CHAPITRE 12: Une seule question.

Coucou les chouchous, ça-va? 🌹

Bon pareil que hier, j'ai pas de news aujourd'hui mdr 😂.

Je vous laisse avez la suite ! ❤️





Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓





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CÔME.





J'ai tout-de-suite mis ma main sur ses lèvres.

L'instant d'après, mon index sur les miennes pour lui dire de se la fermer. Comme un commun accord, j'hoche la tête pour qu'elle le fasse aussi, et elle me suit.

Robin a refermé la porte de la salle de bain derrière lui.

J'ai entendu ces connards autour de la maison sur au moins 1000 mètres à la ronde ! Ce sont des amateurs, et c'est sûrement ça qui m'a sauvé la vie, je suis monté à l'étage en quatrième vitesse en les voyant rôder autour de chez Robin. Je sens mon coeur cogner contre ma cage thoracique.

Donc... Ces incapables, tout de même à moitié capables sont arrivés jusqu'ici ?

Et là, je m'en pose un tout plein de questions. Du genre: qui sont ces putains de fils-de-putes qui essayent de me baiser depuis la seconde où j'ai remis le pied aux États-Unis ?

— C'est qui, chuchote Robin, t'es suivi toi maintenant ? Mais dans quoi tu t'es fourré ?

Mon cerveau va finir exploser, parce que je ne comprends RIEN !

J'aimerais bien pouvoir RÉPONDRE et justifier ce merdier. Apportez des théories logiques qui expliquent que ce qui se passe dans ma vie est tout à fait normal, mais je n'en sais RIEN !

Je ne pige pas putain ? Mais comment ça ? Je perds mes hommes ? Ils sont où putain !? C'est quoi ce foutoir !?

Et maintenant je me fais suivre ? C'est quoi on est en train d'essayer de m'assassiner ?

Qui putain ? C'est ça, on veut ma tête ? Mais tout le monde veut ma tête de toute façon. Qui ne la voudrait pas ?

Ne me dites pas que c'est Dove !? Non, ça ne peut pas être mon grand frère cet imbécile sait depuis la naissance qu'il n'héritera pas de cette mafia.

Que des questions qui s'ajoutent depuis que l'on m'a volé ce putain de tableau. Alors, quoi, ce sont les Hispaniques peut-être ? Ils veulent une sorte de rébellion contre le pouvoir des cartels, un truc comme ça pour obtenir des terrains et fumer un peu de marijuana ?

Mais jamais les Ruíz n'auraient jamais pu avoir autant de pouvoir sans qu'une taupe dans mon équipe les informe quotidiennement ! Et cette taupe peut-être n'importe qui.

En fixant cette couleur miel. J'essaye de faire une connexion logique pour comprendre, comment, comment ont-ils pu me suivre jusqu'ici ?

Et la question préférée des Américains revient, où est ma putain de ma mafia !?

Le pire c'est que je ne peux pas appeler mon père, ça serait pour moi la honte internationale ! Il faut que j'appelle Dove. Je dois régler ça à huis clos. Sauf que pour régler ça, il faudrait encore que je comprenne ce qui se passe dans mon petit monde de merde.

— Hm ! Hummm !

Je m'étais tellement perdu dans mes pensées que je ne me suis pas rendu compte que ma main n'avait pas quitté sa bouche. Et que ça doit faire deux bonnes minutes que je suis en train de me concentrer sur sa couleur.

Ses immenses yeux noisettes me fixent avec cette détresse que j'ai envie de fumer sur le champ. Mais je ne peux pas m'occuper de son cas maintenant ! Et dire que ça faisait deux ans que je cherchais son cul, maintenant que je l'ai, j'ai des problèmes incompréhensibles qui m'empêchent d'en finir avec cette vieille rancune.

— Ils montent, lâche la Côme, putain !

Robin m'a fait lâcher en tirant mon bras. J'ai fixé la fille qui a essuyé ses lèvres en reculant.

J'ai eu envie de ricaner, c'est moi qui devrais me laver les mains !

Planqué dans cette minuscule salle-de-bain, mon coeur ne cache pas ses accélérations. Tôt ou tard, ils finiront par ouvrir cette porte, et donc tôt ou tard, je finirais par exploser des crânes.

— T'es sûr ? Il n'y a personne là... Ils sont partis Hermano...

— Ils sont là, ferme-là, Hector.

Hum... Des hispaniques, j'espère vraiment, vraiment que je n'attraperais pas la ridicule petite bite Alejandro, où peut-être que c'est toi Sergio... J'espère vraiment pour vous que vos grands-mères sont rangées dans vos garages parce que vous avez réussi à me faire péter un plomb !

