposa.

Quand il prononce mon nom, c'est une façon pour moi de confirmer que je suis condamnée. Il sait très bien qui je suis, et pour moi la façon dont il m'appelle c'est comme s'il me disait "Tu ne partiras jamais."

Il s'est arrêté à mi-chemin. Là, dans cet escalier, il me paraît immense. Pour moi c'est lui qui va me tuer, en m'étranglant, ou en me tirant dessus... J'ai pleins d'idées mais pare encore, j'ai honte de moi, et aucune dignité en plus.

Un silence gênant s'est imposé dans la maison. Sous leur regard; j'ai regardé à travers la baie vitrée... La journée ne fait que commencer et pourtant à cet instant j'ai eu l'impression que j'ai vécu trop longtemps à ses côtés.

Une marche sur cet escalier, j'en suis sûre... De ma peau, de mon esprit, de ma tête, je n'enlèverais pas Côme aussi facilement.

Alors à force de monter, je l'ai dépassé en silence, tremblante quand nos corps se sont fait face.

J'ai essayé de garder la tête haute, mais à quoi bon ? Il allait me tuer, alors j'ai juste continué d'avancer et sceller une page de mon livre sur le sien.

Mon seul espoir c'est qu'il fallait que je m'échappe. Vite, pour aller où ?

Je ne sais pas mais je saurais trouver mon chemin seule...





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Je suis restée dans une chambre. Seule, toute la journée. Allongé sur le lit, mon regard est resté rivé vers la fenêtre toutes ces heures.

Honnêtement je n'ai pas eu la force, de boire, de manger, de parler, de crier. Je n'ai pas eu envie d'en arriver là... Mais ces heures de solitude m'ont fait réaliser tout ce que j'ai enduré déjà. Et c'était trop pour moi. Trop lourd, trop surréaliste... Je me suis sentie pleurer jusqu'à ce que la lumière du ciel devienne tout rose...

Puis après le silence m'a accompagné. J'ai commencé à avoir très froid allongée sur ses draps. J'ai collé mes paumes, coincées entre mes cuisses.

En fait, l'image de mon père et le regret vis-à-vis de Stella me rongent l'estomac. Je ne pense qu'à ça, en boucle, à m'en saboter l'esprit. Si j'avais tenu ma langue, si j'avais écouté ma meilleure-amie, je serais sûrement sur les bancs de la fac. En train de me plaindre avec Stella parce que tous les étudiants auraient des MacBook et pas nous. 

Un truc à la con comme ça...

Stella me manque terriblement... Et à chaque larme versée pour elle je sais que je n'obtiendrais jamais son pardon pour ce que je lui ai fait, je n'obtiendrais pas le pardon pour le souvenir de mon père. Et quand je ferme les yeux... Je vois ce dernier regard noir qu'il m'a laissé, avec ce filet de sang coulant du trou dans sa tête.

J'ai une méchante colère... Contre moi ! Et contre eux ! Ça m'a pris maintenant, toutes ces émotions ! Cette sourde tristesse sous la peau... Cette inquiétude qui me prend dans tous les muscles. La peur de mourir, la peur de cet homme. Je ne suis pas sûre de ses intentions à mon égard, mais j'essaye de me dire que tant qu'ils n'auront pas Mabel, j'ai mes chances.

Il faut que je disparaisse bien avant mais-.

— Madame ?

J'ai sursauté.

— Madame, ma maman est rentrée.

J'ai forcé un sourire en redressant la tête. J'ai vu deux petites têtes blondes courir dans ma chambre et venir vers moi. 

— Ma maman, elle a dit: "C'est qui la dame ?" et après on à dit "qu'on ne sait pas", toi t'es qui ?

— Arielle, Graig !?

J'ai entendu une voix féminine je me suis complètement levée. Ça m'a donné le tournis.

— Aller rejoindre votre maman, aller, aller, sortez vite, vite, vite ! 

J'ai essayé de les pousser gentiment vers la sortie. Les enfants m'ont regardé confus.

Moi je suis qui ? Mais je n'en ai aucune idée de qui je suis dans ce contexte ? Un otage ? Certainement ! Et une Díaz, c'est tout ce que je sais.

Ma porte s'est entrouverte je me suis redressée immédiatement. J'ai découvert une femme, vêtue d'un gilet de sport très près du corps et d'un cycliste épais. Je sentais qu'elle revenait d'une bonne séance de sport...

— Les enfants, venez ici, tout-de-suite !

Cette femme a claqué des doigts. Et ils se sont mis à courir vers leur maman. Sa réaction m'a légèrement blessé. Elle a l'air effrayée que ses enfants aient osé passer le pas de ma porte, comme si c'est moi le danger. Elle me fixe pour suivre mes mouvements.

