3. Une curiosité nouvelle
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La personne qui venait de tomber n'était autre que Stiles, évidemment, et il avait apparemment vomi tripes et boyaux dans le pot d'un énorme olivier que Derek n'avait pas remarqué dans le couloir. Sans ses sens lupins sa vue n'était pas aussi développée et il faut dire qu'il n'était pas très concentré sur la déco à son premier passage dans ce fameux couloir.
Stiles se tenait le ventre, visiblement prit de haut-le-cœur, agenouillé contre le pauvre olivier innocent.
Derek s'accroupit près de lui et l'aida à se relever sans remarquer la silhouette de la blonde vénitienne derrière lui.
- Ce qui vient de la terre retourne à la terre, fit remarquer Lydia en riant.
Derek sursauta en l'entendant. Décidément sans ses sens lupins, un rien le surprenait et il n'aimait pas ça du tout.
- Tu m'as fait peur Lydia, lui dit-il une main sur le cœur.
- Je vois ça, désolée. Tu as besoin d'aide pour recoucher notre dieu de la démesure ? Lui demanda-t-elle, une main sur son épaule.
Derek secoua les épaules pour se défaire du toucher de Lydia qui l'incommodait à cet instant.
- Non, ça devrait aller, merci. Tu peux retourner te coucher. Bonne nuit Lydia, lui dit-il en l'observant sourire.
- Bonne nuit vous deux, dit-elle avec un clin d'œil avant de repartir en sautillant dans le couloir.
Comment Lydia pouvait-elle être de si bonne humeur à une heure aussi tardive ? Enfin... bref !
Derek reporta son attention sur Stiles qui semblait encore plus pâle que d'habitude. Il soupira et passa le bras de Stiles par-dessus ses épaules en le soulevant légèrement.
- Tu ne pouvais pas te contenter d'une seule coupe, hein ? Il fallait que tu goûtes à tout évidemment ! Râla Derek qui emmenait Stiles dans sa chambre.
Stiles s'accrochait à la main de Derek comme un paresseux à sa branche, tellement ça tournait devant ses yeux.
- Tu as entendu Lydia ? Je suis le dieu de la démesure, tu t'attendais à quoi Apollon ? Et est-ce que tu as goûté au nectar des Dieux ? C'est irrésistible ! Rit Stiles en atterrissant les fesses les premières sur son lit, lâché par un Derek moins renfrogné et presque souriant.
A bien y réfléchir, Stiles avait raison. Il ne pouvait pas en être autrement avec la divinité de la démesure, mais tout de même !
Derek l'observa, les bras croisés sur son torse, les sourcils froncés par l'inquiétude.
- J'ai pas envie de devoir te ramener jusqu'à ton lit tous les soirs Stiles. Alors, s'il te plaît, vas-y doucement à l'avenir.
Stiles perdit son sourire et son regard se fit des plus sérieux, plongeant dans le regard océan de son vis-à-vis. Il hésita à peine avant de lui dire d'une voix suave et plus aigüe que d'habitude :
- Peut-être que si tu dormais dans mon lit, je n'aurais plus envie de m'enivrer et je n'aurais pas besoin de nourrir de force l'olivier du couloir ! Lui dit-il en haussant un sourcil de défit.
Sans attendre de réponse, Stiles se coucha et tourna le dos à Derek.
- Bonne nuit Apollon, ajouta-t-il la tête sur l'oreiller, un sourire malicieux collé sur le visage.
Derek observa Stiles les yeux écarquillés quelques secondes puis secoua la tête et retourna se coucher.
Le lendemain matin quand Stiles ouvrit les yeux, une gueule de bois à vouloir s'en arracher la mâchoire, il avait la tête dans une sorte de légère brume, tout n'était pas clair dans son esprit. Il se leva et parti dans les couloirs à la recherche de la salle de bain, il devait se réveiller et plus vite que ça. Il se rappelait vaguement avoir vu la grande salle de bain quelque part la veille mais ce n'était pas très clair dans son esprit encore endormi.
Il croisa Isaac dans les couloirs, tout sourire, qui s'arrêta à sa hauteur.
- Alors Stiles ? Bien dormi ?
- Mouais... je crois, avoua-t-il sans grande conviction.
Il s'interrompit soudain en entendant quelqu'un chanter. Personne à sa connaissance ne chantait dans la meute.
- Qui est-ce qui chante de si bon matin ? Demanda Stiles.
- Aucune idée mais ça vient de la salle de bain, lui dit Isaac en repartant dans le couloir.
Stiles suivi la mélodie et grâce à elle, retrouva aisément la salle de bain. Quelqu'un était visiblement sous la douche, un homme, et chantait toujours. Etonnement, malgré le mal de tête lancinant de Stiles, la voix qui parvenait à ses oreilles était douce, envoutante, glissant sur son corps comme une caresse délicate.
