Chapitre 11
La porte de la chambre qu'Izuku occupe le temps du camp d'été grince terriblement fort dans ce silence pesant. L'atmosphère est telle que Katsuki a l'impression de respirer un liquide poisseux. L'air lui colle aux poumons et lui irite la gorge. Son nez tente de faire des expirations silencieuses, en vain. Tout son être lui souffle de renoncer. Il n'a pas le droit d'être ici.
Mais il entre malgré tout, parce qu'il doit faire vite, il n'a pas le temps de réfléchir. Sa décision est déjà prise, et il ne faut surtout pas qu'il se dégonfle au dernier moment.
C'est d'un pas silencieux et délicat, jurant avec ses habitudes, qu'il se rapproche du bureau d'Izuku. Il lui prend ces ciseaux, normalement utilisés pour la couture, et sa lame de taille-crayon. Il hésite à lui confisquer aussi ses ciseaux d'école, à bord plus rond.
Oh, et puis merde, quand on entreprend quelque chose, on ne le fait pas à moitié !
C'est décidé qu'il emporte dans son sac noir ces 3 lames, qui en ont peut-être vues de toutes les couleurs. Enfin, surtout du rouge, pense-t-il.
C'est tendu qu'il passe devant la salle d'eau, prêt à l'ultime étape. Il entend l'eau s'écouler sur le carrelage avant de finir sa route dans le siphon. Il doit se dépêcher avant qu'il sorte de la douche. Il abaisse la poignée, les mains fébriles malgré lui.
Il entrebâille la porte et se glisse dans la salle. La chaleur étouffante lui fait tourner la tête. La vapeur s'échappe par petits nuages vers la chambre. Il s'empresse de pousser la porte pour fermer cet échappatoire qu'il avait créé. Il a terriblement chaud, entre la chaleur environnante et le stress d'être prit à tout moment. Il entend les chuchotements d'Izuku, étouffés par le rideau de douche. Il perçoit sa silhouette à travers le tissu waterproof. Il rougit et tourne la tête, gêné par les pensées censurables qui viennent de le traverser.
Il ouvre délicatement l'armoire à pharmacie, ses muscles contractés au maximum du physiquement possible. Il emporte ce qu'il recherchait, qu'il fourre dans son pull : le rasoir.
Il prend aussi le couteau suisse qui trône à côté de sa brosse à dent. Il le suspecte d'être l'arme principale qui doit assumer toute cette folie meurtière. Il entend la puissance de l'eau diminuer, signe qu'Izuku a fini sa douche. Katsuki se dépêche de sortir de la salle d'eau en fermant derrière lui.
Alors qu'il s'apprête à partir de la chambre de son ami, son regard est comme attiré par un bout de papier posé en plein milieu du bureau. Le corps du texte est bizarre, on dirait un poème...
Mais, c'est un poème ! Il en lit le titre. "Sang vie". Un jeu de mot ? Pas très joyeux.
Il décide de l'emporter dans sa chambre afin de le décortiquer, pour être plus posé, sans avoir la peur de se faire prendre par Izuku.
Une fois sorti de la chambre, l'atmosphère lui est tout de suite plus respirable, plus agréable. Tous ses muscles endoloris se détendent, en même temps que ses épaules s'affaisent. Elles se redressent de surprise lorsqu'une main se dépose sur celles-ci. Le cendré se retourne d'un coup, sur la défensive, avant de conprendre que la main appartient à Eijiro. Il souffle de soulagement.
- Putain, tête d'ortie, tu m'as fais peur.
Les yeux de ce dernier s'agrandissent, les étoiles pleins les yeux.
- Pour de vrai ? Non, rien, oublie, j'ai rien dis. Dis, tu faisais quoi dans la chambre d'Izuku ?
Agacé, il lui répond.
- Rhaaaaaaaa, putain, mais t'as pas besoin de l'savoir !
- Ok, un jeu de devinette ? Alors, déjà, vous avez peut-être parlé de... Nan, attend,...
Le cendré apréhende les paroles de son ami. Purée, faut qu'il se dépêche !
- Quoi !
- Bah... T'aurais pas faire des cochoneries avec Izuku, par hasard ?
C'est tout rouge que Katsuki lui répond.