J'ai d'autres problèmes à régler !

— Attends, me prévient Robin.

J'allais ouvrir la porte en les entendant passer devant nous dans ce couloir. Je suis sous pression, mais j'ai sincèrement envie d'exploser. Je déteste me canaliser dans des guets-apens à la con ! C'est vraiment du grand n'importe quoi ce qui me tombe dessus en ce moment.

Le grincement de leurs pompes contre le parquet augmente l'envie d'exploser la porte.

— Tu sais combien ils sont, me chuchote Robin juste à côté de moi, j'ai laissé mon glock en bas.

— Reste-là, ils sont 3.

— 4.

J'ai senti mon visage grimacer. Je n'ai pas pris la peine de poser mes yeux sur la fille. Moins elle l'ouvre et mieux je me porte.

— T'es sûre de toi bouclettes, lui réponds Robin.

Je l'ai méchamment toisé. Sa gentillesse à son égard m'a rendu plus fou que mon père sur l'instant T. Et d'ailleurs j'attendais avec impatience le moment ou il arrêterait de jouer les médecins sans frontières !

— Elle a dit qu'ils étaient-.

— Je n'entends pas ? Peut-être ?

— Continue Côme, continue.

Ouais.

J'ai baissé, lentement la poignée de la porte. Mes lèvres se sont pincées pour camoufler l'intensité de mon souffle. Rien à faire, les palpitations à l'intérieur de moi m'alertent sur la situation merdique.

J'entends Robin et la fille se mettre à l'abri dans la douche.

Et il veut quoi lui putain ? Il veut ses fesses ou quoi ? Lui aussi est en train de me rendre fou avec son semblant de sympathie ! Je ne peux pas m'empêcher de le toiser !

Dupek ! (Connard)

J'ai ouvert la porte, j'en ai vu deux de dos. J'ai tiré une balle dans la tête du premier que j'ai vu. Son putain de partenaire à poussé un grognement qui m'a fait explosé de rire, son poing s'est levé vers moi, et la première chose que j'ai faite c'est choper son poignet gras, cogner son ventre à en briser sa côte, j'ai senti ses os s'amollir sous mes poings.

Ses gémissements ont cessé quand j'ai cogné sa tête contre la rembarre des escaliers.

— HERMANO !

J'ai détourné les yeux du crime et je découvre une pauvre crevette qui montait les escaliers, j'ai tiré dans sa direction il s'est fracassé dans les escaliers en voulant fuir. Je ne sais pas combien de balles sont parties mais je suis sûr de ne pas l'avoir touché.

"Hermano", "hermano". Toujours un hermano dans mes oreilles, mais jamais ils restent humbles et loin de problèmes plus gros qu'eux. Comme ma famille par exemple.

Dans les escaliers, j'ai ressenti mon coeur et je me suis vraiment demandé où était le quatrième ? S'il y avait vraiment un quatrième.

J'ai vu le troisième jongler dans le salon de Robin, il avait l'air jeune. Et archi con.

C'est pour ça que je lui ai tiré dans le dos. Il a grogné de douleur, je ne voulais pas qu'il meure, maintenant. J'ai des questions à lui poser. Un pas vers lui, mais j'ai entendu un hurlement strident venant de l'étage.

Ça n'allait certainement pas être la voix de Robin, donc c'est elle ! Le quatrième est là. J'entends une sorte de fracas en empruntant les escaliers à vitesse grand V. La porte de la salle-de-bain est fermée mais j'ai l'impression qu'une guerre magistrale est en train d'imploser derrière cette porte.

— ROBIN ?

J'ai cogné mon pied contre la poignée, mais la porte s'est refermée, quelqu'un fait pression sur la porte ce qui m'empêche de l'ouvrir. Je n'entendais plus la fille crier, juste des grognements étouffés comme si quelqu'un se faisait étrangler.

— ROBIN, EH ! ROBIN !

J'ai vraiment senti la panique me prendre. C'est moi qui ai mis Robin en danger, et je sais que mon père ne me le pardonnerait pas s'il lui arrivait quelque chose !

J'ai réussi à péter le haut de la porte en foutant un coup de pied phénoménal dans le bois. Une brèche immense m'a présenté la fille au fond de la salle-de-bain. Elle fixait une chose devant elle. Alors en baissant les yeux, j'ai vu Robin poussé avec toute la mollesse du monde, un corps.

Mort.

— Il s'était planqué dans ma chambre, articule Robin en se redressant essoufflé.

