xiv. j2 // illyas
You float like a feather in a beautiful world
Tu flottes comme une plume dans un monde merveilleux
I wish I was special,
J'aurais aimé être spécial
You're so fucking special
Tu es tellement particulier
But I'm a creep, I'm a weirdo
Mais je suis un pauvre type, je suis étrange
What the hell am I doing here ? I don't belong here
Qu'est-ce que je fous ici ? Je n'y ai pas ma place
~
Pourquoi ai-je accepté sa proposition, déjà ? je me demande bien trop tard, une main supportant le poids de ma tête beaucoup trop lourde, assis sur mon lit alors que Cody est déjà en train de s'habiller.
Mes yeux errent dans le vide, tout d'abord parce que ça m'évite d'avoir la gênance de le voir à moitié dénudé - bien qu'il semble n'en avoir rien à faire - et deuxièmement car je n'ai pas envie que mon regard trahisse mon regret. J'étais un peu sous le choc quand il m'a demandé qu'on passe la journée d'aujourd'hui ensemble, et j'ai pas trop su comment réagir. Lui, s'intéresser suffisamment à moi pour passer plusieurs heures d'affilées en ma compagnie alors que nous ne sommes que des parfaits étrangers l'un pour l'autre ? Bref, mon esprit a fait un redémarrage windows, très clairement. Et j'ai dit oui, parce que c'est le genre de gars à qui tu peux pas refuser quoi que ce soit. Pas que je sache dire "non" en général, pour être honnête.. Mais rien qu'à son éternel rictus malicieux, je me suis dit que je pouvais m'attendre au pire.
Puis, quand je me suis réveillé vers trois heures du matin, comme à mon habitude, j'ai eu tout le loisir de réfléchir à cette situation. Et j'en ai tiré trois conclusions probables à son invitation, soit il veut juste obtenir d'autres motifs pour se moquer de mon insécurité, soit il cherche juste à être poli de manière excessive, soit il a peur de s'ennuyer. Après tout, Caroline a plaisanté elle-même durant un repas de l'incapacité de Cody à rester tranquillement chez lui sans aller vadrouiller partout. Ce qui veut dire que je ne suis qu'une excuse pour sortir en ville. Bon. Ca pourrait être pire, j'imagine. C'est en tout cas le mantra qui m'a bercé le temps que je retourne dans les bras de Morphée.
- Tu t'habilles pas ? fait sa voix, me sortant de mes pensées.
Je relève la tête vers lui, et me pince les lèvres en priant pour ne pas avoir à en expliquer la raison. Heureusement pour moi, il comprend ; ce qui le fait pousser un petit rire, et il me dit d'un ton taquin :
- On est entre mecs, tu sais, hein..
Je fronce des sourcils pour lui montrer que ma requête tacite est tout à fait sérieuse. Il lève les yeux aux ciel, toujours avec son sourire insupportablement nonchalant, et il se retourne.
- Ok, ok.. Je plaisantais, frère.
C'était pas drôle. Et je suis pas ton frère.
Je soupire et m'empresse de faire ce que j'ai à faire, avant qu'il ne décide que je suis trop long et ne respecte plus mon intimité. Qui sait ce que ce genre de type serait capable de faire. Je secoue la tête pour moi-même en me rendant compte du degrés de négativité de mon jugement, d'autant plus est que nous avons semblé avoir trouvé un terrain d'entente, hier. Mais parfois, son détachement de tout me rappelle quelqu'un, de manière trop violente pour que je n'arrive à me comporter correctement avec lui. Pourtant, il n'a même pas l'air d'être un mauvais gars..
Car même si je suis très embarrassé du fait qu'il se mêle à ce point de ma gêne, je dois reconnaître que c'est bien gentil à lui de se préoccuper de moi. Et puis je sais pas, il semble un peu intéressant, quand même. Je crois que c'est la chanson qu'il a chanté hier matin qui m'intrigue le plus. Pourquoi quelque-chose d'aussi sombre, alors qu'il m'a l'air de vivre dans une utopie, si on omet le fait qu'il a perdu son papa relativement jeune ? Elle parlait clairement d'une relation malsaine, dans laquelle le narrateur avait l'impression que quoi qu'il fasse, il serait jugé, pris en faute. Etrange..
Quand j'ai terminé de me préparer, je signale à mon colocataire que j'ai fini, et il saisit son téléphone auparavant posé sur son lit avant de se diriger vers la sortie de la pièce, en sifflotant un air qui m'est plutôt familier. Ah oui, c'est Paradise City de Guns and roses. Une autre musique que ma mère écoute aussi.. Décidément, ils ont des goûts musicaux très similaires. Mais à quoi puis-je m'attendre d'autre, avec le style très rock du jeune homme qui partage ma chambre ?
