La contrainte est: le chapitre doit contenir deux homonymes.

La pilule passe mal. Tu es déjà gavée par cette vie formatée où les oubliés ne peuvent s'exprimer en toute liberté et n'ont pas leur place au soleil. La société est au service des puissants et des nantis.

Tu t'effraies pour un rien. L'inconnu a t-il déjà tué quelqu'un? Le néant est bien plus cruel. C'est pire que tu ne peux l'imaginer.

Si je t'écris, c'est pour survivre. Je ne sais plus ce qu'est vivre. C'est ma vie que j'épluche rime après rime tel un vieux singe grimaçant. Je te donne corps et âme ou plutôt corps et ombres dans ce jeu maudit de lumières où l'explosion finira par tout détruire, ce qui m'a appartenu et dont je suis aujourd'hui dépossédée.

La vie est loin d'être un fleuve tranquille. Je rejoins le courant, le visage noyé par les larmes, le cœur au bord de l'eau et l'estomac au bord des lèvres. Et tu appelles ça la chance? J'aimerais t'y voir dans ce désert aride de sentiments. Je sais que ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puits quelque part mais ça fait trop longtemps que je marche seule et puis l'épuisement me gagne. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, un corps inerte et sans âme. La ville ne me tente pas. Les politiciens finiront tous un jour à l'ombre. Il faudra se décider à repeindre en bleu les politiciens marron. Ça nous promettra peut-être des jours meilleurs.

Cette drôle de vie n'est pas faite pour moi.