୨⎯ Chapitre 25 ⎯୧
En quelques semaines, je n'avais reçu aucune réponse de Sirius. Est-ce que ma lettre était parvenue à destination ? Avait-il peur de se faire repérer ? Est-ce qu'il n'avait enfait aucun moyen de me répondre ? Je commençait à angoisser, et c'était Edward qui en portait les fruits. On enchaînait les duels et j'étais particulièrement violente; il avait failli se retrouver blessé. Il ne m'e voulait pas, mais je sentais bien qu'il commençait à avoir peur de faire un duel avec moi. Ce matin, il me proposa alors d'aller à Pré-au-Lard et d'aller boire une bièraubeurre tranquillement. J'avais accepté, préférant pour une fois sortir que de ruminer et de risquer de faire exploser le manoir. Venant de passer mon permis pour transplaner, je pouvais crâner devant Edward et transplaner à Pré-au-lard. Il avait trop peur pour transplaner, alors il prenait de la poudre de cheminette; que je trouvais encore pire que de transplaner. En vérité, il aurait préféré aller à Pré-au-Lard en balais, je le savais, mais je détestait ça, et pour rien au monde j'aurais parcouru une aussi grande distance en balai pour aller boire un coup. J'attendais alors, dans les rues, attendant que mon très cher Edward sorte de quelconque boutique. Peut-être qu'il boudait du fait que j'ai transplané sans lui demander son avis. J'haussa les épaules, et il sortit d'une boutique en regardant autour de lui. Il trottina presque vers moi.
« Tu aurais pu prendre la poudre de cheminette avec moi, tu sais.
- J'aime pas ça. »
Edward soupira et me prit la main en entrelaçant nos doigts. Je grinça des dents, un peu gênée. Je n'aimais pas qu'on affiche notre couple, surtout depuis quelques temps. Mais je le laissa faire alors qu'il nous emmenait vers les Trois Balais. En passant la porte, l'odeur du beurre et la chaleur m'agressa les sens. Edward m'emmena au bar et commanda deux bièraubeurre. Je regardais les clients, espérant ne voir personne de ma connaissance -bien que je ne connaisse pas grand monde, en soi- et je fut ravie de ne voir personne que je connaissais; juste des ivrognes. Le coude posé sur le bar, je posa ma tête sur ma main, ennuyée. J'en avais marre des vacances avec Edward. J'avais besoin de rebondissement, de quelque chose de pétillant. Edward ne manquait certainement pas de pétillant, au vu de son visage quand il m'embrassait ou qu'il me faisait des câlins que j'acceptait sans faire de commentaires. Mais moi, je n'aimais pas tout ça. Plus le temps passait et plus je me sentait forcée. Il fallait que je lui dise, mais je ne voulait pas lui briser le cœur à nouveau. Si je devais passer ma vie à ses côtés pour éviter une nouvelle dispute... Je le ferais, très certainement. La bièraubeurre posée devant moi me coupa de mes pensée et Edward se tourna vers moi, sa bouteille à la main. Je pris alors la mienne et nos deux bouteilles s'entrechoquèrent dans un bling discret. Je bu ma bièraubeurre cul sec, et Edward posa brusquement la sienne, surpris.
« Salaris !
- Une deuxième, svouplait ! »
Je sentais une chaleur m'envahir, mais pas une chaleur sensuelle, plutôt celle qui te montait à la tête, et qui te donnait envie de faire n'importe quoi. Je savais qu'une bièraubeurre ne pouvait pas me rendre saoul, mais la boire cul sec n'était pas une bonne chose. Je me sentais légère comme l'air, et je regarda Edward avec un sourire niais.
« Salaris...
- Quoi, j'ai pas le droit de boire un peu ?
- On dirait surtout que tu es un peu...
- Pompette ? Mais non, je me lâche juste un peu, j'ai le droit non ?
