୨⎯ Chapitre 19 ⎯୧
Bonjour bonjour ! Un petit message pour vous avertir qu'à partir de maintenant, les chapitres seront dans les alentours de 2000 mots ! J'ai peur que l'histoire aie trop de chapitres, sinon ! Voili voilou, bonne lecture !
***
« S'il vous plait, professeur !
— Non, je ne vous donnerais pas de devoirs supplémentaires.
— Mais je n'arrive plus à dormir ! Il faut bien que je m'occupe ! Je ne vous demande pas de me les corriger, mais seulement de me laisser travailler ! »
Le professeur Lupin pose violemment ses mains sur la table, avant d'afficher un air aussi surpris que le miens face à son geste précipité. Cela fait une semaine que je n'arrive plus à fermer les yeux. Depuis que Sirius a attaqué Gryffondor, j'ai fais un cauchemar où il tentait de me tuer en hurlant que je n'avais jamais rien fait pour le sortir de cet enfer... Les seuls moment où je pouvais me reposer étaient les cours de Défense contre les Forces du Mal, où l'odeur de la salle et la voix du professeur me laissaient en paix. Cependant, il avait très vite deviné que quelque chose n'allait pas (logique, je dormais pendant ses cours). Je lui avait alors parlé du cauchemar en le suppliant presque de me donner des devoirs pour m'occuper l'esprit. Mais il était aussi têtu que moi.
« Je ne peux pas me permettre de compromettre votre santé comme ça, reprend-il. Vous imaginez un peu le poids que j'aurais sur les épaules s'il vous arrive quoi que ce soit à cause de mes devoirs ?
— Mais je n'arrive pas à dormir, de toute façon ! Donnez moi tous les devoirs possibles et imaginables, et je dormirais pendant vos cours ! Bon, d'accord, c'est pas vendeur, dit comme ça, mais vous aurez une garantie que je dors un peu quand même ! »
Je le fixe de mon regard le plus déterminé. Si jamais il refuse, je le supplierai à genoux, même si ça me fera la honte de ma vie. Mais je dois m'occuper pendant la nuit, et me préparer pour mon A.S.P.I.C de DFM est une très bonne idée. Lupin soupire en se passant une main sur le visage et je bloque ma respiration, attendant avec impatience la réponse.
« Vous aurez vos devoirs dans votre chambre ce soir.
— YES ! »
Je serre le poing, ravie, et Lupin se masse le front.
Cela dure jusqu'à la finale de Quidditch, ce qui me semble interminable. Je dors pendant les cours du professeur Lupin, et je passe mes nuits à faire des sujets qui, des fois, me semblent infaisable. Alors que tout le monde se bouscule dans les couloirs pour aller au stade, je vais en contre-sens, mes parchemins entassés dans les bras, pour aller les rendre au professeur. J'ouvre avec difficulté la salle de cours, et entre en faisant attention à ne rien faire tomber. En me voyant arriver, Lupin s'approche de moi pour prendre quelques parchemins et les amener jusqu'à son bureau.
« Vous avez déjà terminé ? Je vous les ai donné il y a trois jours. Je n'ai même pas eu le temps de corriger les autres...
— Je vous ai dit que vous n'aviez pas besoin de les corriger.
— Je ne peux pas m'empêcher de lire vôtre travail. »
Il ferme brusquement la bouche, comme s'il avait dit une énormité. Je pose le reste des parchemin en haussant les épaules.
« Je n'aimerais quand même pas que vous fassiez des nuits blanches à cause de moi.
— N'est-ce pas exactement ce que vous faites ? demande Lupin avec un ton espiègle.
— Ah, vous n'avez pas tord. Mais c'est sensé être valable dans mon sens, pas dans le vôtre. »
Lupin rigole et je fais de même.
« Allez-vous regarder la finale de Quidditch, Salaris ? demande Lupin.
— Non, je vais à la bibliothèque. Rien que d'imaginer les cris de la foule, ça me fou la gerbe. »
Il fait une grimace, et je fais volte-face pour partir, avant qu'il ne me retienne par le bras.
