Chapitre 21

Sa nuque se hérisse. Une impression de se faire déshabiller du regard persiste. Quelqu'un le suit. Ou du moins, l'a suivi toute la journée. Il l'attend de pied ferme, dans sa chambre, faisant semblant de dormir. Pour seul moyen de défense, objet coupant en moins, il a prit sa plume. L'encre lui salit les doigts, mais peu importe. Il ne peut pas rester sans défense. Il veut savoir qui est victime de son père. Encore.

En attendant le supposé imposteur, il maudit Katsuki. Mais quel idée de lui avoir enlevé ses objets coupants ! Même un ciseau à bord rond ! Et maintenant, si la personne fait 1 mètre de plus que lui, il fait comment ? Il va lui demander d'arrêter gentiment ?

La porte s'ouvre, doucement. Elle grince légèrement, mais donne l'impression d'un hurlement. Izuku frémit en sentant la présence arriver. Même si son ouïe n'est plus opérationnelle, la personne ne masque pas assez sa présence pour le surprendre. Au moins, il est sûr, ce n'est pas son père. A moins que... Non, il est toujours enfermé. Et puis il l'aurait déjà frappé.

Il sent des doigts froids se positionner sur son cou. Un frisson lui traverse l'échine.

Maintenant.

D'un mouvement brusque, il saisit la main de son adversaire et le fait passer par dessus son épaule. La personne se retrouve sur le dos, les 2 poings liés par la poigne forte d'Izuku. De son autre main, il s'empresse de saisir la seringue et de la poser sur sa table de nuit. Des sanglots lui parviennent. Il s'empresse d'allumer la lumière, afin de pouvoir lire sur les lèvres de son camarade. La personne qu'il voit l'étonne.

- Yuga ?

Les yeux équarquillées par la peur, un torrent de larmes semble s'en échapper. Il essaie de se justifier, mais seul des mots inintelligibles traverses ses lèvres humides. Prudemment, Izuku s'éloigne de lui. Il sent une faible douleur au bras. Une marque de griffure apparait, sillonnée par quelques perles écarlates. Un rictus se fend sur son visage. C'est ironique, lui qui s'était convaincu qu'il pourrait tenir ce soir...

- Désolé, Izuku, murmure Yuga.

Un rire sans joie s'échappe des lèvres du bouclé.

- C'est mon père, hein ? Je sais même pas pourquoi je te le demande. C'est évident. T'es menacé ?

Il hoche la tête. Izuku réalise. Même ici, il ne pourra pas être en sécurité. Il ne pourra jamais. Tant qu'il existe, ce sera impossible.

Yuga, toujours dans un murmure, se justifie comme il peut.

- Mes... Mes parents. Ils les a enfermés dans un endroit que lui seul connait. Il... Il m'a dit que je pourrait les récupérer si... Si j'arrivais à te mettre ce produit pendant une semaine.

- Et tu l'as fait combien de fois ?

- 6 fois. Il restait juste...

Sa voix se brise, et il éclate en sanglot. Izuku termine sa phrase.

- Aujourd'hui. Juste aujourd'hui.

Son cerveau fuse. Son père a le droit de le martiriser, mais certainement pas ses camarades de classe. Il n'en est pas question. Il refuse.

Il entend des pas venir du hall, en bas. Merde, la griffure. Il ont dû penser qu'il se mutilait à nouveau.

Il prend une chaise et la calle derrière la poignée. Manquerait plus qu'ils l'empêchent de finir sa tâche. Yuga n'a pas le droit d'être privé de ses parents juste à cause de son propre père. Il doit en prendre les responsabilités.

Alors qu'il entend la poignée bouger sans pour autant s'ouvrir, il prend la seringue dans sa main.

- Dis, Yuga, comment tu as fait pour que tes piqures ne rencontrent pas la peinture ?

- Elle la rencontrait. Mais c'est ma marque qu'il y a dans ton cou.

Il inspire.

- Merci, Yuga. Et pardon pour ça.

Il prend un grand élan et plante l'aiguille dans sa jugulaire. Du sang gigle, mais il ne cille pas. De toute façon, son père l'a habitué à cette douleur. Il se dit seulement que ça ne doit pas être beau à voir. Yuga est horrifié et se tient le cou. Ce doit être douloureux pour lui aussi, même s'il la ressent beaucoup plus faiblement que lui.

