Prologue


6 ans auparavant...


Je fixais sans grand interêt la vitre mouillée par la pluie. Ma goutte de pluie préférée venait de se mélanger avec une coulée de d'eau, juste à côté. Je poussa un soupir et détourna la tête de la vitre. Je fixais alors mes camarades de l'orphelinat qui s'amusaient à se montrer leur jolie lettre d'admission à Poudlard, dans la salle commune. Je grinça des dents et décida de fermer les yeux et de me concentrer sur la douce musique que j'avais dans les oreilles. Du Latin, assez original. Je ne comprenais rien, mais cette musique me soulageait et me faisait oublier que je n'étais pas désirée, même pas par la plus grande école de magie du coin. Je serais condamnée à vivre comme une moldu, détestée par chaque sorcier que je pourrais croiser. M'enfin, c'est pas comme si je pouvais y faire quelque chose. 

Un violent coup sur mes épaules me fit ouvrir les yeux, juste avant que mon casque me soit retiré, me faisant mal aux oreilles.

« Hé ! 
- Salazaris bon sang, ça fait trois fois que je crie ton nom ! Si tu continues, je vais te confisquer ce casque ! »

Je ravala une réponse cinglante. La directrice, avec ses lunettes rectangulaires et rose, une plume qui y pendait sur le côté, me regardait d'un air énervé. Ses cheveux noirs montés en chignons ne bougeaient pas d'un pouce. 

« Et arrêtes de fixer mon chignon ! cria-t-elle.
- Désolé. Qu'est ce que je peux faire pour vous ?
- Tu as de la visite. »

Je cligna des yeux, surprise. Comment ça, de la visite ? Personne ne pense à venir me voir, ils m'ont tous abandonnés... Je souffla quand la directrice me tira le poignet pour que je descende de la rambarde de la fenêtre. Je la suivit alors, ignorant les chuchotements des curieux. Je fixais mon casque avec comme seule envie, le récupérer. Je luttais pour écouter ce qu'il pouvait se passer un peu partout dans l'orphelinat. Arrivés dans le bureau de la directrice, je vis un homme habillé avec une longue robe rouge. Sa longue barbe blanche me faisait penser aux contes du Père Noël, populaire chez les moldus. Il portait un chapeau un peu étrange, et redressa ses petites lunettes en me voyant.

« Quelle jolie jeune fille !
- Ne dites pas ça, on pourrait croire que vous avez un penchant pour les enfants, s'indigna la directrice avant de s'assoir à son bureau.
- Oh voyons, Virgina, vous savez très bien que je ne suis pas comme ça !
- La petite n'est peut être pas de cet avis. »

J'haussa les épaules, indifférente. Cet homme était très puissant, je le sentais. À vrai dire, ça me foutais les jetons. La directrice croisa les bras et regarda l'homme.

« Bien, allez y, dites lui ce que vous avez à dire.
- Bien sûr... Comment vas-tu, Salazaris ?
- Comme une enfant abandonnée dont personne ne veut.
- Original... Tiens, j'ai quelque chose pour toi. »

Il sortit une enveloppe d'une de ses longues manches et me la tendis. Je jeta un œil à la directrice, qui ne sembla pas du tout méfiante. Je pris alors l'enveloppe et retira le sceau que je n'ai même pas pris la peine de regarder. Je sortit le contenu et commença à lire :

COLLÈGE DE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
(Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers)
Chère , Sala[za]ris Black
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre hiboux le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Mlle Black, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall
Directrice-adjointe


« Oh bah ça alors ! m'exclamais-je en redressant la tête.
- J'ai été surpris lorsque je ne t'ai pas vue l'année dernière, dit le vieil homme. Il semble que chaque lettre qui t'était destinée n'arrivait jamais à destination... »

Je tremblais de joie. Je leva la tête vers l'homme, surprise de tenir encore sur mes jambes. Puis je jeta un regard vers la directrice, qui se redressa.

« Tu peux partir, Salaris, tu devrais préparer tes affaires avant d'aller acheter tes affaires scolaires. »

J'hocha la tête et salua l'homme avant de partir vers ma chambre, lettre en main. J'étais enfin acceptée à Poudlard ! Je montais les escaliers et m'aperçu que mon casque était encore au bureau. Je décida alors d'écouter ce qu'il se passait entre les deux, pour savoir qui était cet homme.

« Vous savez que je suis toujours contre votre avis, Dumbledore. »

Comment ça, Dumbledore ? C'est le nom que j'avais vu sur la lettre, en directeur de Poudlard, non ? Ça explique pourquoi j'ai senti qu'il était aussi fort !