Le trajet se fait dans le silence, ce qui me convient très bien. Une fois dehors, où tout le monde est à la table du jardin en train de discuter, Cody lance à l'assemblée :
- J'emmène Illyas visiter Seattle. Ciao les gens !
Il les salue de la main et file aussi sec, sans aucune autre forme de procès. Comme s'il les prévenait par convenance, mais qu'au fond il n'en avait pas grand-chose à cirer qu'ils se demandent où il est. Caroline fait une moue mécontente, se lève et déboule vers nous, pour murmurer dans l'oreille du musicien :
- Tu m'avais pas prévenue..
- Déso Caro, mais je pense que ça sera moins stressant pour lui si on est pas trop nombreux.
Je vois à son expression faciale qu'elle s'apprête à retorquer quelque-chose, mais elle pose une fraction de seconde les yeux sur moi, et semble capituler.
- Ok, profitez bien. Mais Cody, tu me dois une sortie !
Elle me fait un clin d'œil, dépose un baiser sur la joue du garçon, et retourne s'asseoir d'un pas léger.
Qu'est-ce qu'elle m'insupporte, avec ses manies ! Même après qu'elle se soit excusée la vielle de son comportement du premier jour, je ne peux pas voir cette fille en peinture. Je ne sais même pas pourquoi, car ce n'est pas dans mon habitude de détester les gens sans raison. Au contraire. Mais je sais pas, elle, elle me revient pas, c'est tout.
Pendant ce temps, je capte le regard étonné de July, et j'hausse des épaules pour lui montrer le manque d'importance de cette situation. Malheureusement, elle ne cherche même pas à cacher son sourire en me voyant sur le point de passer du temps avec le fils de son ancien meilleur ami, ce qui forme automatiquement une boule dans mon abdomen.
Sur ce, on s'en va chercher les vélos dans le garage de Kendra et Nathaniel, et je le suis à travers l'inconnu.
_x.
Il nous fait faire le tour du coin, tel un guide touristique, en me faisant parcourir les différents quartiers de la ville. Heureusement, nous sommes dans des coins résidentiels plutôt calmes, ce qui m'évite de devoir supporter l'effervescence du centre-ville. J'avoue que je n'écoute qu'à moitié les anecdotes sur chaque recoin qu'il me décrit, préférant me perdre dans mes pensées.
On passe devant le terrain de soccer, où il aurait passé pas mal de temps avec son meilleur ami, pendant les vacances scolaires, l'école élémentaire View Ridge, l'église où sa mère l'obligeait à aller les dimanches, en contrepartie de le laisser passer certains étés ici. Bien qu'il l'énonce sur le ton de la plaisanterie, je m'étonne de l'inflexibilité de l'éducation qu'il a reçue, surtout qu'il n'a pas l'air du genre très sage.. Mais bon, pour ce que j'en sais.
Il me montre aussi le Guitar Center, où il dit avoir acheté sa guitare électrique, et finit par s'arrêter à la librairie du quartier de Ravenna. Il dépose son vélo contre le mur, en m'intimant de faire de même pour le suivre à l'intérieur. Il aime lire ? Wow. Je fais de même, me remerciant soudain intérieurement d'avoir amené un peu d'argent de poche. Rien de plus frustrant que d'entrer dans un endroit qui vend des livres et de repartir sans en avoir acheté.
Une fois à l'intérieur, il file à toute vitesse dans le rayon qui l'intéresse, me délaissant à mon triste sort. Quant à moi, je me promène parmi les étagères, caressant le dos de certains ouvrages d'un air distrait, un vide abyssal s'emparant de moi. Maintenant qu'il ne m'accorde plus la moindre attention, je me dis que je préférais presque ses discours inutiles, alors même que je devrais être heureux qu'il me laisse quelques minutes de répit. Du moi tout craché.
Pourquoi voulait-il passer du temps avec moi ? Soudain, cette question me revient en tête, et je ne suis plus sûr de la réponse.
Je finis par le retrouver au coin jeunesse, avec déjà une petite pile de livres dans les bras. Il tourne le regard vers moi, et pousse un rire en voyant ma tête étonnée.
- J'ai pas pu en apporter beaucoup, alors je fais le plein, explique-t-il.
