Chapitre 1
Cinq ans plus tard
Point de vue de Charlotte
Avec ses mains agrippant l'os de ses hanches, il se penche sur la femme, son corps pénétrant son derrière tandis qu'elle lance un gémissement si fort qu'il en donne la nausée et que ses ongles parfaitement manucurés attrapent une partie de ses cheveux courts.
J'éteins la télévision et me mets devant l'écran maintenant noir, avec mes bras croisés par-dessus ma poitrine, déçue du comportement des filles.
« Vous savez que Madame Toi n'accepte pas ça et vous décidez tout de même d'aller dans son dos pour vous empoissonner l'esprit avec cette... merde. »
Je ne reçois rien d'autre que des expressions ennuyées de la part des filles qui sont étendues dans le salon.
« Pourrais-tu simplement nous laisser respirer ? C'était juste une publicité. Ce n'est pas comme si aucune de nous ne l'avait pas déjà vu », dit Georgia, ma compagne que j'apprécie le moins, roulant ses yeux bleus munis d'un trait de crayon tandis qu'elle fait des ballons avec le chewing-gum dans sa bouche tout en le mâchouillant.
J'évite le regard de Georgia et presse mes lèvres ensembles, réalisant que je n'avais complètement rien à lui répondre.
« C'est complètement inévitable, Charlotte. Si tu as un quelque contre appareil électronique, tu n'as aucune chance de l'éviter. Maintenant, rallume la télévision. »
Elle n'a pas tort. On ne peut pas s'assoir dans un bus sans qu'une publicité de personne nue passe sur le côté ou regarder le magazine billboard sans voir un couple de personnes faire des choses qui devraient être faites seulement en privé. Des publicités explicites pour les studio LoveGame ont fait leurs chemins dans la vie de tous les gens partout autour du globe, même notre télévision ici à l'orphelinat, là où ne peut rien y faire sauf essayer de garder les jeunes à l'abris.
« Eh bien, » Je commence, tournant mon regard sur la petite Maria, toute innocente, qui revient en dansant de la cuisine pour venir dans le salon avec le reste d'entre nous.
Elle est probablement la seule personne sur terre qui ne sait pas ce qu'est le sexe et n'en a jamais vu. J'ai réussi à garder la fillette de cinq ans protégée des vidéos vulgaires qui passent partout, et j'ai l'intention de continuer à protéger sa pureté pour aussi longtemps que je sois ici, dans la Maison de la Société des Jeunes Filles de Los Angeles... ce qui veut dire, juste un dernier jour.
« Qu'est-ce qu'on fait ici ? » Questionne Toi, la propriétaire de l'orphelinat, tandis qu'elle rentre dans la pièce derrière Maria, croisant ses bras dans une position dominante tout en s'appuyant contre le cadre de porte qui connecte le hall d'entrée et le salon.
« On regarde la télévision. »
Georgia fait un ballon de la taille de son poing tandis qu'elle utilise la manette pour allumer la télévision. Le visage de Toi se fane quand elle voit la publicité qui passe et elle se dépêche à attraper la manette de l'adolescente qui pouffe de rire.
« Non, pas sous ce toit. Je devrais juste vendre la télévision, » dit Toi, marmonnant la derrière partie, tandis qu'elle frappe légèrement Georgia derrière la tête.
Je passe une main sur mes traits angoissés et passe à côté du groupe pour me rendre à l'escalier. Je sais que j'agis comme une figure d'adulte ennuyante depuis ces dernières semaines, mais on dirait que c'est le seul moyen de rendre mon départ plus facile. Je ne sais pas comment dire au revoir à ma maison depuis ces dix-huit dernières années et ma famille composée de trente-deux filles.
Jerentre dans ma chambre et m'assois sur le lit qui grince, mets mes doigts sur mescuisses tandis que je lève mes yeux pour regarder les souvenirs qui s'établissentsur les murs de ces dix-huit dernières années. Il y a cette étagère qui faittout le mur qui est rempli de livres, ceux que je lisais étant enfant jusqu'àceux que je lis aujourd'hui. Ensuite, il y a ces rubans qui proviennent des grands jours de la Maison au fil des années. Ce soir, c'est le dernier soir que je verrai ces choses avant que je puisse légalement partir.
