Chapitre 11 : Que la fête commence !

Quand Adrien et les autres chefs de royaumes arrivèrent à la salle de réception, la fête pu enfin commencer.

Les seize ans d'un prince sont une étape importante : ils renoncent définitivement à leur jeunesse insouciante pour se préparer à monter sur le trône deux ans après. De ce fait, le futur roi se doit de connaitre par cœur chaque loi, chaque sanction, mais également apprendre à écouter le peuple et apprendre l'art de la guerre pour le défendre si besoin. Ce que Marc n'avait jamais fait jusqu'à présent !

Le jeune prince – et bientôt futur roi – ne s'est jamais battu à l'épée, ne connait pas encore toutes les lois de son royaume et, même s'il passe beaucoup de temps hors du château, il ne connait que trop peu les besoins que ses sujets pourraient manifester. Cela inquiétait le noiraud...

Une main se posa sur l'épaule de ce dernier, le sortant de ses inquiétudes. Il leva la tête vers le propriétaire de cette main et vit le visage fatigué, mais rayonnant, de son père. Le roi souriait comme si c'était le plus beau jour de sa vie, mais croiser le regard de son fils assombrit un peu sa bonne humeur.

- Tout va bien mon grand ? demanda-t-il en posant sa main sur son front. Si tu ne te sens pas bien, on peut te raccompagner dans ta chambre et écourter la soirée !

Marc aurait aimé mentir, dire qu'il avait des nausées et qu'il ne se sentait pas bien, mais il n'osait pas. Il savait que son père attendait toujours ce genre d'évènement avec impatience, pour revoir ses vieux amis et passer un bon moment avec ce qui lui reste de famille... Il ne pouvait pas lui gâcher ça !

En forçant un sourire enjoué, il secoua la tête pour dire « non » et posa sa tête contre le torse de son père, écoutant doucement son cœur battre.

Le roi, tout sourire, caressa la tête de son fils, profitant de ce petit moment de douceur et de tendresse avant de devoir le lâcher dans cette foule impatiente et désireuse de le rencontrer ou de le revoir. Cette année encore, le roi put constater que son frère le comte avait invité beaucoup de jeunes filles de familles nobles et bourgeoises, afin que Marc essaie d'en choisir une pour épouse. Malheureusement pour le comte, le roi s'était arrangé avec les chevaliers, gardes et membres du personnels présents pour qu'aucune de ces dames n'importunent trop le prince. Si cela va au-delà de simple salutation ou que la situation dégénère en harcèlement, le personnel du château a autorisation de les expulser de la fête. En espérant que ces jeunes dames aient la jugeote de ne pas en arriver là...

En observant la foule plus en détail, Adrien vit Nathaniel chercher à s'éloigner de ses parents qui se querellaient. Enfin... plutôt Jacob qui faisait des remontrances à Tania pour être parti de son côté et elle qui essayait de l'ignorer derrière son éventail, en sachant très bien ce qui l'attendait une fois de retour à Pétale.

Voir le rouquin donna une idée au roi.

- Il y a du monde, cette année encore ! tenta-t-il pour lancer la conversation.

- Oui. Répondit le prince. Trop, même...

Le roi fit semblant de réfléchir.

- C'est peut-être parce que bon nombre de noble sont venu avec leurs enfants ? D'ailleurs, tu savais que le fils de Tania, le prince de Tournesol, était venu cette année ?

Le noiraud sursauta et s'écarta de son père pour se mettre à scruter la foule à la recherche du deuxième prince.

- Prince Nathaniel est venu cette année ? Où est-il ? Je peux aller le saluer en premier ?

Adrien fut surpris par la réaction de son fils. Étant donné que l'autre prince ne se souvenait plus d'eux, le roi avait pensé qu'il en était de même pour son fils.

- Tu te souviens du prince de Tournesol ?

Le noiraud fut tout gêné, mais hocha la tête.

- On a beaucoup parlé, lors de la fête pour ses 11 ans. Je me souviens qu'il adore l'art. Il m'a même dit qu'il me ferait un dessin, la prochaine fois qu'on se verrait... Je me demande s'il s'en souvient ? se demanda-t-il, plein d'espoir.

Le roi ne répondit pas, ne voulant pas attrister son fils, s'abstenant de lui dire que le rouquin ne se souvenait même plus de son apparence. Au lieu de ça, il sourit et invita son fils à reporter son attention sur le discours de début de cérémonie que Félix était en train de lire. D'après l'organisation de la cérémonie, une fois le discours fini, c'était au roi et futur roi d'entrer en scène et d'ouvrir le vrai début des festivités.

Marc, afin de satisfaire son père, essaya de se concentrer sur le déroulement de la cérémonie, mais n'y arrivait pas. Il sentait en lui un désir irrépressible de vouloir se mêler à la foule et le retrouver, qu'ils parlent comme avant, qu'ils s'amusent en faisant les quatre cent coups... ou juste le revoir, voir ce qu'il est devenu après tout ce temps.

- ... Mais, bien entendu, aucun mot ne sera jamais assez grand pour représenter la joie que je ressens d'être membre de cette prestigieuse famille royale et surtout d'avoir un neveu et un frère aussi extraordinaire !

Marc sursauta. C'est la fin du discours, ça va bientôt être à lui !

Il jeta un regard angoissé à son père qui lui sourit, pour lui dire de ne pas s'en faire.

- ... Mesdames et Messieurs, très estimés amis monarques et frère debourgeoisie, mon très cher frère, Adrien Agreste et son fils, le prince MarcAnciel-Agreste.

