28
Nik déposa ses mains sur ma taille, je frissonna.
-Non... Niklaus... S'il te plaît... dis-je en m'éloignant.
-Tu as peur du monstre que je suis ? Le bâtard, l'abomination des Mikealson.
Il semblait blessé, vexé et légèrement en colère. Son regard charmeur et craquant avait disparu.
-Klaus... Je...
-J'ai beaucoup apprécié ta compagnie, Kamelia. Mais il est temps que je te ramène chez toi.
Nous avions rejoint la voiture en silence.
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Le trajet était tout aussi silencieux. Arrivés à destination, je suis descendue en lâchant un «merci.» pratiquement inouï. Mais que lui dire d'autre ? Il valait mieux qu'il pense que le problème vient de son côté obscur plutôt que de ma peur de l'attachement.
Je suis rentrée chez moi et le dîner était déjà prêt, du poulet rôti et des frites. Jones, Kate et Cande étaient déjà à tables, je me suis installée avec eux.
-Les filles, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer ! Dit Jones en nous montrant une insigne de shérif.
-C'est pas vrai ! Tu es le nouveau shérif de la Nouvelle Orléans ! Hurla Cande, suprise, la bouche grande ouverte.
-Mais non, il y a son nom gravé dessus mais c'est sûrement un autre Quinn. Ironisai-je. Ça t'arrive de réfléchir ou il va falloir que je t'offre un cerveau en guise de cadeau d'anniversaire ? Demandai-je à ma sœur. Ce qui fit rire les Quinn.
-Hilarant, Kamelia, et très mâture. Ironisa-elle en m'adressant la parole. Mais attendez, Jones ne s'appelle même Jones. Il est gravé "Jonathan Quinn" là-dessus. Dit Cande.
-C'est le surnom que je lui donne car il est aventurier comme Indiana Jones et puis, «Jonathan», ça fait trop sérieux. Il a même pas une tête à s'appeler comme ça. Dis-je.
-À vous entendre, je suis un gamin avec des parents qui ont des goûts de prénoms horribles. Dit-il en riant.
-On s'y approche fortement. Dit Kate. Ce qui nous fit tous rire.
D'ailleurs, Kate est juste un diminutif de Katelyn, son vrai prénom. J'enviais tant leur relation si fusionnelle.
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Le dîner ainsi que la soirée se sont passés dans la bonne humeur. L'humour est exactement ce qu'il me fallait pour oublier la tension que j'avais avec Klaus. Je me demandais bien ce qui pouvait bien faire.
Nous sommes partis tous chacun dans nos chambres respectives. Je me suis installée dans mon lit mais je ne trouvais pas sommeil. Puis vint ma sœur, Candelaria.
-Ça t'ennuyerait de toquer avant d'entrer ? Y en a qui essaie d'avoir une intimité, je te signale. Dis-je à Cande.
-Jones Quinn est le nouveau shérif !
-Oui et alors ? Demandai-je sans savoir ce qu'elle voulait dire par là.
-Il va être au courant de tout ce qui se passe à la Nouvelle Orléans.
-Oui ? C'est le but de son nouveau job, Miss Internet Explorer. Dis-je.
J'adore donner des surnoms aux autres, d'ailleurs, celui-là, est dû au fait qu'elle met des siècles à comprendre quelque chose, son cerveau est aussi lent que Internet Explorer.
-Il saura ce qui ce passe VRAIMENT dans cette ville ? Bains de sang, vampires, loups-garous, sorcières, nous... Tu vois où je veux en venir ou il va falloir que je te fasse un dessin ?
-Non, ça va, merci ; t'es nulle, niveau dessin. Tout en voulant t'offenser, petite sœur. Dis-je en souriant.
Cande dramatise à chaque fois. Elle part d'un rien pour en faire un tout, c'est inné chez elle.