- MAIS T'ES COMPLETEMENT MALADE ! POURQUOI TU PENSES A CE TRUC, D'ABORD, ESPECE D'ESPRIT MAL PLACE !
- Mais, mec, réfléchit ! Tout concorde ! Tu transpires, t'es tout rouge, et Izuku était en train de prendre sa douche, merde ! Et puis, je te parie que tu caches des jouets coquins dans ton sac.
Katsuki rougit encore plus que cela lui est physiquement possible, devenant presque de la même teinte que ses yeux.
- MAIS NON, ENFIN ! ON EST MÊME PAS ENSEMBLE !
Eijiro, friand de ragots, la commère du village personnifié, affirme.
- Preuve.
- MAIS PREUVE DE QUOI, PUTAIN !
- Montre-moi ton sac.
- Non.
Eijiro tente de lui prendre, mais Katsuki lève le sac à bout de bras, de sorte à ce qu'il ne puisse pas l'atteindre. Ok, la situation devient vraiment dangereuse, il entre dans une zone rouge. Il faut qu'il parte avant que ça dérape. Et tant pis si une rumeur court, il vaut mieux laisser courir le mensonge que de faire marcher la vérité. Pas tant que Katsuki n'a pas eut l'accord du vert.
- Ok, t'as gagné, j'assume. Laisse-moi, maintenant.
Il détourne les talons et part, laissant derrière lui un Eijiro pantois. Il a un poème à lire et des lames à cacher. Il s'occupera de cet incident plus tard.
Il décide de commencer par cacher les lames. Facile. Il n'y a qu'une seule solution pour être sûr de ne jamais les retrouver : il part les enterrer.
Il revient quelques minutes après et se pose sur son lit. Enfin, poser, c'est un bien grand mot. Ecraser serait plus juste.
Il ne perd pas son temps et ouvre la feuille qu'il avait soigneusement plié. Puis il lit.
"Sang vie"
Cette bouffée d'air,
Même si elle n'en a pas l'air,
Me tue et m'exaspère,
Mais c'est à ce jour mon seul repère.
Elle est devenue ma drogue,
De mon action, elle est le prologue,
De ma vie, sera l'épilogue,
Avec elle, je ferai mes dialogue
Elle trace de fines lignées
Comme pour me dessiner,
Sa toile, je suis tout désigné,
Elle me murmure même que je suis son préféré.
C'est la seule qui reste près de moi,
Quand dans ma tête, c'est un combat
Quand je suis dans tous mes états
Tu me murmures d'arrêter mon débat
Elle me soutient avec douceur,
De rouge, elle teinte mon coeur
Victime du théâtre des horreurs
Elle me rassure avec la douleur
Puis elle commence à me peindre d'héboglobine,
Me souffle de suivre sa doctrine,
Que voilà seulement sa cuisine.
Mais je sais qu'au fond, elle me ruine.
Elle me détruit,
Je lui obéis,
Elle arrache ma vie,
Je subis.
En silence.
Car voilà ma seule défense,
Que j'ai contre cette essence,
Qu'est devenue ma dépendance.
...
Wow.
(N/A : petit moment de pub : ce poème a été écrit par moi-même, et il se trouve dans un recueil publié, que j'ai appelé "poème d'une vie" ! Pour les curieux, voici le lien : https://www.wattpad.com/story/347524625-poème-d%27une-vie
Si le lien marche pas, tapez poème d'une vie, vous tomberez sur mon recueil !
Bref, fin de la pub, on reprend avec la réaction de Katsuki !)
Il le relis, encore et encore. Il crie à l'aide, ce poème. Il est beau. Il est triste. Katsuki se sent ému, touché. Alerté par cette détresse émotionnelle. Il est arrêté dans sa énième relecture par l'auteur lui-même qui entre sans frappé, un pull trop large sur ses maigres épaules et les cheveux encore mouillés. Une goutelette mouille le parquet lorsqu'Izuku passe rageusement sa main dans ses cheveux.
Sa colère, justifiée, est retournée contre lui. Comment a-t-il su que c'était lui qui avait prit ses lames ? Il suppose que, du coup, seul lui sait qu'il se mutile. Un sentiment lui réchauffe le coeur. Un sentiment égoïste, certe, mais un sentiment qu'il apprécit. Seulement, il va lui falloir l'aide de toute la classe, pour la suite de son plan, donc ce précieux sentiment s'évanouira. Mais ça, il en parlera plus tard.