« Vous savez comme moi qu'elle n'est pas comme son frère, répliqua le supposé Dumbledore.
- Ce n'est pas ça ! Elle n'est pas normale ! Premièrement, elle parle le Fourchelang ! Deuxièmement, vous en voyez souvent vous, des enfants qui peuvent entendre ce qu'il se passe à l'autre bout de la ville ? Et sans utiliser de magie !
- C'est bien pour ça qu'elle a un casque, habituellement, non ? 
- Bien sûr, sinon elle est agressée de sons, elle n'arrive toujours pas à faire abstraction des bruits, sauf si elle épie des conversations !
- Bien, je vais lui rapporter son casque, alors.
- Oh, je...
- Sur ce, je vous laisse, Virgina. »

Je me dépêcha d'entrer dans ma chambre, en restant fixée sur les pas de ce Albus Dumbledore. J'entassa le peu d'affaires personnelles que j'avais, principalement des livres et des vêtements, dans ma valise. Il toqua à ma porte au moment ou j'engouffrais in extremis ma lettre d'admission dans la valise. Je l'entendis pousser un soupir amusé. Je me retourna pendant qu'il me donnait mon casque. 

« Tiens, tu as oublié ça chez la directrice. »

Je le mit sur ma tête en marmonnant un remerciement, avant de fermer la valise.

« Tu as beaucoup de livres, dis moi.
- Oui, j'aime beaucoup lire, ça me passe le temps, et me fait vivre des tas de trucs incroyable.
- Tiens, tu m'entends ?
- Bien sûr ! Mais si je décidais de ne plus vous entendre, je ne vous entendrais plus.
- Prodigieux.
- Pratique pour ignorer les murmures incessants de l'orphelinat.
- Je suis...désolé que ça aie été aussi dur pour toi, Salazaris.
- Ce n'est rien... J'y peux rien, si je suis différente, et que mon frère est à Azkaban. »

Dumbledore ne répondit rien, puis j'entendis un bruit de pages qui se tourne. Je me tourna, surprise, avant de voir Dumbledore feuilleter le dernier roman de ma saga préférée.

« Mais eh ! Rendez moi ça, comment vous l'avez eu ?!
- Il était simplement là, sur le côté, alors je me suis demandé pourquoi tu ne l'avais pas mis dans ta valise... 
- Oh, je... Une erreur de ma part. »

Je ne cherchais pas un instant et je lui prit le livre de mes mains avant d'engouffrer dans ma valise. Je l'entendis rire, encore une fois.

« Je te trouve bien énergique, pour une jeune fille comme toi.
- Il vaut mieux ça que d'être une tapette. »

Il y eu un silence et je m'aperçu que Dumbledore avait descendu l'escalier menant vers la salle commune. 

« Non mais, attendez moi ! »

Je jeta un dernier un regard sur ma chambre tapie de papier peint violet et noir, avec ma bibliothèque que j'avais du vider. Je descendis ma valise en courant. En arrivant dans la salle commune, je fut agressée par tous les regards. Évidemment, tout le monde se demandait comment Salazaris Black, dont aucune famille de magicien ne voulait, pouvait être acceptée quelque part. Je redressa la tête et monta le volume de ma musique; cette fois, de l'opéra. D'habitude, je trouvais ça insupportable, mais là, j'avoue que je trouvais ça amusant. Dumbledore s'arrêta devant la cheminée et me regarda.

« As-tu déjà utilisé la poudre de cheminette ?
- Non...
- Alors il f...
- Il faut prendre la poudre de cheminette, entrer dans la cheminée et dire clairement la destination avant de se jeter de la poudre dessus. Révoltant, je préfère transplaner.
- Bon, je te laisse y aller en premier, alors. »

Le regard du directeur était plein d'amusant, et cela m'énervait. Non, ce qui m'énervait vraiment, c'est qu'il ne soit pas impressionné. Tous les gamins qui venaient me parler - c'était rare, mais ça arrivait - étaient tous impressionnés de voir que je connaissais autant de choses alors que je ne suis jamais allée dans une école. 

« Euh, on va où, au fait ? demandais-je
- Le chemin de traverse.
- Bien. Chemin de Traverse. »

Je jeta la poudre au sol et me retrouva dans une rue bondée. J'avança, ma valise à la main, jetant des regard émerveillés à tout ce que j'apercevais. Des tas et des tas de sorciers, avec des futurs élèves de Poudlard !

