୨⎯ Chapitre 39 ⎯୧
« Je vais étriper cette madame je sais tout. »
Remus me regarda, surpris, alors que je fermais violement le livre que j'étais entrain de feuilleter.
« "Il faudrait mettre tel sort ici ! Je pense qu'un charme gnagnagna !" Non mais sérieusement, je me demande pourquoi c'est pas l'élève préférée de Rogue.
- Mais, Salaris... Pourquoi tu penses à ça en pleine librairie ?
- Elle m'énerve tellement que je n'arrive pas à penser à autre chose.
- Pourtant, c'est une élève brillante et en avance sur sa génération. »
Je répéta sa phrase en faisant la grimace. C'est bien, les élèves brillants, j'en fais partie, mais là, elle ramène trop son grain de sel, j'ai envie de l'étriper. Et le pire dans tout ça ? C'est que Potter n'est même pas encore arrivé ! Quelle catastrophe quand le trio sera réuni... Déjà que Sirius va passer son temps avec Harry et m'oublier complètement...
« Tu vas finir par abimer le livre, range le... » dit doucement Remus.
Je fixa l'ouvrage que j'avais dans les mains et que je serrais effectivement plutôt fort. Je le rangea dans un soupir. Je commençais à en avoir marre de cette vie calme mais pleine de frustration. J'avais besoin de piment, de combats... J'étais une sorcière, pas une moldue mordue de lecture bon sang, je voulais de l'action ! Je croisa les bras, réfléchissant à ce que je pouvais faire. Et si j'allais rendre visite à Edward ? Je pouvais lui demander un duel, ça me passerait le temps... Oui, bonne idée.
« On rentre ? demandais-je à Remus.
- Déjà ?
- Je dois faire un tour ailleurs. »
Il me regarda quelques instants avant de ranger son livre dans le rayon correspondant. Nous repartons à la maison les mains vide, mais cela ne me dérangeais pas. Cela me donnera une occasion d'inviter Remus à sortir pour y aller u peu plus tard... Je souris légèrement et le suivit pour rentrer à la maison. Une fois rentrés, Remus se tourna vers moi.
« Où est-ce que tu veux aller ? me demanda-t-il.
- Je vais m'occuper un peu. T'en fais pas, je serais de retour avant le diner. »
Remus fronça les sourcils, mais je transplana avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. Si je lui avais dit que j'avais interrompu notre ballade habituelle pour aller voir Edward, je doute qu'il passe un bon moment. Autant le garder dans le secret. J'arriva juste devant la porte, comme prévu. Je toqua à la porte et attendit que quelqu'un vienne m'ouvrir. J'attendis dix, vingt, trente secondes... et la porte s'ouvrit enfin sur l'elfe de maison.
« Bonjour, mademoiselle Black... Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
- Ah, bonjour... J'aimerais voir Edward, si possible. »
L'elfe fit les gros yeux, tourna deux fois sur elle-même avant d'ouvrir plus grand la porte afin de me laisser passer.
« Allez-y, entrez...»
J'entra doucement et fut à nouveau frappée par le silence et la grandeur du bâtiment. L'elfe m'emmena jusqu'à la bibliothèque, me fit signe de m'arrêter et trottina à travers les rayons. Je fronça légèrement les sourcils et attendit. Après quelques minutes, j'entendis enfin des pas approcher. Je fis un faux sourire, mais il disparut immédiatement en voyant sa mère.
« Qu'est-ce que...?
- Bonjour, Salaris...
- Edward n'est pas là ? demandais-je.
- Viens là, je vais t'expliquer... »
Je la suivis, perplexe, jusqu'à la table où elle était certainement posée avant que je vienne. Elle m'invita à m'assoir et prit place.
« Pour être honnête, je pensais qu'il se trouvais quelque part avec toi...
- Quoi ?
- Je n'ai pas de nouvelles de lui depuis un moment... Du jour au lendemain, il m'a dit qu'il partait avec des amis. Je pensais qu'il était avec toi, alors je ne m'inquiétais pas vraiment... Mais il faut croire que je me trompais. »
Je pencha légèrement la tête. Quel était le mal de partir avec des amis ? Il reviendrais certainement vers la rentrée, en fonction du parcours professionnel qu'il a choisit...
« Je ne vois pas le problème...
- Edward je m'a jamais fait ça, répondit sa mère. Il sait que je suis extrêmement inquiète pour lui et m'envoies toujours des lettres, même quand il est chez de la famille. Là, rien du tout.
