Merci, Cher Frère

Ryd vint vers moi. Je sentais qu'il allait encore me faire un discours de morale.

-Kamelia, que s'est-il passé ?! Demanda Rydag.

-Rien qu'un petit imprévu. Dit Nik.

-Un "petit imprévu" ?! Vous vous rendez compte qu'une maison qui brûle à feu bleu ne passe pas inaperçu ?! Répondit-il, affolé.

-Bah quoi ? C'est joli, non ? Dis-je.

-Je suis sérieux. Écoute, j'avais peur pour toi. Tu es ma petite sœur. Dit Ryd en couvrant mes joues à l'aide de ses mains.

-Je ne crains rien, je suis immortelle, tu t'en rappelles ? Dis-je en enlevant ses mains de mon visage. Allons-nous en avant que les autorités locales ne se posent des questions sur notre présence, ici, dans un lieu de crime. Dis-je en m'en allant.

Klaus s'apprêtait à me suivre, quand Rydag l'interrompit.

-Je prends la relève. Dit Ryd à Nik.

Je soupira et je pris la direction vers le bayou tandis que mon frère me suivait, enfin... Il n'est pas vraiment mon frère étant donné que mon âme est celle d'une Mentello mais j'ai le corps d'une Veliano et j'ai grandi avec eux, donc, peu importe qui sont mes vrais parents. Rydag et Candelaria restent mes frères et sœurs et d'ailleurs, ma seule vraie famille encore en vie.

Je vis un cour d'eau et je me suis assise près de ses bordures. Mon frère s'est joint à moi en s'asseyant à mes côtés.
Le silence régnait jusqu'à ce que je lui adresse la parole.

-Te souviens-tu de cette nuit où le tonnerre et les coups de foudre régnaient ? Il y a 10 siècles ? Je devais avoir 5 ans. Les lumières projetées étaient tellement luminescentes que je croyais que le monde était en feu.

-Pourquoi me parles-tu de ça ? Demanda-t-il, intrigué, en fonçant les sourcils.

-J'étais sous mon drap, enfin, ma peau d'animaux. Je pleurais et j'avais peur. Et tu es venu t'installer à mes côtés afin de transformer cette terreur en petit jeu.
Tu as transformé la nuit entière en une aventure jusqu'à ce que le tonnerre passe.
Et je me suis réveillée le lendemain et c'était une journée ensoleillée. Ne te rappelles-tu pas de ce moment ?

-Non...

-C'est parce qu'il n'a jamais eu lieu. Le tonnerre était là mais tu n'as rien fait...

Je faisais allusion au fait qu'il a cru aux injures qu'on me fit.

-Kamelia... Je suis vraiment désolée de t'avoir laissé tomber mais essaie de me comprendre. Tu usais d'une magie interdite et puis les prophéties disaient que tu allais nous mener à la perte de notre congrégation... Et à celle du monde entier, puis Candelaria était morte...

-Oui, je sais. Je faisais tout de travers, c'était prévisible. On m'a traité de monstre avant même d'en devenir. Mais tu sais, les prophéties n'avaient pas tort ; j'ai été surnommé «Le Démon De Tombstone». Je hantais la ville au 19ème jusqu'au 20ème siècle. Elle fut ainsi l'une des plus meurtrières aux États-Unis. Je me suis jamais fait prendre, ils estimaient qu'une femme ne pourrait jamais faire un tel massacre et pourtant...

-Pourquoi avoir tué des innocents ?

-Lorsqu'on te traite de monstre dès ton plus jeune âge, peu importe tes actions, tu demeures un monstre. Commettre des actes monstrueux n'allait en rien changer ma réputation, je reste "le monstre démoniaque." Alors autant être coupable d'être un monstre aux yeux de tous, autant être vraiment coupable d'avoir fait quelques choses.

-J'en suis vraiment désolé, Kamelia. Dit-il en me serrant dans ses bras.

-Je voulais juste une famille mais personne n'a voulu de moi. Dis-je en versant des larmes.

-Mais tu l'as ta famille, chère sœur. Je suis là, Candelaria également, et puis tu as les Quinn. Les Mikealson t'apprécient. Le passé appartient au passé. La culpabilité, c'est destructeur, à la longue. Tu es quelqu'un de bien.

-Non... Je ne suis pas quelqu'un de bien ; j'ai commis des actes impardonnables.

-Comment espères-tu te faire pardonner par les personnes que tu as blessé si tu ne te pardonnes pas toi-même ?

