Chapitre 16 : L'amour de l'Ombre
Résumé :
Après avoir échangé leur premier regard depuis des années, les Princes Marc Anciel-Agreste et Nathaniel Kurtzberg se retrouvent seuls dans les jardins et font connaissance dans l'intimité, développant une complicité et une affinité douce et douloureuse.
Quand la danse d'ouverture commence, Nathaniel apprend que Marc ne sait pas danser, alors il lui propose un cours de danse. Et, alors que le cours se déroule dans la douceur et le calme, quelque chose se crée entre les deux jeunes hommes, les poussant à se rapprocher et à offrir aux étoiles le plus beau slow au monde.
Retour au présent, dans les jardins :
Enlacé par les bras réconfortant de Nathaniel, le jeune prince se laisse doucement aller dans cette douce danse. Par moment, il lève la tête vers Nathaniel, et ce dernier la baisse vers lui, et ils s'échangent un long regard en silence. Parfois, Nathaniel lui demande si ça va et Marc répond en hochant la tête.
A un moment, Nathaniel a serré Marc contre lui et, d'une de ses mains, il a calé sa tête de sorte à ce que le menton du brun soit sur son épaule. Cette position n'était pas très confortable et le prince voulu le lui faire remarquer, mais il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il fut attrapé par la taille et soulevé du sol.
Marc poussa un petit cri de surprise et regarda Nathaniel, rouge de gêne. Il affichait un air moqueur et son sourire trahissait son amusement : il souhaitait seulement embêter le pauvre petit prince !
- Qu'est-ce que tu...
Il rit, visiblement fier de son coup.
- Vous êtes si petit... commente-t-il avec une douceur presque vexante. Vous êtes sûr qu'on a le même âge ?
Sa question n'avait rien de sérieux, elle était juste provocante et fortement agaçante. Mort de honte, Marc essaya de se débattre afin que son ami le lâche, mais Nathaniel, pour le punir, commença à le faire tourner tout en rigolant de manière maléfique. Le pauvre Marc poussait des cris de détresse, mais au bout d'un moment, trop paniqué, il s'est juste contenté de s'accrocher en priant pour que ça s'arrête vite.
Pdv Nathaniel :
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je voulais juste l'embêter, quand j'ai senti ses petits bras s'enrouler autour de ma tête et, sans que je ne m'en rende compte, mon visage s'est retrouvé plaqué contre son bas-ventre.
Je me suis immobilisé, surpris, et je me suis rendu compte que l'odeur de son corps n'était pas la même que celle de ses cheveux. Elle était étonnement enivrante et me donnait envie d'enfouir mon visage plus profondément, jusqu'à sa peau de lait, et de savoir enfin quel goût il...
- « Attend... QUOI ?!? JE PENSE A QUOI, MOI ? »
Brusquement, j'ai reposé mon prince et à peine ses pieds eurent touché le sol qu'il se jeta sur moi pour me frapper avec ses petits poings, en criant qu'il me détestait et que j'étais un misérable.
Sur le moment, même si j'étais encore un peu perturbé, j'ai ri en voyant que ses petits coups ne me faisaient presque pas mal. Malgré mon hilarité, j'ai quand même remarqué les quelques larmes aux coins de ses yeux. Je me suis calmé et j'ai attendu qu'il se calme à son tour pour venir les essuyer. Le pauvre, il était tout tremblant, c'était adorable...
- « Bordel, Nathaniel... Pourquoi tu recommences ? C'est quoi ces pensées ? »
Mais, alors que je pestais contre moi-même, je m'arrête un instant, à l'affut. Derrière mon prince, il y a le garde-fou et la colline, pourtant il me semble avoir vu quelque chose bouger sur le muret...
Par précaution, je prends Marc par les épaules et le place derrière moi, ce qui le surprend.
- Euh... Nathaniel, tout va bien ? demanda-t-il, rougissant.
- Je ne sais pas...
J'ai répondu sans détourner les yeux de l'endroit où j'avais vu bouger et cette fois-ci, après quelques secondes, je vois distinctement une main apparaitre côté vide. La main est apparue si soudainement qu'elle nous a fait sursauter, Marc et moi, et ma main est venu directement se saisir de mon épée, en cas de danger, tandis que Marc se cachait derrière moi en serrant le tissu de ma veste entre ses petits doigts.
Même si mon épée ne servait que d'accessoire pour symboliser ma royauté, elle pourrait toujours être menaçante si l'intrus n'y fait pas attention. Du moins, je l'espère...
La main s'est accrochée au lierre qui s'étendait sur tout le muret et on a vu tout le bras se tendre pour permettre à la personne au bout de se hisser jusqu'en haut. La suite s'est déroulé tellement lentement que j'ai cru que mon cœur aurait le temps de me lâcher bien avant que le brigand n'ait le temps d'arriver jusqu'à nous...
Le second bras est venu en renfort et ils ont tirés sur la pierre pour élever leur propriétaire à notre niveau. N'y tenant plus, j'allais m'élancer et frapper l'intrus pour le faire tomber, mais le prince a attrapé mon bras pour me retenir. Je me suis tourné vers lui, dans l'incompréhension, et je le vois fixer vers l'intrus avec curiosité.
Mon regard devait se passer de mot, vu qu'il m'a expliqué sans que j'aie besoin de demander :
- Je crois que je reconnais ce gant...
