୨⎯ Chapitre 29 ⎯୧
J'inspire un bon coup et tente de reprendre mes esprits, pendant que Sirius referme la porte d'entrée. Il m'aide à me relever pendant que j'essuie mes larmes. Il m'emmène dans le canapé, et je pose mes coudes sur mes genoux avant d'enfouir ma tête dans mes mains.
« J'ai été terriblement bête... soufflé-je. Hier, j'ai quitté Edward, et... ce matin, en réparant le placard... On s'est embrassé, Remus et moi. »
Je fais une pause, pour que Sirius digère la nouvelle, et moi aussi. La tornade de sensation était tellement mémorable... Et terriblement attirante. Si tout s'était bien passé, j'en aurais redemandé. Mais maintenant...
« Et ensuite ? demande Sirius.
— On a recommencé. Puis, tu es arrivé, et on s'est séparé... Quand tu es remonté, il m'a dit qu'il s'en voulait, qu'à cause de lui, j'avais trompé Edward, et qu'il ne faisait que des gaffes quand j'étais concernée... Quand j'ai ouvert la porte, il avait disparu. »
Je reste le visage enfoui dans mes mains, avant de sentir le canapé s'affaisser, signe que Sirius vient de s'assoir. Il passe sa main dans mon dos, avant d'y tracer quelques cercles avec sa main.
« Je comprend... C'est un terrible malentendu...
— Oui...
— Je vais aller le chercher. »
Je lève la tête, peut-être un peu trop brusquement, car je suis prise d'un vertige.
« Je pense connaitre quelques endroits où il a pu aller. Ne t'en fais pas. Il faut juste dissiper ce malentendu... Et vous pourrez discuter de ce qui vous tracasse. »
Je sens qu'il ne veut pas parler de nos sentiments. Peut-être a-t-il du mal à digérer la nouvelle ? Après tout, je suis quand même sa sœur, et Remus est son meilleur ami.
« Surtout, reste là, ordonne Sirius. Je ne veux pas que tu partes bêtement à sa recherche, d'accord ? »
J'hoche mollement la tête alors qu'il arrête ses caresses dans le dos. Sirius se leva et disparait; il veint de transplaner. Je calle alors mon dos contre le fond du canapé et regarde l'armoire qui se trouve en face. Je suis incapable de faire quoi que ce soit. De bouger. Je suis envahie par les regrets. Je ne suis décidément pas douée pour avoir de bonnes relations avec les gens. Ma vie à Poudlard était presque meilleure, en comparaison. Je ne pouvais décevoir personne; je n'agissais pour personne, je ne courrais après personne. Et voilà où j'en suis, maintenant...
« L'amour nous rend aveugle et faible. On n'est plus nous même, quand on aime. C'est dangereux. » Ces mots que j'avais prononcé il y a quelques années me reviennent en pleine figure. J'avais raison, à l'époque, je n'imaginais pas à quel point... Je viens de ruiner la vie de Remus, et j'avais mis Sirius dans l'embarras. Et moi... Je viens encore une fois de me briser le cœur avec mes agissements stupides. Si je m'étais arrêté au premier baiser, j'aurais pu lui dire que j'avais quitté Edward. Que le l'aime lui, et pas mon ancien camarade de classe. Que je le veux lui, dans ma vie.
Mais c'est trop tard. Je viens de tout briser. Encore une fois. Je pousse un long soupir avant de fixer sans pensée l'armoire. Combien de temps je suis resté à la fixer ? Je n'en ai aucun idée. Une heure ? Deux ? Un jour ? Sirius me sort de ma transe en rentrant. J'ai les yeux qui me piquent, j'ai l'impression de ne pas avoir dormi depuis des semaines. Il secoue tristement la tête.
« Il est introuvable... »
Je me redresse en secouant la tête, avant de me servir un verre d'eau et de le boire d'un coup.
« Est-ce que tu as une carte ? demandé-je.
— Une carte ? Pourquoi faire ?
— Pour savoir où est ce que tu l'as cherché. J'irais le chercher par moi même.
— Salaris...
— C'est de ma faute, si il est dans la nature. En plus, cette nuit, c'est la pleine lune... »
Je lâche un gémissement mêlant peur et culpabilité. Sirius secoue la tête et fouille dans les placards. Puis, il en sort une carte et l'étale sur la table.
