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Dans les chapitres précédents, Kamelia et Rydag eurent une altercation à propos de leur parents, Danalar et Karolina Veliano. Klaus, Kam, Rydag et James sont revenus à La Nouvelle Orléans. Les Quinn doutent des Veliano's.
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Arrivée au lycée, je vis Candelaria en compagnie de ses amis. Je l'interpela et lui dis que nous étions en danger sous le toit des Quinn. Bien évidemment, elle paniqua. Savoir que des personnes aussi influentes se doutent de nous, l'effreya. Nous avions quitté le lycée. Sur le chemin, Klaus m'appela. Je répondis.
-Allô, Klaus ?
-Kamelia, ma fille est introuvable.
-Quoi ?! Hope mais comment se fait-il ? Elle ne serait pas au centre commercial ou quelque chose du genre ?
Je connais Hope, tout ce qu'elle veut est une vie d'adolescente ordinaire. Où elle peut sortir faire les magasins et des soirées pyjama avec ses amies. Enfin, en principe, c'est la vie cliché d'une ado. La vie qu'elle n'aura jamais.
-Non, elle est nulle part. Le sort de localisation de Freya ne fonctionne pas. On l'a kidnappé.
Tout de suite la paranoïa, c'est bien Klaus, ça...
-Ne nous affolons pas. Peut-être a-t-elle fait le sort de dissimulation elle-même ?
-Quelle idée absurde ! Pourquoi est-ce que la fille de Klaus Mikealson ferait ça ?!
Je sentais dans sa voix que ses nerfs commençaient à monter de plus en plus.
-Eh, mais calme toi, ce n'est pas de ma faute, d'accord !
-Et bien figure toi que si ! Les Cooper nous ont déjà kidnappé une fois, ils n'auront aucun mal à le faire pour une adolescente ! Ma fille, Kamelia !
Sa colère était clairement à son maximum.
-Je t'avais pourtant prévu que c'était dangereux de m'aider avec mes ennemis !
-Tout cela est de ta faute ! Je t'avais suggéré d'éliminer les Cooper mais bien évidemment, tu n'en fais qu'à ta tête ! Tu voulais mener ta petite enquête sur tes stupides fées et le lien avec les Cooper à Cleven Hills !
En fait non, c'est à ce moment-là que sa colère était à son maximum. Je pensais pourtant que c'était impossible de rendre Klaus encore plus énervé. Il m'en voulait tellement et je détestais ça.
-Je refuse de vivre dans l'ignorance ! Peux-tu vraiment m'en vouloir de chercher la vérité ?
-Et bien je te félicite, tu as à présent un savoir quasi absolu sur les fées. Ironisa-il. Grâce à cela, vas-tu pouvoir ramener ma fille chez elle ?
Il a raison. Cela n'a servi à rien et ne servira pas à aider Hope mais ce n'est pas une raison pour m'accuser d'une chose dont je n'en suis pas coupable directement. Pourquoi est-ce que c'est toujours de ma faute ? Il pourrait pleuvoir à cette instant même et on m'accusera toujours.
-Va sauver Hope au lieu de focaliser ta colère sur moi. Peut-être que tu comprendras enfin qui sont les vrais fautifs.
Avec des amis comme toi, je n'ai même plus besoin d'ennemis.
Tout ce que j'ai dit, je l'ai pensé. Il n'avait pas à réagir de la sorte. Il peut se défouler sur qui il veut mais pas sur moi. J'ai raccroché la conversation téléphonique car elle prenait de grande ampleur que nous pourrions regretter. Finalement, c'était plutôt une bonne chose de refuser les avances de Klaus car il allait me traiter comme sa chose. Il serait aussi protecteur avec moi qu'avec Rebekah et Hope. Or, je n'ai pas besoin de chevalier servant, je me suffis amplement. Rydag avait raison, Nik et moi sommes tous deux le feu. Et le feu ajouté au feu ne fait qu'engendre un feu encore plus ardent. L'obscurité accompagnée de l'obscurité est une chose dangereuse, autant pour les autres que pour nous deux. L'amitié que je partage avec Klaus est suffisamment compliquée pour qu'elle devienne une relation amoureuse.
Candelaria me regardait de regards pleins d'incompréhension. En voilà une bonne raison de se transformer en vampire ; l'ouïe surnaturel parce que j'ai horreur de répéter les choses. Surtout lorsque je sais qu'elle me dirait qu'elle me l'avait dit, que Klaus est un sanguin narcissique mégalomane et possessif.