Des gants ? Il reconnait des gants ?
Mais, en y regardant plus attentivement, l'un des deux gants porte un symbole blanc par-dessus la matière noire.
Inquiet, je ne quitte pas ma posture, me tenant prêt à attaquer à tout moment s'il venait à se révéler belliqueux. Finalement, l'autre réussit à se hisser jusqu'au buste, révélant un visage pâle, presque entièrement caché sous une capuche gris sombre, d'où s'échappaient quelques mèches de la même couleur. L'étranger avait les yeux fermés à cause de l'effort, mais, quand il les ouvrit, je suis tombé sur une étrange paire d'yeux doré à la pupille fendue, comme celle d'un félin.
- Raphaël ?! s'est écrié Marc.
Je suis resté surpris et l'autre aussi, vu qu'il mit un peu de temps à relever la tête et à réagir.
Le visage dudit Raphaël s'illumina en reconnaissant le prince derrière moi.
- Eh, Marc ! répondit le gris en levant un bras et le secouant vigoureusement dans les airs, oubliant que ce dernier le retenait de tomber.
Ce qui devait arriver arriva : Raphaël, déconcentré par son moment de gaité, oublia qu'il était actuellement suspendu au-dessus du vide et son second bras ne suffit pas à le retenir, le laissant doucement partir en arrière.
Se sentant tomber, le gris cria et tenta de se raccrocher avec le bras libre, mais il glissa tout de même vers le vide.
Ne le connaissant pas et ne sachant pas son lien avec Marc ou la royauté de la lune, je suis resté planté à regarder sans savoir quoi faire et je n'ai réagi que quand Marc s'est précipité pour le tirer par les bras. Mon prince semblait si faible qu'il ne réussissait pas à arrêter la chute de l'intrus, alors je me suis précipité pour l'aider. J'ai attrapé Marc par la taille, afin que, si le gris se précipite vers la mort, il n'entraine pas Marc avec lui, et j'ai saisi l'autre par sous le bras.
A nous trois, on a réussi à sauver le bougre. Le pauvre, il semblait paniqué et il avait du mal à reprendre une respiration normale alors, dès qu'il eut posé un pied au sol, Marc l'a pris par la main et l'a éloigné le plus possible du vide, tout en restant assez loin de la fête pour que les gardes chargés de la sécurité ne repèrent pas l'intrus.
Sans savoir pourquoi, voir Marc aider cet inconnu, le réconforter et lui permettre de se calmer, fit monter en moi un drôle de sentiment qui me donnait presque envie de pousser le nouveau venu dans le vide. Je suis resté en retrait, afin de ne pas céder à cette pulsion que la colère me dictait, mais relativement proche pour ne rien louper à leur échange.
Malgré mon aversion pour cet homme, je fus forcé de constater qu'ils avaient l'air proche...
Pdv Raphaël :
BORDEL, J'AI FAILLI CREVER !
C'est vraiment pas passer loin, j'ai cru que mon heure était déjà arrivée ! Heureusement que Marc et l'autre étaient là ! D'ailleurs... Qu'est-ce qu'ils foutent dans les jardins ? Normalement, ils doivent être en train de s'amuser à l'intérieur, comme tout noble s'amuserait à une fête mondaine...
- Eh, Raph, ça va ?
Je relève la tête et tombe sur le regard inquiet de Marc. Le pauvre, j'ai dû lui faire peur, à débarquer comme ça, avant de manquer de m'écraser comme un fruit trop mûr...
Je souris pour le rassurer et je m'assois en face de lui.
- Ouais, t'inquiète, j'ai vu pire !
Il ne répondit rien et fit juste une grimace un peu bizarre.
- « Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? »
Je ne comprenais pas pourquoi il avait cette expression, alors j'ai pris un air amusé et détaché, comme s'il ne m'était rien arrivé, et je lui ai frotté affectueusement les cheveux.
- Eh, relaxe le Scribouillard ! dis-je avec un faux ton enjoué, essayant de le faire sourire. Tout va bien, je suis vivant et vous n'êtes pas blessé ! C'est tout ce qui compte !
- Tu crois ?
Il avait dit ça tête baissée, mais quand il l'a relevé j'ai pu voir des larmes aux coins de ses yeux. J'étais à la fois surpris et touché de le voir pleurer pour moi. Je l'attire contre moi pour lui faire un petit câlin, en lui murmurant doucement :
- Eh, ne pleure pas pour ça ! Tu sais, le plus important pour moi c'est que vous n'ayez rien... Si j'ai réussi à arriver jusqu'ici, je réussirai à ne pas tomber bêtement ! Alors, ne pleure pas, s'il te plait...
Il a hoché la tête et s'est agrippé à moi en poussant des petits couinements adorables. Ça m'a fait sourire de le voir comme ça, lui qui d'habitude se montre assez froid, distant, voire indifférent face à moi.
Pourtant, alors que je pensais qu'il était mignon, je me mis à me sentir bizarre. Comme si... il y avait un danger imminent près de moi ou qu'on me menaçait de mort...
Je relève les yeux et croise le regard meurtrier de l'ami de Marc. Une aura semble flotter autour de lui, comme si ça ne lui plaisait pas que je serre dans mes bras mon petit prince...
