Chapitre 113 partie 2






" Toute bonne chose à une fin "





EMMA




En arrivant chez moi, une question qui m'a traversé l'esprit durant toute la route commençait à me démanger de plus en plus. Alors, une fois qu'Aline a commencé à analyser tous mes vêtements dans ma chambre, je décidais d'enfin lui en faire part.

— Pourquoi avoir voulu venir ici au dernier moment ? Demandais-je.

— Ça ne te fais pas plaisir ? Me questionne-t-elle en retour.

Elle m'a répondu sans même me regarder, bien trop concentré à examiner mes robes.

Tout comme mon petit-ami, j'ai su qu'il y avait quelque chose lorsqu'elle a évité le contact visuel.

Les Parker ne baissent jamais le regard et c'était Aline qui me l'avait dit.

Malheureusement pour elle, je la connaissais très bien et je n'avais pas oublié cette phrase, je l'avais bien gardé dans un coin de ma tête.

— On ne répond pas à une question par une autre, répliquais-je en croisant les bras.

— Il faut croire que si, vu que je viens de le faire, dit-elle en haussant les épaules.

— Aline, soupirais-je en levant les yeux au ciel.

Elle finit par poser mes vêtements sur mon lit et me sourit tristement.

— Tu vas trouver ça tellement ridicule, souffle-t-elle.

— Tu rigoles, j'espère, répondis-je, ne dis pas n'importe quoi.

— En fait j'ai l'impression de t'avoir mis de côté ces derniers temps, je n'ai pensé qu'au fait que Brent et mon frère allaient partir, comme si toi, tu ne partais pas aussi, commence-t-elle, alors avant de regretter une fois que vous vous serez tous envolé pour New York, je veux profiter.

Je hausse les sourcils, étonnée, car contrairement à ce qu'elle pense, je ne trouvais absolument pas qu'elle m'avait mise de côté.

— Tu t'es fait du soucis pour rien Aline, je ne m'en étais même pas rendu compte, je n'ai pas eu l'impression d'avoir été mise à part, déclarais-je en m'asseyant à côté d'elle.

— C'est vrai ? Tu ne dis pas ça pour me rassurer ?

— Pas du tout, puis tu sais, même si ça avait été le cas, j'aurais compris, je sais que je ne suis pas la seule à partir, répondis-je. C'est normal que tu passes du temps avec Brent et ton frère, je ne t'en aurais pas voulu pour ça.

Aline me sourit tendrement et prendre quelques secondes avant de me répondre.

— Tu te rends compte à quel point, tu es une amie géniale Emma ? Me questionne-t-elle.

— Tu ne manques jamais une occasion pour me le rappeler, souriais-je.

— Ça fait de moi une amie super géniale aussi, rigole-t-elle.

— Oh que oui, tu n'as même pas idée, répondis-je. Mais tu as quand même réussi à changer de sujet, tu as vraiment cru que ça passerait inaperçu en me complimentant ?

— J'aurais essayé au moins, rétorque-t-elle.

Je soupire légèrement en secouant la tête. Elle ne compte pas revenir sur notre conversation d'elle-même, il va falloir que je m'en occupe.

— Tu t'inquiètes, mais je suis certaine que tu vas très vite nous rejoindre à New York.

— Non, il n'y a rien qui garantit quoique ce soit, si je foire ce concours, ma place sera donnée à quelqu'un d'autre, panique-t-elle.

— Sois réaliste deux secondes, tes parents sont avocats, ils peuvent t'aider dans tes révisions, et même sans ça, tu as passé ton année à défendre corps et âme tout ce qui te tenait à cœur, tu as fermé le clapet de plus d'une personne, et tu penses encore que tu ne vas pas réussir ou que tu n'es pas faites pour ça ?

Elle passe ses mains sur son visage, je vois bien qu'elle n'est pas sur d'elle.

— Je ne sais pas, souffle-t-elle, mais même si j'y arrive, ça n'empêche que pendant un mois, je serais toute seule ici, mon concours a lieu après votre départ.

— Oui, mais ça passera vite, tu verras, tu n'auras même pas eu le temps de te débarrasser d'Aiden que tu l'auras retrouvé, riais-je.

— Tu as sûrement raison, sourit-elle.

— Mais oui, j'ai raison ! C'est fou, ton frère et moi, vous êtes pareilles, faites vous un peu confiance, déclarais-je.

Il y a quelques mois, j'étais à la place d'Aline, j'étais la personne à qui on disait de ne pas douter de soi.

