La contrainte est: le chapitre doit contenir le mot cascade.

La lune resplendit dans le ciel en un demi-croissant parfait. La voûte céleste est constellée d'étoiles. Fais un vœu. Une étoile filante vient de passer à la vitesse d'un éclair. Tu ne dors pas. Tu contemples ce spectacle magnifique en rêvant. L'astre solaire à l'aube sera rougeoyant et le ciel incandescent. Les levers comme les couchers de soleil sont pour tes yeux ébahis de précieux trésors.

Le jour, tu joues à chercher des formes dans les nuages. Tu n'as cesse de t'émerveiller quand tu découvres des fleurs ou des dragons ailés.

Un autre de tes bonheurs est de t'allonger paresseusement dans l'herbe et d'observer s'animer le petit peuple qui l'habite: scarabées, fourmis portant leur lourd fardeau, bousiers s'acharnant sans répit, escargots s'accouplant et laissant une longue traînée de bave lors de leurs déplacements.

Tu ne vois pas s'écouler le temps sur l'horloge de tes plaisirs. Il est vrai que ta vie, enfermée dans ton HLM, une bien triste tour, est plutôt morne. Tu as tendance à remuer de sombres pensées et dans ces moments, même tes larmes qui jaillissent en cascade sur tes joues blafardes ne sont pas source d'apaisement. Les battements de ton cœur émettent un tam-tam assourdissant dans cette prison de béton. Ta boîte crânienne fait caisse de résonance.

Quand ton esprit n'est pas trop envahi par le noir, tu voyages grâce aux livres. Tu as une passion pour l'Egypte. Les pyramides et leur construction restent pour toi un mystère. Tu essaies de déchiffrer les hiéroglyphes sur les fresques. La balance qui pèse l'âme des défunts y est souvent figurée. C'est un symbole récurrent. La représentation des divinités égyptiennes est une énigme que tu as résolue. Tu as appris à les reconnaître et tu connais leur rôle.

Un jour, peut-être, te décideras-tu à embarquer pour une croisière le long du Nil. Tu ne peux pas vivre en permanence par procuration. Ce n'est pas ça, la vie.