Ça y est, c'était à eux ! Marc était tremblant comme une feuille. Il allait s'avancer en tremblant de la sorte, mais son père l'arrêta en posant sa main sur son épaule. Il lui fit un clin d'œil avant de s'avancer vers la salle de réception avec un grand sourire.

Le comte, en voyant que seul Adrien s'était avancé, lança un regard noir au roi, mais se ravisa quand il se rappela qu'ils étaient au centre de l'attention. Depuis le centre de la pièce, le roi a fixé intensément un point au milieu de la foule, comme si son regard pouvait faire passer un message. Il a tourné les yeux dans la direction de son fils, une lueur brillant malicieusement dans ses prunelles vertes. Après quelques secondes, il a désigné quelque chose d'un signe de tête.

Le prince a fixé la foule que son père avait désigné, mais ne voyait pas ce qui pouvait intéresser le roi au point de le fixer aussi intensément, avant d'inciter son fils à regarder aussi... Finalement, à force de scruter chaque visage, il a fini par repérer une couronne de fleur rose et blanche, avec comme pièce maitresse un énorme coquelicot.

- (Dame Coquelicot de Tournesol ? pensa-t-il en reconnaissant la femme qui portait la couronne. Il reprit espoir. Alors... ça veut dire...)

Il regarda aux côtés de Dame Coquelicot, espérant y voir un petit garçon aux cheveux clairs et aux yeux bleus s'accrocher à la robe de la belle reine. Le prince vit, non-loin de la reine, Dame Juleka serrer dans ses bras Mademoiselle Rose, sa compagne, tout en parlant à son frère, parrain Luka. Finalement, il croisa le regard insistant d'une personne à quelques pas devant la reine. Au début, il ne le reconnut pas, il était tellement différent du souvenir flou qu'il lui restait, mais il savait qu'il aurait pu reconnaitre cette mèche tombante partout !

- (Prince Nathaniel...)

* * *

Le discours du comte avait été long. Très long...

Le jeune roux n'avait même pas écouté. Il avait passé son temps à chercher le prince des yeux. Puis, finalement, il avait croisé le regard du roi, un peu en retrait. Ce dernier parlait à quelqu'un caché derrière de grands rideaux rouges. Le prince a soupiré :

- (Si c'est réellement le prince, je ne risque pas de le voir de suite, ni même de le rencontrer...)

Le prince allait soupirer à nouveau quand il entendit un grognement menaçant tout près de lui. Il se retourna et vit son géniteur grogner sur sa mère. Inutile de se demander pourquoi : le roi était évidemment vexé de ne pas avoir été invité à une rencontre privée avec son allié et compte déchainer sa colère sur sa femme une fois rentré.

Le prince serra les dents.

- (Dans vos rêves, Père ! Je ne vous laisserai plus nous faire du mal !)

Peu importe comment il comptait s'y prendre, mais il ferait en sorte que sa mère ne voit plus ce monstre du voyage et qu'il ne puisse plus la blesser impunément, même une fois rentré à Tournesol.

- ... Mesdames et Messieurs, très estimés amis monarques et frère de bourgeoisie, mon très cher frère, Adrien Agreste et son fils, le prince Marc Anciel-Agreste. Clama le comte, à la fin de son long discours, avec un sourire fier.

Le prince sursauta en entendant le dernier nom et reporta son attention à la cérémonie. Il s'attendait à voir le roi s'avancer aux côtés de son fils, mais ne vit que le grand blond à l'air fatigué venir devant les trônes de bois sculpté. Il se tourna automatiquement vers le roux et désigna du regard l'endroit d'où il venait. Le rouquin ne compris pas de suite qu'il l'incitait à regarder dans cette direction, mais quand il fut tourné il pu voir qu'il y avait quelqu'un de visible entre les amas de tissus.

De là où il était, le prince de Tournesol ne voyait pas très bien le visage de la personne, surement à cause de la capuche de son habit qui cachait une grande partie de son visage et sa tête. Pourtant, quand il se tourna vers la foule, le rouquin rencontra des yeux couleur émeraude, si profond qu'il eut l'impression qu'ils allaient l'absorber. Il ne comprit pas ce qu'il se passait, son cœur a commencé à battre la chamade et sa respiration a se couper. Comme s'ils brillaient dans l'obscurité, ses yeux étaient la seule chose que le prince arrivait à distinguer dans la pénombre où se trouvait cette personne, mais ça lui suffit pour comprendre de qui il s'agissait.

- (Prince Marc Anciel... Enfin...)

Puis il se rendit compte que c'était lui que le prince était en train de regarder avec ses grands yeux verts. Il vit un petit sourire se dessiner sur le visage clair du prince et détourna le regard, les joues rougit de gêne et l'impression de prendre feu. Il jeta un nouveau regard à son rival, plus timide cette fois, et vit un air amusé sur son visage couvert. Le cœur du rouquin loupa un battement quand il se dit que c'était peut-être lui qui le faisait rire.

- (Et s'il voulait en réalité se moquer de moi après ?)

L'adolescent commença à angoisser, quand il se rappela les paroles d'Hugo, de Juleka, et des autres membres de la famille, et des jeunes nobles au jardin Rochard.

- (Inutile d'angoisser, je me ferai ma propre opinion le moment venu !)

Il se redressa et reporta son attention sur le roi, qui le regardait à présent sourcils froncés, avec un air fier et un sourire à faire peur. Qu'avait-il derrière la tête ?

Pendant que Nathaniel avait porté son attention sur le prince Marc, un murmure pressant et indigné avait commencé à s'élever de la foule. Tous voulaient voir le prince, le saluer ou lui présenter des félicitations, des vœux de « bon anniversaire » et lui offrir des présents, surement tous plus luxueux les uns que les autres. Aussi, tous étaient indignés de ne pas pouvoir voir le prince et ne serait que lui adresser la parole.