- « Mais pour qui il se prend, celui-là »
Je le provoque du regard et serre plus fort MON Marc contre moi, ce qui le fait immédiatement afficher un air colérique fort menaçant.
- « Balec, connard ! » pensai-je en lui faisant un doigt mentalement.
Histoire de le provoquer davantage et de voir jusqu'où va sa jalousie (oui, c'est clairement de la jalousie), je laisse descendre l'une de mes mains le long de son dos, jusqu'en bas, voyant son visage impassible se déformer progressivement en une grimace de rage. Au moment d'arriver à destination, je vois ses joues virer au rouge et il se met à crier, nous faisant sursauter tous les deux :
- Votre Altesse, cet homme n'a visiblement rien, inutile de le coller autant !
Marc, comme s'il était d'accord, essuya ses larmes et se redressa. Je l'ai imité, amusé, sans m'attendre à ce qu'il allait se passer :
- Excusez-moi, mais vous êtes... ? demanda l'ami de mon Scribouillard.
- Ah ! Veuillez m'excuser, Prince Nathaniel ! Je ne vous ai pas présenté... Prince, je vous présente Raphaël ! On s'est rencontré un jour en ville et...
- Depuis, on se fréquente régulièrement, Marc et moi ! complétai-je, en me délectant de l'air enragé du Prince Nathaniel.
Marc parut se crisper, comme si je venais de frapper quelqu'un devant lui, puis je me suis dit que « Prince Nathaniel » me disait grandement quelque chose... et après une très courte réflexion, je me suis rendu compte que je venais de faire un « combat de coq » avec le prince du Royaume du Tournesol, qui est accessoirement le créateur du « Chevalier Rebelle » dont Marc est l'admirateur.
Instantanément, je me radouci et fis une petite révérence au prince en retirant ma capuche, révélant complètement mes yeux dorés et mes cheveux ternes. En relevant les yeux, je le vois écarquiller les siens.
- « Ça y est, encore quelqu'un de choqué par mon apparence... »
- ... Raphaël, voici le Prince Nathaniel, un allié du Royaume.
Nathaniel sembla assez attristé par cette présentation des plus courtes, mais ne le fit pas remarquer à son ami. Il préféra s'avancer et me regarder droit dans les yeux. Gêné, j'ai détourné les yeux, pressé de passer à autre chose et de pouvoir faire ce que j'étais venu faire.
Après avoir passé quelques secondes à me regarder, il me demanda :
- Tes yeux, c'est naturel ou tu as dû faire quelque chose pour les avoir comme ça ?
Je me suis crispé à cette question et j'ai répondu, avec embarras :
- Ils sont comme ça depuis ma naissance...
Alors que je m'attendais à voir une expression de dégout ou de peur, je vois ses yeux s'illuminer et murmurer :
- Incroyable !
Peu habitué à ce genre de réaction, je m'écarte d'un bond, les joues rouges et en poussant un petit cri apeuré. Je cours me cacher derrière Marc en criant :
- Marc, je t'en prie, protège-moi ! Son Altesse du Tournesol veut m'arracher les yeux et les disséquer pour les étudier !
- Hein ? s'offensa le prince de Tournesol.
Devant la scène qu'on lui offrait, Marc commença à glousser, amusé. Satisfait d'avoir réussi à lui redonner le sourire, je rigole à mon tour et le second prince nous regarde, se radoucissant enfin.
Finalement, on s'est tous adossé à une statue et Marc et moi avons commencé à discuter, pendant que Nath (c'est lui qui nous a demandé de l'appeler comme ça) faisait un dessin de mes yeux, afin de, je cite, « avoir un croquis plutôt que d'étudier les originaux ». Il était très silencieux pendant qu'il dessinait, mais son silence ne l'empêcha pas de suivre notre conversation, à Marc et moi, tout en surveillant ce dernier du coin de l'œil.
- ... et c'est comme ça que Nathaniel s'est retrouvé être mon chevalier ! conclut Marc, après m'avoir raconté son début de soirée.
- Oh, mon pauvre, comment tu peux te retrouver avec un chevalier aussi inaccessible que lui ? Ce n'est pas comme si t'avais des chevaliers plus proches de toi...
Nath me répondit avec le plus beau doigt d'honneur qu'il m'ait été donné de voir, ce qui me fit rire. Et, comme s'il avait senti que c'était nécessaire de le préciser, Nathaniel rajouta :
- De toute façon, je me suis engagé, donc c'est trop tard ! Je serai là pour Marc et ce quoi qu'il arrive et quel que soit les dangers ou les adversaires à affronter ! Comme tout chevalier, je pourrai mourir pour lui !
Le silence se fit dans notre petit cercle de discussion et je vis Marc baisser la tête, les joues rougissantes, pendant que Nathaniel se cachait encore plus derrière son dessin.
J'ai trouvé l'ambiance bizarre, mais en y réfléchissant, une seule explication m'a semblé plausible :
- En fait, vous déviez ensemble ?
J'avais à peine fini ma phrase, que je me suis pris un coup de poing sorti de nulle part. Et, vu le peu de force de l'attaque, j'en déduis qu'elle vient de Marc.
