Chapitre 9: Oiseau en cage
Pov Ace
Je termine mon rapport et le pose sur ma pile. Piouf, enfin terminé, j'y aurais passé la journée ! J'en profite pour me laisser tomber dans mon siège. Ce crétin de piaf, comment a-t-il pu se retrouver à Impel Down ? Je regarde mon Denden-mushi privé et soupire, va falloir que je le détruise si je veux être sûr que personne n'ira réécouter la conversation que j'ai eu plus tôt. J'enflamme une main et le pauvre denden pleure, navré petit mais pas question que je me fasse prendre. Je détruis l'animal puis me lève, bon aller direction Impel Down. Je prends mes dossiers et les donne au secrétaire, la seule condition à ma demande, que je finisse mes dossiers en attente ... autant dire qu'il y en avait pas mal.
« -Soyez prudent, Vice-amiral !
-Ouais, ouais »
Surement la dernière fois que je vois mon soldat. Bof, ils ne vont pas me manquer, on ne peut pas dire que j'avais tissé de grands liens... Je sors du QG et malheureusement, je tombe sur Garp ... j'ai même plus la force de pester contre la malchance.
« -N'oublie pas de revenir pour la date !
-Ouais ...
-Ace ... tu ne regretteras pas ?
- ... J'ai promis à Luffy de vivre sans regret.
-Si tu te fais prendre, je ne pourrais rien pour toi !
-J'ai confiance en moi, t'en fais pas le vieux !
-Luffy a été intercepté à Shabaody
-Kuma m'a raconté, je m'en fais pas pour lui, je sais qu'il va se remettre puis Rayleigh à l'air de bien apprécier Luffy
-Pfff »
Garp n'est pas vraiment pour la guerre, il sait à quel point la présence de Barbe Blanche est nécessaire sur les mers. Même si la marine venait à gagner, ça serait une victoire amère, plus de morts qu'autre chose. Pour ça, il a réussit à comprendre ce que je manigançais mais surtout, il ne dit rien, ni contre, ni pour. Tant pis ! En plus, ça m'évitera des coups ! Je saute sur mon striker et demande l'ouverture de la porte pour que je puisse aller à Impel Down. Niveau vitesse, ça déchire, entre mon pouvoir et les courants marins, c'est quelque chose ! En à peine quelques heures, je suis à nouveau dans la grande prison. Magellan m'accueille à nouveau.
« -Bienvenue à nouveau, vice-amiral Ace !
-T'as pas l'air heureux, il se passe quelque chose ?
-Non ... désolé de vous dire cela, mais nous devons vous donner une tenue de gardien de prison, de rang supérieur certes mais vous ne pouvez pas rester avec votre uniforme.
-Pas de problème ! »
Voir même ça me changera, je n'aime pas vraiment les fringues des gardiens mais je ne supporte pas non plus celui des marins, c'est chiant, c'est encombrant et surtout ... il y en a beaucoup trop ! Je prends l'uniforme et me change rapidement, je n'ai pas de temps à perdre de toute façon. Une fois changé, je retourne voir le directeur. Il me fait visiter pour m'expliquer où se trouve les dendens de surveillance et les salles de contrôles. Il faut que j'enregistre tout, sinon mon plan va tomber à l'eau. J'ai déjà eu le temps d'apprendre la structure de la prison et les caractéristiques des eaux environnantes. Mon striker suffira largement mais pour réussir parfaitement le reste, je dois gagner assez de temps...
On m'explique aussi que chaque prisonnier du niveau 6 à un temps dit de « promenade ». Normalement, il s'agit de la marche jusqu'à une salle de torture. Mais il en profite aussi pour être sûr que chaque muscle d'un condamné est à la fois toujours en état de marche mais aussi trop fatigué pour tenter une évasion. Parfait, j'étais déjà au courant de cette méthode, ils ne l'ont pas fait à Marco pour l'instant car j'ai interdit la torture. Je dis innocemment que je m'occuperai de faire la balade au blond pour être soi-disant sûr qu'il ne puisse pas s'enfuir de Marineford. Mais bizarre, le directeur a l'air de détourner le regard quand je parle du commandant.
« -Vous me cachez quelque chose ?
-Eh bien ...Sadi-chan, a désobéi à l'ordre et ...