La main d'Izuku claque la porte derrière lui. Il a envie d'en découdre ? Grand bien lui fasse ! Que les mots volent et les remarques blessent.
C'est Izuku qui démarre ce combat qu'il veut mener. La tension monte en même temps que la bouche d'Izuku s'ouvre. Ils sont prêts. Du moins, c'est ce qu'ils pensaient. A voire qui va chuter le premier.
- Rends-les moi.
Une veine ressort à travers son cou et remonte jusqu'à sa mâchoire. Il bouillonne tellement de rage que Katsuki a l'impression de voire l'eau humidifiant ses cheveux s'évaporer à une vitesse alarmante. Mais il veut en voire encore plus. Une vraie fureur qui le prendrai aux tripes, pas ces veines imitations lorsque ces amis le taquinent. Il en veut une qui l'emmènera dans sa prison cérébrale, pour pouvoir la situer et ainsi l'en extraire pour de bon.
Alors, il feigne l'ignorance.
- Explique-toi, Deku, je sais pas d'quoi tu parles.
La veine gonfle.
- Arrête de te foutre de ma gueule !
Il continue son manège, toujours d'une voix calme et posée.
- Que cherches-tu ?
Il grogne et se passe nerveusement la main derrière la tête, comme impatient et profondément agacé.
- M'oblige pas à le dire ! Tu le sais autant que moi !
- Je veux te l'entendre dire, l'assumer. Allez, dis-le : que cherches-tu ? Tu sais, le dire va moins t'écorcher la langue que tes pratiques douteuses.
C'est presque au bord des larmes qu'il avoue, honteux.
- Mes lames.
- Plus fort.
Un silence suit. Une larme coule le long de sa joue. Il l'essuie. Il n'a pas le droit de flancher. Après tout, qu'a-t-il fait de mal, à part essayer de se maintenir en vie ? Il affirme plus fort, plus sûr, plus durement.
- Mes lames.
Katsuki enfonce le clou.
- Pour quoi faire ?
Et c'est sans hésitation qu'Izuku poursuit, bien que ses joues soient parcouruent de fines rivières de larmes.
- Pour me maintenir en vie.
Katsuki laisse échapper un rire amer.
- C'est juste ce que tu te pousses à croire, ça. Mais tu crois sincèrement que c'est en te tuant que tu vas te maintenir en vie ?!
- Je ne me tue pas. Je survie.
Izuku se sent étrangement plus calme, moins en colère, depuis qu'il a affirmé haut et fort se couper. Il a l'impression que, depuis cet aveu, le fil qui le reliait péniblement à ces émotions et sa conscience s'est coupé. Il se sent étrange. Peut-être un peu en colère ? Parce qu'il sait qu'il est en retard, que cette chose qu'il qualifie comme sa drogue est quelque part dans cette pièce. Il en a besoin, de tout son être. Il n'a jamais été en retard. Jamais. Jusqu'à aujourd'hui.
- Je te les rendrai pas.
Izuku fronce les sourcils. C'est dingue, depuis qu'il a recouvré l'ouïe, il espère par moment la reperdre !
- Je te l'interdis.
Izuku précise le fond de sa pensée en remarquant la non-clarté de ces propos.
- De dire ça, de me les confisquer. Je te l'interdis.
Katsuki sort le poème qu'il avait soigneusement dissimulé.
- Pourtant, elles te détruisent. Regarde, selon tes propres propos :" Elle me détruit, je lui obéis, elle arrache ma vie, je subis."
Izuku s'empresse de lui reprendre la feuille, qui s'arrache sur le coin, créant des irrégularitées qui coupent la fin de quelques mots. Il est fou de rage. A présent, c'est la seule émotion qu'il ressent, toutes les autres ont pliées bagage pour le moment.
- T'AS PAS LE DROIT ! QUI T'AS PERMIS ?
- Bas j'ai bien fais de pas attendre ton accord, bordel ! Parce que si je t'écoutais, tu serais mort bien avant que tu me donnes ton autorisation !
- Et ça t'apportes à quoi, de l'avoir lu, hein ! A part à te faire chier et à me faire perdre mon temps !