Je bloque les pensées de ce futur terrifiant proche de mon esprit aussi longtemps que je le peux, prenant tous mes efforts pour ne pas penser à mon party d'au revoir – la sonnette résonnera de manière horrifiante à travers la maison, tandis qu'ils marcheront avec leurs souliers cirés méprisables dans le hall d'entrée, confirmeront mon âge, et m'enlèveront.
Je laisse tomber ma tête entre mes mains et soupire fortement tandis que le visage révoltant du producteur des studios LoveGame, Danny Alvarez, ainsi que sa voix grave et frissonnante passant dans ma tête.
« Charlotte. »
J'attends que le poids de Toi crée un creux dans le lit avant que je me penche vers elle. Elle passe un bras autour de mon dos tandis que je laisse tomber ma tête sur son épaule.
« J'ai peur. Je ne veux pas partir. »
Je mordille mes jointures pour empêcher un sanglot de s'échapper à ces pensées qui n'arrêtent pas de passer dans ma tête.
« Charlotte, il y a des centaines de filles qui ont dix-huit à chaque jour. Il y a une chance qu'ils en ont choisi une autre – »
Je me pousse de l'accolade réconfortante de Toi, incapable de cacher une grimace.
« Non, Toi, il n'y a pas de chance! Je suis une orpheline, je n'ai pas de vraie famille. Me prendre causera le moins de problèmes émotionnels pour les gens autour de moi. Ils cherchent chaque excuse possible pour prendre des gens dans l'industrie, et le classique de la fille sans parents est le numéro un sur la liste. De plus, ils m'ont envoyé la lettre de confirmation me disant qu'ils venaient. »
Je me précipite pour m'assoir sur le coin du lit qui est dans le coin de la pièce, mon front tombant sur mes genoux.
Un silence oppressant entoure la pièce tandis que je m'assois, entourant mes propres bras jusqu'à ce que Toi me souhaite une bonne nuit et me laisse seule. Je regarde le sac que j'ai déjà préparé qui est sur le sol avant de cacher mon corps sous les couvertures, et pars dans un sommeil rocailleux.
*****
Ça a été d'un silence terrifiant tout le matin, tout le monde fixant leurs assiettes qui contiennent leur petit déjeuner, et le seul son qui reste est le bruit des fourchettes.
« Joyeux anniversaire, Charlotte. »
Une des filles pousse sa chaise et se précipite en dehors de la salle à manger. Je la regarde partir avec des yeux remplis de larmes, avant de pousser mon assiette au loin et de m'affaisser dans mon siège.
Je n'ai aucune idée de quand ils viendront. J'ai dit mes au revoir à tout le monde déjà et j'ai habitué mes oreilles au son de la sonnette depuis le moment que j'ai été réveillée par des petites filles sautant avec joie sur mon lit. Quel anniversaire.
Mon cœur est lourd dans ma poitrine, mes yeux sont fixés sur l'entrée de la salle à manger, et j'en manque presque le son de Maria appelant mon nom. Mais la seconde où je deviens distraite, le son de la sonnette résonne fortement dans la maison.
« Charlotte ! »
J'entends plusieurs gémissements suivis de lourds sanglots tandis que les filles se précipitent pour entourer ma chaise. Mes mains serrent les accoudoirs de la chaise, mes jointures blanches tandis que mon cœur se pose dans ma gorge. J'entends les pas avant de voir les cinq hommes entrer dans la maison, s'arrêtant à l'entrée de la salle à manger. Danny Alvarez, entouré par quatre hommes dans des complets noirs et portant des lunettes de soleil, se tient devant nous, les yeux froids du producteur se logeant sur chacun des trente-deux visages avant d'atterrir sur moi.
« Eh bien, bonjour, poupée. »
Je me retiens de retourner mon repas à peine digéré dans mon assiette.
« Approche-toi un peu. »
Des halètements et des cris suivent dès que je me mets sur mes pieds. Je ne sais pas ce qu'il allait faire si je n'obéis pas ses requêtes, ou plutôt ses demandes.
« Est-ce que c'est vrai que tu as dix-huit aujourd'hui, poupée ? »
Je serre ma mâchoire fortement, n'étant pas capable de trouver ma voix, alors je ne fais que hocher de la tête une fois et pose mon regard sur le sol.