Afin de calmer la foule, le roi se racla la gorge pour attirer l'attention sur lui.

- Chers amis et chers invités ! Veuillez nous excuser pour cette interruption au programme ! Je sais que vous êtes impatient de voir Marc et de pouvoir le féliciter, mais, avant qu'il ne vienne, j'aimerai dire quelques mots...

Il a tourné un regard doux vers les rideaux et, quand le rouquin jeta un regard, il vit le prince regarder son père avec le même regard doux.

Le roi reprit en regard les nobles rassemblés :

- Vous le savez tous, j'ai refusé de me remarier à la mort de Marinette et j'ai ignoré beaucoup de personnes autrefois mes amis... J'ai voulu mourir et la rejoindre...

La foule pousse un petit bruit peiné, mais le rouquin remarque plusieurs personnes, dont son géniteur, qui lèvent les yeux au ciel, comme exaspéré par le même discours répétitif.

Le rouquin n'en savait rien, alors il tend l'oreille avec intérêt.

- C'est grâce à mon fils que je me tiens là aujourd'hui, certains parmi vous le savent, mais ce que personne ne sait c'est qu'en acceptant de continuer à vivre pour lui j'ai eu la chance d'observer ses valeurs en tant que prince, mais également en tant que futur roi... Je sais qu'il est encore très immature, c'est normal, il est jeune, mais il apprendra et il grandira pendant deux ans avec le trône pour objectif et je sais qu'au fil des jours il deviendra encore meilleur que ce qu'il est aujourd'hui !

Voir un père faire l'éloge de sa fierté pour son fils fait ressentir en Nathaniel un certain vide, comme un manque, qu'il ne saurait expliquer... La seule chose qu'il n'ait jamais ressenti pour son père, c'est de la rancune, du mépris et du dégout, et il s'imagine que c'est pareil pour son géniteur, vue comment ils passent leur temps à se dévisager ou à se défier du regard...

Son père n'éprouve aucun intérêt ou aucune fierté pour son fils, contrairement à ce roi qui a tout perdu et qui n'a pour seule ambition que de rendre la vie de son jeune prince heureux. En réalisant ça, une larme coule sur la joue du rouquin et il s'apprêtait à l'essuyer, quand sa mère a posé une main sur son épaule, lui transmettant du soutien et de la force. Il se devait de rester digne !

Le roi repris, après une courte pause :

- C'est son anniversaire aujourd'hui et je veux qu'il célèbre cette fête de manière mémorable ! Prince Marc, mon fils, soit notre roi ce soir ! lança-t-il en tendant la main vers les rideaux.

Tous les regards se tournèrent vers les rideaux et celui du rouquin ne fit pas exception, ce dernier trépignant presque d'impatience à l'idée de voir enfin celui qui tourmente son esprit depuis deux jours.

* * *

Les paroles du roi ont résonné longtemps aux oreilles des invités, se demandant de quoi il s'agissait, si ce n'était pas une nouvelle réforme que le roi était en train de mettre en place, mais pour le prince, cela était on ne peut plus claire : c'était comme un jeu qu'ils faisaient quand il était petit et où il était autorisé exceptionnellement à s'assoir sur le siège du roi.

Le prince, touché et ému par les paroles de son père, prit du temps à répondre à l'invitation de ce dernier. Il essuya les larmes qui avaient commencé à perler sous ses yeux et rajusta son costume, dévoilant complètement son visage et ses cheveux. Il savait que son père aimait ses cheveux bruns emmêlés parce qu'ils lui rappelaient ceux de sa mère, qu'il avait aimé plus que tout, alors il voulait voir son sourire s'agrandir en les voyant.

Prêt à sortir de l'ombre pour se glisser sous les regards de nobles et futurs sujets, le prince souffla tout l'air de ses poumons et se redressa en écartant les rideaux et en s'avançant au centre de l'attention, droit, souriant et fier. Près de son père, il posa sa main droite près de son cœur et se pencha en avant, un pied légèrement en arrière, pour faire la révérence princière qu'il est coutume d'offrir à un roi pour le saluer ou le remercier.

Adrien posa sa main sur l'épaule de son fils et, avec un sourire doux, l'invita à se redresser. Le prince croisa le regard affectueux de son père et dut lutter de toutes ses forces pour ne pas se jeter dans ses bras et l'embrasser. Le roi, sentant surement l'envie de son fils, prit doucement cet enfant dans ses bras, faisant s'élever des acclamations de la foule. Ils se sont serrés quelques secondes dans leurs bras, essayant de faire passer ça pour une simple étreinte formelle voulant dire « félicitation ».

Quand ils se sont lâchés le prince put croiser les regards de Félix et Lila, qui avait rejoint son amant, et discerna dans les yeux de son oncle beaucoup d'attente. Ceux de Lila n'étaient que mépris, qu'elle camoufla en se tournant vers la foule, surement impatiente d'être le centre de l'attention.

Le roi présenta sa main au prince et ce dernier y posa doucement la sienne, avant de se laisser guider vers le grand siège de bois, d'or et de tapisseries, surélevé par une estrade d'une dizaine de marche (une idée du roi Gabriel Agreste, afin d'imposer le respect). Il monta les première marches, lâchant progressivement la main de son père. Au fur et à mesure qu'il faisait son ascension du trône, il sentait comme un poids se faire plus lourd sur ses épaules et des frissons lui parcouraient les jambes, les faisant trembler comme des feuilles. Il crut, pendant un instant, qu'il n'y arriverait pas et que ses jambes tremblantes le feraient tomber.