- Oh, je vois. »
Il y avait donc plusieurs options. Soit il est mort, soit ses amis l'on kidnappé, soit il a menti et n'était pas avec des amis... Dans tous les cas, personne n'a aucune idée d'où est-ce qu'il a bien pu aller.
« Et vous lui avez envoyé un hibou ? demandais-je.
- Oui... Et il n'est jamais revenu. »
Alors là, ça ne sent vraiment pas bon. Pour qu'un hiboux ne revienne jamais de sa course...
« Soit il garde le hibou...
- Soit le hibou s'est fait tué, termina Margarett.
- C'est grave, acquiesçais-je.
- Mais je ne peux rien faire...
- Peut-être lancer un avis de disparition au Ministère de la Magie ? »
Margarett resta silencieuse un moment, avant de jouer avec ses mains.
« Elle n'a jamais été publiée...
- Quoi ?!
- J'ai envoyé une demande au Ministère... Tout correspondait aux critères d'une disparition, mais elle n'a jamais été publiée. Je n'ai même pas reçu de réponse.
- Vous avez de la famille dans le Ministère ?
- Non, en tout cas pas à ma connaissance, ajouta Margarett.
- Donc il ne leur a pas demandé de détruire la demande. »
Je resta silencieuse un moment, le temps de voir sir elle allait comprendre ce que je sous entendais par là. Elle me regarda un moment, avant d'écarquiller lentement les yeux.
« Tu veux dire que... »
Elle ne réussit par à terminer sa phrase. J'hocha alors la tête.
« Quelqu'un tente de cacher la disparition de vôtre fils. »
Margarett prit sa tête entre ses mains en poussant une plainte. Je souris tristement, ne sachant pas comment la réconforter. Elvy, l'elfe de maison, s'approcha de sa maîtresse, inquiète. Je me leva doucement.
« Je vais voir si l'Ordre du Phénix peut faire quelque chose ?
- Attendez... il existe vraiment ? demanda Margarett d'une voix pleine d'espoir.
- Bien sûr. Je ferais mon possible pour vous aider.
- Oh, merci, trésor... »
Je souris et hocha la tête avant de sortir. Tout cela ne me disait rien qui vaille. Edward qui disparaît d'un coup, en ayant pourtant prévu de partir ? Il avait sans aucun doute trouvé des alliés permettant de cacher sa disparition. Dans quel but ? Je lâcha un profond soupir et transplana à la maison. C'était peut-être juste une crise d'ado, et le Ministère avait peut-être juste décidé qu'avec les évènements, il s'était probablement fait tué par Voldemort. Un cri me fit tourner la tête, et j'aperçu Molly fesse contre terre.
« Ah, salut, Molly...
-S...Salaris... Depuis quand tu es là ?
- Quelques secondes seulement... Je crois ? »
Molly souffla entre le soulagement et la peur, et se releva avec difficulté. Elle ouvrit la bouche, mais je me fit propulser vers le mur par la porte qui s'ouvrait brutalement.
« Arthur... gémit Molly.
- Oui ?
- Tu... eum... »
Je repoussa violement la porte d'un coup de pied.
« Depuis quand vous avez le droit de toucher à la porte de cette maison ? » grondais-je.
Je connaissais très bien les règles : personne n'entre ou ne sort par la porte, par mesure de sécurité, surtout que l'on risque de se faire surveiller une fois Harry récupéré. Remus et moi, nous marchons généralement jusqu'au parc dans les environs avant de transplaner à la porte.
« J'ai vérifié qu'il n'y avait personne dans les parages avant de sortir, je t'assure qu'elle n'aura aucune conséquence. »
Je fis la moue avant de soupirer.
« Tu saignes ! »
Je tourna la tête vers Molly, qui accouru vers moi avant de retirer les mèches de cheveux qui couvraient mon front. Arthur se pencha et écarquilla les yeux.
« Il y a un clou qui dépasse du mur...
- Oh la la trésor tu dois souffrir, viens, je vais te soigner ! »
Je me laissa trainer pas Molly, perplexe, avant d'effectivement sentir quelque chose de chaud couler sur mon front. Étrange, je ne sens rien du tout... Et me fit assoir sur le canapé avant d'appeler Kreattur afin qu'il amène une trousse de soin.
« J'aurais pu me soigner avec un sort... soupirais-je.
