Chapitre 4 : Des retrouvailles sans s'être quittés
Démona lui tenait la main, elle était bien là. C'était bien elle, il n'y avait pas de doute. Cette tenue, cette taille, ses cheveux, son visage, sa voix, ses yeux, c'était elle, aucun doute. C'était Démona, elle était vivante, choquée mais vivante. Ils la regardaient, ils n'osaient pas bouger, aucun, c'était peut-être juste un rêve. Si ils se jetaient dans les bras de Démona, ils risquaient de se réveiller. Elle aussi les regardaient, elle ne comprenait pas comment c'était possible. Ils se regardaient dans le blanc des yeux, ce qui énervait autant la petite que la grande Démona.
« -Je sais... c'est un truc de fou... même moi j'ai du mal à réaliser. »
Antigone fonça sur Démona, elle la prit dans ses bras. Démona la serra aussi dans ses bras, c'était la première fois que Démona faisait un vrai câlin sans faire une grimace ou qu'on la force. La petite regarda les autres, l'air de dire « mais qu'est-ce que vous attendez ? ». Antigone recula pour voir Démona, elle la tenait toujours, pour l'empêcher de partir. Démona non plus ne la lâchait pas, surement pour les même raisons.
« -T'es vraiment là ?
-En chair, en os et... bien vivante. »
Zanders tenait Titan, les autres se jetèrent sur Démona, c'était réel. Elle était là.
« -Arrêtez... vous allez m'étouffer ! Je veux pas re... mourrir... »
Elle se sentait molle, les autres la lâchèrent et Antigone l'aida à marcher jusqu'au canapé. Zanders aida Titan à faire de même. Ils les installèrent côte à côte sur le canapé avant de les couvrir, elles étaient toute deux gelées mais bien en vie. Karma alla leurs chercher une tasse de chocolat chauds pour les réchauffer. ILs étaient tous assis devant le canapé, une fois qu'elles avaient bue, elles allaient beaucoup mieux. Angéla prit sa fille sur les genoux, Démona laissa de la place sur le canapé.
« -J'ai manqué beaucoup de trucs... et je vais en manquer...
-Comment ça tu vas en manquer ? T'es de nouveau là... tu vas pas de nouveau te sacrifier !
-C'est... le seul moyen...
-Non ! On est là pour trouver autre chose !
-Moi j'ai peut-être une idée. Ton poignard peut attaquer deux fois, une fois la lame, une seconde fois en la chargeant.
-Je vais me tuer avec sauf que cette fois tu l'as chargeras avec la même attaque avec la quelle tu t'es sacrifiée.
-Titan...
-Non, depuis le temps que je veux la tuer... cette fois j'y arriverais ! C'est à aucun de vous de le faire et encore moins de la refaire ! Si tu l'as charge, tu l'as tueras et en me poignardant je la tuerais.
-Il faut être deux pour tuer absolue, deux qui on servit de corps à absolue. La dague contiendra l'attaque de Démona et en te plantant la dague, ça sera ton attaque.
-Titan... t'es pas obligé...
-Si Démona, ça fait des années que je suis en sursit, toi tu as toute ta vis devant toi. Je te dois une mort, laisse moi me faire pardonner... je veux juste une chose. » elle chuchota la fin de la phrase à l'oreille de Démona. Démona sortie la dague de sa jambière, elle la chargea et la donna à Titan.
« -Comment on sera si absolue est morte ?
-Je disparaitrais et vous vous souviendrez de tout, maman essaye de m'avoir le même jour... j'ai pas envie d'être différente ou pire... un garçon ! Oh et je veux aussi m'appeler Démona.
-On fera des blagues. Mais pour l'instant, Titan, je te le jure.
-Merci, Veina tu m'emmène.