Je me tourne vers le Scribouillard en me frottant le crâne et je le vois me lancer un regard réprobateur, les joues de la même couleur que ses lèvres. Je décide alors de laisser ce sujet de côté, en attendant qu'ils se sentent plus à l'aise pour en parler. Etant moi-même déviant, je sais qu'il faut du temps et de la réflexion pour ne serait-ce que comprendre qu'on l'est, puis encore plus de temps pour l'accepter, sans parler de l'assumer...
- « Dévier » ?
On se tourne d'un même mouvement vers Nathaniel, qui semble plus curieux que gêné. Il a complètement délaissé son dessin pour me fixer avec ses grands yeux avides de savoir.
- Oui, répondis-je ; en gros, vous êtes, potentiellement, des déviants. C'est un terme un peu considéré comme une insulte, mais ça veut simplement dire que vous avez une façon d'agir qui n'est pas dans la norme... Dans le cas présent, j'utilise le terme de « dévier » pour dire que vous ne vous intéressez pas aux femmes, toi et... Aïe !
Je me prends à nouveau un coup de Marc, mais beaucoup plus fort, me faisant taire. Cette fois-ci, en regardant mon ami, je constate qu'il parait fortement énervé, comme si je venais de les insulter ouvertement. Je me sens un peu blessé, sachant que Marc était au courant pour moi, mais je comprends sa réaction en le voyant jeter un regard inquiet à Nathaniel.
- « Je vois, il a peur que Nathaniel n'accepte pas ce genre de chose et s'énerve... »
Je me tourne à mon tour vers le rouquin, inquiet pour ma tête, mais il ne semblait pas se soucier de nous. Il regardait le vide en jouant avec son crayon, comme s'il était dans une intense réflexion. Marc soupire, soulagé, avant de sursauter quand Nathaniel s'écrit :
- C'est comme Seigneur Luka qui aime les hommes !
Je me suis figé, à l'affut, et le silence s'est fait entre nous. Marc regardait Nathaniel, surpris, puis me lança un regard inquiet.
- Comment ça ? demandai-je d'un ton plat.
- Ah, euh... On a discuté avant la fête et il m'a parlé de son homosexualité... Toi aussi, tu es gay, il me semble ?
Je me suis crispé et j'ai baissé les yeux, le cœur battant la chamade. C'était la première fois qu'on me parlait de mon orientation sexuelle avec autant de légèreté et d'innocence. D'habitude, quand je me montre un peu trop familier ou tactile avec un homme, on m'insulte et me jette des pierres... ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas traité comme un être humain normal, ça fait bizarre !
- « Et il a dit Seigneur Luka ? Ça veut dire... »
Je déglutis avec difficulté, le cœur battant à toute allure, me rappelant soudainement pourquoi je suis venu ici, à la base.
Je me penche vers Nathaniel et lui demande avec empressement, soudainement excité comme une puce :
- C'est vraiment lui qui t'a dit ça ? Ça veut dire qu'il est là ? Il t'a parlé d'un homme en particulier ? C'est quoi son type ? Il a un amant en ce moment ? Il... Arghl !
Je suis interrompu par quelqu'un qui tire sur ma capuche, bloquant soudainement ma respiration.
Pdv Nathaniel :
- « Qu'est-ce que j'ai dit ? »
Je cherchais juste à comprendre de quoi parlait l'ami de Marc, je ne voulais pas me faire sauter dessus par un hystérique ! Puis, c'est quoi cette réaction ? Il s'est jeté en avant et m'a saisi les poignets, mettant son visage tellement près du mien que je pouvais sentir sa respiration sur mes joues.
Heureusement que Marc est intervenu en le tirant à l'écart. Pendant qu'il le sermonne, je repense à ce qu'il a dit...
- « Je serai... gay, moi aussi ? »
Cette pensé me fit rougir, mais je me suis contredis tout seul : j'aime Alix ! On se connait depuis tellement longtemps et j'ai su dès l'instant où je l'ai vu que je l'aimais de tout mon cœur ! Je ne peux pas tomber amoureux de quelqu'un d'autre, encore moins d'un homme ! Pas tant que mon père sera en vie...
Je m'apprêtais à exprimer tout haut mon raisonnement, afin qu'il n'y ait pas de malentendu me concernant, quand j'ai entendu Raphaël s'exclamer, presque en criant :
- Non, il faut que je le voie ! Et tu n'as pas le droit de m'en empêcher, Scribouillard ! Je te rappelle que c'est toujours moi l'adulte, ici !
Il avait dit ça en bombant le torse, ce qui me donna envie de me moquer :
- Et ça vous fait quel âge, Monsieur l'Adulte ?
- 24 ans ! me répondit-il du tac au tac.
Je me tais immédiatement, pris à mon propre jeu alors que je m'attendais à ce qu'il dise moins de la vingtaine... A quel moment de sa vie Marc a pu devenir ami avec quelqu'un de presque 10 ans de plus ?
Je me tourne vers Marc et dis d'un air faussement navré :
- J'aurai essayé, mais il n'a pas tort !
- Ah ! Dans les dents, le Scribouillard ! cria le gris comme un enfant qui a raison pour la première fois de sa vie.
Je laisse échapper un petit rire, avant de voir l'expression sérieuse et contrarié de mon prince. Cela m'inquiète, alors je donne un petit coup de coude dans les côtes du gris, attirant son attention sur le brun. En voyant la tête de Marc, il s'est immédiatement arrêté de faire le fier.