-Elle a torturé Marco ? Demandais-je en faisant de mon mieux pour retenir ma colère
-Seulement fouetté ... mais c'était i peine quelques heures, nous avons pu l'arrêter et ...
-N'essayez pas de la défendre ! J'ai été très clair ! Surtout par rapport à elle et elle était présente quand j'ai donné les ordres ! »
Plusieurs hommes reculèrent en voyant des flammes sortir de mon corps. Jusqu'à présent toutes les interdictions que j'ai données concernaient Luffy, les fous qui ont osé désobéir ont fini en barbecue. J'étais connu pour donner peu d'interdits certes, mais des interdits à ne transgresser sous aucun prétexte !
« -Nous sommes vraiment désolés, ça ne se reproduira plus ... vous êtes là à présent, le prisonnier est sous votre unique surveillance, Sadi n'a pas l'autorisation d'aller dans ce niveau jusqu'à nouvel ordre !
-Y'a intérêt à ce que je ne la croise pas, sinon je serais sans pitié.
-Bien ... »
Je ne vais pas foutre en l'air mes plans pour une meuf SM mais sérieux si je la croise quand je sors, je la bute ! D'où elle fouette mon pigeon ?! Super ! J'suis énervé maintenant ! Magellan finit rapidement l'explication de la prison puis me guide jusqu'à l'ascenseur. Il me salut et me laisse descendre seul. J'entends les cris des prisonniers à chaque niveau, ça ne fait que me rappeler trop bien que je n'ai pas intérêt à me foirer. J'arrive enfin au niveau 6, les gardiens en me voyant me salut puis quitte leurs postes. En gros j'ai tout l'étage pour moi !
Super ! La « promenade » se fait sur plusieurs étages, la salle de torture principale est au niveau 2. Donc, je pourrais monter Marco tranquillement jusqu'au niveau 2, ensuite, il faudra éviter tous les dendens mushi ... ça doit être possible, mais la porte principale est bien gardée, c'est là que ça va être chaud. Marco ne va pas être en état de se battre, c'est moi qui vais devoir dégager le chemin jusqu'à mon striker et après ... tout repose sur les autres, le timing est serré, une minute de différence et tout peut foirer.
J'ai 4 heures pour faire ça !
J'arrive devant la cellule du commandant et je grimace en voyant les dégâts de la gardienne sur son torse. L'envie de la brûler vive est de plus en plus forte. Marco a l'air de dormir, surement pour essayer de récupérer, il ne doit pas avoir l'habitude de garder des blessures. Mais vraiment ! Quelle salope ! Son voisin relève le regard et semble choqué de me voir ... ouais, normal aussi, j'suis venu hier, même si je n'avais pas la même tenue. J'ouvre la cellule et m'avance vers le Shichibukai pour pouvoir parler sans réveiller mon blond.
« -Il va bien ? Chuchotais-je en montrant rapidement Marco
-Pas vraiment, mais il n'est pas du genre à le montrer ...
-C'est bien ce qui est énervant.
-Que fais-tu dans cette tenue, vice-amiral Portgas ?
-Dans quelques heures, tu pourras oublier le vice-amiral.
-Ha ?!
-Chuuuuut ! Laisse-le dormir, va falloir qu'il bouge après, par contre désolé, mais toi, tu attendras que Sengoku donne l'ordre de te libérer. Il comptait le donner une fois la guerre passée.
-Il faut arrêter cette guerre !
-Chut je te dis ! J'en ai rien à foutre de la guerre, mais je compte pas laissé ce crétin mourir aussi facilement.
-Hum ? Qu'as-tu prévu de faire ?
-Rien de spécial, Dis-je en montrant du regard le denden de surveillance.
-Je vois, y'a-t-il quelque chose que je dois savoir ?
-Que Marco m'a énervé et que je l'emmène en salle de torture, c'est l'alibi qu'il faudra donner, le reste, tu ne sais rien, tu ne connais rien de ma relation avec cet idiot et tu n'es au courant de rien, c'est tout.
-Très bien, mais Marco-san m'a parlé de votre relation ...
-Qu'est-ce qu'il a été raconté ?
-Que tu n'es pas franc !
-Je l'emmerde ! Puis chut ! Tu parles trop fort !
-Tu parles aussi fort que moi !