« Ce qui est sur, dit Sirius, c'est qu'il ne sortira pas du pays. Alors tu ne sortiras pas non plus. »
J'hoche la tête alors que Sirius met une croix sur tous les lieux qu'il avait regardé; une vingtaine.
« Remus peut quand même revenir à ces endroit plus tard », m'avertit Sirius.
J'hoche de nouveau la tête alors que mon frère montait à l'étage. Je gravis à mon tour les marche pour prendre une plume et un parchemin pour écrire à Edward. J'ai besoin d'un avis extérieur. Lui qui me connait, et qui est un homme, il peut me dire ce qu'il ne va pas.
Par la suite, je passe mes journées dehors, à guetter le moindre signe de Remus. Mais rien. Edward a répondu à ma lettre, en disant qu'il faut malheureusement attendre que Remus se fasse une raison et qu'il rentre chez lui - un peu comme lui même avait fait auparavant- pour s'excuser ou discuter. Je ne l'ai cependant pas écouté, car je ne ralentis pas mes visites pour autant.
Je n'ai plus de notion de temps, et Sirius se fatigue à me supplier de me reposer. Mais je refuse, étant en plus en proie à un cauchemar où je vois Remus en sang, à moitié enfoui dans la neige; ce qui me met dans un état de panique immense.
Sirius part du jour au lendemain, pour "protéger Harry". Je commence à passer de moins en moins de temps dehors, découragée. Je commence à fatiguer, et ne pas avoir la moindre trace de Remus me hante.
Un matin, alors que je saute sur mon lit après avoir passé la nuit dehors, je me tourne mollement vers mon calendrier, et soupire en voyant que l'on est en avril. J'enfoui ma tête dans mon oreiller en gémissant. J'en ai marre. J'ai l'impression d'être un fantôme errant. Edward a décidé de cesser ses visites, certainement parce qu'il n'arrive pas à autre chose qu'à me décider à tourner en rond dans l'autre sens. Je serre les draps en soupirant.
Depuis quelques temps, et malgré moi, mon corps s'était mis à changer. J'ai 20 ans, et je n'ai jamais autant eu de désirs que maintenant. Le baiser passionné avec Remus avait réveillé mon côté adolescent, et je ne pouvais rien y faire. Alors que je souffre mentalement depuis bientôt six mois à cause de la disparition de Remus, une douleur physique vient se mêler au tout. De plus, Sirius n'a répondu à aucune de mes lettres, et j'en suis terriblement inquiète.
Je soupire alors, pensant qu'il vaut mieux mettre la recherche de Remus de côté. Je n'ai jamais rien trouvé, ça ne changerais rien maintenant. Je me met en tête de nettoyer la maison après une bonne sieste. Cela me videra l'esprit, et je serais certainement prête pour une nouvelle résolution. Je me laisse alors emporté par la fatigue, doucement, mais sûrement...
Je marche, encore, les pieds dans la neige, dans un village miteux, presque abandonné. La seule lumière vient de ma baguette et de quelques vieux lampadaires certainement allumés depuis des années. Alors que je marche, mes yeux se portent sur le cimetière. à l'entrée, un corps sort du tas de neige. Je m'approchee n trottinant, avant de crier face au corps mutilé et gelé de Remus. Je m'agenouille, lui prend les joues, les larmes aux yeux. Puis, je le tire hors du tas de neige, retire mon gros manteau et l'emmitoufle dedans, avant de me rendre compte que je ne sais pas transplaner avec une deuxième personne. Je le serre alors dans mes bras en pleurant, alors que la neige se mettait à tomber, et que j'ai de plus en plus froid...
Je me réveille en sursaut, et congelée. J'ai encore fait ce cauchemar... Ma couverture est encore tombée du lit, et je lève les yeux au ciel dans un soupir, avant d'aller prendre une bonne douche bien chaude. Mon cerveau ne cesse de chantonner le prénom de Remus, et il est inarrêtable. Cela dit, cela me met de meilleur humeur, et j'entame le nettoyage de la maison avec le sourire, et la conviction que j'allais bientôt le retrouver.
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Nnavré, ce chapitre est un peu court ! Je voulais également vous prévenir que les chapitres sortiront maintenant tous les jeudis à 13h !
Parce que c'est le vacances et j'aurais beaucoup d'écriture en même temps, je veux être sûre de pouvoir finir un chapitre avant le suivant
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