- Euh... Il y a un problème, Marc ?
Marc n'a rien dit, il s'est juste contenté de baisser la tête. Je le voyais serrer les dents, comme s'il se sentait écarteler de tous les côtés.
Finalement, après quelques secondes d'hésitation, mon noiraud a glissé une main dans sa veste et en a sorti un papier plié qu'il a jeté sur le gris, dans un élan de colère. Notre ami l'a rattrapé à une main puis l'a déplié et, dès l'instant où ses yeux se sont posés sur le papier, il a viré au blanc, apeuré.
Inquiet, j'ai jeté un coup d'œil au papier par-dessus son épaule... C'était une lettre d'amour ! Le destinataire s'appelait la « Langue de Vipère » et celui qui l'avait écrite avait signé d'un « S » en bas à droite, mais il n'y avait rien qui liait Raphaël au mystérieux S...
- Tu l'as lu ? demanda Raphaël.
Je l'ai regardé, surpris. Il s'adressait à Marc et ce dernier a approuvé d'un signe de tête.
- Ok... Raphaël semblait à la fois gêné et angoissé. Et... t'en as parlé à quelqu'un ?
Marc fit « non » de la tête, refusant toujours de parler. Il semblait en colère, mais je ne savais pas par rapport à quoi...
J'ai sursauté quand Raph, toujours près de moi, a poussé un gros soupir de soulagement. Je me suis tourné vers lui et on aurait dit qu'il venait d'échapper à la mort !
- Putain, Marc, tu m'as fait peur ! J'ai cru que ma tête allait y passer !
Je me suis demandé pourquoi, alors je lui ai pris la lettre et je l'ai lu. Le début était doux et mignon, plein de tendresse et de mot d'amour, me faisant comprendre que « Langue de Vipère » était un homme. Puis, sans transition ni rien, le texte devient affreusement érotique et des images de tout ce qui y est décrit me viennent à l'esprit. J'ai tellement honte, j'ai l'impression d'avoir pénétré l'intimité d'un couple en plein acte...
Pourtant, sans vraiment le vouloir, je continue de lire et les scènes deviennent de plus en plus nette et de plus en plus obscènes...
- « Oh punaise... Vite, penser à autre chose avant que... Trop tard, c'est gravé... »
J'ai une particularité : dès qu'une image est gravé dans mon esprit, je la garde jusqu'à la coucher sur une surface ! Mais là... je vais devoir faire un dessin érotique pour m'en débarrasser...
Le pire, c'est que je mets mon chevalier dans le rôle de l'actif et que, peu à peu, le passif prend des traits qui me sont familier... Il est assez petit et fin, des cheveux mi-long noirs, une peau claire... Je ne le reconnais pas de suite, ses traits étant encore flou et ses yeux fermés... puis il les a ouverts, dévoilant un vert profond, et, alors que mes yeux lisaient « je t'aime... » sur la lettre, j'ai eu la sensation que c'était ce garçon qui me parlait...
Je suis actuellement rouge et mon pantalon me serre atrocement l'entre-jambe. Pourtant, à la place d'un sentiment de honte, une question me vient :
- « Qui est-il ? »
- Comment tu peux être aussi calme devant moi après avoir écrit ce genre de chose à mon parrain ? Tu devrais avoir honte d'être aussi odieux ! pesta Marc, me sortant de mes pensées peu catholiques.
Je me tourne vers lui et croise son regard. Ses yeux verts trahissent sa honte et sa gêne et me ramènent instantanément à ce fantasme naissant. Je fais le lien entre les traits du garçon et ceux de mon prince et, alors que les pièces s'assemblent dans ma tête, je sens mon désir monter et l'air devenir irrespirable, malgré le vent qui se déchaine autour de nous.
Je remets le papier entre les mains de Raphaël et je pars d'un pas pressé me cacher derrière une statue, n'y tenant plus.
Une fois à l'abri des regards, je souffle un grand coup, essoufflé et le cœur battant comme s'il voulait s'échapper de ma poitrine.
Alors que j'essaie de me calmer, j'entends la suite de leur conversation :
- Alors, je ne comprends pas trop ce qu'il vous arrive à tous les deux, mais je pense comprendre ce qui le met dans cet état ! A mon avis, il...
- Tais-toi, s'il te plait ! le coupa Marc. Juste... Arrête ! Une fois dans ta vie, arrête d'aller trop loin !
- Sympa... répond Raphaël, dépité. Et du coup, qu'est-ce qui te met dans cet état ? C'est plutôt moi qui devrais t'en vouloir d'avoir lu ma correspondance ! C'est privé, ce genre de chose...
- Tu t'entends ? Tu te permets de lui envoyer de quoi se dénigrer et c'est toi qui devrais être offensé ?
- De quoi tu parles ?
Rien que cette dispute a suffi à me faire changer d'émotion... J'ai décidé de choisir ce moment pour revenir, les mains dans mes poches et l'air blasé. Quand il me voit, Marc me regarde l'air inquiet et je ne peux m'empêcher de sourire, voulant le rassurer.
Je vais près de lui pour lui demander :
- Qu'est-ce qui vous énerve à ce point, mon prince ?
