J'ai l'air d'une enfant qui va être maman. -L

Je claque furieusement la porte d'entrée. Je vois Camila avec Zayn dans la cuisine avec la domestique qui nous prépare nos repas. Elle se retourne et me sourit mais elle perd son sourire quand elle remarque que je suis énervée.

- Il se passe quoi ? Elle fronce les sourcils, paniquée.

Elle s'approche de moi et me regarde comme si elle étudiait mon visage. Mon dieu. Elle sait pas. Elle sait pas que l'on doit adopter des enfants.

- Mon père a appeler ! Je dis en hurlant presque et en levant les mains. On doit.. On, on doit adopter des gosses !

Elle recule. Elle semble un peu choquée mais elle n'a pas l'air choquée de ça, mais de ma réaction. Je suis en colère car je suis beaucoup trop jeune pour être mère. Je viens d'avoir des sentiments pour Camila et même si elle est ma femme, je dois d'abord m'habituer à tout ce changement.

- Et ? Elle croise ses bras.

Quoi ? C'est quoi ce "et?"
Genre elle s'en tape qu'elle va devenir mère a 20 ans ? Elle a 20 ans putain ! Elle peut pas être mère a 20 ans c'est beaucoup trop jeune ! Ça m'énerve encore plus ses manies. Ça m'énerve car je ne veux pas être mère putain !

- C'est une blague ? Camila ! Réveille toi ! T'as 20 ans ! Tu peux pas être mère à 20 ans !

Elle lève les yeux au ciel. Elle semble énervée de mon attitude. Je ne comprends pas, pourquoi ? Pourquoi elle est énervée pour ça. Pourquoi elle s'énerve contre moi alors qu'elle devrait l'être contre mon père.

- On devait adopter des enfants 1 mois après le mariage, elle me dit froidement.

Putain mais pourquoi ? Déjà j'étais même pas au courant. J'étais même pas au courant qu'on devait avoir des enfants 1 mois après le mariage. Ça ne fait même pas 1 mois que nous sommes mariées. Pourquoi il faut les avoir aussi tôt putain ?

- Hein ? Mais non ! Je veux pas d'enfants !

Elle lève les yeux au ciel encore une fois. Je suis tellement énervée que je pourrais foutre un coup de poing dans la sale gueule de son ami Zayn qui regarde toute la scène tranquillement.

- Tu veux pas d'enfants ? Elle tape dans ses mains. Bah c'est cool Lauren ! De toute façon t'es obligée d'en avoir.

Je ferme les yeux et souffle. Là c'est Camila qui me porte sur les nerfs. Je ne veux pas d'enfants maintenant et j'en aurait pas. Je viens tout juste de me mariée et je suis presque pas habituée à ma nouvelle vie. Avoir des enfants c'est trop. Ça fait trop de choses d'un coup. Déjà mon mariage, Camila, les merdes qu'on a eu, Carole, Dinah qui perd son travail. Je peux pas avoir d'enfants. Je veux pas c'est beaucoup trop. Je suis beaucoup trop jeune.

- Je n'en veux pas Camila, je murmure.

Elle se rapproche de moi et à ma plus grande surprise elle plaque furieusement ses lèvres sur les miennes.
C'est Camila qui mène le baiser et je dois avouer que c'est bon. C'est un baiser plein de rage. Sa main est derrière ma nuque et mes mains se sont automatiquement poser sur ses hanches. Sa langue joue avec la mienne et son souffle bouillant se mélange au mien. J'ai toujours ses sensations incroyables dans mon ventre et sa papillonne tellement que j'en ai le tournis. Je ne sais pas ce qu'elle essaie de me dire à travers ce baiser, tout ce que je peux ressentir c'est de la rage.
Elle recule la tête à bout de souffle et ses lèvres sont rouge et gonflées.

- On doit construire une famille, elle murmure.

J'encaisse ses mots. Je sais que l'on nous a mariées de force pour construire une famille parfaite, être riche et continuer toutes ses merdes que l'on nous a obligé à faire. Quand je l'ai vue je me suis directement dit que ça serai elle la fille avec qui je vais me mariée. Ça me tue d'être mère aussi jeune. Tout ce que je peux faire c'est hocher la tête car je sais qu'elle tien ça à cœur. Camila va sûrement être la mère modèle alors que moi je serai une grosse thug devenue mère. Putain ça me fait flipper.

- Ta mère m'a appelé. Elle murmure toujours, près de mon visage. Elle viendra nous prendre à 11h du matin dans 3 jours, on a rendez-vous dans.. Dans une agence d'adoption.

Et merde. Peut-être que je serais mère dans 3 jours. Mais merde je veux pas être mère. Je veux pas. J'ai 23 ans c'est beaucoup trop tôt. Je voudrais avoir la vie de Normani, être une meuf qui s'en balec de tout. Mais pourquoi on m'a infligé ce sort ? Pourquoi j'ai été mariée de force ?

- Dinah s'est fait renvoyer, je dis en me dégageant de son étreinte.

Elle fronce les sourcils et je vois le petit con arriver depuis la cuisine.

- Hein ?! De quoi ? Mais pourquoi !