Je l'ai observé en silence porter le petit et prendre la main de sa fille avant de reculer rapidement en me jetant toujours des coups d'oeil extrêmement méfiant.

Il y a une chose à laquelle je ne m'attendais pas c'est que ce soit une métisse. Ses cheveux sont noirs serrés dans une queue de cheval haute je dirais qu'elle les a lissés. Rien qu'à son regard, ses épais sourcils, je sens qu'elle a l'air d'avoir une immense personnalité. Je suis sûre qu'elle ne se laisserait pas faire, elle m'impressionne moi-même alors qu'elle ne m'a pas adressé un mot.

Je me suis même demandé d'où venaient les cheveux blonds et les yeux verts de ses enfants, mais la pensée de Côme s'est tout de suite immiscée dans mon esprit, je suis prête à jurer qu'il était blond quand il était enfant.

Elle a quitté mon champ de vision en emportant rapidement ses enfants.

— On y va, vous ne montez plus ici. Plus jamais ce n'est compris ! C'est dangereux ! On ne parle pas aux inconnus ! 

— Est-ce que dans ses cheveux il y a des bonbons, maman ? Y'a pleins de rondie ! C'est toute rondie !

Je suis sûre que dans un autre contexte, j'en aurais ri...

"Rondie"... J'ai baissé la tête. C'est une façon très adorable de parler de mes boucles...

Et j'ai regardé vers les baies vitrées, je n'allais certainement pas pouvoir fuir par là.

Alors je suis désolée, mais malgré ma peur au ventre, rapidement je me suis mise à courir vers la porte de cette chambre laissée entrouverte.

Il fallait bien que j'essaye quelque chose, au moins une seule petite fois. J'ai vu la maman avec ses enfants finir descendre les marches en marbre des escaliers. L'étage donnait vu sur le nez-de-chaussé. J'ai bien regardé les enfants se mettre à courir sur le canapé mais ce qui 'a le plus interpellé ce sont les clés d'une voiture sur la table basse.

Et mieux encore, j'ai surtout vu la porte d'entrée entrouverte. Je n'ai rien cherché à savoir, mes pas rapides vers ma sortie. 

En passant devant les enfants et cette table basse, je me suis penchée rapidement en emportant les clés avec moi puis je me suis mise à accélérer vers cette porte. J'avais presque envie d'en rire de nervosité.

Et finalement je me suis mise à courir vers la sortie.

Quand on sort, il y a une sorte d'espace surélevé en béton qui mène tout de suite à une suite d'escalier.

En posant mes pieds sur cet espace je l'ai ai vu du coin de l'oeil, tout le trois.

Robin, Dove et Côme.

Les trois, dehors en train de secrètement discuter, l'odeur de la cigarette s'est enfoncée dans mes poumons. Mais je n'ai rien regardé du tout. Mon pouce s'est mis à presser le bouton des clés pour trouver la voiture.

Mais je n'entendais rien. Sauf les cognements de mon coeur. Je n'entendais absolument rien en courant dans les escaliers, je n'ai regardé que devant moi.

Quand mes pieds ont touché le gravier, j'ai eu l'impression d'être suivie de près. Je me suis mise à courir de toutes mes forces pour longer l'immense chemin que j'ai emprunté plus tôt. La peur mélange mes intestins. L'idée de me retourne me tétanise alors j'ai juste accéléré du mieux que j'ai pu !

J'ai continué à appuyer sur le bouton des clés de la voiture en sprintant. Jusqu'à ce qu'au bout du chemin, je vois cette voiture noire, celle avec laquelle nous sommes arrivés là. Je me suis précipitée vers elle ! C'est ma seule chance, je n'en aurais pas d'autres et c'est la meilleure opportunité que j'ai eue depuis des jours.

Je pense au fait qu'il m'a déjà tiré dessus. Je sais que je tremble de partout, que ça me paralyse presque les doigts, ça crispe ma mâchoire. Je suis essoufflée mais je ne compte pas m'arrêter tant que je n'aurais pas atteint se foutu véhicule !

L'impression d'être si seule dans ma course, parce que je n'écoute plus que moi et cet instinct de survie.

Je tends la main en entendant enfin le mécanisme de la voiture déverrouiller ses portes.

Quelques mètres à courir vers la boîte de métal. Je prie, j'espère, je rêve de toucher la carrosserie. J'imagine déjà le métal froid sous ma paume en sentant mes boucles rebondir sur mon dos.

J'imagine la vitesse m'éloigner de cet enfer.

Mais jamais je n'ai imaginé mes chevilles subir un choc qui me couperait sec dans ma course.

J'ai eu l'impression de m'envoler, mes yeux fixent toujours la voiture. Je suis juste devant elle !