- (Pitié, pas ça... Ça serait tellement humiliant...)

Le frisson se propagea jusqu'à sa colonne vertébrale, mais il n'était plus aussi désagréable au point de le faire trembler... Il lui donnait du courage !

En montant une autre marche, il lança un regard par-dessus son épaule. Il vit son père et son magnifique sourire encourageant, sa cousine Mélissa, une coupe à la main, qui semblait plus tendu que jamais, mais qui lui envoyait une prière silencieuse, son parrain Luka qui semblait aussi fier et ému qu'un père, sa marraine et sa tante qui pleuraient en se tenant la main, Dame Coquelicot qui angoissait et...

Le prince crut que son cœur allait s'arrêter lorsque son regard croisa un de couleur ciel. Ce regard appartenait au Prince Nathaniel, mais l'expression qu'il contenait n'avait jamais été observé par le futur roi... Des yeux turquoise du prince s'échappaient des larmes, mais tout dans l'expression du roux laissait apercevoir de l'émerveillement.

Comme si une décharge d'adrénaline le traversait, il reprit sa monté avec énergie et arriva au trône droit et fier. Il tourna la tête vers les gens en contre-bas, un sourire satisfait au visage, puis se tourna pour s'assoir le plus droit et le plus majestueusement possible. Puis, comme si la foule avait retenu son souffle durant toute la montée, tous ceux en bas l'acclamèrent avec de grands cris et applaudissements. Certaine crièrent même « Vive Marc le futur Roi », mais le prince ne s'en occupa pas, il préféra savourer l'expression de fierté et de joie sur les visages de ses amis et sa famille.

Quand les applaudissements se turent, le roi, le comte et sa concubine s'approchèrent de l'escalier, le roi en première ligne. Les yeux plein de fierté d'abord levé vers son fils, le roi baissa finalement la tête et posa un genou au sol, une main sur son épée de décoration et l'autre sur son cœur, signe qu'il rendait hommage à un nouveau roi. Marc fut gêné, mais ne dit rien, de peur d'être impoli.

Derrière le roi, ce fut au tour de Félix de se prosterner, non sans réticence, puis à Lila, qui failli ne pas le faire du tout. Lila posa les deux genoux au sol, mains sur son cœur et tête baissé, en signe de respect, mais surtout pour que personne ne la voit en train de grimacer de rage et de dégout.

Après eux, la foule commence à se rassembler, selon les volontés et envies de chacun, afin d'honorer le nouveau (futur) roi. Vinrent surtout les membres de sa « famille », tel que Luka, Kagami et Chloé, sans oublier Mélissa qui ne se gêna pas de lui envoyer un bisou volant au moment de repartir.

Ce genre de cérémonie n'étant pas courante avant les 18 ans du prince, cela surprend tout le monde qui ne sait pas comment agir, mais Adrien a précisé que c'était surtout pour honorer Marc et que personne n'était obliger de venir se prosterner pour rendre hommage et jurer fidélité au prince. Toutefois, bête était celui qui ne remarquait pas le regard scrutateur d'Adrien qui fixait la foule et le valet Nino qui notait des noms que son roi lui murmurait... Simple précaution ou suspicion de traitrise ?

Le prince cesse de porter attention à son père, trouvant qu'il en fait trop. Depuis la mort de sa mère, il s'est toujours montré très protecteur avec son fils et son frère, au point de vérifier leurs fréquentations. Ça fait pratiquement deux ans que, à chaque évènement organisé au château, Adrien observe, interroge, se renseigne et tri les personnes entrant au château, plus particulièrement celles qui tentent d'entrer en contact avec Marc et Félix. Il se méfiait même de Lila, trouvant parfois son comportement suspect ou celui de son frère instable en sa présence.

Après que sa famille et quelques nobles proches du roi soient passés pour le saluer, les autres invités se sont faits réticents, comme si s'agenouiller devant un prince pas encore prêt à être roi serait humiliant pour eux... Finalement, ce fut les domestiques qui suivirent, précédés par la fratrie Lavillant : Mademoiselle Rose, la nourrisse du prince, et Hugo, le valet chargé de sa surveillance et protection secrète. Après eux, les autres domestiques suivirent, à l'exception de Nino qui poursuivait sa tâche de lister les invités.

Après que tous les domestiques se soit avancés, certaines jeunes nobles s'avancèrent et firent une simple révérence timide, n'étant pas encore autorisé à prêter allégeance. Et d'autres suivirent encore, sous le regard sérieux et bienveillant du prince.

Pourtant, ce dernier se moquait de ces jeunes filles encore plus immatures que lui ! Il se demandait surtout pourquoi Dame Coquelicot, Dame Juleka et Prince Nathaniel ne s'avançaient pas...

* * *

Le prince de Tournesol était resté à la fois bouleversé et impressionné par la beauté et l'élégance du prince, dont chaque mouvement dégageait noblesse et grâce. Et quelle a été cette sensation, lorsque, durant sa montée vers le trône, le prince Marc a ralenti pour lui lancer un regard par-dessus son épaule ? Le prince Nathaniel a senti son cœur s'arrêter avant de battre la chamade.

Il lui fallut quelques secondes avant de reprendre ses esprits, et il en profita pour se rapprocher des tables où il trouva de quoi s'hydrater. Il prit un verre et l'avala cul-sec, sans remarquer la blonde aux mèches roses et bleus qui s'avance vers lui.

- Le fameux Prince de Tournesol ? Depuis le temps que j'entends parler de toi, je dois dire que je suis déçu.