Katsuki remplace son énèrvement par de la bienveillance.
- Et bien j'ai pu voire que t'avais besoin d'aide, parce que là, tu vas pas bien, deku ! Je suis là, pour t'aider, et je t'y forcerai, de gré ou de force !
- Mais JE vais bien, pour la énième fois !
- Et bas heureusement que tu vas seulement bien, parce que sinon, à ce rythme, si tu allais très bien, tu aurais déjà inonder ma chambre de tes larmes ! Nan mais sérieux, regardes-toi et ose me dire que tu vas bien !
Izuku bouillonne de rage. Comment peut-il oser lui rapporter de tels propos ? De quel droit ? C'est SA vie et il en fait ce qu'il veut, de SA vie !
Izuku claque la porte de la chambre de son rival. Les murs tremblent de peur devant une fureur sans nom, comme il tremble de rage. Non, en faite, il temble d'un trop plein d'émotions.
Et enfin, il craque.
- TU VEUX SAVOIR COMMENT JE ME SENS ?! ET BAH LA VOILA, TA PUTAIN DE REPONSE !
Il se dirige vers le bureau de Katsuki, lui prend son pot à crayon et le renverse tout son contenu sur le sol. Un feutre indélébile marque le tapis, sous le regard impuissant du cendré.
Puis Izuku prend le pot à crayon et l'explose sur le sol. Katsuki sursaute face à cet accès de colère. Il n'arrive pas à bouger, à réagir, il le sait, il n'a pas le droit. C'est son moment. Il en a besoin. Il doit le laisser faire, pour qu'il évacue tout ce qu'il a gardé pour lui trop longtemps. Il le doit, il le doit ! Seulement, il n'a pas pu rester stoïque face à l'acte d'Izuku. Dire que ça aurait pu être le dernier.
Car, oui, Izuku prend un morceau de verre, toujours plus énergiquement que nécessaire, et l'approche de son poignet. Puis, il commet l'irréparable et se tranche la peau, dans un geste vif et maitrisé. Le sang abondant d'Izuku s'échoue au sol en de grandes flaques et ramène par la même occasion Katsuki à lui. Il sursaute quand son ami vacille dangeureusement. Il réalise. Non, non, NON !
- BORDEL DE MERDE, DEKU !
Il se précipite sur lui, en larmes.
- T'AS PAS LE DROIT, PUTAIN !
Son bras meurtri dandeline au creu de sa main droite. Il ne le sent plus. Il est allé bien plus loin que d'habitude. Mais c'est pas grave. Parce que là, à deux portes de la mort, il se sent plus vivant qu'à n'importe quel moment.
Katsuki le prend par le épaules, lui redresse la tête de ses doigts tremblants et le frappe au visage.
Izuku est surpris. Et il a mal. Pas de la gifle. Pas de son bras. Non, il a mal de voire Katsuki dans cet état, dévasté par les larmes.
Ce dernier souffre de voire son meilleur ami comme ça. Et il et en colère. Contre son père. Contre lui-même. Contre Izuku. Alors im frappe dans le torse de son ami, encore et encore, sans force, comme vidé, jusqu'à avoir mal aux poings antant qu'il est mal au coeur. Bas oui, il est temps de se cracher des vérités au visage, à faire pleurer l'autre, à lui faire entendre raison. C'est une passe de leur vie à tous les deux, il faut qu'ils touchent le fond afin de mieux remonter à la surface.
Katsuki, après avoir stoppé ses poings meurtris, décide de poursuivre sa lutte par la voix, celle-ci remplie de brisures.
- A QUOI TU JOUES ? Putain, deku, pourquoi tu fais tout ça.
Izuku parle entre ses dents serrés, énervé de ne pas s'être fait comprendre.
- JE TE REPONDS, MERDE ! VOILA COMMENT JE ME SENS !
Il fixe son ami, bien qu'une barrière épaisse de larmes les sépare. La détresses d'Izuku se mue en murmures.
- Je suis brisé, Kacchan.
Un sanglot passe le travers de sa gorge avant de se faire ravaler. Après une grande inspiration, il reprend, la voix erraillée.