Je sens sur moi le regard moqueur de Raphaël et, quand je me retourne pour le menacé silencieusement, il arc un sourcil, avec un sourire rempli de sous-entendu. A l'aide de mon langage corporel, je l'invite à se taire (en gros, je lui fais un doigt), et Marc me répond, des sanglots étouffés au fond de sa gorge :
- Je l'aide à faire passer des lettres anonymes à mon parrain, mais jusqu'à présent je n'ai jamais vraiment regardé ce qu'ils s'écrivaient... et c'est vraiment ignoble !
- Alors là, faut m'expliquer !
On s'est tourné vers Raphaël, étonné que se soit celui qui s'étonne le plus. Le gris était en train de relire sa lettre, visiblement à la recherche de ce qui aurait pu blesser Marc.
- Marc, dis-moi ce qui t'a choqué, parce que j'ai beau me mettre à ta place, je ne comprends pas ce qu'il y a d'odieux !
- Honnêtement, pour avoir lu la lettre également, je n'ai pas été particulièrement blessé... ajoutai-je, dans la confusion également.
Je sens Marc se crisper près de moi et commencer à trembler. J'ai envie de le rassurer, quand il m'attrape par le col pour me rapprocher de lui.
- Osez me dire que parrain Luka mérite d'être traité de bourreau tortionnaire sans âme ni compassion !
Il y eut un long silence, dans lequel je me permis de me perdre dans ses yeux, n'ayant absolument rien comprit de ce qu'il venait de se passer...
- Quoi...
- Désolé, Marc, mais je crois que tu t'es trompé d'admirateur secret : je n'ai jamais écrit ce genre de chose !
Marc me lâche pour se tourner vers Raphaël.
- Tu le sous-entends par tes propos ! affirma-t-il.
- Hein ?
- « Seigneur, je sais que vous n'auriez aucun mal à soumettre la bête que je suis et encore moins de mal à me détruire par vos habiles coup ! Oh ! ciel, puissiez vous faire que j'apprécie ce pilonnage ! » Tes mots, pas les miens ! Et encore, s'il n'y avait que ça...
Le silence se fit, durant lequel je sentis mon problème de pantalon me revenir et où Raphaël est resté complètement interdit, les joues certainement moins rouges que les miennes.
J'allais encore essayer de m'enfuir, quand Raphaël dit, d'une voix tremblante de gêne :
- Tu devrais crier plus fort, je crois que l'Empire ne t'a pas bien entendu...
- Arrête ! Tu...
- Ok, ok ! le coupa Raphaël. Je veux bien reconnaitre que je suis en tort, mais avant ça j'aimerai vérifier un truc... Tu sais au moins ce que ça veut dire, « pilonner » ?
Je rougis encore plus, alors que Marc réfléchit, prenant vraiment la question au sérieux. Du coin de l'œil, je vois Raphaël la main devant la bouche, comme si de rien n'était, se retenant de rire. D'un regard, on s'est confirmé une chose dont on se doutait depuis le début : Marc est trop innocent pour comprendre ce genre de chose !
N'y tenant visiblement plus, Raphaël est parti dans un éclat de rire, tombant en arrière tant il riait. J'avoue moi-même avoir laisser échapper un petit gloussement.
- « C'est impossible d'être aussi mignon et innocent... pourtant il est définitivement la chose la plus adorable et pure que j'ai pu voir de ma vie ! »
En colère et les joues rouges, Marc s'est tourné vers moi.
- Qu'est-ce qu'il vous prend ? De quoi osez-vous rire ?
Je m'apprêtai à lui expliquer que, ce qu'il a pris pour une insulte ou une comparaison odieuse, n'était en réalité rien de plus qu'un acte sexuel des plus courant, mais Raphaël m'a devancé et s'est jeté sur Marc. Il a enroulé un bras autour de son cou et lui a frotté la tête de son poing.
Marc s'est débattu est a réussi à le repousser, mais le gris et revenu à la charge, enlaçant Marc par derrière et posant sa tête sur celle du brun.
- Franchement, Marc... Comment peut-on être aussi bête et mignon à la fois ? s'étonna le gris, un grand sourire aux lèvres alors que Marc avait arrêté de se débattre pour juste poser ses mains sur les bras du plus grand et lui lancer un regard noir.
Je sens alors un sentiment nouveau m'envahir. C'est très perturbant et à la fois familier... Un peu comme une forme de colère naissante, mêlé à de la frustration, qui s'est manifestait dans mon corps par le fait de frapper Raphaël pour l'éloigner de Marc.
C'est après coup que je me suis rendu compte que je venais de me jeter sur eux, frappant Raphaël au visage d'une main et attirant Marc contre moi de l'autre. Et je ne devais vraiment pas mesurer ma force, car Raph s'était retrouvé à voler loin...
- Bon sang, mais pourquoi t'es aussi léger ? criai-je, encore choqué de mon propre geste.
Contre moi, je sens Marc lever la tête vers moi et, comme attiré, je baisse la tête vers lui. Nos yeux se rencontrent et je me perds dans son regard, alors que tout mon corps réagit à son contact comme de la poudre réagirait à une étincelle : ma peau s'enflamme et je sens cette douce chaleur aller jusqu'à mon cœur, qui battait déjà comme celui d'un cheval au galop, avant de le faire exploser. Explosion qui ne vint pas...