-Commence pas à me chercher, j'ai déjà envie de frire quelqu'un, ça me dérange pas de faire du poisson pané ! Puis arrête de crier quoi !
-Toujours aussi agressif ... qu'est-ce que Marco-san peut bien te trouver ?!
-Mais je t'emmerde aussi ! Puis arrête de gueuler !
-Arrêtez de gueuler tous les deux, yoi ! »
Jimbei et moi, on sursaute en entendant une nouvelle voix. On regarde tous les deux Marco qui est parfaitement réveillé. Aie, son regard me dit deux choses : un, il n'apprécie pas mon nouveau costume et deux : il n'est pas content de voir son sommeil écourté. Je tire la langue à l'homme-poisson puis vais m'installer en face du blond.
« -Ace ... t'es ridicule dans cet uniforme, encore plus que dans ta tenue de marine...
-Hey ! J'le porte pas par plaisir !
-Pourquoi t'as fait ça ?
-Parce que ... j'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience ...
-T'es pas responsable !
-Ouais, mais j'ai les moyens de te sauver, alors bon ...
-Ace ... et ton frère, tu feras comment ?
-Ouais bah, je pense que Luffy est hors jeu pendant un petit moment pour l'instant, Kuma l'a envoyé sur amazone lily et a éparpillé son équipage avant qu'il se suicide dans le nouveau monde. D'ici qu'il ait des emmerdes plus grosses, je trouverai un nouveau plan !
-Toi qui me disais le contraire ...
-Puis ...
-Hum ?
-Si tu venais à mourir ... je pense que je me sentirai mal ... Avouais-je en rougissant
-Ah ? Dit Marco complètement choqué
-Oh, c'est bon ! Fais pas comme si tu n'en savais rien !
-Attends, j'ai le droit d'être choqué ! Jamais, tu n'avoues tes sentiments, toujours à me dire que c'est de ma faute, normal que je bloque !
-C'est pas vrai !
-Oh si !
-Non !
-Si !
-Non !
-Si !
-Non !
-Dis-moi une seule fois où tu m'as dis ce que tu ressentais vraiment ?
- ... quand...
-En dehors des moments où on couche, Me coupa l'oiseau
-Euh ... mais c'est normal de dire ça quand on est détendu !
-Avec le plaisir, on ne dit pas toujours ce qu'on pense, sentimentalement parlant, mais c'est un peu trop compliqué pour toi !
-Hey ! N'abuse pas ! Si j'te supportais pas j'te laisserais même pas me toucher et je serais pas habillé comme ça !
-Tu as dis « supporté » pas « aimé », Pointa Marco
-Ok, ok, alors je vais te dire ceci, Soupirais-je
-Hum ?
-On ne mesure pas l'amour d'une personne à l'envie de coucher avec elle, mais au plaisir de dormir à ses côtés !
-...c'est super mignon, voir même très surprenant venant de ta part, qui te l'a apprise ?
-Une amie de mon village natale ...
-La même qui t'a appris les bonnes manières ?
-Ouais ...
-Faudra que j'aille la remercier tiens, donc vu que tu dors plus dans mes bras que tu ne couches avec moi, je peux prendre ça comme ta déclaration ?
-Fais ce que tu veux ! Rougis-je
-Je vais faire comme je veux alors, bébé~
-Grrr ... bon trêve de bavardage, faut qu'on y aille, tu fais rien de suspect, t'agis comme si j'étais un gardien quelconque !
-On va où ?
-En haut ... vers la salle de torture, si on croise quelqu'un dans le genre de Magellan par exemple, tu fais le salop avec moi et tu fais tout pour m'énerver pour donner l'impression que je vais te punir !
-Sans problème !
-Et n'en profite pas !
-Moi ? Jamais ! Dit-il en toute innocence, Et ensuite ?
-On va dans la salle des tortures, là-bas, il y a les clés pour tes menottes. Le scénario c'est : je t'attache à la chaise, tu m'énerves et je brûle tout, les dendens avec !
-Jusque là, c'est plausible, puis ?
-On sort et tu me suis à la trace, j'ai enregistré tous les endroits où se trouvent les gardes et les dendens, on se faufile comme ça jusqu'à la porte d'entrée puis arrivé là-bas ... je nettoie au max et tu vas vers mon striker, ils ne peuvent pas le bouger. Si ça tourne mal, tu démarres ...