Le roux sursauta en l'entendant lui adresser la parole. Il la détailla, remarquant qu'elle le connaissait, mais qu'elle n'avait pas pris la peine de se présenter. Il l'observa de haut en bas et nota, sur le buste de sa robe verte et noire, une médaille avec l'emblème d'une abeille entouré d'un serpent... Le Royaume du Miel !

- Et je dois dire que je suis déçu qu'un héritier du Miel puisse se permettre de manquer de politesse devant un héritier de royaume rival.

Il ne dit rien de plus et posa sa main sur son cœur en baissant légèrement la tête, effectuant la révérence que se font les héritiers de royaume entre eux, pour se saluer ou se témoigner du respect.

Elle le toisa de ses quelques centimètres en plus et se prit une coupe également, se gardant bien de le saluer comme il se doit. Elle porta son attention vers la foule, tout en sirotant son champagne, et lui dit distraitement :

- Je t'ai observé, de loin, dès l'instant où je t'ai vu arriver. C'est dans ce genre de moment qu'on reconnait les favoris du roi : ils arrivent comme bon leur semble et s'invitent aux entrevus privés du roi... Bah, après, je comprends pour Dame Coquelicot et Dame Violette, elles sont des amies d'enfances du roi, mais toi qui t'es toujours gardé de venir, dont on ne sait rien que des « on dit » du prince et qui parait plus inaccessible que les Piliers d'Or de Cullinan, je me pose des questions...

Le prince ne prend pas la peine de relever et hausse les épaules en affichant un léger sourire.

- Faut croire que j'ai taper dans l'œil de son Altesse le Roi.

Elle pouffa de manière sonore.

- Oh le Suce-Boule, je rêve !

Il la fusilla du regard et répliqua :

- Pourquoi n'y étiez-vous pas, vous qui êtes la fille du Roi du Miel ?

- Parce que je le voulais. Pourquoi t'es pas venu ces six dernières années ?

- Pourquoi me tutoyez-vous comme si nous étions partenaire de lit ?

Elle éclata de rire face à son ton agressif et vexé. Elle avait tapé là où ça faisait mal.

Il détourna la tête, vexé, voulant l'ignorer, mais ses paroles tournèrent en boucle dans sa tête.

- Pourquoi avez-vous dit que le prince répand des « on dit » sur moi ?

- Marc ? s'étonna-t-elle, surprise. Je n'ai jamais dit qu'il répandait quoi que ce soit ! Il parlait juste beaucoup de toi, fut un temps. Et pourquoi tu te montres aussi formel ? demanda-t-elle, visiblement agacée. Si c'est comme ça aujourd'hui, je n'imagine pas plus tard !

Le cœur du roux loupa un battement et il crut qu'il allait partir en avant, tant sa tête lui tournait. Son interlocutrice le regarda, interrogée.

- Comment-ça, le prince parlait beaucoup de moi ?

Elle parut suspicieuse, avant de se détourner pour rire à gorge déployé. Un rire qui passa, néanmoins, inaperçu aux oreilles du reste de l'audience. Quand elle s'arrêta, elle fit mine d'essuyer des larmes aux coins de ses yeux, avant de s'immobiliser, stupéfaite, le regard rivé sur la foule.

Elle prononça, de manière lugubre :

- Oncle Adrien suspecte ton peuple de préparer un coup d'état pour prendre le pouvoir !

Un léger silence se fit entre eux, couvert par le brouhaha, de la salle, jusqu'à ce que le prince l'arrête :

- QUOI ??? cria-il, soudainement paniqué et se demandant si c'était une mauvaise blague.

La princesse porta son doigt à ses lèvres pour lui intimer de se taire. Elle se rapprocha légèrement de lui et désigna, comme si de rien n'était, le roi et un valet dans l'ombre du trône. Le roi fixait un point précis dans la foule, les yeux plissés et l'air inquiet. A ses côtés, le comte semble à la fois apeuré et énervé, comme s'il s'apprêtait à partir au front.

Le prince suivit leurs regards et vit avec effroi la scène qu'ils fixaient : sa mère, qui avait tenté de s'avancer pour saluer et rendre hommage au prince, et le Roi de Tournesol, qui s'y était opposé et l'avait saisi violemment par le bras. Afin de ne pas trop attirer l'attention, la reine ne se débattait que très légèrement, mais cela avait attiré l'attention du roi et du comte de la Lune, ainsi que l'attention des Monarques du Miel, de l'Impératrice et des Dames. Tous se retenaient visiblement d'intervenir...

- Oncle Adrien interprète le refus de ton père de laisser Dame Coquelicot saluer Marc comme un signe de traitrise à venir...

- Quoi ? Mais... Pourquoi il... ?

En réalité, Nath le savait, pourquoi... Il s'étonnait même de ne pas l'avoir supposé plus tôt... Cette alliance n'apportait rien à son géniteur, à part la possibilité de se rapprocher d'Adrien pour connaitre ses failles et trouver comment les exploiter. Voilà pourquoi Jacob n'avait pas été invité à la réception privée : le roi a des soupçons sur lui et ne souhaite pas lui faciliter la tâche ou mettre les autres en danger ! Maintenant, Adrien doit sentir que ses soupçons sont vérifiés...

Le rouquin commence à trembler en imaginant les conséquences que cela pourrait avoir sur leurs deux royaumes... Le Roi Lunaire pourrait se contenter de rompre leur alliance, au prix de ne plus jamais revoir Tania, mais le roi de Tournesol pourrait s'en servir d'excuse pour déclencher une guerre, prétendant être insulté, et cette guerre pourrait inclure tous les autres Royaumes... Si cela arrivait, son père aurait créé à lui tout seul le plus grand massacre de l'histoire des Royaumes ! Et, pour peu que Jacob ait une certitude de s'en sortir par rapport aux autres souverains... pour peu qu'il ait un plan, une arme secrète ou quoi que se soit qui pourrait lui assurer la victoire...