- « Un instant, pourquoi j'en veux plus ? Plus que simplement le servir, pouvoir l'observer, le... »
- Le premier qui embrasse domine, ça vous va ?
Instantanément, nos deux visages ont viré au rouge et on s'est écarté, lui en cachant ses joues et moi en toussant pour prendre du sérieux, pendant que Raph se marrait comme jamais. Frustré, je me suis jeté sur lui, mais il était beaucoup plus habile que moi et, avec une technique que je ne connaissais pas, il m'a retourné.
J'ai appelé à l'aide et ça a fait rire Marc. Je me suis un peu vexé, honteux, et il est venu à mon secours, plaquant Raphaël au sol. Et, bizarrement, cette fois-ci le gris n'a rien tenté. J'ai compris, en jouant avec eux durant un long moment, que leur lien était spécial et j'ai cru, durant un instant, voir deux frères s'amuser ensemble.
Après avoir bien joué, on s'est tous allongé dans l'herbe et on a fixé le ciel étoilé, en se racontant des banalités ou en parlant superstition, comme celle de faire un vœu quand on voit une étoile filante. Ce que nous avons fait...
Comme mes deux comparses, j'ai joins mes mains pour faire un vœu, mais je ne savais pas quoi souhaiter... Me trouvant déjà en paix et heureux, j'ai décidé de souhaiter la paix pour mon peuple, mais, au moment de le formuler mentalement, j'ai senti quelque chose s'appuyer contre mon épaule. C'était Marc, qui me regardait, tout curieux.
- Vous avez souhaité quoi ? me demanda-t-il.
- Eh, tu sais que s'il te dit son souhait, il ne se réalisera pas ? lança Raphaël, moqueur.
- C'est vrai... Dans ce cas, donnez-moi un souhait bidon !
- Comment ça ? demandai-je, perdu.
- Moi, par exemple, j'aimerai rencontrer ma mère et garder mon père près de moi pour toujours, mais ce n'est pas ce que je souhaite vraiment ! Enfin, si, un peu, mais je n'ai pas souhaité ça... Et vous ?
J'ai pris du temps avant de répondre, trop perdu dans l'éclat des étoiles qui se reflétait dans ses yeux...
- Je souhaite être toujours auprès de vous et ne jamais cesser de vous protéger, afin que vous ne perdiez jamais ce sourire qui vous rend si beau...
J'avais dit ça sans vraiment réfléchir... C'était sorti tout seul !
Il n'a rien dit, au début, il a juste plongé plus profondément son regard dans le mien, avant de murmurer :
- Pour un souhait bidon, vous avez l'air sincère...
Il ne dit rien de plus et, alors que le silence devenait enchanteur, Raphaël ne put s'empêcher de l'ouvrir :
- Eh, les jeunes, y a des chambres pour ça ! Si ça vous démange, aller baiser et laissez-moi tranquille !
J'ai rougi violemment et Marc s'est redressé. Il s'apprêtait à nouveau à sermonner le gris, quand un cri de panique nous a coupé dans notre moment.
Le cri n'était pas très proche, on ne s'est donc pas senti directement en danger, mais il était si strident qu'il nous glaça le sang. On s'est tourné d'un même mouvement vers sa provenance, qui semblait être en direction de la salle de bal.
Raphaël a escaladé une statue, pour être sûr que le danger ne venait pas d'ailleurs, mais il n'eut pas le temps de nous donner de nouvelle que Marc, tremblant à côté de moi, a murmuré un mot qui me figea sur place :
- Papa...
* * *
(Salut les Fans des Royaumes !
Alors ? Ca vous a manqué de ne plus me lire, avouez !
Sincèrement, moi ça m'avait manqué de ne plus écrire pour "Marc et la Malédiction des Royaumes". Surtout que j'avais ce chapitre en tête depuis un long moment...
D'ailleurs, sans plus tarder, parlons-en !
Mais avant ça, comme d'habitude : Votre avis, vos impressions et vos questions !
Dites-moi tout en commentaire ou en MP !
Sur ce, place au récapitulatif !
Le chapitre commence juste après la danse de Marc et Nathaniel dans le chapitre 15 et, j'en suis sûre, si certains d'entre vous croyaient à un début de relation romantique, ce début de chapitre a dû vous décevoir !
C'est normal, je déteste quand les choses vont trop vite !😜
Plus sérieusement, si Nathaniel se montre surtout taquin et protecteur tout le long du chapitre, il révèle se questionner beaucoup sur ce qu'il est, ses sentiments et ceux des autres... C'est une sorte d'introspection !
C'est pour ça que les PDV Nath sont si long !
De base, le chapitre devait débuter sur un PDV Marc... Désolé, j'ai pas réussi à écrire du point de vue de Marc pour ce genre d'évènement !
Pourquoi ? Tout simplement parce que Marc, contrairement à Nathaniel, ne se questionne pas ! Pour lui, aimer les hommes (car il a conscience d'être amoureux du Chevalier Rebelle) est plus un loisir ou une distraction que réellement quelque chose d'envisageable, ce qui trouble un peu Nathaniel...
Bref, laissons tomber ces deux-là (temporairement) pour nous concentrer sur notre bon vieux Raphaël !
