xix. j4 // cody

Don't call it a party cause it never stops
N'appelles pas ça une fête, car ça ne s'arrête jamais
Now one is too many but it's never enough
Celui-là est celui de trop, mais ce n'est jamais assez
Don't tell me you're happy cause this isn't love
Ne me dis pas que tu es heureux, car ce n'est pas de l'amour
So be careful what you wish for
Donc fais attention aux souhaits que tu as

~

Nous nous garons devant la maison de Shannon, l'organisatrice de la fête. On a pas eu besoin de chercher trop longtemps, puisqu'on entendait la musique à plusieurs quartiers de là. Donc je vous laisse imaginer comme ça doit être, à l'intérieur.

Nous franchissons la porte d'entrée, et des frissons d'excitation me prennent tout entier.

- Wow, ça va être le feu ! s'exclame Jonas.

Tous hochent de la tête pour approuver, quand je me souviens d'un truc. Je sors mon téléphone pour envoyer un message à Kendra, afin de la prévenir que je risque de rentrer très tard - voir pas de la nuit.

Elle me répond aussitôt.

Kendra : Une fête, j'imagine ? Caro est toujours avec toi ? Et amuse-toi bien, profite en tant que ta mère et ton beau-père ne sont pas là pour te surveiller.. ;)

Moi : Oui, c'est ce que je compte faire, haha. Et oui, on est avec toute la bande à vrai dire. Bonne soirée ! ^^

Kendra : Toi aussi, revenez vivants ! Lol.

Pile au moment où la conversation se termine, une jeune femme dans la vingtaine vient nous accueillir.

- Salut ! nous dit-elle. Vous êtes du coin ?

- Nan, je lui explique, mais ma marraine habite pas loin.

- D'accord, eh bien soyez les bienvenus.

Tandis qu'elle s'éloigne, un rictus se dessine sur mon visage en pensant à ses sourires malicieux, ses cheveux bruns et sa robe moulante. Et bah, ça promets.

Sur commande de Jonas, nous allons directement à la cuisine nous servir des verres, et chacun avale cul sec un premier coup de Wiskey. On s'en prend un deuxième, et Jojo, Victoria, Alyssa et moi nous dirigeons immédiatement vers la piste de danse - pendant que Meghan doit sans doute déjà être après les mecs étudiants en train de draguer. Caroline, elle, s'assoit sur le canapé - qui a été repoussé contre le mur, et nous regarde déjà en train de nous déhancher.

Mes quatre amis et moi donnons tout notre corps, toute notre âme dans notre prestation, nous dansons comme si c'était la dernière fois de notre vie. Petit à petit, les gens commencent à faire de même, et nous voilà fondus au milieu d'une foule de danseurs, plus ou moins bons, plus ou moins âgés.

Les chansons défilent - et le nombre de verres aussi - et peu à peu je perds la notion du temps. Je m'enferme dans ma bulle, et plus rien autour n'existe. Je suis là sans être vraiment là, je me contente de bouger au rythme des basses, perdu dans l'instant. Je ris pour des raisons que j'ignore, je me sens léger, invincible. Ce soir, il n'y a pas de place pour la peine, les inquiétudes, les prises de têtes. Il y a juste nous, nous et notre folie, nous et notre joie.

Vicky et Jonas débutent bientôt des mouvements de plus en plus sensuels et osés, se frottant à chaque déhanché un peu plus l'un contre l'autre, et je comprends qu'ils vont bientôt nous quitter pour aller se trouver une chambre. Je glousse en les imaginant.

Alyssa, à côté de moi, intercepte mon regard, et hurle dans ma direction pour se faire entendre :

- Oula, y'a de la libido, ici.

- Bah c'est Jojo et Victoria, en même temps, tu t'attends à quoi. Ils peuvent pas rester trois pauvres heures sans s'envoyer en l'air.

Et je ris de plus belle, euphorique, avant une nouvelle lampée de Malibu.

- C'est le combien ? demande mon amie.

Ma réflexion assez ralentie, je ne comprends pas à quoi elle fait allusion.

- De ?

- De verre.

- Aaaaah.. je fais en m'esclaffant. Je sais pas, j'ai pas compté.

Elle lève les yeux au ciel, exaspérée. Oui bah, on a qu'une vie hein.

Nous continuons de danser, insouciants.

_x.

