"Tu me dis que rien ne sers la parole ou le temps. Qu'il faudra une vie entière pour un jour faire semblant."

Bonjour/Bonsoir,

L'artiste aujourd'hui est Jackson, membre de GOT7 et soliste très apprécié dans l'industrie ! L'écrit est moins lourd que le précédent je vous le promets TvT. Enfin après tout dépend la sensibilité de chacun.

Les espaces plus grand entre les paragraphes sont synonymes de pause dans la lecture comme pour laisser passer quelque minutes. Les "*"  exprime une durée plus longue. J'espère que c'est clair TvT.

TW: Présence d'alcool, mention de cigarettes et texte à caractère dépressif.

Bonne lecture 🌸

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Seul dans cette pièce, assis sur cette même chaise depuis trois heures, j'attends, les yeux rivés sur un miroir reflétant celui que je suis vraiment.

Cette silhouette pâle aux yeux éteints, est-ce réellement moi ?

Je ne sais plus où j'en suis ni même qui je suis.

Pourquoi fais-tu ça, quel est le sens de ta présence ici ?

Tout semble flou dans mon esprit et même en ce moment, j'ai conscience que rien de ma raison n'est logique. Alors je me lève.

Pourquoi faire ça ? Tu as juste à attendre que le supplice vienne à toi. Pourquoi te lèves-tu si au final tu restes là, tel un piquet, le regard dans le vide sans émotions pour le faire vivre ?

Alors je me rassois. Je vois mon téléphone posé devant moi. Je le prends et commence à faire défiler les dernières tendances des réseaux sans grand intérêt. Le temps s'égrène lentement tandis que mes pensées ressassent inlassablement les mêmes questions comme un éternel recommencement.

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Des membres du personnel m'ont amené derrière la scène m'informant au préalable qu'il me reste 20 minutes avant le début du concert. Ils en profitent pour réajuster l'essentiel : les oreillettes, le micro, tout semble en ordre. Cependant je les entends à peine me parler. Que me demandent-ils ? Que dois-je répondre ? Pourquoi suis-je à ce point tourmenté ? Pourquoi mes yeux fixent les bouteilles d'alcool, posées tristement au sol n'attendant qu'à être consommées ?

Soudain, je sens une pression sur mon épaule. Je me retourne et aperçois une jeune femme, probablement une styliste – en vue des épingles qu'elle tient à la main- qui me regarde inquète. Ne comprenant pas, elle m'informe qu'elle m'a appelé pendant cinq minutes pour savoir si ma tenue me gênait. Avec un visage désolé, je m'incline légèrement en signe d'excuse et lui souris doucement, lui assurant que tout est parfait. Après une dernière vérification, elle me dit gentiment que je peux me mettre en place, ce que je fis sans discuter.

Je prends tout d'un coup conscience des cris déchaînés de la foule. Ils scandent mon nom, encore et encore et je parviens même à entendre des « I love you ». Comment peuvent-ils éprouver de l'amour pour moi alors que moi, je n'y parviens pas ?

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Les performances s'enchainent. Je danse, chante, échange avec le public mais chaque mouvement me semble lourd. Les lumières que j'aimais tant sont désormais de lointains scintillements blafards. Les mélodies résonnent mais n'ont plus de saveurs et je me perds dans les notes en luttant contre mes démons intérieurs. Les visages de la foule se déforment, leurs sourires m'apparaissent comme faux. Je suis solitaire sur cette scène, seule la solitude me tient compagnie m'étouffant de ses maux. Les battements de mon cœur résonnent en moi, comme un écho de mes doutes.

Je ne suis pas libre, juste le reflet de ce que qu'ils veulent que je sois. Mes mouvements trahissent ce que je ressens réellement : un désespoir élégant, une lutte silencieuse qui se danse sous les projecteurs. Mais ils ne le voient pas.