C'est toujours plus facile de conseiller les autres, mais il faut parfois suivre ses propres conseils.

Soudain, j'entendis quelqu'un frapper à la porte d'entrée.

Ayant reconnu la manière de frapper de Charly, je lui dis d'entrer assez fort pour qu'il puisse m'entendre.

— Tu as de la chance qu'il soit arrivé, j'étais sur le point de t'étrangler pour avoir dit que je ressemblais à Aiden, dit Aline.

— Il faut que tu t'y fasses, vous êtes jumeaux quand même, riais-je.

Elle me fait une grimace et au même moment, Charly arriva dans ma chambre.

— Génial comme accueil ça, merci Aline, ironise-t-il.

— Désolé, on parlait de mon frère, répondit-elle.

— Alors, attention, je ne laisse personnes parler en mal de mon meilleur ami, c'est clair ? Sourit-il.

— Tu essaies encore de te le mettre dans ta poche à ce que je vois, remarquais-je.

— Oui, il est compliqué, ton copain, dit-il.

— Tu t'y feras, rigolais-je.

— Non, on ne s'y fait jamais, elle te ment, c'est une publicité mensongère ça, me contredit Aline.




* * *



Après s'être tous changé dans une tenue bien plus confortable que celle que nous portions il y a quelques heures, nous arrivons enfin au Greens.

— Ah, bah, vous êtes enfin là ! S'exclame Brent.

— J'étais à deux doigts de penser qu'Aline avait encore fait des siennes en décidant de tout annuler, ajoute Aiden.

— Mais non, ne commence pas à déjà l'embêter, répondis-je.

Pour rendre l'endroit plus agréable et confortable, les garçons avaient ramené des gros coussins pour que l'on puisse s'asseoir correctement tandis que Charly, Aline, et moi, nous nous étions chargés de ramener de quoi manger et boire.

— C'est bizarre, c'est le dernier rendez-vous de fin d'année, on va faire quoi l'année prochaine ? Questionne Aline.

— Ce n'est pas parce qu'on ne sera plus à Chicago que ça changera, répondit Brent.

Charly et moi, nous nous regardons en fronçant les sourcils.

— Ce n'est pas la première fois que vous faites ça ? Demandais-je curieusement.

— Non, à chaque fin d'année, depuis le collège, on a pris l'habitude de se rejoindre, pour faire le résumé de pleins de choses, nous explique Brent.

Je n'étais pas au courant. Depuis le collège, ça remonte un peu maintenant, c'est devenu une habitude pour eux de se rassembler alors je comprends pourquoi Aline semble un peu perdue en pensant à l'année prochaine.

— On se retrouvait aussi à chaque début d'année, poursuit Aiden.

— C'est vrai, confirme sa sœur, à la fin de l'été, on se retrouvait et on se donnait nos objectifs, même les plus bêtes.

Elle termine en rigolant.

— Ça veut dire que la, vous allez faire le débriefing ? Demande Charly. J'ai bien fait de venir, t'entend ça Emma ? On va découvrir des trucs croustillants !

Charly se frotte déjà les mains, ce qui me fait lever les yeux au ciel en souriant.

Aujourd'hui, je n'arrête pas de sourire, et j'adore ça.

— Toi, ne rêve pas trop, tu ne vas pas y échapper, lui rappelle Aiden.

Ce qui veut dire, que moi aussi.

Nous finissons par tous nous asseoir, je suis entre Aline et Aiden, qui comme à son habitude, passe son bras autour de mes épaules tandis que moi, comme à mon habitude également, je lui prends la main.

— Il y a quand même un changement cette année, il y a de nouvelles têtes, remarque Brent.

— L'an dernier, il y en avait une aussi, dit Aiden.

— Tu parles de Lana ? Lui demande-t-il. C'est vrai, mais on savait qu'elle ne serait pas au rendez-vous les autres années.

— Mon objectif de l'année est réussi alors, me débarrasser d'elle, poursuit-il, désolé, Charly, je sais que vous êtes amies, mais bon.

— Ne t'inquiète pas, je la défendrais que si tu deviens trop méchant à mon goût, répondît-il.

Charly est quelqu'un de loyale, ça ne m'étonne pas de lui.

— Il dit ça, mais, il ne voulait pas que ça, ne crois pas que j'ai oublié ce que tu as dit il y a un an, intervient Aline.

Je hausse les sourcils et tourne mon visage vers lui.

— Qu'est-ce que tu nous caches ?

— Rien, enfin, tu verras tout à l'heure.