Quand Jonas et Victoria quittent la piste de danse pour se diriger vers le salon, Caroline nous rejoint, un peu éméchée, mais de manière encore très raisonnable.

- Tu t'amuses bien ? je la questionne.

- Ouais. Shannon est super sympa, elle m'a raconté sa vie tout à l'heure. C'est assez fréquent qu'elle fasse des fêtes de ce genre, et elle m'a donné son numéro, donc on pourra revenir.

Il me faut un certain temps pour assimiler tout ce qu'elle vient de me dire - deux phrases complexes, c'est beaucoup pour mon état d'ébriété- et je lève un pouce en l'air en guise de réponse. Un sourire niais figé sur mes lèvres est la seule réelle réaction que j'arrive à avoir, de toute façon, alors elle laisse vite tomber la conversation, décidant sans doute de la reporter à plus tard.

Elle se met à bouger avec nous, et nous continuons nos mouvements. Je suis trempé de sueur, il fait une chaleur à en mourir, mais je n'y fais pas attention. Je ne suis rien ni personne, juste un corps qui se mouve contre d'autres corps, je n'ai plus aucune pensée, plus aucune conscience. Tout se passe très vite, et simultanément j'ai l'impression que le temps avance au ralenti, nous logeant confortablement dans une bulle d'insouciance.

Du coin de l'il, je vois Meghan en train d'embrasser un gars, et j'éclate de rire tout seul, sans motif particulier. Caro s'immobilise un instant, et remarque :

- Toi, tu as encore bu bien au delà du raisonnable.

Je la fixe d'un air blasé :

- Et alors ?

- Rien. Je constate, c'est tout. Mais il faudra qu'on passe la nuit ici, parce que si Nathaniel te voit dan cet état..

Mes gloussements redoublent d'intensité en me remémorant la dernière fois que c'est arrivé. Il m'a accusé d'avoir mauvaise influence sur sa fille, et m'a fait bosser avec lui toute la journée du lendemain pour me montrer ce que c'était d'être un homme responsable. Il ne m'en avait pas voulu, mais j'ai bien vu qu'il était inquiet de me savoir la bouteille facile. Mais bon, il m'avait crié dessus pendant au moins quinze minutes, durée très longue parce que sa colère redoublait sur fait que je n'arrivais même plus à tenir debout, et que je riais aux éclats à chaque fois qu'il haussait le ton. Je plains mes proches, quand même..

Sur ce, elle continue de nous relater l'échange qu'elle a eu avec notre hôte de la soirée, et je cesse d'écouter, primo parce que je m'en fous, et deuxièmement parce que je n'arrive pas à suivre ses jacassements. Autour de moi, ça commence à tanguer un peu, mais ce constat ne me fait ni chaud ni froid.

Un temps d'une longueur indéterminée passe, jusqu'à ce qu'un bout de phrase attire tout à coup mon attention :

- ..son cousin gay. J'te jure, son oncle a pêté un câble quand il a su, donc elle lui a proposé de l'héberger, vu qu'elle est majeure.

- Hein, quoi ? je demande, soudain intéressé.

- Le cousin de Shannon vit avec elle, explique Alyssa. Et lui aussi, il aime les mecs.

Ni une, ni deux, je reprends conscience de ce qui m'entoure, et reviens dans le moment présent.

- C'est qui ?

Caroline me montre un type qui doit avoir à peine un an de plus que moi, qui est à quelques mètres d'ici. Et là.. révélation. Putain, mais il est canon !

Sans même y réfléchir, mes pieds me portent d'eux-mêmes dans sa direction, sans non plus me laisser le temps de comprendre ce que je suis en train de faire.

- Salut ! je l'interpelle, un sourire séducteur aux lèvres.

Il se retourne et prends le temps de me dévisager de la tête aux pieds, avant de répondre sur le même ton, à ma plus grande joie :

- Coucou, beau gosse. Je t'ai jamais vu ici, tu habites par là ?

Ma bouche s'étire davantage en entendant le surnom qu'il vient de me donner. J'hoche négativement de la tête, avant de lui répondre :

- Je suis en vacances chez ma marraine. Je suis parti de chez moi après que mes parents aient découvert que je suis bi, ils ont mal réagi et ça m'a soûlé. Donc me voici !

Il rit.