Quand je sens que mon corps retombe à cause de la gravité, mon souffle se coupe dû à une pression sur mon ventre. Je ne tombe plus, mes paumes devant moi à quelques centimètres du sol, je vois les graviers me dire que c'est un échec cuisant !

Et maintenant j'entends, je le sens, je le vois.

LAISSE-MOI PARTIR !

Je l'ai hurlé sans vraiment m'en rendre compte. J'ai envie de vivre ! J'ai tellement peur de mourir que ces mots sont sortis de moi pour le supplier de m'accorder la paix !

Et suis-je si légère que ça ? Non je ne crois pas ! Mais entre ses mains, parce que je suis si sûre et certaine que c'est lui, je pense que je ne dois peser rien de lourd ! La peur m'a fait encore hurler, j'ai échoué ! Et je ne sais pas ce que je vais subir maintenant, mais je ne veux absolument pas le vivre !

Je sens l'intensité de mon coeur me faire pleurer ! Il fait tourner mon corps. Je me laisse juste maîtriser par sa force, mais pour une fois, j'ai envie de me révolter. Je sens mon être se révolter ! J'essaye de saisir quelque chose n'importe quoi, et ma main s'agrippe à quelque chose. C'est son t-shirt !

Tu es dans la meeerde !

Il l'a dit avec tellement de froideur et d'audace, que j'ai voulu lâcher son t-shirt quand mon dos s'est écrasé violemment sur le sol. Malgré la douleur,  mes jambes se sont levées, jusqu'à ce qu'elles se posent sur ce que je pense être son ventre, je n'ai même pas eu le temps de le voir au-dessus de moi, j'ai crispé les yeux, et poussé sur mes muscles contre lui, peu importe ce que ça pouvait être, la voiture est juste là ! Je dois réussir au moins ça ! 

Je l'ai senti me lâcher, une seconde à cause de mouvement. C'était suffisant pour rouler sur le côté, me redresser.

Et quand j'ai vu ses yeux... ouais j'ai regretté d'avoir essayé ! Mon coeur à raté des dizaines de battements je me suis sentie en danger de mort imminent.

Mais avant même qu'il ne saute littéralement sur moi, ma main à tiré la portière qui Dieu merci s'est ouverte ! Je suis entrée dans la voiture sur les sièges à l'arrière sauf qui il m'a tiré la cheville très fort que mon buste a glissé le long des sièges en cuir. Je crois que j'ai commencé à l'entendre rire, je ne réfléchis plus que par un instinct animal, mon pied a cogné sa main qui m'agrippe. Il m'a lâché mais en refermant la portière derrière-moi j'ai fait tomber les clés hors du véhicule.

Mon coeur s'est mis à pomper ! Avec une précipitation maladive qui m'a impressionné moi-même, dans mon stress mon corps s'est coincé entre les deux sièges de devant, et j'ai appuyé sur le bouton de verrouillage automatique des portes.

Mais je ne crois pas qu'il est vu la clé parce qu'il a essayé d'ouvrir la portière. Sa violence me traumatise. Il cogne sur la voiture et je l'entends encore juré dans sa langue !

Je me suis déplacé vers les sièges à l'avant, je me sens trembler intégralement ! La sensation de cette mort qui approche me donne envie de la vomir, je me sens extrêmement mal à l'aise, dérangée, malade ! Mes membres sont vidés de leurs forces, et puis je suis complètement essoufflée, mes poumons gonflent rapidement, mon souffle est bruyant, c'est trop ! Alors je craque en m'asseyant côté conducteur, je plie les jambes posant mes pieds sur le siège, mes larmes se multiplient et inondent mes joues:

— Laisse-moi tranquille... Je t'en prie... Je t'en prie... Je t'en prie... Je t'en prie... Je t'en prie...

Je me mets à pleurer bruyamment à chaudes larmes. J'aimerais juste... Juste revoir mon père et ma meilleure-amie... Je veux mon lit, mon quotidien d'avant... Je vous en prie...

Le silence m'inquiète horriblement. En relevant la tête, je me rends compte qu'il n'est plus là. À travers le pare-brise je ne vois rien, je regarde à gauche, à droite, dans les rétroviseurs, mais même la je ne le vois pas.

J'entends.

La vitre à ma droite se péter, un cri strident s'échappe de moi en même temps que l'alarme du véhicule ne me pète les oreilles.

— VA-T'EN ! LAISSE-MOI TRANQUILLE !

Je vois juste son bras passer dans l'encadrement de la vitre brisée avec une sorte de lenteur contrôlée il a atteint la poignée de la portière intérieure. Mes larmes et mes hurlements me faisaient tellement pitié ! Je me suis tournée pour ouvrir la porte de l'autre côté mais j'ai senti sa grande main me faire glisser vers lui, à l'extérieur !

LAISSE-MOI ! À L'AIDE ! AIDEZ-MOI !