- Je suis cassé. Et pourtant, malgré le fait que je sois à terre, mon père m'a rebrisé, encore et encore, jusqu'à ne laisser derrière lui que des blessures impossible à réparer. Alors juste éloigne-toi de moi, parce que là, encore un coup, et je pars en éclats.
Katsuki se rassit sur son lit.
- Tu sais qu'à t'enfermer comme ça, ça va pas t'aider à recoller les morceaux.
- Mais ça sert à rien d'essayey de les recoller, puisque c'est IMPOSSIBLE ! Tu comprends, au moins, ce que je te dis ? Rhaaaaa, putain, j'ai l'impression de tourner en rond avec toi ! Pas fichu de comprendre que je suis IR-RE-PA-RABLE !
Izuku baisse la tête, celle-ci tournant terriblement. Il fulmine. Non, enfaite, aucun mot n'est capable d'exprimer sa fureur.
Il ramasse de sa main valide le plus gros morceau de verre qu'il positionne dans sa main mutilée. Katsuki voit que de fines particules se frayent un chemin dans sa plaie béante. La quantité de sang qu'il a perdu est faramineuse.
Izuku se dirige vers le cendré. Il lui parle froidement. Sa mâchoire est durement fermée.
- Tends tes mains.
Déconcerté, il l'interroge.
- Pourquoi ?
- TENDS TES MAINS !
Katsuki s'exécute, n'ayant pas le choix devant cette fureur refoulée depuis trop longtemps. Izuku dépose tous les bouts de verre au creux de la main du cendré en faisant attention à ne pas le blesser. Cette attention contraste fortement avec son expression faciale et sa voix. Sa mâchoire doit lui faire terriblement mal tant elle est crispée.
- Allez, maintenant, fais !
Katsuki fronce les sourcils.
- Faire quoi ? Explique-toi, à la fin !
- FAIS L'IMPOSSIBLE ! REPARE-LE, CE POT !
Izuku ne tient plus trop debout. Il a perdu trop de sang. Une tâche d'une trentaine de centimètres se répand et souille le tapis. Mais il s'en fout. Il veut voire comment il va faire. Comment il va le sauver.
Ou non.
Katsuki prend deux morceaux et, comme une évidence, les placent côte à côte. Puis, sous l'oeil ahuri d'Izuku, il les soude par la chaleur de ses explosions. Il recommence, méticuleusement. A chaque bout de verre resoudé et travaillé, la respiration d'Izuku se fait de plus en plus erratique. Une fois fini, Katsuki tend son pot à crayon réparé à son ami. La respiration de ce dernier est presque inexistante.
Remarquant la non-réactivité de son ami d'enfance, le cendré dépose le pot sur son bureau. Après quelques secondes, il affirme cette phrase qu'Izuku a besoin d'entendre. Il en a besoin de tout son être, de toute son âme.
- Je l'ai réparé.
Il se place les deux pieds bien encrés dans le sol, devant Izuku. Son bras meurtri se déloge de sa main gauche, comme si son bras personifiait son choc émotionnel, qu'il n'arrive pas à transmettre, la bouche semi-ouverte. Katsuki poursuit, parce qu'il sait que ses paroles ont un impact fort sur son ami. Et qu'il a besoin d'une bonne claque pour redémarrer.
- Je te réparerai aussi. Coûte que coûte. Et tu ne tomberas pas une deuxième fois. Je te rattraperai avant.
La respiration du vert se coupe.
- Je te le promet.
Le mot de trop. Le coup de trop.
Ses genoux ne le soutienne plus. Il tombent en un bruit sourd sur le sol. Son coeur bat anormalement vite. Pour la première, il a quelqu'un sur qui s'appuyer. Et il y croit, à ce soutien, aussi fugace soit-il. Parce qu'il le sait.
Sa dernière pensée avant de sombrer dabs le vide de son esprit s'impose à lui comme une évidence.
" Katsuki le sauvera".
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Hey, merry chrismas !
C'est mon petit cado pour vous ! (Je vais aussi, si j'ai le temps, publier un poème).
Gros chapitre les amis !
Je pense que ce sera l'un des plus forts chapitres.
Vous avez aimé ?
Bref, joyeux noël encore une fois, ou bonne fête, ou ne sais-je... Bon, en gros, passez une bonne journée, quoi !
Voili voilou, à plus les bijoux !
Jadou
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