Je ne prends pas la peine de répondre, et me mets à regarder les différents titres avec lui, en quête d'un roman à ramener. Je finis par jeter mon dévolu sur Et ils meurent tous les deux à la fin, dont le titre m'intrigue, Lait et miel, car j'aime la poésie, The secret history, et le dernier tome de héros de l'olympe, la série que je suis en train de lire. Ok, moi aussi j'ai craqué. Cody, lui, a choisi Le chant d'Achille, Big Sur de Jack Kerouac, Darius le grand ne va pas bien, et le cinquième tome de Miss Peregrine et les enfants particuliers. Mes lèvres s'étirent légèrement en constatant qu'on a pris exactement le même nombre de livres, ce que je trouve assez drôle dans un certain sens.
Ses yeux ambrés croisent les miens, et il me sourit :
- Toi aussi t'aimes bouquiner ?
Je suis tenté de hausser des épaules, comme à mon habitude, mais mes bras un peu surchargés m'en empêchent.
- Il paraît.
Il glousse doucement, et d'un signe de tête, me fait comprendre qu'il désire aller payer. Ayant peur de ne pas avoir assez d'argent pour un ouvrage supplémentaire, je le suis à contrecoeur, en priant pour pouvoir m'offrir tous les romans qui m'intéressent. J'aurais l'air bête à devoir aller en ranger un..
A cette idée, mon palpitant se met à cogner un peu plus fort dans ma poitrine, soucieux de la possibilité d'être ridicule. Ce n'est pas grand-chose, vous pourriez vous dire, mais pour moi c'est une vraie phobie. Même si ça peut vous sembler extrême.
Cody me sort encore une fois de mes craintes en me proposant :
- Viens, je paye tout d'un coup, tu me rembourseras après.
Je m'apprête à répliquer contre, mais je n'en ai pas encore eu le temps qu'il m'a déjà pris les livres des mains, sous mes yeux irrités par son geste. Il le voit mais n'y prête aucune attention, pas gêné le moins du monde de m'avoir perturbé.
En sortant, alors que je compte dans mes mains l'argent qu'il faut que je lui rende et qu'il porte nos achats - encore une fois son initiative, pas la mienne - je me retiens de jurer en me rendant compte qu'il me manque cinq dollars. Cinq. Pauvres. Dollars.
- Quoi ? me demande mon compagnon. Tu n'as pas assez ?
J'opine du chef, honteux, en lui confessant la somme que je ne peux lui rembourser.
- Oh, mais on s'en fout ! Je t'en fais cadeau.
Je commence à protester :
- Mais..
- C'est bon, on va pas chier un tank pour cinq dollars.. Ça me dérange pas.
Je souffle, excédé de son manque de compréhension. Il ne voit pas à quel point ça m'embarrasse ?
Pendant que je rumine mon agacement, il range tous les romans dans mon sac à dos, avant de soupirer.
- Illyas, c'est pas grave, me rassure-t-il avec davantage de patience. Sérieusement, c'est pas un problème pour moi. Je veux pas que tu te mettes mal pour un taux aussi bas. Ok ?
Je lève les yeux au ciel, au bord des larmes, mais hoche tout de même de la tête, ne voulant pas me disputer avec lui dès notre deuxième jour de cohabitation. Purée, c'est quoi mon problème ?
_x.
Quand on s'installe pour manger vers midi à un MacDo, l'ambiance ne s'est toujours pas améliorée. J'en étais sûr que c'était une mauvaise idée.. On va à l'intérieur, où il commande pour nous nos hamburgers, toujours sans que je n'aie dit quoi que ce soit.
- Tu veux quoi ? me questionne-t-il.
- Double-cheese, s'il te plaît. Je te rembourserai.
Il se mord la lèvre, sans doute exaspéré de mon rapport aussi strict à l'argent, mais se tait pour ne pas réanimer notre animosité. Je tente de lui sourire légèrement, afin de briser la glace entre nous, ce qu'il me rend de manière chaleureuse, ne m'en voulant pas pour ma mauvaise humeur.
On s'installe à une table, et dans le but de me racheter, je me décide à lui poser des questions sur ses goûts littéraires :
- Sinon, qu'est-ce que tu aimes bien lire ?
- Un peu de tout, ça dépend. Et toi ?
- Beaucoup de fantasy, ou de la mythologie.
- Moi aussi j'aime beaucoup ça, c'est cool ! J'ai d'ailleurs vu que tu avais pris un des romans de Rick Riordan, excellent choix.
J'hausse des épaules, ne sachant pas trop comment réagir.
- Tu as lu les Percy Jackson ?
- Je les ai dévorés !