Je voulais le repousser. Mais je n'allais rien pouvoir faire. Il a l'allure d'un boxeur de compétition et je déteste le sport. Je suis essoufflée, j'ai les yeux criblés d'épaisses larmes, le nez coulant de morve. En fait j'ai juste peur de mourir ! Alors à part subir sa personne je ne suis en capacité de rien !

— Elle est folle elle. Elle est foooolle, folle, folle.

Je me suis mise à me défouler sur lui. Il parlait vraiment tout seul et moi j'avais besoin de me prouver que je voulais vivre. Je l'ai pincé, j'ai même cherché à enlever sa poigne sur mon bras mais il a fini par me saisir par les cheveux d'une façon inhumaine, c'est tellement horrible que je crois l'avoir insulté.

Je me suis vraiment demandé, comment la haine se construit dans le coeur de l'homme. Parce que moi je ne la comprends pas. Même mon papa je n'ai jamais réussi à le détester, malgré les coups, malgré les insultes, je l'aime toujours autant. Mon grand-frère aussi ! Je les aime tellement alors qu'ils m'ont fait beaucoup de mal !

Je ne vous ai rien fait !

J'ai vu ma vie défilée quand ma tête s'est dangereusement approchée de la carrosserie, j'ai crispé les yeux il va me cogner la tête contre la voiture !?

— Je te pète le nez ?

Sa voix m'a fait redescendre sur terre. Il s'est arrêté juste avant l'impact ! Il allait exploser ma tête contre la voiture !?

— Je.te.pète.le.nez ? Ou pas ?

Il m'a quand même collé la tête contre la paroi froide.

— Oui, non ? C'est au choix ?

— Je veux partir ! Je ne vous ai rien fait ! Je vous jure que je ne sais pas où est mon frère ! Je ne sais pas !

— Et moi je veux te péter le nez, mais je te le demande avant ? C'est la moindre des politesses.

— LAISSE-MOI PARTIR ! LAISSE-MOI M'EN ALLER ! JE VAIS TOUT DIRE À LA POLICE !

— Mais à la base, tu ne fermais pas ta gueule toi ? Tu la fermais bien à ce que je sache, donc il se passe quoi tout d'un coup ?

Il me frustre à un tel point ! Je ne supporte plus sa folie !

En me demandant d'où vient la haine, elle vient de là ! Parce que si je le pouvais je l'aurais défoncé moi-même. Il y a un tas de trucs que j'avais envie de dire, mais ma peur dans le ventre me retenait d'en dire trop !

— Vous me dégoûtez... Vous êtes horrible !

— Toi aussi, ton frère aussi, mais bientôt petit papillon, tu ne seras qu'un vieux souvenir, et tu pourras me détester sous terre !

— Je dirais tout ! Je vais dire à la police que vous avez tué des hommes ! Je vais tout avouer !

Il n'a rien répondu. Sa main a quitté mes cheveux pour ma nuque et notre trajectoire s'est déviée. Nous avons marché de nouveau vers la maison. Je me suis débattue, trois secondes, la pression de sa main contre ma nuque pour moi c'était trop à encaisser, alors on a avancé dans la haine et la colère.

— Je vais te montrer, ce que c'est le vrai dégoût.

Sa voix me paraissait pour une fois profondément sincère. J'ai osé lever les yeux vers lui. J'ai vu une sorte d'animosité cachée, quelque chose de noir et méchant.

— Je ne sais pas... Où est mon frère... Je vous l'ai déjà dit...

— Peut-être que tu dis vrai, mais tu me mèneras à lui, soit en sûre.

Il a sorti son téléphone de sa poche, tapoté rapidement avant de porter l'appareil sur son oreille, j'ai eu l'impression qu'une éternité s'est écoulée avant qu'il ne prononce enfin:

— Première chose, je rentre demain soir, deuxième chose je m'en bats les couilles de comment, mais tu vas me trouver ce putain de Mabel, et quand tu le trouveras, dis-lui bien que le nez trompette de sa petite-soeur chérie est entre mes mains. C'est bon ?

Il a raccroché.

Aussi triste est le fait que mon frère m'ait abandonné... Pour rien au monde je souhaite qu'il soit confronté à aussi fou que Côme !

Je vais m'enfuir, que ce soit, demain ou dans une semaine, je vais partir avant même qu'il ne retrouve Mabel !





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Backup Account:
𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦


Juste, le prénom Côme, se prononce Kaume, (au début j'ai pensé que Kaumé c'était stylé mais quand je l'entends la prononciation de Paume est plus charismatique en fait mdr)

Bon, je sais, je sais il est paranormal cet enfant, on verra où tout ça va nous mener hein 😙 de toute façon aucun de mes fistons est normaux 💀...

En espérant que ça vous a plu 🌷 !

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