— J'imagine que je vais devoir commencer, comme à chaque fois ? Demande Aline.

— Tu imagines bien, confirme Aiden.

— Déjà, j'ai commencé l'année en me disant que je ne te supportais plus et rien n'a changé si ce n'est pire, commence-t-elle.

— Laisse-le t'embêter, il fait ça à chaque fois, mais quand ça sera son tour, on ne l'entendra plus, déclare Brent.

— Ok c'est bon, je me tais, soupire-t-il

Après l'intervention d'Aiden, aucun de nous ne reprit la parole.

Personnellement, j'essayais de deviner par moi-même ce qu'il avait bien pu se dire en début d'année, mais je ne leur parlais pas encore à ce moment-là, alors ce n'était pas très facile.

— En fait, j'ai un peu mal commencé l'année, je broyais du noir et j'étais probablement mal entouré. Quand on s'est vu avant la rentrée, je m'étais dis qu'il fallait que je me détache un peu d'Aiden car j'ai toujours eu tendance à me raccrocher à lui, j'ai plutôt réussi à ce niveau là.

— Je confirme, dit son frère en hochant la tête, tu es beaucoup moins sur mon dos.

— Arrête, chut, répondis-je en lui pinçant le bras.

Lorsque je croise le regard d'Aline qui commençait à se noircir, je lui souriais pour l'encourager à poursuivre au lieu de répondre aux remarques d'Aiden.

— Ensuite, j'ai rencontré Emma, d'une drôle de manière et je suis allée vers elle malgré ce qui se disait sur elle. Elle m'a fait penser à moi, j'ai toujours voulu me détacher de l'image que les gens avaient de moi à cause d'Aiden, alors j'avais du mal à supporter tout ce qui se disait sur elle.

Je sentis la main d'Aiden se resserrer dans la mienne.

Aline ne m'avait jamais dit cela et l'apprendre me touchait énormément.

J'essayais de ne pas trop le montrer, car ça ne fais que commencer, je ne veux pas déjà pleurer.

Charly prendrait un malin plaisir à rire.

— Puis, j'ai enfin arrêté de fuir Brent, rigole-t-elle.

Ce dernier lève fièrement le poing en l'air.

— Maintenant, je crois que je suis vraiment heureuse, je n'ai pas à me plaindre, j'ai des amies supers, un petit-ami formidable, Aiden et moi sommes toujours présent l'un pour l'autre et, vous allez vraiment me manquer, termine-t-elle, les larmes aux yeux.

— Tu nous manqueras aussi, mais pas très longtemps vu que tu vas presque aussitôt nous rejoindre, répondit Aiden.

Aline hausse les sourcils, étonnée par les paroles de son jumeau.

— Ne fais pas de remarque sur ce que j'ai dit, c'est déjà assez bizarre de te le dire, si tu dis un truc, je sais que je ne voudrais plus dire un mot après.

Elle hoche la tête en souriant.

Ensuite, alors que c'était censé être le tour de Brent, Charly fut motivé à prendre la parole.

— Ils ont une manie à changer l'ordre des choses, c'est fou ça, me chuchote Aiden.

— Autant ne pas le couper dans son élan, puis tu devrais être content, tu passeras plus tard.

— C'est vrai, sourit-il.

Charly nous a bien évidemment parlé de ce qui a totalement bouleversé son année et sa vie en même temps, le fait que Kristen soit tomber enceinte. Je me souviens très bien de la fois ou mon amie me l'avait annoncé et lorsque j'avais dû jouer l'entremetteuse entre elle et lui.

Mais il n'a pas parlé que de ça, il a aussi parlé d'Aiden. Oui, Aiden.

Son année avait aussi été rythmée par les multiples tensions avec lui.

— Tu ne me fais plus peur, ironise-t-il.

— Tu devrais pourtant, répondit Aiden d'un air suspicieux.

Charly fronce les sourcils.

— Très drôle, rigole-t-il.

L'expression très sérieuse sur le visage d'Aiden le faisait douter et cela nous faisais tous rire.

Ensuite, c'était à Brent de prendre la parole et soudain, je commençais à comprendre pourquoi Aiden appréhendait.

Plus mon tour approchait, et plus mon ventre se tordait.

Le fait de dévoiler ce qu'on ressent, même devant nos amies, ce n'est pas toujours facile.