-Kamelia ! Tu oublies l'essentiel. Dit-elle en roulant des yeux. Lorsque Jones saura pour le monde surnaturel, les vampires vont le contraindre à se soumettre à eux ou à mourir. Sans oublier Kate, qui va être au courant également. Je ne veux plus de bain de sang, Kam.
-Moi non plus j'en veux pas ; tu sais que j'ai mis deux bonnes heures pour laver tout le sang qu'il y avait sur ma robe, l'autre jour ?
-Kamelia, je suis sérieuse. Tu m'avais promis, je cite “le sang ne coulera plus jamais par notre faute.”
-Je déteste faire des promesses ; je n'ai qu'une parole, je suis donc obligée de les tenir ! Dis-je en soupirant.
-Donc, il va falloir qu'il perde son job.
-Tu rigoles, j'espère ?! Durant tout le dîner, il parlait du fait qu'il a toujours rêvé être shérif et maintenant qu'il l'est enfin, tu veux qu'on lui prenne son rêve sous ses yeux !
-Tu préfèrerais qu'il apprenne pour le monde surnaturel ?
-Je... Non mais, si ça se trouve, il voudrait être un vampire. Ironisai-je en souriant.
-Tu penses vraiment qu'il le voudra ? Est-ce une bonne idée ? Demanda-t-elle avec une lueur d'espoir au regard.
-Mais non ! Dis-je en fonçant les sourcils. C'était pour rire, on appelle ça du "sarcasme", tu connais ?
-Kamelia, ce n'est pas un jeu, c'est une situation mortelle.
-Écoute, Candelaria, va te trouver un autre hobby que de m'embêter avec tes histoires débiles. Les gens ordinaires ont des talents comme la danse, la musique, le dessin mais non, toi, dame nature a décidé de t'offrir un radar pour trouver des conflits là où il n'y en a pas.
-Mais nous ne sommes pas des personnes ordinaires ! Nous vivons dans un monde de fous où il y a tellement de choses surnaturelles qu'on en revient à se dire que le surnaturel n'est pas SURnaturel que ça. Ça devient tout à fait naturel et c'est flippant.
-Nous sommes nées il y a 10 siècles, je pense qu'à partir de là, on peut s'attendre à tout. Rien n'est capable de nous choquer.
-Et pourtant... Kamelia, concentre toi ! La situation est extrêmement délicate et tu te permets encore de faire ta philosophe.
-Oui Professeur "j'embête les gens qui n'ont rien demandé et qui essaient de dormir." dis-je en la poussant vers la porte afin qu'elle sorte de la chambre. Je fermai la porte sur elle.
Je suis tellement prévisible que je préférais même pas faire un quelconque plan pour le soi-disant problème que m'évoquait ma petite sœur. J'avais prévu d'improviser en temps voulu.
Une heure est passée et je me suis enfin endormie. J'eus toujours et la même vision, celle de Jack seul mais cette fois-ci, je vis également ma mère biologique, Eléonore Mentello. Était-ce un message codé pour m'informer de quelque chose ou juste le fruit de mon imagination ? Non... Impossible, Jack ne pouvait pas être encore en vie, je l'ai vu mourir de mes propres yeux, dans mes bras. Je n'avais pas envie d'espérer car ce qui fait le plus mal dans l'espoir, c'est lorsque l'on le perd. L'espoir et les rêves ne sont que des illusions passagères, qui pour nous détruire, choisissent un tombeau vide du cimetière. Comme j'ai l'habitude de dire.
Ces futilités sont mortelles tout comme l'amour et les émotions en général. Je ne devais pas laisser tout cela m'envahir. Je suis Kamelia Veliano, la sorcière immortelle, la mort incarnée qui détruit tout sur mon chemin, un monstre démoniaque, un démon monstrueux et je dois le rester. Je ne suis pas l'ancienne Kamelia, d'il y a 10 siècles. La version la plus fragile et si... Humaine de moi. La petite émotive et faible qui n'a aucun pouvoir.