Il s'essuie l'arcade sourcilière. Il s'est fait manger lui aussi.

— On dégage d'ici tout-de-suite, prononçais-je, t'as ta caisse ?

— Ouais, souffle-t-il toujours à bout de souffle, elle est garée plus loin dans la r-.

Le bruit d'un boum sourd nous a fait relever les yeux.

Elle s'est écroulée au sol. Le corps de Mariposa s'est étalé sur le sol de la salle de bain.

J'avais envie de l'insulter elle et ses ancêtres.

— Et c'est qui elle, prononce Robin en s'approchant d'elle.

— Une Díaz.

— Tu te-. TU TE FOUS DE MA GUEULE ? Côme !?

Je l'ai toisé.

Cris encore dans mes oreilles pour voir ?

— Putain, mais tu es un malade mental ! Un malade men-tal ! T'as emmené une Díaz chez moi mec !?

— Alexander l'a trouvé, je n'allais certainement pas décliner l'offre tu connais l'histoire hein, BON, on y va !?

— Qu'est-ce qu'Alexander ne trouve pas de toute façon ! Avec ses putain de nouilles à la con, putain mais c'est les problèmes que tu as fait entrer chez moi ! Tu joues à quoi ? Ton père t'a dit de laisser couler !

— Ramasse-la, Robin.

En fin de compte, je m'en battais complètement les couilles de débattre avec lui ou pas. Ce que mon père pouvait dire à propos des Díaz je m'en rinçais depuis bien longtemps.

— Eh... Bouclettes, l'appelle Robin en lui donnant de petites claques, elle est dans les vapes complet ton otage. Tu es malade Côme, je peux le jurer !

Il m'a vraiment énervé aujourd'hui du grand nouveau venant de lui.

Il a porté la fille, et je suis passé devant. Je n'en avais plus que rien à foutre d'être le plus grand psychopathe d'Amérique, cette fille, il me l'a fallait depuis plus de deux ans. Peu importe les conséquences, j'allais ENFIN tirer un trait sur ma vengeance, et c'était vraiment la seule chose dont j'avais besoin pour le moment !

En descendant, mes yeux se sont perdus sur le corps de l'homme sur lequel j'avais tiré tout à l'heure. Je l'avais oublié.

Visiblement il est mort.

Je m'approche tout de même de lui, mesure son pouls.

Ouais, c'est mort.

Je soupire. Il aurait pu me donner de bonnes informations...

— Elles sont où tes clés, demandais-je en me redressant.

— Comptoir de la cuisine. Prends mon barretta.

J'en ai profité pour reprendre son téléphone, son arme et ses clés.

Nous sommes sortis de cette maison. J'en oublie presque que nous sommes en pleins mois d'octobre. Et qu'on commence à se les geler sérieusement par moment. J'ai les deux armes au bout des doigts. Ma cadence rapide oblige Robin à presque trottiner derrière moi.

Grimé comme un adolescent, je déteste ce pull que j'ai sur moi depuis la seconde où je la mis.

— Je l'ai garé par là. J'ai laissé ma place à la grand-mère d'à côté.

Nous descendons le long de la rue. C'est bien Robin ça... Et son comportement ne colle toujours pas aux règles de la mafia.

Je reconnais sa Dodge RAM garée à moitié sur le trottoir. Je déverrouille moi-même le véhicule et le mécanisme des portières se fait entendre.

— Aide-moi au moins !

Je m'arrête, et regarde en arrière. Il tient la fille de ses deux bras sous sa nuque et ses genoux.

— Ouais, déjà, je l'ai porté par pure flemme de te voir la traînée par terre. Mais ouvre-moi au moins la porte arrière.

J'ai contourné la voiture en ouvrant la porte du coffre.

— Va te faire enculer Côme, tu m'as fait chier depuis la seconde ou t'as mis les pieds chez moi, la petite est aussi inoffensive que tes chats. Tu vas lui foutre la paix ! 

Je n'ai rien répondu. Après tout, c'est ma vengeance, pas la sienne.

Je lui ai ouvert ses putain de portes, et je l'ai laissé la foutre sur les sièges arrière. Son visage est noir de ses boucles et elle m'a l'air dans une vape incroyable. Il la pousse sur le cuir.

Son spectacle m'a suffi, j'ai laissé Robin gérer la fille en m'installant derrière le volant. La clé fait vrombir le moteur.

Il s'installe à côté de moi, et je ne perds pas une seconde pour prendre la route.