- Il faut empêcher ça ! dit-il faiblement, la voix tremblante et les yeux écarquillés.

Il ne pouvait pas imaginer ce qui adviendrait des Royaumes si une guerre se produisait et que cet homme n'avait ne serait-ce qu'un avantage sur les autres !

Son interlocutrice lui lança un regard septique, mais répondit néanmoins :

- Tu es le seul à pouvoir faire quoi que ce soit !

- Mais quoi ? Et pourquoi moi ? Qu'est-ce que je dois faire ? réussi-t-il à articuler de sa voix tremblante.

- Je ne sais pas, mais tu es l'héritier du trône de Tournesol ! Quoi que tu fasses, aux yeux du roi ça aura un impact sur l'avenir des Royaumes, bon ou mauvais...

Il tremblait en sentant le poids qui venait d'être poser sur ses épaules, mais tenta de se calmer. Il devait trouver une solution ! Pour les Royaumes, pour sa mère, pour lui et ses amis, mais également pour le prince perché sur ce trône trop grand pour lui ! Il ne doit pas connaitre la guerre de cette manière !

Alors qu'il réfléchissait, il remarqua que la foule commençait à s'impatienter et que le roi murmurait quelque chose à part avec le comte et le valet. Il tapota l'épaule de la princesse.

- Qu'est-ce que cela signifie, d'après vous ?

- « Toi », s'il te plait ! exigea-t-elle, avant de regarder ce qu'il lui montre. A mon avis, ils ne vont pas tarder à ordonner qu'on passe à la suite... Je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il était déjà parti pour traverser la foule et rejoindre le pied de l'estrade, chassant ses craintes de son visage.

Une fois sorti de la foule, il se retrouva dans le demi-cercle d'espace qui avait été libéré pour laisser de la place au prince et au roi, et il sentit sur lui tous les regards se poser, y compris celui des Roi Lunaire et du Tournesol.

Il sentit l'incompréhension de tous, l'étonnement de certains, la rage d'une personne bien précise... Et il y eut lui, vers qui il a levé les yeux. Lui dont le regard trahissait sa curiosité et son intérêt, le tout derrière une grande surprise. Pourtant, devant ses yeux, le jeune roux sentit sa gorge se serrer tant qu'il eut du mal à déglutir.

Il ne savait plus quoi faire, son cœur battait trop vite et il avait du mal à respirer. Il sentit le regard inquiet de sa mère et de sa famille jusqu'à lui. Il voulait juste partir, s'enfuir et se cacher au fin fond de son royaume, échapper à toutes ses responsabilités...

Un petit sourire se dessina soudainement sur le visage de son rival perché. Un sourire si doux, si innocent, qui lui soufflait un « tu vas y arriver » ...

Il se rappela pourquoi il était là : pour protéger l'innocence de ce jeune prince qu'il comptait bien faire son ami !

Saisi d'une soudaine détermination, il attrapa son épée d'apparat et la décrocha de sa ceinture. Un murmure commença à se faire entendre parmi les nobles de la foule et le rouquin comprit que beaucoup commençaient à se poser des questions. Alors qu'il effectuait la parade traditionnelle, il croisa le regard du roi, méfiant et menaçant. Malgré la détermination qui couvrait le visage du roux, il sourit de manière rassurante au roi et posa son épée contre son cœur, tête inclinée vers le prince en guise de respect.

La salle accueillit son geste d'un hoquet surpris, mais il ne se laissa pas démonter et posa un genou au sol, avant de déposer l'épée entre lui et l'autre prince, tête toujours baissée et yeux fermés.

Toute la cour était stupéfaite : la parade qu'il venait d'effectuer était généralement répété par les écuyers, le jour où ils deviennent chevaliers. Ils s'inclinent de cette manière pour montrer leur dévotion aux rois, princes ou, plus généralement, princesses et reines. Qu'un prince l'effectue devant un autre prince était non seulement très inattendu, mais surtout impensable ! Personne ne comprend le geste du rouquin, certains s'offusque même que le roi puisse laisser une chose pareille se produire et que personne n'essaie de l'en empêcher.

Le rouquin, au centre de l'attention, réalisait petit à petit dans quelle galère il s'était jeté, pieds joints et tête la première, et sentit la honte le saisir à la gorge et au cœur. Que devaient penser les autres ? Le roi ? Le prince ? La famille ? la tricolore ?

- « Pitié, je ne veux pas qu'ils me rejettent... Pas après m'avoir montré ce qu'était l'amour d'une famille unie... »

Il entendit un petit « poc-poc » très ténu, venir de l'endroit où sont installés le roi et le comte. Il tourna les yeux vers eux et croisa le regard du roi, à la fois inquiet et suppliant. Il lui demandait, dans ce regard et cette prière silencieuse, de le protéger et d'être là quoi qu'il arrive... Tel était le rôle du chevalier, dont il venait d'effectuer la promesse sacrée.

- « Oui, Altesse... Je vous jure, sur ma vie... Je le protégerai toujours ! Il ne lui arrivera rien tant que je vivrai ! »

Le prince, trop concentré sur le roi qui semblait rassuré, n'avait pas remarqué le bruit léger des pas du prince, alors qu'il descendait des marches de bois.

Quand les pieds du prince entrèrent dans son champ de vision, le rouquin eut un petit sursaut et il leva les yeux vers ce garçon d'une beauté à couper le souffle, bien que peu mise en valeur par l'éclairage artificiel de la pièce.