Sur ce, il commence à me faire un long exposé sur tout ce qu'il apprécie dans cette retranscription des mythes dans le monde moderne, oubliant totalement ma désapprobation de son côté bavard. Mais exceptionnellement, ses longues tirades de me dérangent pas, annihilant complètement l'anxiété que me procurent habituellement les longs monologues. Je l'écoute juste parler avec adoration d'une de mes sagas préférées, passionné par sa façon d'interpréter l'histoire, et je ne pense même plus à mes angoisses, qui semblent s'être envolées tout à coup.
Il me raconte que selon lui, l'enchaînement d'épreuves toutes plus dures les unes que les autres que subissent les héros est une métaphore de la vision de la vie de beaucoup d'adolescents au quotidien difficile, qui traversent problèmes sur problèmes. Selon lui, il est plutôt facile de s'identifier aux personnages, malgré le fait qu'ils soient des demi-dieux à l'existence épique comparé à la nôtre, si on les étudie avec attention. Et là, je découvre une autre partie de sa personnalité, à mon plus grand étonnement : c'est quelqu'un de très intelligent, qui arrive à cerner les êtres - même fictifs - avec une facilité et une justesse qui me sidèrent. Il me fait découvrir des facettes et des significations à beaucoup de points qui me semblaient insignifiants, et j'en suis limite fasciné. Et j'en aime d'autant plus ces livres, c'est incroyable.
Ok, peut-être que je suis trop dur avec lui. Peut-être.
_x.
L'après-midi, ne sachant pas trop quoi faire, nous errons dans les rues, mais cette fois il a laissé tomber le concept de la visite guidée. Pourtant, le silence entre nous n'est plus froid, et même, nous échangeons un sourire de temps en temps, quand nos regards se croisent. On finit par se rapprocher à nouveau tout doucement du quartier de Laurelhurst où habite Kendra, étant donné que le trajet est quand même assez long à bicyclette. Moi qui ne suis pas sportif du tout, on peut dire que ça me change !
En rentrant, nous rejoignons les adultes dans le jardin, et July écarquille des yeux en voyant le nombre complètement déraisonnable de nos acquisitions.
- Vous aviez peur de pas avoir assez à lire ?
- S'ils s'influencent mutuellement dans les achats compulsifs, on est mal, commente Kendra.
Cody rit à sa remarque :
- Rrroooh, on s'est retenus par rapport à ce qu'on voulait ramener. Mais ça aurait fait un peu lourd, avec les vélos.
Il me fait un clin d'œil, et pour la première fois depuis que je suis là, je me laisse aller à glousser à l'un de ses propos humoristiques. Ma mère nous adresse un regard exprimant un mélange de tendresse et de mélancolie, et mon cœur se serre à cette vision. Je dépose mon butin sur la table, et vais la serrer dans mes bras, heureux de la retrouver. Malheureusement, notre étreinte dure peu, car ne supportant pas les mines des autres semblant penser "trop mignon !", je la lâche aussitôt, rouge d'embarras.
Puis, mon colocataire et moi remontons à l'étage, afin de ranger nos trouvailles dans la chambre.
Il arrive tant bien que mal à ouvrir la poignée avec ses mains prises, et il pousse la porte avec sa hanche, ce qui m'exaspère et m'amuse à la fois.
- Tu peux les mettre dans l'étagère vide, si tu veux. C'est comme ça que je fais quand je viens et que j'ai pas envie qu'ils restent dans mon sac au risque de les abîmer quand je fouille dedans.
Illustrant ses propos, il commence à y caser ses nouveaux ouvrages, ainsi que ceux qu'il a emmenés de chez lui. J'attends qu'il ait terminé pour ne pas que nos livres soient trop mélangés, et les miens se joignent bientôt aux siens.
- Et si tu as une panne de lecture, je pourrais t'en prêter, rajoute-t-il quand on a terminé.
Pendant un instant, je le fixe, étonné, sans savoir quoi dire. Ça aussi, c'est quelque-chose à laquelle je ne suis pas habitué : qu'on me laisse toucher des affaires qui ne sont pas à moi, quand je ne suis pas proche de leur propriétaire. De plus, je suis assez matérialiste et attaché à mes bibelots, que je considère comme malheureusement plus constants et stables que des relations humaines, et ça me rend toujours fou quand on se permet de tripoter mes objets sans ma permission, surtout quand il s'agit de mes bouquins et de mon matériel à dessin. Alors, qu'il m'autorise à le faire, ça me fait un drôle d'effet, surtout qu'il ne semble pas y accorder la moindre importance. Faudra me faire la liste de ce qui compte pour lui, ça ira plus vite.