-Que s'est-il passé, encore ? Me demanda-t-elle, lassée.
-Hope est portée disparue, d'après Klaus, elle a été kidnappé par les Cooper. Il dit que tout cela est de ma faute.
-Les vampires... Toujours ce besoin incessant de coller leurs erreurs chez le voisin.
-Comme disait grand-mère... Dis-je d'un ton nostalgique. Bon, tu vas aller chez Rydag, tu y seras en sécurité.
Je l'accompagnaisjusqu'à chez Rydag, enfin, à son hôtel. Nous avions continué notre conversation en marchant.
-Kamelia, quand cela prendra fin ? Je n'en peux plus de vivre dans une peur constante du danger.
Cela me fait de la peine de savoir que ma petite sœur se trouve dans ces histoires.
Mes histoires, mes problèmes, mes erreurs et leurs conséquences. Ça aurait pu être elle qui s'est fait kidnappée au lieu de Hope.
-Je sais... Tu n'as jamais voulu être une sorcière mais moi non plus, tu sais. Tu verras, tout rentrera dans l'ordre.
-"Rentrer dans l'ordre" ? Mais quel ordre ? Celui de fuir constamment les problèmes ou celui d'en créer ? Parce qu'avec toi, il n'y a que ces deux options possibles.
Ouch. Elle en a de la répartie pour son âge.
-À croire que c'est de ma faute si je suis le double magique de la sorcière originelle !
-La sorcière originelle ? Vayla Veliano ? Tu es donc son double ?
Oups... Elle n'était pas au courant, je lui avais juste dit que je faisais partie des failles de la magie. Je ne voulais pas l'affoler. Seuls Rydag, James Cooper et les Mikealson le savent.
-Dis moi, il y a de l'écho ici ? J'ai l'impression d'entendre en double ce que je viens de dire. Ironisai-je.
-Tout s'explique... Tes pouvoirs magiques, ton immortalité, ton caractère désagréable.
-Oh mais le caractère désagréable c'est plutôt de famille, chère
petite sœur. Souriai-je.
-Tu adores Hope, elle s'est fait kidnappée. Et tout ce que tu trouves utile à faire c'est de plaisanter ?
-Et que veux-tu que je fasse ? Aller aider Klaus ?
-Bah oui ! Répondit-elle comme si c'était évident.
-Tu n'es pas sérieuse ? Tu veux que Klaus me décapite ?
-Bien que la suggestion soit tentante, non. Tu ne crains rien en étant immortelle.
-C'est bien la première fois que tu acceptes que je me jéte tout droit dans la gueule du loup, alors je gâcherai pas cette chance. Enfin, plutôt dans celle du loup garou.
-Ne t'avise plus jamais de faire ce genre de jeux de mots. Je suis sérieuse.
-Ça va, Rydag en fait tout le temps mais quand c'est moi, il faut que j'arrête. Râlai-je.
Je n'assume juste pas le fait d'avoir fait un mauvais jeu de mots.
-C'est bien pire que ce je croyais ; la bêtise de notre grand frère a déteint sur toi. Me dit-elle d'un air dramatique.
Elle rigole. Enfin... J'espère.
⚜
☾ ☾
Je déposa Candelaria chez Rydag. Mon grand frère m'a dit que James Cooper était parti acheter des CD's de Jazz. Bizarre. Ne sait-il pas se servir d'Internet pour écouter de la musique comme tout le monde ? Rydag me supplia d'y aller avec moi mais je ne pouvais pas prendre le risque que quelqu'un en plus soit en danger. Et puis, Candelaria avait besoin d'un garde du corps. Je sais bien que le sentiment d'être surprotégée est désagréable mais être kidnappée ou morte le sont beaucoup plus. J'allais donc aller voir James.
*Point de vue de Candelaria Veliano.*
Ma chère grande sœur s'est retrouvée dans une histoire dangereuse. Encore. J'ai l'impression que peu importe où elle va, le danger la suivra. Et qui dit danger, dit la peur. J'en ai marre de vivre dans une anxiété constante. J'en ai marre de craindre chaque inconnu que je croise. J'en ai marre d'avoir peur de mes propres pouvoirs. J'en ai marre de ces histoires de magie dont nous sommes impliqués depuis la naissance. J'en ai marre d'attendre dans l'espoir d'une vie sans magie. J'en ai marre d'avoir marre.