Son rival lui tendait une main, l'invitant à se relever. Après avoir longuement hésité, le prince la prit et, tout en ramassant son épée, se redressa pour lui faire face. Les deux étaient rouges, visiblement gênés d'être en public ainsi, et Nathaniel remarqua qu'il était légèrement plus grand que le brun. Ce dernier devait lever les yeux pour lui parler, même s'il donnait l'impression de vouloir fuir son regard. C'était de même pour Nathaniel, qui passa une main sur son bras, légèrement honteux.

Finalement, après avoir soufflé l'air de ses poumons, le prince Marc dit, en levant la tête vers le rouquin et avec un sourire timide :

- Votre serment m'honore, Prince !

Le cœur du rouquin manqua un battement. Il ne savait quoi répondre et s'est contenté de se perdre dans les grands yeux de son prince. Oui, « son » prince... c'est ce qui arrive quand on prête serment de chevalerie : maintenant, qu'ils le veuillent ou non, Nath était le chevalier de Marc et Marc était le prince de Nath.

- « Dans quelle merde je me suis fourré... ? »

Ne trouvant toujours rien à répondre, le Prince de Tournesol s'inclina en marmonnant :

- Pour nos deux pays, je ne souhaite que votre vie !

Ceux qui l'avaient entendu semblèrent choqués. Même le Prince Lunaire avait les yeux écarquillés. Après quelques secondes à attendre que l'ambiance se calme, il congédia Nathaniel qui partit se cacher dans les couloirs, tant il avait honte de lui. En passant, il croisa la blonde qui lui lança un regard bizarre, ce qui le mit encore plus mal à l'aise. Dans les couloirs, hors de la vue des autres, il couru pour s'enfuir et se trouver un endroit où se cacher, sans entendre les cris de Luka, Chloé et Juleka qui l'appelaient.

* * *

Pdv Mélissa :

Je ne sais pas si ce qu'il s'est passé est une bonne chose, mais ça a au moins le mérite d'avoir apaisé Oncle Adrien. C'est le visage plus serein qu'il s'avance vers le centre du demi-cercle, aux côtés de Marc, et qu'il a lancé :

- Personne d'autres ne souhaite demander Marc en mariage... ?

La foule eut un petit rire jaune, comme gêné.

- ... Dans ce cas, que la fête commence ! Et bon appétit à tous !

Quand il eu dit ces quelques mots, comme coordonnés, des cuisiniers entrèrent et déposèrent une multitude de plats énormes et colorés. J'avais une faim de loup, alors je me suis dirigé vers les tables où ils furent posés, quand j'ai remarqué l'absence de mon père et de ma mère.

J'ai soupiré et je suis parti à leur recherche, mais, en m'approchant de la sortie de la salle, je vis une forme féminine se dessiner dans le cadre de l'entrée, blanche et fantomatique, presque invisible.

J'ai écarquillé les yeux, reconnaissant la femme que je vois à toutes mes visites.

Elle allait disparaitre, alors je me suis élancé vers elle et, dans le couloir, j'y ai lancé :

- Tu perds ton temps !

Dans la quasi obscurité du couloir, elle apparaissait beaucoup plus nette. C'était une vieille femme vêtue de guêtre, aux longs cheveux blancs et au teint extrêmement pâle. C'était clairement une apparition et je savais de quel type elle était : c'était une apparition dite « Faucheuse », le genre qui n'annonce rien de bon...

Je savais pour qui elle était là et je saurai aujourd'hui si j'ai enfin réussi à empêcher sa mort.

- Nathaniel va réussir à empêcher cette guerre ! Ça ne te sert à rien de rester, tu ne l'emporteras pas avec moi !

La femme était de dos et ne faisait aucun bruit, pourtant un bruit lointain parvenait jusqu'à mes oreilles et l'air de la pièce se fit de plus en plus frais. Le bruit, jusque-là inconnu, se fit plus clair et je sus de quoi il s'agissait : un long gémissement de douleur, telle une plainte morbide.

La femme tourna lentement la tête vers moi, sa bouche fermée montrant que le cri ne venait pas d'elle, et me regarda l'air désolé. Mes yeux se sont écarquillés quand ses lèvres se sont mises à bouger, prononçant des mots silencieux.

Je suis tombé à genou, horrifié, laissant l'apparition disparaitre. Je ne pouvais pas croire ce que j'ai vu et, l'espace d'un instant, j'ai regretté ma faculté à lire sur les lèvres...

- « Adrien... ce soir... »

Tels étaient les mots de la banshee !


* * *

(Avis aux Fans des Royaumes et aux gens qui passent par là...J'AI FINI CE CHAPITRE !!!

Hein ? Pourquoi je cris ? Bin, parce que ce chapitre commençait à être p*tain de long et que je ne suis pas une machine.

Non, en vrai il était sympa à écrire, je suis juste dans une période compliqué...*Faites un don pour venir en aide à la pauvre Sacha qui n'a que des problèmes dans sa vie*Bref, avant d'en parler, je vais répondre à une question qui risque de vous trotter en tête longtemps et vous empêcher de dormir : si je publie aujourd'hui, à cette heure, au lieu d'être en cours, c'est uniquement parce que mes profs ont eu la bonne idée de faire grève et que j'ai décidé de profiter des ordi de la bibli pour vous régaler d'un chapitre tout juste terminé ce matin à 10h (ouais, c'est précis😎)!

D'ailleurs, parlons-en de ce chapitre !

Déjà, comme vous avez pu le voir, ce chapitre signe la "rencontre" entre les deux princes et est décrit sous leur deux point de vue.