Avant de parler de lui, j'aimerai vous faire remarquer quelque chose : les jardins du château sont réputés imprenable à cause de la falaise, trop abrupte et boisé pour être escaladé à main nues, pourtant c'est par là que Raphaël arrive... Ca ne vous a pas semblé bizarre ?
J'attend vos théories sur "comment il a fait"!😉
Du coup, première rencontre entre Raphaël et Nathaniel et on remarque que ce dernier prend un petit moment avant de se détendre en sa présence. Pour être honnête avec vous, les interactions Raph/Nath étaient pensés pour être drôle, mais personnellement je suis assez mitigé... Dites-moi si elles vous ont fait rire ou pas !
Avant que vous ne me fassiez la remarque, Raphaël a un sérieux problème avec l'autorité et la hiérarchie, c'est un fait malheureux...
Je me rend compte que je vous fait découvrir un personnage sans vraiment vous le présenter, mais je me justifie : Raphaël est un personnage qui ne vit pas encore sa propre histoire, mais que les autres racontent pour lui ! Il sera présenté au fur et à mesure par les autres personnages !
Et, puisqu'on parle de Raphaël, autant parler de la lettre !😅
Avant de dire quoi que se soit, je veux que vous sachez qu'écrire cette partie a été une torture pour moi... Pour être honnête, je n'ai jamais écrit de "porno" sur WattPad et je suis gêné à l'idée d'essayer... POURTANT, J'AI UN P*TAIN D'ESPRIT PERVERS QUI NE DEMANDE QU'A S'EXPRIMER, C'EST AFFREUX !
Hum... Bref ! J'ai imaginé l'idée de base de l'extrait donné par Marc, mais c'est un pote gay qui m'a aidé à l'écrire (parce que j'avais honte)! Après, pour la suite, si ça vous tente, j'essaierai d'écrire moi-même ce genre de chose !
Bref, revenons à nos garçons !
Car, même si tout part de cette lettre, n'oublions pas la raison principale de la venue de Raphaël : voir Luka ! Le truc qui a été, volontairement, oublié pendant ce chapitre car nous étions focalisé sur Nathaniel (qui n'a pas capté une seule seconde que "S" était Raphaël et que la lettre était destiné à Luka). D'ailleurs, le passage de la lettre se devait aussi d'être drôle, vu qu'on se moque de la naïveté de Marc et du "petit problème" de Nathaniel (sérieusement, rassurez-moi : tous le monde a comprit ce qu'il lui arrive ?), sans parler de sa petite scène de jalousie à la fin du passage.
Le chapitre se finit finalement sur une note douce, où les trois amis décident de profiter du calme et d'être tous rassemblé.
Certains auront peut-être remarqué que la transition est un peu brute... C'est normal, j'ai enlevé une partie du texte : dans cette partie, il y a un long débat où Marc et Nath essaient de convaincre Raph de ne pas aller se déclarer à Luka et où ils parlent finalement du ciel. Désolé si certains ne comprennent pas à cause de ce passage que j'ai enlevé, mais je trouvais que c'était long et inutile pour ce chapitre...
Et, pour ceux qui se demande "il a souhaité quoi, Nathaniel ?" et bien... Officiellement, rien !😏
Et le chapitre se finit sur une note de terreur où (SPOILER) quelque chose arrive à Adrien...
De quoi ? Vous attendez autre chose ?
Ah non, hein, c'est bien fini, cette fois ! Le chapitre s'arrête, comme ce résumé, et il n'y a rien de plus à dire ! La suite au prochain épisode !
Blague à part, je risque de ne plus poster pendant un moment car, en plus du lycée, j'ai décidé de me prendre un petit boulot sur le côté durant mon temps libre car...
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*suspens*
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Je prévois d'entrer à la Scala après le lycée !
Pour ceux qui ne savent pas, la Scala est un groupe qui rénove les salle de spectacle et qui a récemment fondé une école "Théâtre et Art du Rire", avec comme parrain Jérémy Ferrari (je suis sûre que je parle chinois, actuellement, pour certains😅)!
Pour ceux qui ne savent pas, j'ai toujours été fasciné par les arts de la scène et j'ai toujours voulu connaitre la vie de comédienne. Bon, la vie a fait que je n'ai pas pu entrer dans un lycée spécialisé dans le théâtre (pas par manque de compétence, mais par manque de moyen), mais j'ai toujours ce but de devenir comédienne/scénariste théâtrale et cette école près de chez moi est une chance en or ! Mais, l'entré coute la peau des fesses, alors je commence dès maintenant à travailler pour, peut-être, dans deux ans y entrer...
Désolé si, à cause de ça, je dois laisser un peu de côté ce projet ! Mais ne vous en faites pas, je ne vous oublierai pas ! Et, qui plus est, je ne commence les petits boulots qu'après les vacances d'avril-mai, alors je pourrai continuer d'écrire en attendant !
Après cette petite parenthèse sur ma vie, je vous dis à la prochaine !
Comme d'habitude, vous savez quoi faire : likez si ça vous a plu, commentez si vous avez des théories et envoyez-moi un message en privé si vous avez des questions, ç me fait toujours plaisir !
Gros bisous à tous et vive le beau temps qui revient !😘🌞)
P.s : La photo mise en média est (pour l'instant) un aperçu de l'apparence de Raphaël. Normalement, je devrais bientôt avoir un concept art un peu plus fidèle à l'idée que je m'en fais !
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