« Attendez deux secondes. Votre état m'inquiète. Je vois bien que vous mangez peu, et votre heure de sommeil journalière ne vous aide pas.
— Oh mais je vais bien, vous savez ! En dehors du fait que je me fais ignorer par le seul ami que j'avais, que je fais des cauchemars où mon frère tente de me tuer et que j'ai cette foutu vision qui se mêle de tout en me rappelant que je ne pourrais certainement jamais protéger cette personne, franchement, tout va bien ! »
Le professeur Lupin sort doucement sa baguette, sous mon incompréhension, avant de murmurer « excuses-moi ». Puis, je me sens perdre conscience.
Lorsque je me réveille, je remarque les rideaux de l'infirmerie. Je fronce les sourcils avant de doucement me redresser. Madame Pomfresh entrz dans la seconde et s'approche de moi, les mains sur le cœur.
« J'ai failli faire une crise cardiaque, vous savez, dit-elle. Encore quelques heures de plus et j'aurais demandé des comptes au professeur Lupin !
— Comment ça ? bégayé-je.
— Votre cher professeur a jugé malin de vous endormir avec un sortilège et m'a demandé de veiller sur vous jusqu'à ce que vous soyez réveillée. Vous avez dormi une semaine, mademoiselle Black.
— Quoi ?! »
Je retire violement la couverture qui est au dessus de moi pour me lever. Il a osé m'endormir ! Pendant une semaine !
« Attendez avant d'aller enguirlander votre professeur ! Vous devez manger, et je vous attacherais si vous résistez ! »
Je soupire et reste à ma place pendant que Madame Pomfresh va chercher un plateau. Je marmonne des tas d'insultes qu'il ne vaut mieux pas entendre. Pourquoi se comporte-t-il comme ça ? Je vais très bien, je n'ai pas besoin de me faire endormir ! Mais non, il faut que monsieur le professeur agisse ! Bah oui ! J'avale furieusement mon repas avant de partir furieusement dans la salle du professeur. En plein cours ou pas, j'en aurais rien à faire. Lorsque j'ouvre la porte avec tellement de violence qu'elle claque contre le mur, Lupin lève à peine la tête, comme si il s'attendait à ma venue.
« D'où vous vous êtes permis de m'endormir comme ça ?!
— Bonjour, Salaris, dit-il calmement. J'ai pris cette décision parce que vous ne pouviez pas continuer comme ça. Vous n'avez pas fait de cauchemar, n'est-ce pas ? Alors tout est parfait, non ? »
Je lâche un grognement digne d'un troll, et Lupin croise ses mains, coudes sur la table, l'air plus que sérieux.
« Pendant cette semaine, j'ai particulièrement réfléchit à votre cas. Il m'a semblé une bonne idée de demander à ce que vous soyez accompagnée dans votre vie quotidienne.
— Pardon ? ris-je amèrement. J'ai dix neuf ans, vous pensez vraiment pouvoir me forcer à être adoptée ? Personne ne voudra de moi, de toute façon, alors la question est réglée.
— Ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire. Vous avez besoin d'un suivis psychologique.
— Non mais maintenant, vous insinuez que je suis folle ?!
— I...Il y a méprise. Je voulais parler d'un tuteur, qui sera là pour vous accompagner afin que vous puissiez avoir une certaine... décharge mentale, pour bien terminer votre scolarité.
— Vous savez, j'ai passé six ans dans cette misère, quelques mois de plus ou de moins, ce n'est rien, pour moi. »
Il ouvre la bouche pour répliquer mais je m'avance d'un pas.
« Non. Je sais me gérer toute seule, professeur. »
Je le regarde furieusement et tourne les talons avant de partir, encore plus furieuse qu'à mon arrivée. Pendant le reste de la journée, je tente d'approcher Edward, mais celui ci me fuit comme le peste, je n'arrive pas à l'approcher à trois mètres. Cependant, les révisions pour l'A.S.P.I.C me prennent beaucoup de temps, je n'ai plus le temps de me casser la tête pour un idiot.