J'ai l'impression de me faire prendre pour un clown depuis trois jours et plus le temps passe, moins j'ai envie d'en rire. L'idée du complot contre moi se dessine plus clairement. Et l'initiateur est excellent, parce que je n'ai rien vu venir. Je n'ai aucune piste, aucune compréhension de la situation.

— On roule où ?

La voix de Robin me coupe dans ma réflexion.

— Indianapolis.

— Et comment ton frère va répondre à tes questions ?

— Il ne va pas y répondre, mais il me faut un endroit sûr pour agir.

— Concrètement, qu'est-ce qu'il se passe là ?

— On me suit, quelqu'un veut ma peau, mais pour le moment je ne comprends toujours pas pourquoi, quand, comment. Je n'en sais vraiment rien Robin, je me suis réveillé, elle avait un glock sur le crâne et c'est tout ce que je sais !

Il a fermé sa gueule.

— Rappelle Ryam.

Je lui ai balancé le téléphone sur le ventre. Je l'ai entendu m'insulter mais j'en avais plus que rien à foutre. La tonalité a continué à résonner dans le véhicule. L'envie d'exploser l'appareil quand la messagerie a retenti.

— Comment c'est possible que ton bras-droit ne réponde pas ?

Comment c'est possible que mon équipe entière ait disparu. Moi c'est ça ma question. Et je n'ai aucune théorie pour y répondre ! Rien de logique pour expliquer une absence de plusieurs heures, ça n'a pas de sens !

Ma main a écrasé le volant. J'ai senti ma colère crisper tous mes muscles. J'attends ce moment, où je retrouverai ces salopards, et j'espère que leur réponse m'emmènera au septième ciel parce que je compte sincèrement mettre une balle entre les yeux de chacun d'entre eux.

— Et elle ?

Mes yeux ont fixé le rétroviseur intérieur.

Sa joue s'écrase sur le siège en cuir. J'ai presque l'impression qu'elle bave, mais je n'en suis pas sûre étant donné que ses boucles brunes cachent la moitié de son visage, on ne voit presque plus ses taches de rousseurs. Elle est positionnée sur le ventre, son corps se soumet aux variations de la route.

— Tu vas la tuer, comme ça ?

— Ouais comme ça, pourquoi je ne le ferais pas !? Et c'est quoi ton problème à toi Robin, je n'ai pas compris ?

— Tu vas le regretter.

— Hein !?

Cette fois-ci, c'est lui que je regardais. J'ai senti mon visage grimacer face à sa réflexion.

— Elle n'a rien à voir avec ce qui s'est passé. Ça va aller trop loin si tu la butes, je peux t'assurer que tu vas le regretter.

— À ta place Robin, je ne m'engagerais vraiment pas sur cette discussion.

— Tout ce que j'essaye de dire, c'est que si tu veux faire tomber l'empire de ton père, tue-là.

— Sa gueule t'intéresse Robin ? Ouuu ? Je sais pas explique-toi bien !?

— C'est quoi le rapport exactement ? Parce-que je n'essaye pas de te résonner pour ses beaux yeux. Je le fais parce que personne d'autre ne te le dira, et tu n'écouteras pas ton père non plus. Laisse tomber la fille, c'est ta chance, après ça je te garantis que ça sera la merde pour toi. 

— Je ne t'écouterais pas toi non plus, mais ça te le sais donc pourquoi tu me parles encore d'elle ?

Il n'a rien répondu. Pour mon plus grand bonheur. Cette affaire je la réglerais seul, le préjudice c'est moi seul qui l'ai subi et si personne ne veut me suivre dans ma mort, j'irais bien tout seul.

En regardant l'heure sur le tableau de bord, j'ai vu qu'il n'était que dix heures. Il faut une journée pour arriver à Rocklane chez mon frère.

La route sera longue.





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Le silence s'est tassé quand on a entendu du mouvement à l'arrière. J'ai levé les yeux sur le rétroviseur intérieur, elle a tourné les fesses pour s'allonger sur le dos. Une de ses paumes sur son ventre. Ses yeux vides se sont rivés sur le toit de la voiture.  Les phares des autres véhicules m'aveuglent alors je repose les yeux sur la route.

Il fait nuit noire maintenant, j'ai conduit toute la journée. Plus de batterie dans aucun téléphone. À part me rendre chez mon frère pour y voir un peu plus clair le temps d'une nuit je ne vois pas ce que je dois faire d'autre. Je ne pourrais pas revenir à Manhattan sans réponses.

— Tu te réveilles, bouclettes ?

Elle n'a rien répondu. J'ai juste entendu son souffle dans la voiture.