Vient l'entracte. Je retourne en coulisse et me dépêche de changer ma tenue en quelque chose de plus confortable. Je me dirige vers la scène mais mon regard est attiré par les bouteilles d'alcool toujours au sol. Je réalise que je ne peux résister davantage. J'en prends une, la décapsule avec grand mal et monte sur scène. Je la garde cachée afin de ne pas attirer l'attention sur cette dernière.

Je commence à parler. Je ne sais même pas ce que je débite. En revanche, je sens des larmes discrètes dévaler mes joues et je ne tiens plus : j'attrape la bouteille et commence à la boire. J'entends les hurlements horrifiés des fans mais cela n'a plus d'importance. Seules les gorgés envoutantes de la liqueur me tiennent en extase. J'oublie tout : le concert, la foule, ma dépression, ma consommation de nicotine.

Je me laisse emporter par la chaleur de l'alcool, qui glisse dans ma gorge comme un doux nectar. Chaque gorgée me fait oublier un peu plus la pression qui pèse sur mes épaules. Les voix autour de moi s'estompent, et je me sens comme sur un nuage, flottant au-dessus de cette scène qui devient évasive et trouble. Les visages des fans se mélangent, leurs cris se distordent en une mélodie lointaine.

Je ferme les yeux un instant et laisse mon esprit voguer vers d'autres horizons. Je me rappelle les jours où la musique était mon refuge, un abri loin des conflits et des attentes auprès de mon groupe, six hommes incroyables, mes presque frères. Dans ces moments-là, je ne pensais qu'à créer, à partager mes émotions à travers des accords rythmés. Mais aujourd'hui, il ne s'agit plus de ça. Aujourd'hui, je me débats avec mes propres démons dans cet isolement que je me suis forgé.

Soudain, je perçois une pression sur mon épaule. J'ouvre les yeux pour découvrir l'un de mes musiciens, soucieux. Il me murmure des mots d'encouragement, mais leur douceur ne parvient pas à dissiper le brouillard dans lequel je suis englué. Je lui fais un signe de la main, désireux de continuer à ignorer le monde qui m'entoure .

Mais alors, la musique reprend, douce et envoûtante. Les premières notes s'élèvent, et instinctivement, je prends le micro que l'on me tend, la bouteille toujours à la main. Un frisson me traverse, comme si la scène m'absorbait à nouveau. Je commence à chanter Why, mes paroles s'entremêlant à la mélodie, et je sens la connexion se rétablir. J'oublie mes craintes et pose mon Désespoir.

 Le public s'anime, leurs cris de joie m'enveloppent comme une couverture chaude. C'est à la fois terrifiant et exaltant, être à la fois à leur merci et le centre de leur attention. Mes larmes se mêlent à un sourire qui se dessine sur mes lèvres. Pour la première fois depuis longtemps, il n'est pas de façade. Peut-être que la musique peut encore me sauver, après tout. Je plonge alors dans l'instant, laissant l'ivresse m'emporter, inspiré par cette vague d'énergie collective. Et pour cette soirée, rien d'autre ne semble compter.

J'ai conscience que mon comportement va faire polémique mais pour l'instant, cela m'importe peu. Je souhaite seulement les rassurer et leur prouver que je suis l'idol qu'ils ont toujours connus. Me prouvant par le même occasion que je peux surmonter ces épreuves. C'est vrai cela sera long mais en m'entourant des bonnes personnes je finirai par sortir de cette obscurité qui a noircit mon âme de mille tourments.

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Qui s'attendait à un chapitre ? Certainement pas moi ^^'

Ce texte fait illusion à un concert de Jackson qui s'est réellement produit. Il a vraiment bu devant toute une assemblée de fan. Attention je suis pas là pour dénoncer un comportement on est bien d'accord seulement pour rappeler les tords que peut causé l'industrie de la Kpop (Oui je fais un rappel sur le but de ce recueil TvT)

Il me semble qu'il va mieux en ce moment mais passé un temps, ce n'était clairement pas le cas.

Il y'aura une sorte de suite je pense même que ça sera le prochain chapitre: il faut plus voir ça comme un "bonus".

J'espère que ça vous a plu et moi je vous dis à la prochaine !

Haru🌸