- Wow, t'as peur de rien, toi. J'ai été dans une situation pareille y'a un an, mais Shannon m'a pris sous son aile, donc je n'ai pas à supporter leurs courroux.

- Et ils te le font encore payer ?

Son visage s'assombrit, ce qui fait un peu redescendre mon enjouement pendant un quart de seconde.

- Pour être honnête, ils ont coupé les ponts.

- Désolé, je fais, pris d'empathie pour lui. C'est dégueulasse comme comportement.

Il hausse les épaules.

- Je pense que c'est mieux ainsi. Bon sinon, c'est quoi ton joli nom ?

- Cody. Et toi ?

- Harvey. On danse ?

- J'allais te le proposer !

Et nous commençons à nous déhancher l'un contre l'autre, tout en s'échangeant des regards pleins de sous-entendus. Les chansons passent, je me sens de plus en plus attiré par lui, de manière inexplicable, et je décide d'intensifier les choses, afin de lui faire comprendre ce que je veux. De temps en temps, je colle mon front au sien, fait même courir mes mains sur son corps, me mord la lèvre inférieure sous ses yeux étonnés et ravis à la fois.

L'euphorie de cette rencontre sans doute aussi furtive qu'elle sera passionnée, de toute évidence embellie dans mon esprit par l'alcool et par mon besoin d'oublier tout ce qui me pose problème ces derniers temps, ne fait que s'accroître alors que le message est d'autant plus limpide entre nous. Je remarque bien qu'il essaye, par son comportement, de me faire comprendre à sa manière que mon intérêt pour lui est réciproque, que ce soit à travers ses jeux de regards ou ses sourires timides qu'il m'adresse, tentant sans doute de la faire passer pour de la confiance détachée. Mais c'est un bien piètre acteur..

Voyant qu'il n'ose pas vraiment répondre, je colle son bassin contre le mien, et frotte nos intimités ensemble. Je pense à lui préciser que ça ne l'engage à rien et que je peux arrêter s'il le souhaite, mais je n'en ai pas le temps car très vite, nos désirs respectifs se font sentir à travers nos pantalons, et je souris de manière incontrôlée face au signal que j'attendais.

Je plaque ma bouche contre la sienne, et agrippe ses cheveux turquoise pour intensifier le baiser. Je lèche ses lèvres avec sensualité, et il ouvre ses lippes pour me laisser le passage. Nos langues finissent par danser au rythme de nos corps, mon cur bat la cadence de la musique assourdissante, et soudain je n'entends plus rien. Le monde entier disparaît, mon esprit se focalise uniquement sur une chose : nos bouches l'une contre l'autre. Je pose une main sur ses fesses, tandis que l'autre se glisse sous son t-shirt.

Il s'écarte un peu de moi pour reprendre sa respiration, et s'exclame :

- Et bah, tu gères toi !

Je ris de contentement. L'effet engourdissant de la boisson semble s'être totalement dissipé, pour ne laisser place qu'à cette attraction passagère, et l'envie de plus en plus prenante de m'enfouir en lui.

J'approche mon visage du sien, et lui susurre :

- Tu veux que je te fasse l'amour ?

Il frissonne d'excitation, et je ricane devant l'emprise que j'ai, comme ça, sur les gens. Je lèche son oreille, avant de lui prendre la main afin qu'il m'emmène à l'étage.

Nous montons tant bien que mal les escaliers, je manque plusieurs fois de tomber, chaque fois il me rattrape en me taquinant gaiement. Il n'y a plus aucune gêne entre nous, maintenant que chacun s'est exprimé sur ce qu'il attendait de l'autre, et il me fait traverser le couloir jusqu'à sa chambre. Nous entrons et il ferme la porte derrière lui. Il a à peine le temps de se retourner que je suis déjà à nouveau contre lui, ma langue caressant sa mâchoire, en train de le déshabiller.

Nos t-shirts finissent vite par terre, accompagnés de son pantalon. Je le fais reculer contre le lit, et il bascule, m'entraînant dans sa chute. Je prends le temps de faire durer un peu le suspens, juste pour le plaisir de le faire mourir d'attente. Et dire que sa respiration est déjà si forte.. Puis, je reprends ce que j'étais en train de faire, et mes chaînes tintent alors que je défais ma ceinture, puis me débrasse de mon pantalon.