C'est là que je me suis rendue compte que je dramatisais un peu trop. C'est vrai quoi, il y a des guerres, la famine et moi je me morfonds dans mon sort. Je n'ai vécu que 10 siècles de tortures et de solitudes, ce n'est pas grand chose. Notez l'ironie.
Mais j'ai bien plus que je ne le pensais ; j'ai un frère et une sœur géniaux, une famille d'accueil adorable, les Mikealson. Je suis une puissante sorcière immortelle. Je peux accomplir des miracles en un seul sort. Finalement, je ne suis pas si maudite que ça. Peut-être même que tout compte fait, ce sont les gens qui croisent mon chemin qui sont maudits. J'ai perdu des êtres chers, certe, mais la vie continue.

Après quelques conversations par-ci par-là, nous sommes rentrés chez moi.

-Eh bien... Nos conversations fûment riches en émotions, petite sœur. Dit mon grand frère.

-C'est clair. Dis-je en ricanant. Bon, écoute moi bien, tu as intérêt à en parler à personne. Dis-je d'un air menaçant.

-Attends, il y a deux secondes tu pleurais en disant “J'ai tué tellement d'êtres, je ne mérite pas de vivre ”. Dit Ryd en riant et en imitant une personne qui pleure afin de se moquer de moi.

-Je ne pleurais pas, je faisais un réaction allergique à ta face de crétin.

-Quelle repartie. Ironisa-t-il. On t'a connu plus agile que ça, petite sœur, tu me déçois.

-Si à 10 secondes, tu ne sors pas de chez moi, je fracturerais ton petit crâne en deux.

J'ouvra la porte d'entrée et je le poussa afin qu'il sorte. Je claqua la porte sur lui.

-Ça c'est ma Kamelia. Ravi de revoir la version la moins nunuche de toi. À tout à l'heure. Dit-il de l'autre côté de la porte.

-Dégage, crétin. Dis-je en riant.

Et je montais direction ma chambre. J'avais une mine affreuse et ma robe aussi. Je pris une longue douche et j'enfilais mon pyjama. Je dormais durant 10 heures au moins ou peut-être 11.
Je me suis réveillée vers 14:00. C'était samedi et qui dit samedi dit grasse matinée. J'avais repris des forces. Je mis un hoddie noir avec un stickers, un jeans bleu et des bottines noires à talons hauts.

Je suis descendue déjeuner et je vis Candelaria, assise sur un fauteuil, entrain de regarder la télévision. Une éternelle lève tôt, celle-là.
Elle avait encore la gueule de bois. Je n'ose même pas imaginer ce qui a bien pu se produire au bal après m'être fait kidnappée avec Klaus. Je me demandais ce que peut bien faire Nik aujourd'hui, probablement encore entrain de massacrer des sorcières ou un truc du genre.

-Candelaria... Tu empestes encore l'alcool. Tu sais ce qu'on dit aux adolescents lorsqu'ils ont la gueule de bois ? «C'est pas bien.» Dis-je en riant et en faisant semblant de la gronder.

-Et toi alors, que faisais-tu avec l'hybride originel ? Demanda-t-elle d'un sourire provocateur.

-Eh, pas de ça avec moi. C'est les grandes sœurs qui posent les questions. Et si tu veux vraiment le savoir, l'histoire est beaucoup trop longue ; kidnapping, meurtres, maison en feu ect. Le résumé ne suffirait pas, il faudrait que tu t'achètes le bouquin. Dis-je.

-Tu as bien dit kidnapping ? Demanda-t-elle, suprise. Et moi qui pensais que Rydag délirait encore avec son pouvoir de surprotection fraternelle.

Un flash info est passé à la télévision. La présentatrice télé parlait d'une maison qui brûlait à flammes bleues. Les vidéos et images étaient à en couper le souffle.

-Voici mon œuvre, soeurette. Dis-je en souriant fièrement et en faisant allusion aux flammes.

-Waouh ! C'est... Impressionnant !

-Oui, je sais, la prochaine fois je filmerai. Dis-je en ricanant. Le plus fou c'est que je ne sais même pas comment j'ai fait.

-Fais attention. Tu ne connais pas la source de cette magie, elle peut s'avérer être dangereuse.

-Très chère petite sœur, je suis beaucoup plus dangereuse que n'importe quelle magie. La mort est la plus grande crainte qu'un être puisse avoir et j'ai défié la mort à multitudes de reprises pour te ramener à la vie et puis je défie la mort tous les jours depuis le 11ème siècle.
C'est la magie en elle-même qui devrait me craindre. Répondis-je toujours avec sourire.

Puis on sonna à la porte.

-Quel genre d'idiot vient nous embêter en plein samedi ?! C'est un jour sacré, de détente. On est sensé se détendre quand si ce n'est pas le samedi ?! Hurlais-je en soupirant et en m'avançant vers la porte d'entrée.

J'ouvra la porte. Il s'agissait de l'épouse de Simon Cooper, Diana et de ses gardes du corps.

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