Prologue - Raison d'être
« Les romanciers partagent une nouvelle sensibilité née de la conscience de vivre dans une époque privée de repères et qui tente d'uniformiser les consciences. Chacun explore, sur des modes très différents, l'idée d'un changement historique en passe d'advenir. Ils se font les témoins attentifs et tourmentés de la réalité sociale, une réalité immergée dans la société de consommation et de médiatisation. Se dégage fréquemment une impression de désarroi. [...]
Avec cette licence totale qu'autorise le roman, en plus de vampiriser tous les autres genres, l'auteur effectue une réduction de l'espace entre la fiction et la réalité : tout devient objet potentiel de la littérature, aussi bien un minuscule plaisir quotidien que la vie ordinaire des gens sans histoire. Certains écrivains n'hésitent pas à s'approprier une affaire réelle, souvent un fait divers, banal ou monstrueux. [...] La distance qu'introduit la fiction par rapport aux faits divers permet de prendre de la hauteur, de la réflexion*. »
* Michel Laurin, Anthologie littéraire : de 1800 à aujourd'hui, 3e éd., (Montréal : Chenelière Éducation, 2013), 204-205.
⁂
J'ai écrit ça — pas le prologue — dans son immédiat, sur mon lit, sur un tas de vêtements non-rangés. Les évènements m'avaient laissé l'impression d'un sentiment vague de dénonciation, vraiment plus une plainte, dans l'écho homéopathique d'Émile Zola. Bafouillages littéraires, je ne sais plus vraiment ce que ces trois pages de texte veulent ou essayent de dire, mais j'ai écrit.
Et je suppose que c'est adéquat comme explication.
28 février
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