-Tu sais très bien que je ne le ferais pas, en plus j'suis mort, j'ai pas la force de piloter ton machin ...
-J'aimerai que t'essayes, mais c'est, si ça tourne mal, sinon après je vais conduire et après ... faut qu'on soit dans le bon timing puis ça sera finit ...
-Ah ?
-Pas le droit de te dire la suite ...
-Bah, tu vas t'en donner le droit !
-Non, aller. Lève-toi et suis-moi !
-Ace ...
-Tu verras bien, t'inquiète pas, c'est pas une folie et c'est bien préparé, justement trop bien préparé !
-On a combien de temps ?
-Il nous reste 3h30 !
-Tu comptes me séquestrer combien de temps dans la salle de torture ?
-On a de la marge alors je sais pas, remonter du level 2 jusqu'à la porte va prendre une bonne heure, balayer surement, une demi-heure, faut profiter de l'effet de surprise, puis arrivé au point de rendez-vous, en striker, j'ai fait des calculs, ça prends environ une heure. Donc, une heure en salle de torture ça te va ?
-Ai-je le choix ? Je reprendrais des forces au moins. »
Je lève les yeux au ciel et détache ses menottes puis le rattache avec d'autres et une chaine pour le tirer. Marco se relève en grimaçant, je l'aurai bien laissé se soigner mais si quelqu'un nous croise, on va se poser des questions. Quand le Denden dans la salle de torture sera hors service, il pourra retirer les vilaines traces qu'a laissées cette sadique. On monte dans l'ascenseur et je laisse mon feu ressortir un peu, histoire de faire croire que je suis en colère. Arrivé au niveau 2, les gardes nous évitent en les voyant, tant mieux. Je fais rentrer Marco dans la salle et l'installe sur la chaise. Je regarde autour de moi et voit tous les instruments, beurk ...
« -Fais pas cette tête bébé, tu vas perdre en crédibilité !
-Hey ! Arrête avec ce surnom ! J'suis pas un bébé !
-Oh si ! Puis moi, j'aime bien !
-Pas moi !
-J'te ferai l'aimer ! »
Je serre les dents, pourquoi il m'énerve ? Ah oui ! Le plan c'est vrai , je laisse mon feu m'entourer et détruire peu à peu la salle.
« -J'te rappelle que je suis toujours attaché, donc doucement avec ton feu ...
-Du poulet grillé ?
-J'te permet pas !
-Moi, je me permets !
-C'est toi qui est sensé t'énerver pas moi, alors bé-bé, sois gentil et concentre-toi ! Tues l'escargot !
-Mais arrête avec ce surnom ! » Dis-je en laissant mes flammes tout détruire et faire le boulot voulu.
Un garde vient toquer à la porte et je lui ordonne de déguerpir s'il ne veut pas subir le même sort que la pièce. Il a l'air de comprendre ou plutôt de croire que je vais torturer Marco puis s'en va. Je me calme et rentre mes flammes, le blond sourit bêtement ... s'il était pas aussi mal en point, je l'aurai bien laissé attaché. Je prends les clés et le détache. Immédiatement, il soigne sa blessure sur son torse et soupire de bien-être.
« -Il nous reste à peu près 45 minutes, tu veux dormir ? J'te réveillerai.
-Non ... j'ai autre chose en tête pour me recharger ...
-Ah ? »
Je sens ses mains m'attraper par les hanches et me forcer à m'installer sur ses genoux ... j'me disais bien que mon départ d'hier avant du l'embêter un peu. Et il est bien réveillé là ! Bon ... voyons ... 45 minutes, ça devrait être jouable. Je me retourne et pose mes lèvres contres les siennes. Nos langues se retrouvent et fêtent la situation dignement. Elles s'enroulent l'une dans l'autre, laissant la chaleur monter peu à peu dans notre corps. On en a envie tous les deux et on va pas se gêner. Je me sépare à contrecœur pour reprendre mon souffle, un filet de bave se casse sur mon menton puis je colle mon front contre celui de mon oiseau.
« -C'est pas moi qui suis sensé gémir ...
-Alors je vais faire de mon mieux pour te faire taire ... »
Nos lèvres se recollent à nouveau ...
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