- Je préfère te bichonner trésor, tu manque un peu d'amour maternel. »
Je me crispa sans vraiment le vouloir, alors qu'une bouffée de colère m'envahissait. Pour qui se prenait-elle ? Molly ne sembla pas s'en apercevoir et me nettoya la plaie. Je grimaça, commençant à avoir mal à force qu'elle y touche. J'entendis quelqu'un descendre l'escalier et je tourna la tête avant de voir Remus. Il s'arrêta, analysant la scène, et son expression passa de surprise à colère.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
Il descendit les dernières marches avant de se planter à côté de Molly et me fixa.
« Où est-ce que tu es encore allée ?
- Eh, j'ai rien fais de mal ! protestais-je.
- Quoi ? Tu t'es fais attaquée ?
- J'ai pas dit ça non plus... »
Remus fronça les sourcils, et Molly posa un pansement sur ma blessure. Je soupira légèrement.
« Je me suis prit un clou dans le front, expliquais-je.
- Mais comment tu as fais ça...? soupira Remus.
- Je me suis fait propulsé par la porte. »
Remus semblait totalement perdu, et je souris.
« En rentrant à la maison, la porte s'est ouverte et je me suis enfoncé un clou dans le front.
- J'ai eu une sacré peur en voyant le sang couler, dit Molly, mais finalement la plaie n'est pas profonde, elle ne devrait pas avoir mal longtemps...
- Je n'avais pas mal avant que tu y touche... soupirais-je.
- Et c'est bien un problème ! »
Molly redonna la trousse à Kreattur qui disparu, et Remus fixa mon pansement. J'haussa les épaules et me leva.
« Minute, Salaris, me retient Remus. J'aimerais savoir où est-ce que tu es allée.
- Tu me fliques ? répondis-je en plissant les yeux.
- Non, je m'inquiète pour toi...
- Si ça peux te rassurer, je n'étais nullement en danger, au contraire, j'étais en parfaite sécurité. »
Remus fronça encore plus les sourcils. Molly me jeta un regard voulant dire "allez dis-lui". Je soupira et regarda Remus.
« D'accord j'avoue, j'étais partie chez Edward pour le demander en duel. »
La réponse ne sembla pas lui plaire, et je fis la grimace.
« Encore lui...
- Il était pas là alors j'ai discuté avec sa mère...
- J'entend son nom un peu trop souvent à mon goût, soupira-t-il.
- Mais c'est mon ami, j'ai quand même le droit d'aller le voir... »
Mon ton triste disparu rapidement alors que je câlina Remus.
« Je ne voulais pas me battre contre toi parce que je ne voulais pas te blesser... Mais je m'en fiche qu'Edward soit blessé ou non, c'est un idiot. J'avais juste besoin de me défouler. »
Remus passa sa main dans mon dos, et je le sentis se détendre. Je leva la tête et il me sourit.
« Désolé. Je suis peut-être un peu trop tendu en ce moment....
- Ce n'est rien. »
Il m'embrassa tendrement et je vis du coin de l'oeil que Molly reculait pour nous laisser un peu d'intimité. Au même moment, les Weasley au complet descendirent en criant un gros "beeerk", et je recula en levant les yeux au ciel.
« Vous êtes vraiment pas mature, grondais-je.
- C'est toi qui embrasse à tout va devant tout le monde ! râla Ron.
- C'est pas parce que t'es célibataire que t'es obligé de cracher sur mon couple. »
Remus me caressa doucement les cheveux.
« Allons allons, ce n'est pas la peine de s'énerver pour ça. »
Je croisa les bras, tout de même énervée. Tout le monde se prend pour le roi ici, c'est tellement énervant ! Je soupira et attrapa un biscuit sur la table avant de partir dans ma chambre. J'entendis Molly sermonner ses enfants et poussa un soupir avant d'attraper un livre au hasard dans ma bibliothèque et sauta sur mon lit pour commencer à lire. J'avais besoin de me changer les idées avant le départ de l'équipe pour aller chercher Harry. Je passerais assez de temps à tourner en rond pour ne pas le faire maintenant pour une raison aussi bête d'un "beurk".
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Heyo tout le monde !
Je veux juste vous prévenir que les chapitres passeront désormais à 2500 mots, et je verrais si ça fait plus avancer les choses, sinon je passerais à 3k à partir du chapitre 50 (oui, ça va aller jusque là)
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