« Regarde-toi, déjà si obéissante. Harry va t'aimer. »
Danny penche sa tête sur le côté avec un rictus tordu sur ses lèvres.
« Tu as entendu parler d'Harry, n'est-ce pas, poupée ? »
Harry ? Harry. Harry Styles. Oh, j'ai entendu parler de Harry Styles, qui sur la planète terre n'a jamais entendu parler de Harry Styles ?
Je hoche ma tête à nouveau et sens que ma lèvre inférieure commence à trembler. Je penche mon corps tremblant sur le sol pour récupérer mon sac qui est en dessous de la table.
« Charlotte, non ! »
Je me tourne et mon corps est entouré des bras de Maria, ensuite tout le monde vient s'entourer autour de moi, pleurant et refusant de me laisser partir. Par dessous les voix des filles protestant, j'entends Toi essayer de raisonner avec Danny, mais avec la façon dont sa main est entourée autour de mon biceps et me tire au loin de ma famille, je peux dire que rien ne changera son esprit.
Des cris de mon prénom font échos dans la salle à dîner, tandis qu'un des gardes du corps de Danny prend mon sac tandis qu'un autre homme attrape mon poignet. Ma gorge serrée par la terreur, je ne réussis même pas à dire un dernier «je vous aime». Sans aucun autre mot sortant de mes lèvres, je suis tirée hors de ma maison et dans la cour là où une limousine noire est stationnée.
Je retrouve mon énergie et me tourne pour voir la maison magnifique avec des vignes vertes qui s'entourent autour des côtés et des arbres d'âge matures qui habitent le gazon, mais les grands corps de tous les hommes me bloquent la vue. Je me sens poussée sur un siège en cuire, un des hommes s'assoyant vraiment trop proche de moi. Je remarque à peine l'autre personne déjà dans le véhicule quand j'y pénètre, et je me déplace sur le siège pour mettre de la distance entre moi et le garde, mais ma cuisse entre ensuite en collision avec celle d'un autre garde.
« Marionnette ! »
La voix de Danny résonne tandis qu'il regarde malicieusement l'homme assis de l'autre côté de la voiture. Les yeux verts et mornes de l'homme se posent de manière fatiguée sur Danny.
« Dis bonjour à ta nouvelle poupée, marionnette. »
Il roule ses yeux tout en secouant sa tête tandis qu'il se tourne pour regarder par la fenêtre. Ses yeux sont un indice que ceci, est Harry Styles. Son corps allongé est habillé de skinny jeans noir et un sweatshirt à capuche gris trop grand avec un bonnet sous la capuche. Je dépose mon regard sur ses genoux là où ses mains sont entremêlées, et je peux voir une croix tatouée entre son index et son pouce de sa main gauche, avant qu'il remarque que je le regarde et cache ses mains dans ses poches.
« Il ne parle pas beaucoup, » dit Danny, ricanant au manque de coopération d'Harry.
Il presse sa main sur le diviseur entre le conducteur et les passagers et la limousine commence à rouler dans la cour.
Je ne réalise pas que je pleure jusqu'à ce que mon souffle s'arrête dans ma gorge et ressorte en sanglots. Les yeux peinées d'Harry rencontrent les miens, et un froncement de sourcil prend place sur son visage magnifique, tandis qu'il se penche légèrement par en avant pour avoir un meilleur aperçu des larmes qui coulent sur mon visage.
« Oh, arrêtes ton pleurnichage, » grogne Danny, croisant ses jambes, et je mets ma main pour couvrir ma bouche, essayant de suivre ses ordres, mais la voix basse et mélodieuse d'Harry fait entrouvrir mes lèvres.
« Pourrais-tu fermer ta gueule juste pour une putain de minute, espèce de porc insensible ? »
Mes yeux s'écarquillent aux mots durs qu'Harry lança à Danny, et j'ai peur que le producteur explose de colère, mais il ne fait que serrer sa mâchoire légèrement avant de faire la moue et de regarder ailleurs. Je retourne mon regard sur Harry qui se rassoit sur son siège tandis qu'il étudie mon visage pendant un autre instant avant de tourner son regard sur la fenêtre et de rester silencieux pour le restant du trajet.
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traduit par : @WoundsOfWar
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