- Eum... oui ? Sans doute ? »
Cette fois, je bu tranquillement la deuxième bièraubeurre en discutant tranquillement avec Edward. Au bout d'un nombre un peu trop incalculable pour moi de bièraubeurre, Edward décida de payer et de nous faire sortir. J'étais accrochée à son bras et je rigolais. Je savourais les lumières des vitrines qui commençaient à s'allumer face au soleil couchant. Je me demandais si, aidée par l'alcool, j'allais mieux ressentir quelque chose. Je déposa un baiser sur la joue d'Edward. Il tourna la tête, surpris, et je l'embrassa, mais je me sentais extrêmement débile, à l'embrasser en pleine rue comme ça. Il ne fit aucun commentaire et m'emmena dans un coin moins fréquenté de Pré-au-Lard, dans une rue déserte, avant de me coller contre le mur, à côté du cul de sac. Il avait les joues rouges et m'embrassa tendrement. Je me laissa emporter et l'embrassa en retour en passant une main dans ses cheveux. Le baiser devenait de plus en plus torride et je sentis mes jambes lâcher. Je finis alors fesses contre terre, Edward au dessus de moi, essoufflé par le baiser. Je le vis loucher sur ma poitrine, légèrement voyante à cause de mon décolleté, et il s'approcha sa main. Comme une décharge qui me ramena à la réalité, je lui attrapa la poignet.
« Eh oh, soufflais-je. Tu veux profiter de moi alors que je suis même pas capable de tenir debout ? »
Je vis dans le regard d'Edward qu'il était triste, déçu, mais qu'il se sentait aussi coupable. Je lui lâcha le poignet et il se redressa.
« Je suis désolé... »
Je tenta d'ignorer le haut de son pantalon déformé, et me redressa à mon tour, en remettant mes vêtements en place. J'avais visiblement dérapé. Plus jamais je ne boirais de bièraubeurre. J'étais apeurée par l'idée de ce qui aurait pu se passer si je ne lui avait pas prit le poignet. Est-ce qu'on l'aurait vraiment fait au bout de cette rue, alors que je n'étais pas totalement maitre de moi-même ? Je frissonna et jeta un coup d'œil à Edward, qui remettait ses cheveux en place. Je me sentis un peu coupable, car c'est moi qui avait lancé le baiser. Mais ce n'était pas une raison non plus...
« Rentrons, dis-je, il commence à se faire tard. »
Edward ne dit rien et je le tira vers une cheminée pour utiliser la poudre de cheminette. Le trajet se passa en silence. En arrivant chez Edward, celui-ci s'éclipsa dans sa chambre et je partis vers la mienne à pas lents. Je commençais à avoir mal à la tête et à éprouver des remords sur ce qu'il s'était passé à Pré-au-Lard. Je m'assis mollement dans un pouf et me massa le front. J'avais réussi à oublier Sirius pendant un moment, mais l'inquiétude revint aussi vite qu'un Vif d'Or. J'entendis Elvy me dire à travers la porte que c'était l'heure de manger. Je le leva alors, voyons mon teint pâle dans le miroir. Je partis vers la salle à manger, et fut rassurée en voyant Edward en pleine discussion joyeuse avec son père. Il tourna la tête et me fit un sourire rassurant; il ne m'en voulait pas. Je m'assis alors à table et Elvy servit le repas.
« J'ai une nouvelle à vous annoncer, les enfants. »
Edward leva les yeux au ciel après la phrase de son père. Moi, je leva la tête vers lui, surprise.
« J'ai réussi à obtenir des billets en loge officielle pour la finale de la coupe de Quidditch. »
Edward se leva d'un coup en poussant un cri de victoire et je soupira, ainsi que sa mère. Nous n'aimions pas trop le Quidditch, contrairement à Edward et son père qui adoraient ça.
« C'est dans deux semaines, dit William. On a le temps de se préparer. »
Edward hocha la tête et se mit à discuter avec son père des potentiels résultats du match, pendant que Margarett et moi mangions en silence.
« J'installerais la tente, dit le père, et vous pourrez transplaner dans l'après midi.
- Je te rappelle, chéri, qu'Edward n'a pas passé son permis. »
Il y eu un léger silence. Le ton de Margarett ne faisait aucun reproche, mais je vis Edawrd se raidir. Il avait quand même prit la phrase comme reproche, à mon avis.
« Bien, alors Edward et moi irons monter la tente. »
Nous hochons la tête alors que les garçons reprirent leur discussion.
