୨⎯ Chapitre 26 ⎯୧
Je grogna à peine les pieds mis dans la loge officielle. Les Malefoys étaient tranquillement installés à côté des parents d'Edward. Je fu surprise en voyant Potter avec la famille Weasley, mais ne fit aucun commentaire. Il y avait également le Ministre de la magie, avec d'autres haut placés dont je me fichait carrément. Margarett tourna la tête en nous voyant nous assoir.
« J'ai eu peur quand je me suis aperçue que tu ne nous suivais pas, dit-elle. J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose.
- J'ai juste été emportée par la foule. »
Il y eu un énorme cri venant des spectateurs, et je compris que c'était le début du match. Je porta alors le livre à mon nez, pour sentir l'odeur du livre -sans m'avouer que c'était une autre odeur, que je cherchais- et je l'ouvris pour commencer à le lire. Plus rien n'avait d'importance pour moi. Ce casque était particulièrement utile, tout de même. Arrivé à la moitié de mon livre, je fut interrompue par Edward qui hurla de joie en me secouant. J'allais lui crier dessus, mais son air joyeux et fier me fit changer d'avis. Je referma alors doucement mon livre en me laissant emporter par un Edward bien trop heureux. Il me fallu peu de temps avant de comprendre que l'équipe qu'il supportait venait de gagner. Je me laissa emporter dans la tente, indifférente à l'euphorie autour de moi. Je jeta un regard à Margarett qui, contrairement à ce que je pensais, profitait elle aussi de la victoire. Alors qu'ils partaient s'amuser dehors, je me glissa dans le premier lit de la tente et m'endormit presque immédiatement, insensible aux cris de dehors, car je ne les entendais pas. J'aurais certainement pu faire une nuit avec de magnifiques rêves, si Edward ne m'avait pas secoué en hurlant mon prénom. Je me redressa, surprise, et fut agressée par une odeur de brûlé.
« Habille toi, vite ! hurla Edward. Il faut s'enfuir ! »
Je m'habilla comme je pouvais, la tête encore embrumée, mais ce pour peu de temps. En voyant les tentes de camping bruler partout, je compris l'horreur : le camping se faisait attaquer. Edward me tira et je vis ses parents, prêts à transplaner. Le souvenir de la vision m'apparut comme une vision d'horreur, et je me dégagea d'Edward, qui se figea.
« Salaris ?
- Vas-t'en ! Je dois rester là !
- Non ! Salaris ! »
Je me mis à courir en sens inverse alors qu'Edward hurla mon nom. Je jeta un coup d'œil en arrière et vit les parents d'Edward le retenir avant de transplaner avec lui. Je continuais à courir, tenant d'apercevoir la silhouette de Remus. J'avançais vers la zone la moins enflammée, sachant qu'il n'y avait pas de flammes dans ma vision. Je ne voyais rien, et commença a paniquer. L'idée de tomber sur le corps de Remus me terrifiait au plus au point, tellement que je ne vit pas un objet au sol et me prit les pieds dedans, tomber soudainement au sol. Je me releva, le genoux en sang, et grimaça. Dans une tentative désespérée, je retira pour casque pour essayer de le trouver, au cas où il crierait ou parlerait avec quelqu'un. Cependant, la foule de cris, de bruits et de crépitement de feu me fit chavirer et retomber au sol, avant de me cogner la tête et de perdre conscience dans un gémissement.
✧・゚: *✧・゚:* *:・゚✧*:・゚✧ ⋆⁺₊⋆ ☾⋆⁺₊⋆ ✧・゚: *✧・゚:* *:・゚✧*:・゚✧.
Un vent frais caressa mon visage, et je voulais rester comme ça pour l'éternité. Bien allongé, au chaud, avec cependant une petite brise qui faisait un bien fou. J'avais de la douce musique dans les oreilles, et plus aucune douleur. Il ne restait plus que moi et moi-même.
« Salaris... »
J'ouvris lentement les yeux, interpellée par la voix qui m'appelait. Je plissa les yeux face à la lumière, et vit Edward penché sur moi. Il recula en poussant un soupir de soulagement.
« Edward ?
- Doucement, Salaris, tu vas te faire mal... »
Je ne l'écouta pas et me redressa en me frottant les yeux. J'avais la main droite bandée, et j'allais retirer le bandage lorsque Margarett entra.