***
Je dois me retenir de pousser le cri le plus victorieux de tout l'univers; je viens de terminer mon A.S.P.I.C dans toutes les matières, et j'ai l'impression que mon cerveau a été engloutit par l'abime des connaissances. Sur ma table, pour le repas du soir, est posée une lettre dont le destinataire ne reste pas longtemps inconnu : Hagrid. Buck va être mit à mort au soleil couchant, et il me supplie de ne pas venir pour ne pas voir cette atrocité. Furieusement envahie d'une rage sans borne, je jette la lettre au feu avant de partir me préparer pour aller soutenir Hagrid dans cette terrible épreuve injuste. Il me dit de ne pas venir ? Qu'est ce que j'en ai à faire ?
Profitant de l'agitation du soir, je m'engouffre dehors, vers la cabane d'Hagrid. Rester ici pourrait être bien. Il me suffirait de rejoindre Hagrid une fois le bourreau parti... Je me cache pour ne pas me faire repérer. Je jette quelques regards par ci par là, mais je me dis que j'avais été un peu débile, quand même. Soudain, des cris retentissent et je me précipite pour voir ce qu'il se passe; avec la nuit, je ne vois pas grand chose, mais je reconnais une forme non-humaine, aux yeux que je ne connais trop bien : Sirius, sous sa forme de chien, est entrain de trainer un des amis de Potter vers le Saule Cogneur. Sans réfléchir, je bondis hors de ma cachette avant de glisser le long de la pente. Potter et Granger se tournent vers moi, affolés.
« C'est Salazaris ! cria Granger, terrorisée, comme si j'allais aussi les attaquer.
— Faites pas chier avec ça, il faut les poursuivre ! »
Je me met à courir après mon frère et le roux, avant de me stopper devant le Saule Cogneur, alors qu'ils passent tranquillement sous les branches. Si jamais je fais n'importe quoi, cet arbre me démembrera sans problème. J'entends les cris des gamins, qui se font attaquer par le Saule Cogneur. Une ombre se glisse tranquillement entre les branches, et pose ses pattes sur le nœud d'une racine, à la base du tronc. L'arbre s'immobilise, comme un arbre normal. Potter et Granger se lancent à la poursuite du chat, et je les suis, un peu hors de moi. Revoir Sirius sous sa forme de chien me perturbe. Pourquoi emmène-t-il un élève dans ce genre d'endroit ? Est-ce que ce que je craignais arrive vraiment ? Interroge-t-il des élèves pour savoir où je suis ? Je cours dans ce tunnel qui aurait pu faire froid dans le dos à n'importe qui. Mais je suis trop préoccupée pour m'intéresser à mon environnement. Nous sortons enfin du tunnel, et je vois que nous sommes dans une vieille maison. Granger prend le bras de Potter.
« Harry, dit-elle, je crois que nous sommes dans la Cabane Hurlante.
— Tout prend son sens... » dis-je.
Ils me regardent, surprise, alors que je recolle toutes les pièces du puzzle. Si l'on se réfère à l'histoire de Poudlard, la Saule Cogneur a été planté l'année où le professeur Lupin est arrivé. Pendant des années, les habitants ont entendus des cris abominables qu'ils ont mis sur le compte des fantômes; mais cela était en vérité les hurlements de loup-garou du professeur. Les cris se sont toppés quand il a quitté le château, mais la rumeur cours toujours. Que Sirius connaisse cet endroit ne m'étonne donc pas...
« Pourquoi "tout prend son sens" ? demande Harry.
— Vous le saurez en temps voulu, je suppose. Moi même, je ne suis pas sûre que ce soit vrai. Avançons. »
Ils se regardent, surpris, avant d'hocher la tête et de prendre les devants, à mon plus grand énervement. Quelque chose craque au dessus de nos têtes, et je lève les yeux au ciel quand les gamins prennent peur. Je les suis pendant qu'ils traversent les couloirs et montent des marches. Je retire mon casque pour mieux écouter; il y a deux halètements, dont un qui semble souffrant. Les deux gamins me regardent, donnent un coup de tête en direction d'une porte entrouverte. J'hoche la tête et remet mon casque alors qu'ils entrent. Mon frère est là dedans. Enfin. Je vais savoir la vérité.
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