Il se mêle de quoi lui ?
Je le regarde en haussant les sourcils en mode "really nigga ?" Il veut quoi avec Dinah ? Il se passe quoi entre eux en plus Dinah """"était"""" avec Marc et du jour au lendemain elle se tape Zayn.

- Euh, elle est arrivée en retard au travail. En quoi ça t'intéresse ?

Il fronce les sourcils il a l'air choqué et déçu, je ne sais pas ce qu'il a avec Dinah, surtout qu'ils ce sont vus 2 ou 3 fois. Ce mec est beaucoup trop étrange. Il n'est pas son genre, Dinah préfère les hommes et non pas les garçons. Dinah aime les hommes et Zayn est un garçon, un petit garçon.

- Merde, il murmure. Je vais la voir, bon appétit, il dit en courant vers la porte d'entrée.

Je lance un regard de "wtffff?!!!" À Camila et elle me sourit. J'ai l'impression qu'il se passe un truc entre eux mais je m'en tape en fait. Dinah va juste se le taper.

Je sursaute quand j'entends la porte se re-ouvrir brusquement. Un Zayn essoufflé la tien. Il veut quoi encore cet idiot ?

- Euh Mila ? Les clés de ta caisse, dit-il, essoufflé.

Pfft. Mila. Genre il l'appelle Mila. Mais il se prend pour qui ? Rentre chez toi connard, Camila c'est la mienne.

Camila va dans la cuisine et se dirige ensuite vers lui les clés de sa Mercedes en mains. Camila a une Mercedes de collection de couleur grise et je ne l'ai jamais vue la conduire. Je trouve que cette voiture lui va à merveille, elle est classe tout comme elle. Mon dieu je l'aime à m'en faire mal au cœur. Je papillonne rien qu'en pensant à elle.

- Hm hm, le repas est près mesdames Jauregui. Dit la domestique derrière nous.

Camila me sourit et me prend par la main. Elle m'embrasse la main. J'ai l'impression que ma main reçois des électrochocs. Camila me regarde dans les yeux, ses yeux chocolats sont brillants, fascinant.

- Que dirais-tu de te reposer toute la journée avec moi, de réfléchir à tout ça, de te détendre un peu. Tu as l'air énervée depuis tout à l'heure, elle pouffe. Je croyais vraiment que tu allais tuer Zayn.

Je lui souris. La meilleur femme de la planète, elle est à moi. C'est la mienne. Mon dieu je l'aime, j'en suis sûre. Je l'aime. Je suis obligée de l'aimer, elle est parfaite.
Elle prend ma main en parfaite gentlewoman et nous nous asseyons à table. Camila fait le tour de la table et s'assoit en face de moi. Elle est tellement belle. Tellement parfaite. Elle me rend folle. Je l'aime, je l'aime tellement que je ne veux plus jamais être loin de ses magnifiques yeux.

*

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Je suis allongée sur le canapé du salon, Camila m'enlace les bras. Elle est derrière moi et son souffle s'abat sur ma nuque. Mes jambes sont naturellement enlacées aux siennes. Nous regardons un film. Je suis tellement bien que je voudrais rester comme ça toute ma vie.

- Tu étais autant énervée quand ton père t'a appelé ? Demanda-t-elle en brisant le silence.

Je me crispe un peu. Je n'ai pas envie de parler de ça. Mais je peux en parler avec elle, elle peut comprendre. Je ne me suis jamais confiée à elle et ça me ferait un peu bizarre de lui dire tout ce que j'ai ressenti.
Je me retourne doucement, nos visages sont maintenant face à face. Son souffle s'abat sur mon visage.

- On est jeune Camila...

Elle soupire et regarde la télé derrière nous puis revient sur mon visage.

- Excuse moi, mais on doit fondé une famille, dit-elle plus durement.

Je ne suis pas habituée à une Camila comme ça. Ça me choque un peu qu'elle s'énerve parce que je ne veux pas vraiment d'enfants. Elle a l'air de porter ce projet vraiment à cœur et elle m'a même demander une fois quel prénom je préférerais pour l'un de nos enfants.

- Tu voudrais combien d'enfants ? Je demande, pour changer de sujet.

Elle me sourit et me fait un bisou sur le front et laisse son menton au dessus de ma tête. Je sens maintenant son odeur au plus près de moi, ma tête est au niveaux du haut de sa poitrine. Elle sent tellement bon, je l'aime tellement.

- 8 ? 10 ? 15 ? Elle pouffe. J'en voudrais pleins.

Mon cœur se compresse. Elle voudrais autant d'enfants. Elle a l'air d'aimer les enfants, elle a l'air de savoir ce qu'elle veux bâtir, elle a l'air d'être sûre de tout ce qu'elle va faire.

- T'es sûre que tu veux des enfants avec moi ? Je demande en marmonnant dans son cou.

Elle se recule un peu, elle me regarde dans les yeux. Je peux sentir quelque chose entre nous, tellement fort que ça me fait mal dans ma poitrine. Elle est ma femme. Elle me regarde encore, son regard chocolat, dans le mien, émeraude. C'est tellement fort ce qu'il y a entre nous, comme un lien qui nous uni depuis toujours. Je suis mariée avec elle et avoir des enfants c'est ce qui nous attendais.