Encore une différence entre lui et moi.
Tout ce que je trouve à faire, c'est de lui accorder une risette, malgré le fait que ça me soit arrivé un nombre incalculable de fois aujourd'hui. Mais au moins, je suis de tout de même un peu soulagé, car je constate qu'il paraît de moins en moins agacé par cette manière de faire, ce qui m'ôte un poids des épaules.
On se contente juste de se regarder l'un l'autre, avec des yeux remplis de curiosité. Mais pour la première fois, ce que je lis dans les siens, ce n'est pas de l'intrigue qui me ramène au fait que je suis un garçon plutôt insolite, mais une observation qui me semble intéressée, comme s'il était désormais réellement désireux d'apprendre à me connaître. Je crois voir de l'estime dans ses pupilles, et cette pensée me gonfle de fierté, comme chaque fois que quelqu'un, autre qu'un rejeté de la société comme je le suis, m'accorde une sincère attention.
Et moi, je le considère moins comme un mec envahissant et insupportablement indiscret, je commence à apprécier son caractère jovial, sa façon de vivre sans se soucier de grand-chose, même si celle-ci continue de me perturber au plus haut point. Maintenant, j'ai découvert qu'il était aussi très fûté, perspicace et même philosophique, et c'est la première fois que je rencontre un gars comme ça. Un gars qui, quand on arrive à piquer son envie de nous connaître, prendra le temps d'explorer chaque parcelle de nous, afin de nous comprendre tel que l'on est. Tout du moins, c'est comme ça que j'imagine les choses, après notre conversation de tout à l'heure.
Tout à coup, un détail me revient en mémoire, et je décroche mes prunelles des siennes pour aller chercher mon porte-monnaie dans ma valise. J'en sors les cinq dollars qu'il me manquait tantôt, et les lui tends sous sa mine exaspérée de mon entêtement.
Ses yeux roulent dans leurs orbites, et il les prend, concédant :
- Tu me fatigues.
À ces mots, je me fige, craignant pendant quelques secondes qu'il soit sérieux.
Parce que j'aimerais bien qu'il m'apprécie.
Enfin je crois.
- Estime-toi heureux que je ne te force pas à accepter que je te rembourse pour notre repas de ce midi.
Il soupire, et s'approche de moi.
- Tu as peut-être gagné cette bataille, chuchote-t-il à mon adresse avec malice, mais à la guerre de celui qui est le plus têtu, c'est toi qui perdras.
Ça, je n'en doute pas, malgré mon petit caractère de cochon dont tu ne connais pas encore l'existence. Mais un peu de suspens, c'est toujours mieux, nan ? Puis, ça ne veut pas dire que je vais le laisser prendre le dessus aussi facilement.
Et cette fois, mes lèvres s'étirent avec conviction dans sa direction, soudain heureux de notre début de complicité.
Et ça y est. Je suis déjà tombé dans le piège.
Encore une fois, je me surprends à vouloir davantage que ce qu'on m'offre.
~
holà mes petits livres !
oui bah écoutez, on reste dans le thème que voulez-vous.
*soupire* j'ai enfin fini ce chapitre. alléluia, j'y croyais plus. parce qu'encore une fois, je l'ai ouvert en me disant que la réécriture allait être simple et rapide, mais j'ai fini par tout effacer pour faire quelque-chose de plus propre, puis illyas et cody en ont fait qu'à leur tête et le truc a pris une tournure qui n'avait plus rien à voir avec ce que j'avais originellement prévu. j'vous jure, ils me fatiguent déjà ces deux-là. mais je les aime tant, depuis le temps que j'ai qu'une hâte c'est de leur donner vie. bref.
enfin ils passent du temps ensemble.. est-ce une réussite, ça, ça dépend de votre point de vue de la situation haha. déjà des problèmes de compatibilité, oups. comment ça c'était stupide ??? comment ça vous êtes en train de vous demander avec exaspération si je compte faire ça pendant tout le bouquin ??? *rire de culpabilité*
mais vous inquiétez pas, vous allez finir par vos attacher à ces deux petits anges (ou plutôt démons angéliques ptdr.) enfin, j'espère. vous avez intérêt. BOUHAHAAAAAAHA, je rigole. mais j'aimerais trop. comme ça, ça compensera votre envie quotidienne de les - et de me - taper.
kisses la team !
et si ça vous a plu, n'oubliez pas le petit vote qui fait plaisir, parce que bah.. justement ça fait plaisir, quoi. lol.
mon insta : _supernovagabonde_
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