« Que Dieu soit loué, tu es réveillée ! »
Je leva les yeux au ciel alors qu'elle s'avança avec des petits pas vers moi.
« Edward tenait à aller te rechercher, et nous t'avons trouvée inconsciente au milieu des flammes... Si Edward n'avait pas été aussi insistant... Oh trésor, je suis sincèrement désolé... »
Elle n'avait pas fini sa phrase, mais j'en comprenait parfaitement le sens : Si Edward n'avait pas insisté, je serait morte dans les flammes. Je frissonna à l'idée. J'allais leur demander s'ils avaient vu Remus, mais cela aurait parut trop suspect. Je fixa alors ma main bandée, et Edward posa doucement sa main dessus.
« Elle a été brûlée. Pas entière, mais... »
Il serra son poing et je souris.
« Oh, ça ne fera qu'une étrangeté de plus à mon égard. »
Je fut prise d'un rire léger, mais Edward et sa mère étaient plus que sérieux.
« Bah quoi ? dis-je. Je suis en vie, c'est ce qui importe, non ?
- Oui, très certainement. »
Margarett souffla ces mots, avant de sortir de la chambre. Edward se leva et prit quelque chose sur mon bureau. Il me la tendit et je vis que c'était une lettre. Une bouffée d'espoir m'envahi : c'était sans doute Sirius. J'ouvris la lettre sans attendre.
Bonjour, Salaris.
Je suis désolé de ne pas t'avoir répondu plus tôt ni de t'avoir envoyé de lettre pendant les vacances. Je devais m'assurer que ma cachette était fiable. Maintenant que c'est fait, je peux enfin te proposer ce que j'attends depuis que je suis sorti d'Azkaban : t'inviter à venir vivre avec moi. Si tu le souhaite, je t'attendrais à l'adresse marquée au dos le 18 août dans la matinée à partir de 10h. Je serais ravie que tu sois là, mais tu es grande maintenant, alors je comprendrais si tu veux rester là où tu es.
De gros bisous et à très vite, je l'espère.
Sirius
Je souris et bondit hors de mon lit.
« Qui c'est ? demanda Edward.
- Sirius ! J'ai rendez-vous avec lui le 18 ! Euh, on est le combien, déjà ?
- Le 17...
- Génial ! »
Je leva ma lettre en l'air comme un trophée, ravie.
« Et... c'est quoi, ce rendez-vous ?
- Je vais aller vivre avez lui ! »
Je parlais d'une voix aigue qui m'était presque inconnue, tellement j'étais contente. Edward, lui ne semblait pas particulièrement ravi.
« Allons tire pas cette gueule, on va se séparer à jamais, quand même. Tiens, pour cette dernière journée, je t'autorise à me faire faire ce que tu veux.
- Il est huit heure du soir, Salaris...
- Pas grave ! On a le temps d'aller chahuter dehors ! »
Je posa ma lettre sur le bureau et attrapa Edward par le poignet en le trainant dehors. J'essayais de lui faire faire des choses, mais il était visiblement trop triste pour s'amuser. Je finis par lui demander d'aller chercher son balais, et se regard s'illumina. Il partit le chercher à la vitesse de l'éclair. Il avait à présent un fin sourire qui me donnait envie d'agrandir mon sourire. Il se plaça au dessus de son balais et me tendis la main.
« Tu... tu ne veux pas que je vienne voler avec toi, quand même ?
- Tu verras, la vue est magnifique, d'en haut. »
Je lui prit la main pour lui faire plaisir, et enfourcha son balais en me mettant derrière lui. Il commença à voler et j'enroula mes bras autour de sa taille pour ne pas tomber. Je pensais qu'il allait rire, mais pas de tout. Il volait tranquillement, mais je n'osait pas regarder, j'avais trop peur.
« Regarde, murmura-t-il. C'est magnifique. »
Je finis par tourner la tête et admira le paysage devant moi. Le soleil couchant avait transformé le ciel en une bataille de couleur, avec une chaleur réconfortante. Les feuilles des arbres bougeaient lentement au gré du vent, et je souffla d'admiration.
« Maintenant, accroche toi ! »
Je poussa un hurlement quand le balais parti soudain en piqué vers le sol. Je serrais mes bras comme jamais, et j'étais contente de ne pas être accrochée à une brindille.