— Je voulais arrêter le football pour faire ce que j'aimais, c'était ça mon objectif, j'ai réussi grâce à vous tous, vous m'avez tous soutenu pour mon père, et Emma, même si tu t'en ai toujours un peu trop mêlé à mon goût, merci parce que tu m'as poussé à réagir, avoue Brent. Je suis encore désolé pour ce que je t'avais dit, je m'en veux à chaque fois.

— C'est oublier Brent, vraiment, tu peux avoir l'esprit tranquille, le rassurais-je.

— T'as bien de la chance qu'elle ne soit pas rancunière, ajoute Aline.

— Je sais, admets Brent, ça n'aurait pas été la même chose avec toi.

C'est clair qu'il aurait eu beaucoup plus de mal à convaincre Aline.

— Maintenant, mon père sera jugé dans quelques mois, même si parfois, je me sens mal par apport à ça, je pense à tout ce que j'ai réussi. Je ne cache plus ma passion pour la danse, on a gagné un concours, on va aller dans une grande école. On est parti avec presque rien, regarde, on s'entraînait dans un vieux bar laisser à l'abandon, rigole-t-il.

Tout le monde se met à rire.

Il a raison, mais je l'aime bien ce bar, puis il est quand même très grand alors je me suis toujours demandé si s'en était vraiment un.

Le Greens va me manquer aussi, c'était un lieu assez calme, Brent et moi, nous ne nous faisions jamais déranger ici et c'était toujours agréable d'être ici.

Nous allons passer d'une pièce d'un vieux café à des grandes salles de danse, des vraies salles de danse dans quelques mois.

— J'espère qu'on sera toujours partenaire ensemble, termine-t-il.

Bien évidemment qu'on le sera toujours, pour la simple et bonne raison qu'entre Brent et moi, il y a une alchimie incroyable. Lorsque je danse à ses côtés, je suis à l'aise et invincible.

En danse, c'est compliqué de trouver un bon partenaire avec qui nous sommes totalement compatibles, alors je suis consciente de la chance que j'ai d'avoir un coéquipier comme lui.

— Si ce n'est pas toi, ça sera personne, lui répondis-je.

Alors que ça allait être au tour d'Aiden, Aline prit un paquet de chips dans ses mains et commença à grignoter en le nargua du regard.

— Comment tu veux que je m'exprime avec elle qui me regarde comme ça, ce n'est pas possible, je passe mon tour, va y Emma, se trouve-t-il comme excuse.

— Non, on garde le meilleur pour la fin, réplique-t-elle.

— Raison de plus pour que je passe en dernier alors, sourit-il.

— Aller, Aiden, tous les ans, tu nous fais le coup et au final, tout se passe bien, l'encourage, Brent.

Aiden finit par ne plus insister et prit une grande aspiration. Je me détachais de lui pour pouvoir le voir correctement, ses joues rougissaient.

C'est parler de lui, devant nous tous, qui le met dans cet état ou il y autre chose ?

— Franchement, j'ai commencé l'année sans trop savoir quel serait mon objectif, alors je me suis dit, fonce puis tu verras bien, il se passera bien quelque chose, commence-t-il. J'avais raison, il s'en est passé des choses, je crois que je ne pourrais même pas parler de tout.

— On a la soirée entière, même la nuit, rien ne nous retiens, renchérit Aline.

— J'ai un sommeil à préserver, répondit-il directement.

Je lève les yeux au ciel en riant à l'intérieur de moi.

Non mais quel menteur.

— Après, tu seras tranquille, lance toi, l'encourageais-je.

— D'accord, mais Aline, arrête de me regarder comme ça, c'est chiant et en plus, c'est super flippant, dit-il.

— Promis, répondit-elle.

— Alors déjà, pour parler du football, ça peut paraître bête, mais, avoir entraîné quelqu'un, c'était génial, encore plus quelqu'un comme le petit Austin, il était toujours prêt à faire ce que je lui disais, j'ai passé des supers moments avec lui, on s'est vraiment bien amusé, pas vrai Brent ?

— Oui, Matteo et lui nous on fais voir de toutes les couleurs parfois, mais je crois qu'on a eu les meilleurs, confirme-t-il.

Je souris.

Ça ne m'étonne pas, Austin a toujours été très attachant, je suis vraiment contente que ce soit Aiden qui l'a entraîner, même si, lorsque je l'avais su il y a plusieurs mois, j'étais plutôt mitigé.

— Puis, moi aussi, j'ai rencontré Emma, continue-t-il en souriant.

Je sentais instantanément mes joues se réchauffer et mon cœur battre un peu plus vite. Je n'arrivais pas à dissimuler mon sourire, je n'arrivais même plus à m'arrêter de sourire.