Quand mes yeux ont retrouvé le rétroviseur. J'ai juré entre les dents.

— Dis-lui qu'elle ne vomisse pas dans ma caisse.

— Bah arrête-toi au pire ?

— On arrive dans 4 heures, je ne m'arrête pas.

— J'ai l'impression que tu le fais exprès carrément. Il y a un dinner américain dans 500km. On devrait s'arrêter trente minutes, on à roulé toute la journée,

— Tu me fais péter les plombs Robin ! Tu me fais PÉTER les plombs !

— C'est toi qui es venu toquer à ma porte ! Et puis ce n'est pas comme si ton équipe t'attendais. On mange et on repart, je prendrais le volant.





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Les rires de la table à quelques mètres de nous me donnent envie de tout foutre en l'air.

Assis côté fenêtre dans ce restaurant américain, sur les tables avec les sièges canapés. La serveuse est déjà passée deux fois me demander si je ne manquais de rien. J'hésite entre savoir si elle veut ma bite, ou si elle sait qui je suis. Réponse, les deux idées sont les bonnes.

J'entame seul un hot-dog, moi-même je ne pensais pas avoir aussi faim.

Je regarde les deux téléphones posés sur la table, leur écran noir me rappelle que je suis toujours aussi perdu à propos de l'emplacement de mes hommes. Je ne sais pas si je dois en rire exactement, c'est du jamais vu ! Du jamais vu dans l'histoire de la mafia américaine.

En croquant dans mon burger, j'hausse les sourcils en retrouvant la fille qui revient des toilettes avec Robin. Elle prend place sur le siège en face de moi, glisse jusqu'à ce que son corps soit assis en face de moi.

Robin s'assoit à côté d'elle. Leur hot-dog encore fumant les attend devant eux.

Je ne lâche pas la fille des yeux. Parce que dans un autre contexte elle aurait attendu dans mon coffre que je finisse de manger.

Mais mon contexte à moi ne me permet pas d'être trop libre de mes mouvements. Et Robin n'a pas l'air d'avoir compris que sa vie ne tient qu'au chaos qui me tombe sur la gueule depuis bientôt quatre jours. Autrement j'aurais déjà bien réglé son cas.

Je mange en la fixant. Je sais qu'elle sait que je la regarde parce que je sens son stresse. Elle mord ses lèvres, elle respire fort. Ses bras se cachent sous la table et elle n'ose ni manger, ni boire, ni lever les yeux.

À chaque fois que j'avale, j'ai l'impression de revivre le passé. Chaque fois qu'elle cligne des yeux, j'aimerais la bousiller.

— Vous ne manquez de rien ?

Et qu'elle aille se faire enculer celle-là !

Je congédie la serveuse d'un geste de la main sans jamais quitter le petit papillon des yeux. J'entends en même temps Robin dire à la fille de manger. Et c'est maintenant qu'elle lève les yeux sur moi.

Comme une façon de me demander la permission.

D'immenses yeux caramel, elle baisse tout-de-suite le regard.

J'imagine la pire manière de me venger. Faire aussi mal que ce que j'ai pu ressentir moi. Je détaille son Regard, son visage en fait. Tout rond, j'ai vraiment l'impression que c'est une gamine.

— Mange.

Elle regarde Robin. Non, non, non, regarde-moi. J'ai grandement besoin de voir ça de plus près.

Ses mains tremblent quand elles les approchent du hot-dog. J'en ai marre de sa gueule. Mais ça ne m'empêche pas d'avoir envie de la détailler en profondeur. J'ai fait sortir la paille rose bonbon du cocktail que Robin lui a commandé. Elle ne m'a pas vu faire parce que sa petite, non, pas si petite que ça... sa bouche à croqué dans la nourriture.

Mon coude s'est posé sur la table, ma main s'est approchée jusqu'à ce que la paille trouve place sous son menton qu'elle a relevé sous mes ordres.

Elle a geint de surprise en rivant ses yeux dans les miens.

— Côm-.

— Ferme-ta-gueule, Robin. 

J'avais besoin de concentration. Ses joues sont gonflées un peu à cause de la nourriture qu'elle n'ose pas mâcher. Elle m'a questionné du regard, avec au fond des yeux la crainte évidente de ma personne.

La paille à contourner sa mâchoire, je l'ai vu déglutir. Petit papillon en détresse... La couleur rose du plastique à souligner son nez trompette.

— Une seule question, où est ton frère, Mariposa ?





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Backup Account: ikunafa
𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦

En espérant que ça vous a plu 🌷 !

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