Le lendemain était un dimanche, qu'est-ce que je déteste ce jour car c'est ce jour-là qu'on se rend compte que demain est le lundi.
Ma journée était tellement banale qu'il est inutile de continuer d'en parler. Toujours les remarques impertinentes de ma chère Candelaria. Les dix milles messages de Rydag qui semble s'ennuyer. À croire que son unique but dans la vie était de m'embêter et me rendre complètement dingue. Je l'appela.
-Allô ? Ryd ?
-Salut, petite sœur ! Comment va l'une de mes deux sorcières préférées ?
-Elle irait bien mieux si tu arrêtais de lui envoyer 30 messages d'affilés sans compter tous les émoticônes.
-Ahh, tu ne te contentes pas uniquement de mes messages. Tu veux me voir en chair en os, après tout, je peux comprendre, mon nouveau corps est très agréable bien que l'ancien était une perfection.
-Quel narcissique. Ryd, tu n'as pas quelqu'un d'autre à embêter ?
-Quoi ? Non ? Pourquoi ? Je préfère t'embêter, toi.
-Ah bah, il va falloir que tu rejoignes la file d'attente, Candelaria est déjà sur le coup.
Je raconta à mon grand frère la véritable version du pseudo problème de Jones Quinn et la version fictive que Candelaria à imaginer. Après des heures de papotages, dont 95% consistaient à se moquer de notre sœur, je décrocha. C'est ainsi que notre conversation téléphonique s'arrêta.
Je n'avais pas revu Klaus ni aucun des Mikealson. Hayley et Hope me donnaient très souvent de leurs nouvelles. La fille de Klaus a besoin de contrôler ses pouvoirs qui semble être sans limite. Elle me fait penser à moi étant adolescente, hormis le fait que contrairement à elle, moi, personne ne m'avait aidé avec ma magie. J'avais des pouvoirs magiques incontrôlables plus grands que propre mon corps.
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⚜ ⚜
Deux semaines sont passées et exactement zéro message de Klaus, rien. Pas même un petit signe de vie. Je donnais des cours de magie à Hope chez les Mikealson mais il m'ignorait. Mon orgueil m'a empêché de lui adresser la parole alors que je mourrais d'envie de l'enlacer.
J'avais enfin pu trouver un moyen pour guérir la sœur de Kate, Lauren, de sa tumeur. Je l'ai malheureusement hypnotisé étant donné que Klaus n'était plus de la partie mais c'était pour la bonne cause. J'avais rompu la promesse que je me suis faite, il y a quelques mois, celle de ne pas user la magie sur les Quinn. Si je ne peux pas m'auto tenir des promesses, qui le fera pour moi ?
Mon association pour les enfants orphelins prenait de plus en plus d'importance dans ma vie. Voir ces petits heureux était une bonne occupation, je sentais que mon humanité allait revenir... Non... L'humanité n'est que le fantasme des insconcients qui croient encore que l'être humain a une chance de rédemption. Je peux me permettre de le dire car depuis 10 siècles, j'observe l'humain tout détruire sur son passage pour le pouvoir, la gloire et l'argent. Et il était hors de question que je redevienne la petite humaine fragilisée d'il y a 10 siècles.
Kol et Davina continuaient leur tour du monde. Ils m'envoyaient des cartes postales de leur voyage, entre Tokyo, Paris, Monte-Carlo, New-York,...
Rebekah vivait une relation passionnelle mais néanmoins destructrice avec Marcel Gérard, celui qui a transformé Jack juste avant qu'il décède. Elijah était de plus en plus absent d'après Hayley. Freya et Keleen vivaient leur parfaite romance
Enfin bref, tout le monde vivait chacun de son côté et moi de même. J'avais repris le lycée. Tout semblait tourner comme il le fallait jusqu'à ce que, sur le chemin de mon allée à l'école, je vis un visage que je reconnaissais parfaitement...
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