On va faire dans l'ordre, comme avec "L'entrée des acteurs", que je vous invite à retourner lire si vous aviez oublié qui était Mélissa !

Du coup, on commence par le début... Ouais, je sais, vanne de merde :

Je vais être 100% honnête avec vous... Je ne savais pas comment commencer avec un Pdv Marc, donc j'ai fait un peu un mix entre Marc et Adrien. On apprend également dans ce chapitre que Marc connaissait Nathaniel de quand ils étaient petits et que Nath avait fait une promesse à Marc. Certains vont me dire "Ouais, mais vu que Nath a oublié Marc, il a oublié la promesse, donc il lui fera jamais de dessin et Marc sera trop triste et..." NON ! Vous, les rageux, vous oubliez ça car je suis tellement douée que je vais faire en sorte que Marc ne pleure pas ! Du moins... pas à cause de ça...😈On découvre également que Marc surnomme Tania Dame Coquelicot. C'est normal, à la base son nom devait être en rapport avec une fleur, puis j'ai appris que Nath était juif, donc j'ai voulu donner des prénoms juifs à ses parents (et entre temps j'ai lu "Un secret" de Philippe Grimbert). D'ailleurs, pour la petite anecdote : Jacob devait s'appeler initialement Nett, de "nettle" qui veut dire "ortie" en anglais. *Fin de l'anecdote*

Ce qui suit le début :

Pour cette partie Pdv Nath, je voulais reprendre le dernier passage, c'est-à-dire le regard avec Marc, mais entre temps j'ai eu envie de parler du daron. Qui ne l'aime pas ?J'ai également profité de ce chapitre pour faire parler un peu Adrien, surtout concernant ce qu'il s'est passé entre la mort de Marinette et le présent. Vous remarquerez qu'Adrien est fier de Marc en toute circonstance et que Jacob ne ressent que du mépris pour Nathaniel. J'avoue que j'ai bien réussi à les rendre opposés, mais pourtant complémentaire ! Bon, blague à part, le but est qu'ils soient le plus opposés possible ! C'est comme ça que je compte les faire se rapprocher, l'un aillant besoin de l'autre et inversement.ah, et je finis ce passage en proposant à Marc de monter sur le trône.

Le trône :

Pour ce passage, j'en avais l'idée et l'envie depuis longtemps ! Mettre Marc sur le trône et tout, mais je ne savais pas comment l'illustrer. Si c'était lui le roi de la soirée, il aurait été obligé de rester assis seul toute la soirée sans pouvoir rencontrer Nathaniel, mais s'il doit s'assoir avec son père c'est pareil, s'il se retrouve avec Mélissa à côté de lui ça ira contre les principes d'Adrien... Bref, plein de trucs à prendre en compte ! Juste... Ça se voit que sur la fin j'ai manqué d'idée pour passer au passage suivant ?Ah, j'allais oublier de parler de l'ascension et du regard ! Avant que certains me demandent : oui, l'estrade sur lequel se trouve le trône est ensorcelée. Une idée de Gabriel afin que ceux qui ne sont pas de sang royal ou qui n'ont pas les épaules pour ne puisse pas s'assoir. Du coup, quoi ? Marc serait-il devenu plus digne grâce au regard de Nathaniel ? Bin... Aussi improbable soit-il... oui...

La rencontre et le chevalier :

(Ouais, le nom et ridicule)Encore une fois, ce chapitre contient une idée que je voulais mettre sur papier depuis longtemps !Mais, dans l'ordre, on tombe sur un Nath vraiment chamboulé par la beauté de Marc, mais, avant que vous ne disiez "ça y est, il est tombé amoureux", je tiens à dire : NON ! Désolé les rageux, mais Nath a réagi comme il aurait réagi devant une peinture sublime ou comme quelque chose de vraiment beau ! Autrement dit : Nath ne ressent que de l'admiration envers la beauté de Marc, pas de l'amour ni un réel intérêt.Bref, Nath chamboulé rencontre Mélissa (qui est ivre. Je précise par rapport à son attitude peu royal) et il échange un peu avec elle. Vraiment peu, parce que sinon le chapitre aurait continué sur ça alors que c'était pas le but (totale impro). C'est Mel' qui incite Nath à aller "saluer" Marc (en impro totale, l'histoire de la déclaration de guerre) et Nath jure allégeance à Marc en tant que chevalier, ce qui n'est pas totalement absurde, vu qu'il s'entraine à le devenir.
Ce passage est une petite réf à Arthur et aux chevaliers de la table ronde, car on sait qu'à la base Arthur était écuyer et qu'il est devenu chevalier, puis roi en autant l'épée de la pierre, donc je voulais faire une petite réf. Ceux qui ont deviné avant de lire ça, vous êtes des rois ! ;)
Bien sûr, tout ça gêne Nath car, en tant que prince, il ne devrait pas faire ça et les gens commencent à le juger, donc quand il le peut il prend la fuite.
(Au passage, si certains ont des questions sur les révérences en fonctions du titre ou des trucs comme ça, ils peuvent me les poser, j'y répondrai volontiers)

La fin :

Je voulais conclure sur quelque chose de frappant, donc j'ai employé Mélissa. Et j'aimerai savoir qui a comprit le message de fin, par simple curiosité ?rien de plus à dire sur ce passage... si vous avez des questions, j'y répondrai !


Bon, voilà mes chers Fans des Royaumes !
Ça vous a plu ? Dite-le en commentaire et n'oubliez pas d'aimer, ça fait toujours plaisir ! ^^

Sur ce, je vous dis à la prochaine pour un nouveau chapitre !
Bisous à tous !😘)

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