-Et tu reviens tout de suite ! Je ne me suis pas sacrifier pour vous sauver pour qu'au final tu y passe ! »
Veina avait un sourire idiot sur le visage, elle n'aurait jamais fait de plus beau rêve que Démona lui donnant des ordres. Elle s'exécuta sans rien dire. Démona savait qu'elle va mourir, enfin qu'elle était morte pendant les douze prochaines années. Elle se souvenait de tout mais pas complètement, juste du combat, pas de ses derniers mots... c'était flou et plus le passé changeait, plus ça disparaissait.
« -Démona ? »
La petite et la grande levèrent la tête en même temps.
« -Celle qui nous a pas mis dans cette galère.
-C'est bon petite, c'est de moi qu'elle parle.
-Oh d'accord...
-Ma puce va manger une glace dans la cuisine.
-On est pas chez nous maman, Démona, je peux ?
-Fait comme chez toi... tu dois surement savoir ou c'est. »
C'était bizarre pour Antigone, depuis douze ans, c'était sa maison en quelque sorte. Elle était si heureuse que se soit la maison de Démona. La petite se leva tout sourire et alla chercher un e glace qu'elle mangea dans la cuisine, Veina revient. Antigone s'assit à la place de Titan. Angéla n'avait pas bouger, Démona était un peu mal à l'aise, tout le monde la regardait.
« -Demandez... ça ira mieux après.
-Tu te souviens de ta mort ?
-Et de ce qu'il y a après ?
-Si tu te sens capable.
-C'est flou, c'était douloureux et froid, plus c'était froid moins c'était douloureux et ensuite plus rien...
-Pas de grande lumière ou quelque chose dans se genre ?
-Plus rien du tout jusqu'à ce que j'arrive ici... c'était comme s'endormir pour ne plus jamais se réveiller... mais en plus douloureux.
-Tu l'as fait pour nous ?
-J'en sais rien... j'arrivais plus vraiment à réfléchir... je me souviens même plus de ce que j'avais dit.
-Tu avais dit, je cite : «Plutôt crever que de sauver le monde... au final... je suis morte en le sauvant... je me déteste... ».
-J'en ai aucun souvenir.
-Tu as le mérite d'avoir sauvé la moitié de la population humaine.
-Seulement la moitié ? Bon, assez parler de moi, il n'y a pas grand chose à dire de toute façon, qu'est-ce que vous avez fait pendant les douze prochaine années ?
-Angéla c'est marier et à eu une petite fille.
-Et toi Antigone ?
-Oh... comme d'habitude.
-Et toi Veina ?
-Avec Magellan, on a réaménagé ici.
-Et vous allez le refaire ?
-Evidement... j'ai de bons espoirs, pas vous ?
-Quand je te vois ici, comme ça, j'en suis sûr. Tu reprend des couleurs... enfin, façon de parler.
-Serais-tu en train de dire que je suis blanche ?
-Non, tu n'es pas blanche, tu es translucide ! Quand tu seras à nouveau en bonne santé, là, tu seras blanche !
-Et ben... si tu ne seras pas une simple flaque d'eau, je serais un peu vexée.
-Une flaque d'eau ?
-Boueuse qui plus est. »
Antigone n'avait plus sourit comme ça depuis si longtemps, elle n'avait plus parler avec Démona, c'était la seul personne avec la quel elle pouvait parler comme ça. C'était comme avant et plus le temps passait, plus l'espoir que Démona reste en vie augmentait. La nuit tomba, la petite Démona s'endormait. Elle s'endormait sur l'épaule de la grande. Démona la souleva, la petite était aussi légère qu'une plume.
« -Elle serait mieux dans un lit.
-Laisse moi faire, je l'emmène dans une chambre libre.
-C'est bon, laisse, elle peut dormir dans ma chambre.
-Ta... chambre ?
-Un problème avec ça ?
-Non, bien sûr que non, c'est ta chambre, tu peux en faire ce que tu veux... tu es là.
-Aller, viens, il faut que tu m'ouvre la porte. Elle est légère mais j'ai quand même besoin de mes deux mains, il ne faudrait pas qu'elle tombe.
-Je te suis. »
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