Puis, il appuie un peu sur la seringue. Le liquide commence à rentrer progressivement. Il en a vidé la moitié lorsque ses veines se mettent à battre violemment sous sa peau et que sa tête tourne atrocement. Sa vision se floutte. Il s'effondre par terre, la seringue partant sous le meuble. Des douleurs violentes le traversent de part en part. Il a beaucoup de mal à se déplacer. Des soubresauts l'empêche de ramper jusqu'à l'objet de ses désirs. Jusqu'à ce qu'une véritable vague le transperce.

Il se cambre et hurle à pleins poumons. Il croit apercevoir la poignée de prote céder, mais il n'y prête pas plus attention que ça. Les cris d'effrois de ses camarades se muent en action. Certains le place correctement afin qu'il ne se blesse pas involontairement, d'autres lui mantiennent poignée et chevilles et les derniers appellent les professeurs. Izuku les estime à 4 personnes.

Ce feu intérieur lui brûle les entrailles et l'empêche de voir correctement. Il sait qu'il s'est énanoui à plusieurs reprises, mais ses déferlements d'aggressivités dans son sang ne manquent pas de le ramener au présent. Il est certains ; il n'a jamais ressenti une douleur pareille. Il sent un liquide chaud s'écouler par son nez et ses yeux, mais il en fait fit. La grosse vague de douleur passée, il reprend une respiration saccadée. Un arrière goût métallique le submerge. Il crache à côté de lui un peu de sang.

Et avec, est accompagné ce putain de produit violet.

Mais la seringue n'est pas fini. Il reste l'autre moitié.

Il le sait, il n'y survivra pas.

Il pousse avec le peu de force qu'il possède les mains surprisent de ses camarades au niveau de son poignée droit, ne s'attendant pas à cet acte de défense. Il se l'approche de sa bouche et se mord violemment le bras. Deux de ses camarades lâchent prisent, ressentant une décharge électrique.

Comme quoi, la peinture de Momo lui est tout de même bien utile.

Il parvient à se traîner jusqu'à son meuble. Il chope la seringue et replante la seringue dans sa jugulaire. Il grimace. Il l'a enfoncé un peu trop loin, le sang recommence à gigler contre ses veines déjà sensible. Il dit à travers ses dents serrés par la douleur.

- Yuga...! Prend... Une... Photo. ... Mon.... Père... Voudra une... Preuuuve !

Un grognement sourd, comme un encouragement à finir, le force à appuyer légèrement sur la seringue. Une vague encore plus violente lui bloque la respiration. De larges points noirs apparaissent devant sa vue, couvrant par moment les silhouettes de ses amis. Une tête qu'il ne parvient pas à voir s'approche de son cou. La seringue lui est retirée, alors qu'il en restait un fond. Mais il s'en fiche pour le moment. Parce que là, le feu ardent qui le consume ne laisse derrière lui qu'une impression de vide. Son corps est en grande partie engourdi. Il se sent partir. Il se sent sombrer. Alors avant que les forcent le quittent, il s'arrache la peau du doigt pour écrire sur le sol une adresse.

L'adresse de l'ancienne maison de son père.

Là où sont sûrement les parents de Yuga.

Et avec, le produit violet.


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Coucou tout le monde !

Comment ça va ?

Désolé pour ce chapitre relativement court, j'ai pas eu le temps dans la seiamne de l'écrire TwT.

Tout ça pourquoi ?

Parce que j'ai fait le plan de mon autre histoire. XD

Ahlala, elle sera tellement mieux de celle-là !

D'autant plus que je pars parfois dans un de ses délirs ! Le pauvre Izuku, je le fais tourner en bourrique.

Et je suis un peu triste, j'arrive pas à caser un passage un piti peu mieux écrit que de la description. J'essaierai au prochain chapitre de faire un passage sur une réflexion, qui demande moins d'actions.

Ah ! Et aussi, dites-moi si vous trouvez qu'il manque des éléments dans la description ou s'il y a trop de répétitions... Ca m'aidera à améliorer mon récit !

Bref, j'espère à la semaine prochaine ! (parce que dans les jours qui suivent, je vais être temment débordé que je ne sais pas si j'aurai le temps d'écrire...).

Voivi voilou, à plus les bijoux !

Jadou

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