Je le regarde fièrement en train de mater mes abdominaux, caresser mon tatouage, ses yeux se plissent alors qu'il cherche à en deviner la signification. Attendri, j'embrasse ses lèvres plus doucement cette fois, le trouvant juste adorable, puis la tension remonte aussitôt en flèche.

Je lui fais un suçon dans le coup, et ses gémissements amplifient mon désir. Je lèche lentement son torse, et il se courbe, anticipant la suite. Cette chaleur maintenant familière se répand dans mon être entier, me donnant un avant-goût du plaisir que nous allons partager. Je prends bien le temps de laisser le plus de marques possible, avec l'intention à la fois bienveillante et malsaine qu'il se souvienne moi. Alors que moi, je ne sais déjà plus comment il s'appelle.

Et c'est ainsi que je lui fais l'amour, faute de pouvoir connaître ce sentiment, que ça soit de la part de ma famille, d'un copain ou une copine. C'est avec passion que je prends de lui tout ce dont je suis privé, tout ce qu' on ne m'a pas donné. Comme à chaque fois que j'ai vécu ce genre de moments, je m'offre à travers lui l'affection dont je suis secrètement en manque, la tendresse qu'on ne me donne pas. Et puis, de toute façon, je ne suis que ça aux yeux des gens, le coup d'un soir qui va te faire décoller jusqu'au septième ciel, qui réussit à t'attirer sans efforts mais que pourtant personne n'est capable d'aimer correctement. Celui qu'on admire tous, mais qui au final n'a pas vraiment d'importance.

Je sais que ce n'est pas juste, que j'ai des amis formidables, et que ma mère m'aime, même si elle le montre de façon maladroite et un peu distante, mais ça ne me suffit pas - ou plus. J'en ai marre qu'elle me donne la sensation de ne pas être assez ou qu'elle ne m'acceptera jamais comme je suis.

La plupart du temps, j'oublie cette amertume, que je noie dans la musique, les potes, les fêtes, en faisant les quatre cent coups ou par le sexe. Mais parfois, ça me revient, et dans ces moments-là, je ne peux nier le vide en moi qui me ronge de l'intérieur. Un vide que je me demande si j'arriverai à le combler un jour. Un vide qui me hante, à l'instar du fantôme de mon père et de la douleur que sa mort a laissé en moi. Parce qu'au final, c'était lui ma seule relation stable..

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wouaaah purée.

trop de pensées en même temps pour que je puisse les transmettre de manière cohérente.

mais déjà le plus important : EH OUI, C'EST LE GRAND COME BACK DE CLARA JORAN, YESSIIIIIIIIR !!!!!!!!!!!!

ce qui veut dire que le processus pour publier action ou vérité a commencé, DOUBLE YESSIIIIIIIIIR !!!!!!!!!

non je me calmerai pas.

vous ressentez mon euphorie, là ?????????? ou vous avez besoin de davantage de YESSIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRRRRRRRRRRRRRR ????

bordel mais je suis insupportable. MAIS JE M'EN FOUS HEHEHEHE DONC TANT PIS POUR TOI

naaaan c'est bon pars pas je rigole, rrololo.

bon, et plus sérieusement (surtout que je fais l'imbécile après un passage plutôt triste (je fais la meuf mais j'avais les larmes aux yeux en l'écrivant) donc bravo le changement d'ambiance brutal) nouvelles "révélations" sur cody !! en effet, il a certes beaucoup de confiance en lui et c'est indéniable, mais cette indépendance semble être le fruit de quelque-chose de plus sombre.. ;)

sinon LIFE UDTAPE : oui je vais reprendre mélancolie d'été. je l'ai déjà mentionné en notes de fin de chapitres, mais c'est très compliqué pour moi et ce depuis maintenant pas mal de temps, et même si je pense pouvoir dire sans me tromper que le pire est derrière moi, me relever va prendre du temps. c'est pourquoi je vais y aller sans aucune pression, j'écris quand j'en ai envie/la force et j'arrête de me surmener, afin de laisser à ma santé mentale le temps de guérir correctement.

je vous remercie d'avance pour votre compréhension, et surtout prenez soin de vous mes petits verres ! (bah quoi c'est dans le thème) (oui oui je reprends mes conneries faudra s'y faire)

kissouilles <3

as usual, si vous votez ce chapitre ça me rendra très très heureuse !

insta : _supernovagabonde_

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