— Dans une drôle de situation, aussi, n'est-ce pas ? Rigole-t-il.

— On peut éviter de parler de ça ? Ce n'est pas le plus important, si ? Dis-je.

— Quand même un peu, c'était là qu'on s'était parlé pour la première fois, insiste-t-il.

Je passe mes mains sur mon visage en riant, un peu nerveuse.

— Où est-ce que c'était ? Demande Charly, un sourire en coin.

— Dans les toilettes du lycée, répondis-je.

— Tu ne dis pas le plus marrant dans tout ça, reprend Aiden, elle était trempée de la tête au pied.

Merci Lana...

— Tu m'avais bien dévisagé d'ailleurs, rappelais-je.

— Ce n'est pas tous les jours que je vivais cette situation aussi, rigole-t-il.

— Assez parler de moi, ce n'est pas encore mon tour, tu vas déjà tout dire et je n'aurais plus rien à raconter, déclarais-je

Aiden accepte de ne pas en dire plus, mais ne s'empêche pas de me regarder sournoisement avec un sourire en coin.

En y repensant, ça me faisait rire aussi, mais je me souviens que ce jour-là, j'étais vraiment loin de trouver ça amusant.

— Sérieusement, j'ai rencontré Emma, et même si je n'avais pas d'attente particulière en début d'année, je ne me serais jamais douté que je serais en couple et qu'aujourd'hui, on serait toujours ensemble. C'est la première fois que je suis avec une fille plus de quelques mois, c'est parce que je n'étais pas amoureux d'elles, que ça ne durait pas, raconte-t-il.

C'est parce que je n'étais pas amoureux d'elles.

— Maintenant, que je suis avec toi, dit-il en me jetant un coup d'œil, je n'aurais même pas l'idée de faire n'importe quoi, car je sais que si je fais ça, je ne retrouverais jamais quelqu'un comme toi et c'est de toi que j'ai besoin.

Après cette déclaration, il se retourna vers nos amies dont j'avais presque oublié la présence.

— Emma m'a fait réaliser plusieurs choses sur moi-même, elle m'a fait grandir, comme nous tous, je pense, termine-t-il.

Charly, Brent et Aline hochèrent la tête.

Ils avaient chacun eu quelques mots pour moi, et même si je faisais en sorte de ne pas montrer à quel point cela me touchait, c'était le cas, j'étais même très émue.

Je suis entourée de personne en or.

— En fait, les gens se sont complètement plantés dans l'invention de ton surnom, tu nous as tous apporté quelque chose de bon, déclare Charly, aux oubliettes le surnom de malchance.

— C'est clair, de toute façon, tout ce qui sort de la bouche de Lana, ce n'est vraiment pas cohérent avec la réalité, elle est dans son monde, répondit Aline.

Effectivement, elle n'a pas tort.

— Ce surnom ne me fait plus aucun effet maintenant, annonçais-je.

Pourtant, quand j'avais appris l'existence de ce dernier et des rumeurs qui allaient avec, j'avais cru que mon monde s'effondrait.

L'adolescence a été pour moi, la période où j'ai pris à cœur beaucoup de chose, et ce surnom en faisant partit.

Désormais, il me faisait juste me dire que, je n'aurais pas dû en avoir peur.

Il ne me fait tellement plus rien, que je n'en veux même plus aux personnes qui ont raconter ça à tout le monde, l'adolescence est une période ou l'on prend beaucoup de chose à cœur, mais pour certain, c'est la période où il faut se faire remarquer, et ce, par tous les moyens possibles.

Ils regretteront leurs actes plus tard.

— C'est à toi maintenant, me dit Aiden suivit d'un petit coup de coude.

J'étais certaine qu'Aiden avait d'autres choses à dire et qu'il avait profité du fait que j'ai pris la parole pour se faire oublier, mais je ne lui fis pas cette remarque.

Je passerai à un moment dans tous les cas.

— Même si je n'étais pas avec vous en début d'année, je m'étais quand même fixé un objectif, c'était celui d'avoir mon diplôme, vu que l'année d'avant, comme vous le savez tous, je n'étais pas revenu au lycée. Je n'avais rien d'autre en tête que cet objectif, commençais-je.

— Donc, déjà, ton objectif est atteint, mais franchement, on a jamais douté de toi sur ça, sourit Charly.

Je lui souris tendrement en guise de remerciement.