Je suis destinée à Camila.

- Je t'aime, elle murmure.

Mon cœur rate un battement. L'air ne passe plus dans mes poumons. Je n'arrive plus à respirer. Elle m'aime. Elle vient réellement de me dire qu'elle m'aime. Je suis brusquée, heureuse, soulagée, fière et encore plus folle amoureuse d'elle. Elle colle son front au mien et nous fermons toutes les deux nos yeux. Je sens juste tout l'amour qu'elle ressent pour moi, je sens les battements de son cœur qui se sont accélérés contre ma poitrine. Je sens tout ça et ça me prouve qu'elle est sincère. Ça me prouve que Camila m'aime, elle vient tout juste de me le dire. Elle m'aime.
Même si elle me l'avait dit le jour de notre mariage alors qu'elle était bourrée, cette fois elle me le dit sincèrement. Elle me le dit car elle le pensait réellement. J'ai l'impression que mon cœur va tomber de ma poitrine, je n'arrive pas à placer un mot alors je l'embrasse, doucement. J'essaie de lui dire que je l'aime aussi à travers ce baiser, j'essaie de lui faire comprendre que je suis amoureuse d'elle. Je veux lui dire je t'aime par les gestes car je n'arriverais jamais à lui dire je t'aime avec ma propre voix. Elle recule la tête, elle a l'air blasé.

- Je, je veux pas qu'on se dispute, je sais même pas si tu m'aime toi... Je sais que tu m'aimerais jamais tu me l'a dit et-

Mais non, putain.

- Camila, s'il te plaît-

Mais elle coupe ma phrase pour continuer la sienne.

- Mais c'est vrai, tu l'a dis et moi j-

Arrête de parler putain ! Laisse moi finir ma phrase grosse conne de merde !

- Je t'aime Camila.

Elle ouvre les yeux en grand. Elle a l'air choquée. Je m'en tape, je lui ais dis. Je ne sais pas où j'ai trouvé le courage de lui dire. Je ne sais pas ce qui m'a prise de lui dire d'un coup comme ça.

Elle m'embrasse, plus sauvagement, et très vite elle se place au dessus de moi. Je sais que ça veut dire beaucoup ses quelques mots pour elle, je sais qu'elle voulait les entendre depuis toujours. Je lui ai dit sincèrement et c'est la première fois que je ressens tout ça pour une personne.

Arrêt de la musique.

Sa langue chaude tourne doucement dans ma bouche, nos souffles et nos salive se mélange. Je sens tout l'amour qu'elle a pour moi et j'essaye de lui faire ressentir tout l'amour que j'ai pour elle. J'ai l'estomac détruit tellement je l'aime. Je sens une chaleur dans mon bas ventre, je sens mes joues me brûler. Ça fait quelques minutes que l'on s'embrasse comme ça. Je n'arrive plus à respirer correctement alors je tourne ma tête. À ma plus grande surprise Camila n'arrête pas de m'embrasser, elle continue ses baisers brûlant le long de mon cou. J'ai l'impression que chacun de ses baisers me brûlent la peau, j'ai l'impression que je vais prendre feu.

- Camila, je murmure difficilement. On peut pas faire ça ici, on doit aller dans la chambre.

Je la sens sourire contre mon cou. Elle place ses deux bras de chaque côté de mon visage et s'appuie dessus. Elle est toujours collée à moi, sa tête est tellement proche de la mienne que si je la soulève de 1 cm je peux l'embrasser. Elle me sourit du même sourire qu'elle m'a fait quand nous étions dans la cuisine, un sourire en coin. Ça me fait bizarre de la voir aussi séductrice envers moi. Habituellement, elle n'a pas l'air sûre d'elle, elle est plus droite. Je vois ses petites fossettes se dessinées et elle est adorable.

- On est chez nous, non ? Dit-elle de sa voix rauque et lente.

Je ne peux pas m'empêcher de la trouver mignonne malgré qu'elle est en train de me chauffer. J'adore ça. Camila se penche pour m'embrasser et sans hésiter j'ouvre ma bouche pour qu'elle y insère sa langue.

- Et bien et bien !

Mon cœur s'arrête de battre et Camila arrête directement le baiser. Elle relève la tête et je vois un air de panique qui envahi son visage.
Mais qui est là ?
Je relève aussi la tête et quand je vois une gars brun accompagné d'un monstre, d'une ordure, une grosse connasse qui s'appelle Carole, mon sang se glace. Il se glace de rage et de colère.
Camila se lève du canapé et cours dans les escaliers. Je ne sais pas si elle va s'y enfermer, je ne sais pas ce qu'elle va faire.
Je veux juste une chose en cet instant, défoncée Carole.

J'ai toujours vu la vie de la même façon ; me mariée, avoir des enfants, une femme que j'aime, une belle et grande maison, la richesse. J'ai toujours vu ma vie comme ça mais je ne comprends pas comment toi tu l'a voyait, ta vie. -C