« Nous devrions nous dépêchez, si nous voulons faire tous nos achats avant que tout ne ferme, annonça Dumbledore en sortant de la cheminée.
- Oui, d'accord. »

Je laissa alors le directeur de Poudlard prendre les devants. Quelques regards se tournèrent vers nous, mais c'était de la curiosité, et non du mépris, comme à l'orphelinat, ou ce que j'avais pu vivre à la maison. Cette rentrée risque d'être fantastique ! 

« Je vais m'occuper des manuels pendant que tu choisis ta baguette. »

Il me montra une boutique d'un mouvement de la tête. J'y lu "Ollivander". Je tourna la tête, mais Dumbledore avait disparu dans la foule. Je me glissa alors jusqu'à la porte et entra dans la boutique, remplie de boites, contenant des baguettes. Le vieil homme au comptoir sourit en me voyant. 

« Une baguette pour mademoiselle ?
- Eh bien... oui, merci... 
- Oh, vous m'entendez, même avec votre eum...
- Oui oui, je vous entend. »

Le vieil homme partit vagabonder entre les rayons en marmonnant. Il revint avec une boite et me donna la baguette qu'il y avait à l'intérieur.

« Roseau, 27, 37 cm, crin de Licorne, très souple... Essaie ça. »

Je pris la baguette dans ma main et fit un geste qui me semblait fluide et gracieux, mais la baguette fit tomber une rangée de boites; je la lâcha, surprise. Le vieil homme ramassa la baguette et la rangea, avant de repartir dans les rayons. Il revint, avec une boite qui me semblait bien plus vieille que celles qu'il y avait dans la boutique.

« Cela m'étonnerais qu'elle t'aille, mais... Je ne suis pas sure qu'une baguette classique soit à ta convenance. C'est du sureau, 26 cm, en épine du monstre du fleuve blanc.... assez souple, mais pas trop. »

Je la pris en main, et su que c'était la bonne. Une énergie fusionnelle, magique, fantastique, m'envahi. Toute la tristesse que je pouvais avoir enfoui dans mon âme s'envolait et je devenais légère comme l'air. Cet instant, qui dura une seconde ou un siècle, s'acheva violemment, me remettant la violente réalité en face, suivit d'une centaine de courtes visions. J'étais assaillie par des milliers d'évènements avec des personnes que je ne connaissais pas. J'avais cru apercevoir ma famille, mais les souvenirs de ces visions s'effaçaient aussi vite que ce qu'elles étaient venues. Je revint soudain à la réalité, haletant violement. Le vieil homme était surpris.

« C'est la bonne.
- Vous rigolez ? Elle... elle m'a fait délirer pendant un temps infernal !
- Pardon ? Mais vous venez à peine de prendre la baguette ! »

Je ne répondis pas, encore embrouillée par toutes ces visions. Par chance, je vis le directeur arriver, une belle chouette au plumage noir dans une cage dans une main, une valise dans l'autre.

« Toutes tes affaires sont là, Salaris... D'ailleurs, tu préfères Salazaris ou Salaris ?
- Comme vous voulez, professeur. »

Nous sortons de la boutique et je suivis Dumbledore.

« Où allons nous ?
- À Poudlard.
- Déjà ? Mais la rentrée est dans trois jours !
- Tu seras une privilégiée, alors. »

Nous continuons notre route. Je fixais ma baguette, surprise. Une baguette aussi dangereuse me convient-elle vraiment ?

« Monsieur... Est ce que c'est normal... que nôtre baguette nous donne des visions ?
- Pardon ?
- Quand... J'ai pris ma baguette... j'ai eu des centaines de visions...
- Fascinant... Sais-tu si elle appartenait à quelqu'un ?
- Pourquoi je le saurais ?
- Eh bien, avec les visions, non ?
- Je ne sais pas... j'ai l'impression d'avoir vu et revu ces scènes, mais...je suis incapable de m'en souvenir. Vous avez raison, c'est peut être l'ancien propriétaire de la baguette... »

Trop absorbée dans mes pensées, je coupa la possibilité d'entendre Dumbledore, et le suivit jusqu'à Poudlard.





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Bonjour tout le monde ! Je suis ravie de refaire une apparition avec un Lupin x OC ! 

Pour l'instant je compte faire un saut de six ans entre le prologue et le premier chapitre. Pourquoi autant de temps ? Parce que je voulais écrire ce prologue et les changements de la fanfic on fais un saut de 6 ans, pour que Salaris et Remus n'aient pas trop d'écart. Cela me permet aussi de ne pas trop prendre l'histoire en compte, je peux l'utiliser sans avoir à utiliser les dialogues ( sauf peut être pour les films 2 et 3, où Salaris sera à Poudlard )

Enfin bref je verrais bien je vous dis à bientôt !

--Saku--

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