— Je savais que tout le monde était au courant des rumeurs et du surnom qui circulaient sur moi, tout simplement parce que, moi-même qui n'y étais pas aller pendant presque une année entière, j'étais au courant, poursuivais-je.

Je me souviens comme si c'était hier du jour ou Austin était venu me réveiller en sautant sur son lit pour me dire qu'il était pressé de retourner à l'école.

Ce matin la, nous étions même en retard et contrairement à mon petit frère, je n'étais pas pressé, mais complètement terrifier.

— J'avais super peur, et quand tout le monde s'était mis à me regarder en se chuchotant des choses à l'oreille, j'avais compris que ça allait être dur.

— Tu veux savoir un truc Emma ? Me questionne Aline. Le jour de la rentrée, quand tu as été appelé, on ne te connaissait pas, enfin si, par Lana qui t'appelait par ce surnom, je te défendais déjà, avant que l'on se parle pour la première fois au café.

— C'est vrai ? Lui demandais-je.

Ce n'était pas réellement une question, mais il n'y avait que ça qui sortait de ma bouche, agréablement surprise par ce qu'elle venait de m'apprendre.

— Oui, c'est vrai, mais on ne s'intéressait tellement pas à ce que Lana nous disait qu'on n'avait jamais prêté attention à tout ce qui se disait sur toi, c'est justement le jour de la rentrée, que j'ai demandé qui tu étais parce que Lana avait l'air choquée, dit Aiden en levant les yeux au ciel à la fin de sa phrase.

— Tu veux savoir un truc marrant aussi, commences Brent en rigolant, j'ai cru que c'était ton prénom au début, ton vrai prénom et j'avais vraiment trouvé ça fou.

Je me mis à rire.

C'est étrange d'enfin savoir ce qu'ils pensaient de moi ce jour-là, sachant que j'étais persuadée qu'ils se moquaient tous de moi.

— Ensuite, il y a eu l'histoire avec Lana, qui m'a permis de rencontrer Aiden même si j'aurais bien aimé que ce soit pendant une situation beaucoup moins gênante pour moi, souriais-je.

— C'est atypique, c'est tout à notre honneur, on peut dire qu'on est des personnes originales, argumente Aiden.

Je hausse les épaules. Si on voit les choses de cette manière, c'est clair qu'il a raison.

— Après s'en est suivi pleins de chose, et franchement, le jour de la rentrée, si on m'avait dit qu'il se passerait autant de choses, que je finirais par devenir amie avec vous et en couple avec Aiden Parker, je n'y aurais pas cru.

Je les prenais pour responsable des rumeurs et du surnom.

— Mais j'ai appris à vous connaître et maintenant, je suis tellement heureuse de vous avoir auprès de moi, il y a pleins de choses que je n'aurais pas pu faire sans votre aide, alors vraiment, merci pour tout, déclarais-je.

— C'est quoi ton objectif maintenant ? Me demande Brent.

— Ce n'est pas un objectif pour l'année prochaine, c'est plutôt un nouveau rêve que j'espère réaliser un jour, déclarais-je.

— Dis-nous, dit Aline, impatiente.

Je prends quelques instants avant de leur répondre et finis par sourire.

— Construire ma propre école de danse.

Pour ça, il y a encore un long chemin devant moi, je le sais, mais j'y crois et j'y tiens énormément alors je ferais tout pour réussir.

C'est ça, mon rêve ultime.

Cette année m'a appris que j'étais capable de pleins de choses, mes amis et moi avons passé de merveilleux moments ensemble, mais c'était loin d'être les derniers.

Au contraire, ce n'était que le début d'une belle et grande aventure qui nous unissait tous.

C'est maintenant, que l'histoire commence





NOTE DE L'AUTEUR :

Tadaaaaam, la deuxième partie est la ! Le prochain chapitre sera l'épilogue et il sera en ligne dimanche ! 😢

Qu'avez vous penser de ce chapitre ? Dites moi tout eheh !

J'ai vraiment eu du mal à écrire ce chapitre, je n'arrivais pas à en voir la fin alors j'espère qu'il a tout de même été agréable à lire !

— Que pensez vous d'Aline ?

Des discours de chacun des personnages ?

Le rêve d'Emma ?

On se retrouve sur Instagram, sachez que pour le tome 2, trois chapitres sont déjà prêt à être en ligne j'ai vraiment trop hâte hihi 😋😋

Merci beaucoup pour les nombreux abonnements de ces derniers jours et ajouts aux listes de lecture, c'est super motivant !

Instagram : twowriite

Bisous à tous ! ❤️

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