C'était presque hypnotisant. Non, c'était carrément magique. Sous le charme et incapable d'y résister, Stiles s'assit sur un des lavabos qui faisaient face aux douches et ferma les yeux pour se laisser bercer par la chanson.
Quand celle-ci s'arrêta subitement, Stiles rouvrit les yeux et se retrouva en face de Derek, complètement nu, le corps ruisselant d'humidité, cachant son intimité avec ses mains, la surprise habitant son regard. Stiles perturbé, détourna vivement le sien.
- Euh, excuse-moi, je ne voulais pas te déranger, dit Stiles qui rougissait à vue d'œil.
D'abord silencieux, Derek s'avança d'un pas, puis de deux, Stiles se senti défaillir. A moins d'un mètre, ses yeux scrutant le visage de Stiles, Derek déclara :
- Je peux récupérer ma serviette ?
La sueur perlant sur le front de Stiles à cause de la proximité de Derek ne fit qu'amplifier son malaise. Frissonnant, il dégluti et balbutia :
- Hein quoi ?
Derek s'approcha encore et attrapa quelque chose du bout des doigts. Doigts que Stiles suivait curieusement du regard jusqu'à un endroit entre ses jambes. Il ouvrit grand la bouche.
- Tu es... assis sur ma serviette, dit Derek en pinçant les lèvres.
Stiles se sentit plus gêné que jamais et il ne sut trop comment il sauta d'un bond du lavabo et se confondit en excuse tandis que Derek enroulait la serviette enfin récupérée autour de sa taille.
Stiles se retourna et fila sans attendre sous la douche, gêné au possible.
Quelques minutes plus tard il rejoignit la meute qui était réunie autour du petit déjeuner, l'incident rangé dans un tiroir de sa mémoire.
Tout le monde semblait de bonne humeur ce matin mais Stiles sentit ses amis un peu nerveux, enfin Scott ne l'était pas tant que ça, puisqu'il dormait la tête sur la table à côté d'Alisson. Stiles s'assit à une place libre autour de l'immense table, Kira à sa gauche, Lydia à sa droite.
- Dit Alisson, tu l'as bien fatigué cette nuit notre Morphée ! Fit remarquer Peter en observant ce dernier, un sourire vicieux sur le visage.
Alisson grimaça et ferma les yeux un instant, visiblement irritée par sa remarque.
- J'aurais bien aimé y être pour quelque chose mais il semblerait que Scott puisse se glisser dans les rêves des gens et fais gaffe à ce que tu dis Peter, parce que Scott parle dans son sommeil et je pourrais bien révéler quelques-uns de tes petits secrets, répondit Alisson en le défiant du regard.
Peter se recula sur sa chaise, se sentant observé par toute la meute.
- Je n'ai pas de petits secrets... et même si j'en avais, Scott ne pourrais pas les comprendre. Ou alors, vu sa perspicacité... bien trop tard ! Dit Peter en se levant, quittant la table précipitamment tout en attrapant Theo par le bras.
- Eh ! J'avais pas fini mon p'tit déj ! Râla ce dernier la bouche pleine.
- Tu viens. Tu discutes pas ! Objecta Peter sans lui laisser le choix.
Ils s'éloignèrent, Theo râlant toujours, Peter le tirant par le bras sans aucune pitié dans le regard.
- Je te traquerai jusqu'à ce que je découvre ce que tu caches Peter ! Cria Alisson avant de mettre un coup de coude rageux à Scott qui ronflait toujours. Celui-ci se réveilla enfin, la meute riant autour de lui.
Tout en écoutant la discussion d'une oreille distraite, Stiles se servit de salade de fruits et allait en enfourner une cuillère dans sa bouche quand un regard en face de lui le stoppa dans son geste.
Derek l'observait, pas méchamment non, plutôt avec une curiosité nouvelle, ses yeux semblaient fascinés.
Stiles se sentant rougir, baissa le regard sur son assiette et se fit le plus discret possible jusqu'à la fin du petit déjeuner.
Une fois les estomacs rassasiés, chacun voulu savoir quel serait son rôle durant le mois qui allait suivre. Ils n'étaient pas ici pour des vacances et s'ils voulaient retourner chez eux, ils allaient devoir bosser un peu.
Heureusement, tout était inscrit dans le livre des Dieux, chaque divinité avait laissé ses instructions, détaillées, claires, nettes et précises...
Non, en réalité c'était l'anarchie et aucun effort n'avait été fait pour leur simplifier la tâche.
Les Dieux étaient des petits farceurs et encore une fois, la meute allait devoir trouver elle-même des réponses.
💛💛💛
Les esprits s'échauffent et les Dieux n'en font qu'à leur tête...
L'Olympe n'est pas prêt de trouver la paix !
A très vite pour la suite...
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