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Le jour du match était arrivé, et je me préparait tranquillement. Edward et William étaient partis tôt ce matin, ce qui avait nous avait laissé la matinée de libre, à Margarett et moi. Nous avons alors papoté, et je fus ravie de constater que je pouvais parler de tout avec elle. Elle agissait comme une amie, une confidente, mais tout de même comme une adulte, et cela me faisait plaisir. Vers deux heures de l'après midi, nous transplanons dans le terrain de camping. J'ouvris grand les yeux, surprise de voir autant de tentes alignées. Alors que je regardais chaque tente montée, Margarett cherchait notre tente. Elle s'arrêta enfin, et je constatait qu'aucune tente n'était montée à notre place : les garçons avaient les bras croisés, visiblement en pleine réflexion.
« Mais qu'est-ce que vous faites ? »
Ils sursautèrent et se tournèrent vers moi. Edward rigola nerveusement en se grattant l'arrière du crâne, gêné. Nous les aidons alors à monter la tente. Enfin, j'avais monté la tente. Etant donné que j'avais déjà vécu pendant deux mois dans une tente comme ça, je m'y connaissais un peu. En entrant, je fus soulagée de voir que tout était en ordre. Edward et moi décidons de faire un tour de la place. Edward voulait revoir ses amis, et moi j'avais tout simplement envie de marcher. Il salua des camarades pendant que je restait un peu à l'écart. À la tombée de la nuit, nous rentrons manger, et je fus surprise de voir des sandwichs préparés par Margarett. Selon elle, il fallait profiter des moments dehors pour ne pas faire comme à la maison. Je trouvais les sandwitch excellent, et regretta qu'elle n'en ai pas fait d'autres. Nous avançons vers le terrain du match, et soupira en voyant tous les escaliers que je devais monter pour entrer en loge officielle. Nous commençons à monter les escaliers, et, bien vite, je me fis distancer à cause des idiots qui jouaient des épaules pour avancer plus vite. Je m'arrêta deux secondes sur une plateforme entre deux étages pour regarder au dessus de moi, et sursauta en sentant une main sur mon épaule. Je tourna la tête et retint un crin en voyant Remus. Il était visiblement aussi surpris que moi, mais j'avais l'impression qu'il regardait si j'étais accompagnée. Nous restons à nous regarder, surpris, sa main toujours sur mon épaule. Nous nous faisons bousculer et il sembla revenir à lui. Il sortit quelque chose de son sac et me le tendit.
« Ten... Tiens, c'est pour toi. »
Je regarda l'objet et constata que c'était un livre. Je leva la tête vers Remus, prit doucement le livre avant d'écarquiller les yeux.
« C'est pas vrai... » soufflais-je.
C'était le livre hors série qui me manquait pour pouvoir finir de lire ma saga préférée.
« Oh merci beaucoup, comment avez vous...
- Je n'ai pas beaucoup de temps, écoute... »
Il s'était approché de moi, comme s'il voulait que je sois la seule à entendre, quand mon prénom retentit dans le vacarme de la foule.
« Salaris ! Dépêche-toi ! »
C'était Edward, qui était penché sur l'escalier de l'étage du dessus. Je m'avança pour le rejoindre et me figea en jetant un regard vers Remus, qui me sourit tristement. Je me fit emporter par la foule qui montait l'escalier, et m'aperçu que Remus avait disparu. Je fu déçue, et un sensation de manque m'envahi, comme si je venais de perdre un bout de moi-même. L'échange s'était passé tellement vite... Je n'avais pas pu lui poser toutes les questions qui me brûlaient les lèvres. J'aurais voulu que notre échange continue. Qu'il me parle comme avant, que je puisse le remercier comme il faut du cadeau... Mais il avait disparu devant mes yeux, à cause d'Edward.
« Tout va bien ? demanda Edward.
- Oui, ne t'en fais pas.
- Oh, tu as emporté un livre ? Je n'avais pas fait attention.
- Oh, euh... Oui. Je ne voulais pas m'ennuyer. »
Edward ne fit aucune remarque et nous arrivons dans la loge.
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