Je ne suis qu'une simple mortelle tandis que Kamelia et Rydag, des immortels. Je suis prête à parier qu'ils m'obligeront à me transformer en vampire pour que je reste avec eux, pour l'éternité. Je préfère vivre une courte vie d'humaine pleine d'amour qu'une vie eternelle à fuir le passé. Car ce n'est pas une vie, ça ; c'est plutôt une existente insignifiante et dépressive. Tout bien réfléchi, cela ne changerait rien de ma vie actuelle.
Mais ils ne me comprendront jamais. Ils n'accepteront jamais le fait que je meurs, je le sais car ma grande sœur a passé dix siècles pour me resusciter. Et elle aurait bien passé dix siècles de plus si les Mikealson n'étaient pas à NOLA. Nous sommes donc liés aux vampires originels. Je pense bien qu'entre eux tous, Klaus est le pire. Il ne regrette même pas ses monstruosités et il est sanguin. Il est la copie exacte de Kamelia version masculine. Ma grande sœur est suffisamment insupportable mais elle reste ma sœur, tandis que Klaus... Je ne veux plus rien à voir à faire avec lui. Autant lui que le reste des Mikealson. Même la moins cinglée des Mikealson, Hope, est une tribride. Elle fait partie des failles de la magie, tout comme Niklaus et Kamelia. Ce n'est pas de leurs fautes mais cela ramène des disfonctionnements magiques et donc des victimes.
J'étais dans la suite royale de Rydag. Je m'ennuyais à en mourir. Enfin, mon petit-copain m'appela. Il s'agit du quater-back de l'équipe de football américain de mon lycée. Le cliché, direz vous. Mais il n'est pas ce petit prétentieux qui a toutes les filles à ses pieds ; il est cultivé, chose que les adolescents de nos jours en manquent cruellement.
Kamelia et Ryd ne savent pour Andrew et heureusement, d'ailleurs. Mon dernier petit-copain, Tommy, a causé mon suicide et est la raison pour laquelle la Luna Sanguinaria fut créée. En parlant des ancêtres, ces petits génies ont eu l'ingénieuse idée de m'harcèler moi car j'ai été resuscité, or, ce n'est pas de la nature des choses. Ces voix me torturent mais personne ne le sait. Je ne veux pas inquiéter Kam et Ryd davantage. Ils ont assez de problèmes à régler et je ne veux pas en être un.
Kamelia et Rydag pensent sûrement que je suis trop fragile et jeune pour aimer. Mais sérieusement, quand serions-nous vraiment assez grand pour aimer et être aimé ? Andrew me proposa de sortir et je refusa. Grâce à l'ouïe ultra sensible de Rydag, mon grand frère entendait toute la conversation. Il s'approcha du sofa et s'asseya à côté de moi.
-Alors, qui était-ce ? Demanda-t-il.
-Un ami. Répondis-je vaguement.
-Un ami qui te donne des surnoms affectifs.
-Bon d'accord, je m'entends plutôt bien avec Andrew...
-Andrew ? C'est comme ça qu'il s'appelle ? Candelaria, rappelle toi la dernière fois que tu es sortie avec un garçon... Dit-il en faisant référence à l'histoire avec Tommy et Sofya.
-Oui, je sais ce qui s'est passé, merci. Et parce qu'un garçon a décidé de me briser, je n'ai plus le droit d'aimer, c'est ça ?
-Les garçons à cette âge ne sont que des bourreaux des cœurs qui cherchent à tirer profit des filles comme toi.
Parle pour toi, mon frère.
-Des filles comme moi ? Tu veux dire des filles sensibles qui ne souhaitent qu'être aimée ? Alors d'accord, je suis ce genre de fille. Le genre de fille qui ouvre son cœur à tous les garçons qui lui apportent un petit peu d'attention. Le genre de fille qui cherche l'amour dans chacune de ses rencontres. Alors, excuse moi de vouloir quelques jours de bonheur sur dix siècles de sommeil. Pleurai-je de colère.
-Je peux le comprendre mais Kamelia va-t-elle le comprendre ?
-Et quoi ?! Parce que notre chère Kamelia ne peut pas se résoudre à trouver le bonheur, qu'on devrait faire de même ?!