« Remonte ! Remonte ! Remonte ! »
Edward rigola et son balais reparti en haut, me faisant pousser un autre hurlement. Il fit un looping et tourna autour de la maison. Il recommença son cirque quelque fois, ignorant ma demande de se poser. Une fois le soleil disparu, il se posa enfin, et je lui frappa l'épaule en descendant du balais.
« Tu es le pire idiot que je connaisse, Edward.
- Au moins, je ne suis qu'un idiot, pas une autre de tes mille insultes. »
Il me fit un clin d'œil et nous rentrons à la maison.
✧・゚: *✧・゚:* *:・゚✧*:・゚✧ ⋆⁺₊⋆ ☾⋆⁺₊⋆ ✧・゚: *✧・゚:* *:・゚✧*:・゚✧.
Je regarda furtivement autour de moi, pour vérifier qu'il n'y avait personne dans les parages. Je venais de transplaner à l'adresse indiquée par Sirius, et je n'avais même pas vérifier si c'était un endroit sécurisé. Par chance, il n'y avait personne. J'avança alors, essayant de guetter mon frère, et le vit enfin. Je lâcha mes valises en sautant de joie. Je lui sauta dessus et il me fit tournoyer en rigolant. Je fu soulagée en voyant que mon frère mort vivant d'il y a quelques mois avait disparu, laissant place au beau jeune homme qu'il était avant. Il me tapota la tête et fit quelques pas pour aller récupérer mes valise.
« Allons-y, je n'aimerais pas me faire repérer. »
Je le suivis joyeusement, et il ouvrit la porte d'une maison. Je ne fis pas tout de suite attention, mais à peine j'eu posé le pied dans cette maison, je m'aperçu que ce n'était pas la mienne. On était chez quelqu'un d'autre, pas chez les Black. Sirius s'avança le long du couloir. Je regardais autour de moi, tout d'un coup bien moins confiante. Il entra dans une pièce qui faisait office de salon. Modeste mais sympathique, il y avait une cheminée au fond avec un canapé rouge. Les murs étaient marrons clair, et quelques cadres de paysage étaient accrochés. Je jeta un coup d'œil vers la table et failli pousser un cri de surprise : confortablement installé, Remus buvait un thé en nous regardant. Je fu soulagée de voir qu'il n'avait aucune trace de blessure, ce qui voulait dire qu'il était sorti indemne de l'attaque pendant le match de Quidditch. Je sentis mon cœur accélérer, et je me sentis comme flotter. Nos deux regards se croisèrent, et nous restions silencieux, immobiles, comme hors du temps. J'aurais pu le regarder pendant un éternité, oublier cette fichu vision...
« Je vais aller ranger tes affaires. »
Je sursauta légèrement et me tourna vers Sirius.
« Oh je euh oui, merci... »
Il me sourit et monta à l'étage avec mes valises. Je resta debout, sans trop quoi faire, et Remus posa sa tasse sur la table en me montrant la chaise en face de lui avec un sourire.
« Installe-toi donc, fais comme chez toi. »
Je m'installa alors en hochant la tête, ne sachant pas trop quoi faire. C'était bien plus malaisant que ce que je ne pensais. Peut-être qu'il m'en voulait d'être brusquement partie avant le match ? Sirius arriva enfin et s'assit à côté de Remus.
« Comment tu vas ?
- Eh bien... Je suppose que ça va. »
Sirius fronça les sourcils, tout comme Remus.
« Enfin je veux dire, oui, je vais bien, mais ça fait bizarre... Je... Je pensais que... J'allais rentrer à la maison.
- Désolé, dit Sirius avec un triste sourire. C'est plus prudent de rester cacher chez Remus... Me rendre à la maison est trop évident... »
J'hocha la tête. Alors j'étais donc chez Remus... Cela était logique, quand j'y pensais. Modeste, mais sympathique.
« Et si tu me racontais ce qu'il s'est passé de ton côté pendant que j'étais à Azkaban ? »
Il avait le sourire, et j'hésita à lui raconter. Son sourire était précieux, je ne voulais pas qu'il le perde. Mais il me regardait avec une telle intensité que je ne pouvais pas résister.
« Je te préviens, ça ne va pas être joyeux... »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top