୨⎯ Chapitre 2 ⎯୧
Il se faisait tard, et je me glissais dans les couloirs du château. Je savais que si je me faisais prendre, j'allais faire perdre des points à ma maison; sauf si je tombais sur Dumbledore. Ça aurait été dommage car on était au milieu de l'année, et Serpentard était en tête. J'avais décidé d'aller voir Hagrid pour discuter tranquillement des créatures magiques. C'était une discussion très intéressante mais ni lui ni moi n'avons vu l'heure passer, et je suis partie en catastrophe de sa cabane. Je vis une chose étrange au milieu de mon chemin : une forme presque bleue glacée, à forme humaine. Je m'approchais et vit Edward, pétrifié, au sol.
« Oh par la barbe de Merlin, Edward ! »
Je me pencha pour l'examiner. Un sort ne l'aidera pas. Il faudrait que je l'emmène à l'infirmerie... Mais ça voudrait dire que je dévoile que je me suis baladé en pleine nuit. Mais je ne peux pas laisser Edward dans cette position là, ça serait vache, quand même, il fait un effort pour avoir mon amitié. J'allais le prendre dans mes bras quand des bruits de pas se firent entendre; je tourna la tête derrière moi, paniquée, et vit la professeure McGonagall arriver. Elle s'arrêta au bout du couloir, surprise, et s'approcha avec des petits pas rapides, pendant que je me redressait.
« Mademoiselle Black, vous savez que vous n'avez pas le droit de... Oh, par la barbe de Merlin... »
Je suivis son regard, vers Edward.
« Eh bien... tentais-je.
- Vous n'avez pas honte, de pétrifier votre camarade ! Je sais que vous être très susceptible et que vous n'aimez pas que l'on s'approche de vous, mais ce n'est tout de même pas une raison !
- Mais enfin professeure, je n'ai jam...
- Vous venez d'être prise sur le fait, je sais ce que j'ai vu !
- C'est ridicule, je viens à peine de le croiser dans le couloir, j'allais l'emmener à l'infirmerie !
- Vous alliez plutôt le cacher dans un endroit où personne ne vous soupçonnera... 50 points en moins pour Serpentard ! »
Je serra les poings, énervée par une telle injustice.
« Vous allez également me donner votre baguette et votre casque ! cria-t-elle.
- Quoi ?! Mais pourquoi faire ?
- Pour que vous ne recommenciez pas, évidemment...
- Mais mon casque n'a rien à voir là dedans !
- Vous écouterez peut-être mieux les cours de Monsieur Lockhart, sans votre casque. Allez, dépêchez, je n'ai pas toute la nuit. »
Je retira mon casque à contrecœur et lui donna ma baguette en soupirant.
« Vous aurez rendez-vous avec le Directeur demain à la place de votre cours de Défense contre les forces du mal. J'espère que vous serez présente ! Maintenant filez dans votre dortoir et que je n'entende plus parler de vous ! »
J'avais une forte envie de lui tenir tête, mais les respirations des élèves m'agressaient déjà les oreilles. Je tourna alors les talons en me bouchant les oreilles en espérant que le sommeil m'aiderait. En avançant dans les couloirs, des sensations que je n'avais pas ressenties depuis une éternité m'envahirent : cette sensation qu'une part de moi avait disparu, et que le flot de son frappait dans mes oreilles, malgré le calme du château. Je n'osais même pas imaginer l'état de mes oreilles demain matin.
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« Alors comme ça, tu as pétrifié ton camarade, hier soir, vers 23 heures... me dit Dumbledore, en regardant un petit parchemin flottant sur son bureau.
- J'espère que vous vous doutez que ce n'est pas moi, professeur, dis-je en le regardant dans les yeux.
- Je sais que tu es capable de magnifiques prouesses, mais pétrifier un élève de cette façon... C'est impossible pour une élève comme toi.
- Vous allez me rendre ma baguette et mon casque ?
- Ton casque oui, mais ta baguette... Je ne crain pouvoir te la redonner, sinon McGonagall risque de vous la reprendre... Elle est persuadée que c'est vous, et elle ne changera d'avis que lorsque le coupable sera dévoilé. Tiens. »
Le professeur me redonna mon casque, et je pu retirer les chiffons que j'avais enfoncés dans mes oreilles. J'avais passé une nuit terrible, à me tordre de douleur, surtout vers le matin, quand les professeurs se sont réveillés, et de même pour les élèves. Je me suis endormie à cause de l'épuisement, et je me suis levée en saignant des oreilles. Je suis donc allée jusqu'au bureau de Dumbledore avec des chiffons dans les oreilles. J'étais cependant ravie de louper le cours de Défense contre les forces du mal, un cours où j'entendais plus les filles fantasmer sur le professeur que se concentrer sur le peu de cours logique qu'il y avait.
« Pourquoi lèves-tu les yeux au ciel comme ça ? demanda Dumbledore avec un sourire aux lèvres.
- J'en ai marre du cours de Défense contre les forces du mal... le professeur est incompétent, imbu de lui même, et toutes les filles ne font que rêvasser sur lui, ça m'exaspère !
- À votre âge, c'est normal d'être amoureux, tu sais. Les filles aiment bien s'inventer des histoires d'amour. Et tu devrais faire pareil.
- Et puis quoi encore ? Le professeur est trop vieux, et de toute façon, l'amour nous rend aveugle et faible. On n'est plus nous même, quand on aime. C'est dangereux. »
Dumbledore sourit et se leva doucement de sa chaise, et m'invita à faire de même.
« Ce sont des paroles peut être trop sages qui sortent de ta bouche, Salaris... Tu peux retourner en cours, et sans faire parler de toi, cela serait bien... Bien que je me divertis de tout ce qu'on peut dire sur toi. »
J'hocha la tête et sorti du bureau du directeur, en descendant l'escalier. La discussion avec le directeur me préoccupais quand même un peu. Je n'avais encore jamais ressentit d'amour envers quelqu'un, et je ne sais pas ce que ça fait d'être aimé. À la maison, quand je faisais quelque chose de bien, c'était normal, je n'avais jamais d'amour. Mais quand on faisait une faute, c'était terrible. Alors quand mon frère s'est enfui de la maison pour aller chez les Potter, j'ai voulu le suivre, mais le voir brûlé sur l'arbre familial m'a fait changé d'avis. Je suis resté la fausse enfant parfaite, avant de devenir la fille détestée par tous. J'étais toujours persuadé que l'amour rendait faible, mais je devais avouer que je mourrais d'envie d'avoir des amis avec qui partager de bon moments. Dire de tomber amoureuse, non, mais au moins me sentir appréciée par quelqu'un; autre que le directeur de Poudlard. Dommage que Edward soit pétrifié au moment où j'aurais pu m'ouvrir à une éventuelle amitié. Mais ce que je ne voulais pas, c'est qu'Edward perde sa popularité et ses amis à cause de moi. Ça serait injuste pour lui, et je ne lui veux aucun malheur; contrairement aux autres élèves qui pourraient bien se faire bouffer par les affreuses bestioles d'Hagrid.
Arrivée devant la salle de potions, je poussa un soupir en imaginant les réflexions insupportable du professeur Rogue. En ouvrant la porte, il interrompit son cours et tous les élèves se tournèrent vers moi.
« Désolé du retard, j'étais avec le Directeur. »
Il reprit son cours comme si de rien était, en m'ignorant totalement. Je leva les yeux aux ciel et parti vers ma place pour suivre le peu de temps de cours qu'il me restait. Je détestais déjà les temps à venir.
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