-Fais attention à ce que tu dis ; tu es entrain de parler de notre sœur. Celle qui a remué ciel et terre pour te ramener à la vie.
-Et tu crois que je ne le sais pas ?! Si elle m'a ramené à la vie pour me garder chez elle comme une chose fragile qu'il faut à tout prix protéger ; et bien, j'aurais préféré ne pas être revenue à la vie. Kamelia et toi aimez le danger et vous y êtes confrontés tous les jours. Mais moi, je n'ai jamais voulu être une sorcière ni avoir ce putain de danger qui me colle à la peau !
J'adore Kamelia et Rydag mais je ne pouvais pas rester plus longtemps comme ça. À quoi bon de vivre si c'est pour passer sa vie à obéir aux choix d'autrui ? J'étais en colère non pas contre eux mais contre moi-même d'accepter cette vie insupportable.
J'étais sur le point de partir. Je pris mon sac et me dirigea vers la porte.
-Nous sommes une famille, Candelaria.
La voix de Rydag semblait si fragile et brisée, un peu comme l'espoir. Sa phrase était porteuse d'espoir, qu'un jour, nous allons redevenir ce que nous étions ; une famille. Alors oui, nos parents n'étaient pas parfaits, nos vies non plus. Mais n'est-ce pas donc ça, la famille ? Un regroupement de personnes dont tout diffère, liés par les liens de sang ? Mais cet espoir était en vain. Nos parents, Dalen, Johorran et Madenia sont morts. Et ils ne reviendront pas. Il ne reste que Rydag, Kamelia, ce brin d'espoir d'une vie meilleure et moi.
-Une famille a pour piliers les parents. Et ils ne sont pas là.
-Nous n'avons personne hormis nous-mêmes. Sois raisonnable, Candelaria. Nos parents sont à six pieds sous terre en n'étant que poussières.
-C'est à toi d'être raisonnable, mon frère. Nous n'avons plus de famille. Je me demande même si on en a déjà eu une.
-Candelaria, mais que veux-tu, enfin ?
-Tu veux savoir ce que je veux ? Je veux prendre ma vie en main, finir mes études, faire mon bal de promo. Partager ma vie avec l'homme que j'aime. Avoir des enfants, vieillir avec la famille que je fondererai. C'est simple et c'est ce que je veux. Je veux juste être humaine, loin de toutes ces histoires de magie. Loin de --
-Loin de Kamelia et moi, c'est ça ? Nous sommes des monstres à tes yeux, c'est ça ? Bien, vas-y, va réaliser tes rêves de petite fille naïve mais quand ton Andrew te laissera, tu reviendras et à ce moment là, je te redirais exactement ce que je viens de te dire ; "vas-y."
-Rydag, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire...
-Je suis un vampire, un monstre sanguinaire, c'est bien connu. Tu te sens prisonnière entre une sorcière immortelle et un vampire mais tu sais quoi, tu es libre de faire ce que bon te semble.
Je suis sortie de sa suite et de l'hôtel en étant à peu près calme. Notre conversation a pris des tournures inconcevables. J'avais raison, ils ne me comprendront jamais. Jamais. Je ferai mieux d'oublier l'idée d'être libre en vivant une vie sans magie. Je suis partie là où je me réfugie lorsque cette vie surnaturelle me dépasse ; au bayou. Nous, les sorcières, sommes connectées à la nature. Être dans un milieu végétal sans trace d'ennemis ou quoi que ce soit qui puisse me rappeler ma véritable vie. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j'ai rencontré Andrew ici. Il n'est qu'un humain mais je me sens si proche de lui. Peut-être n'est-ce qu'une illusion mais au fond, tout n'est qu'illusion.
Je scrutais les végétaux autour de moi. Qu'est-ce que je les envie... Leurs vies sont si éphémères et sans complication. Ils ne connaissent rien de la cruauté de la vie. Quelle chance.
*Retour au point de vue de Kamelia Veliano.*
J'étais en route vers le magasin de CD's de Jazz où James Cooper était sensé être. Je suis rentrée et je le vis. Il disait donc la vérité.
-Kamelia ? J'ai l'impression ne pas t'avoir vu depuis des jours. Dit James.
-Et bien, peut-être parce que ça fait des jours qu'on ne s'est pas vu. Tu m'excuseras, je n'aime pas trop trainer avec les traîtres. Répondis-je.
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