Chapitre 109
« Les enfants sont parfois des remèdes à nos malheurs »
AIDEN
— Arrêtes de mentir gros débile, me dit Austin sur le siège arrière.
— Ne m'appelle pas comme ça, attend, c'est Charly qui t'a dit de m'appeler comme ça ?
Austin rigole et hoche la tête frénétiquement.
Bien sûr que c'est ce bouffon de Charly.
— Ne répète pas ce qu'il dit, c'est lui le gros débile, soufflais-je avec un sourire au coin.
— Tu n'es peut-être pas un gros débile mais je sais que tu mens, me répondit-il. T'es un menteur !
Je hausse les sourcils.
Cela fait plusieurs minutes que j'ai récupéré Austin chez Kristen. Il a tout de suite été super content mais cette bonne ambiance a instantanément disparu quand je lui ai dit qu'on ne rentrait pas tout de suite.
Dès que je l'ai vu arriver en courant vers moi et en souriant je me suis dis, comment est-ce que je vais pouvoir lui dire ?
C'est un enfant extrêmement sensible, c'est sa grande sœur.
C'est très délicat.
— Je ne mens pas, je t'assure qu'on ne rentre pas tout de suite, dis-je en faisant semblant de ne pas comprendre. On va aller s'entraîner, ça te dit ? Ton match c'est dans deux jours.
Deux jours.
Est-ce qu' Emma sera sortie de l'hôpital dans deux jours, est-ce qu'elle pourra assister au match de son frère ?
— Je n'ai pas mes affaires alors faut que j'aille les chercher à la maison, répondit-il en croisant les bras.
— C'est malin, mais non toujours pas.
— Pourquoi je ne peux pas rentrer à la maison ? S'énerve t-il.
Le noir complet.
La tâche de sang.
Les bout de verres.
— Parce que c'est comme ça Austin, répondis-je en secouant la tête pour me sortir ces images de ma tête.
Le frère d'Emma tourne la tête vers la vitre en croisant les bras. Je soupire longuement et continue de rouler vers le seul endroit qui met passer par la tête, le stade de foot.
Il reste silencieux tout le reste du chemin.
Je vais lui dire, dans tous les cas il le faudra. Seulement, je n'ai pas encore réfléchi à comment le faire.
Comment dire à un enfant de 8 ans, hypersensible, extrêmement attaché à sa sœur que cette dernière est à l'hôpital, endroit qui le terrifie au passage, que je l'ai retrouvé inconsciente chez eux et que nous avons appris qu'elle était sûrement anorexique ?
Je ne suis même pas sûr qu'il sache ce que c'est alors il faudrait en plus que je lui explique ce dont il s'agit.
Si Aline était là elle me dirait, tu as décidé de partir chercher Austin maintenant tu assumes et tu t'en charges.
Et elle aurait raison...
... mais ce n'est pas facile pour autant.
— Tu me fais la tête ? Demandais-je.
— Je ne veux pas te parler, répondit-il.
— Trop tard, soupirais-je. Je vais t'expliquer Austin mais avant j'aurais juste besoin d'un petit coup de pouce.
Il fronce les sourcils.
— Un sourire, continu-je.
Ce dernier s'exécuta directement et me fit un grand sourire ce qui me fit rire quelques secondes.
— C'était bien chez Kristen ? Tu t'es bien amusé ? Le questionnais-je curieusement.
— Oui, je lui ai parlé de Lizzie et Matteo, elle m'a dit que c'était bien que j'ai des amies gentilles comme eux, commence-t-il.
— Et elle a raison, acquiesçais-je.
— Mais quand on va déménager à New York je vais plus les voir, donc c'est nul, je ne verrais plus Lizzie !
Heureusement que je venais d'arriver sur le parking du terrain de foot car je me suis arrêté net.
— Déménager à New York ? Qui t'as dis un truc pareil ? Lui demandais-je en me tournant vers lui.
— Personne, mais c'est logique, non ? Emma a gagné donc elle peut aller à une école à New York, toi si tu as réussi tes tests, tu vas aller à New York aussi, déclare-t-il.
C'est fou comme Austin anticipe tous nos futurs choix et indécisions. Jusqu'à maintenant je n'avais même pas pensé à cela mais il n'a pas totalement tort.
Je n'en ai même pas parlé avec Emma et je pense que cette discussion attendra pour le moment.
— Rien n'est sûr pour le moment alors ne pense pas à ça, je n'y avais même pas pensé pour te dire alors tu n'as pas à t'en faire Austin, tu peux encore profiter avec ton ami et ton amoureuse, souriais-je.
— Eh c'est même pas mon amoureuse ! S'offusque-t-il.
— Arrêtes de mentir gros débile, le taquinais-je.
Comme ça on est quitte, on est tous les deux des gros débiles.
Austin me tire la langue en grimaçant. Je rigole.
— Aller sort champion, on va se défouler un peu, on en a bien besoin, déclarais-je.
J'en ai extrêmement besoin.
Il s'exécute mais n'a pas l'air motivé a l'idée de s'entraîner un peu.
— Mais je n'ai pas mes affaires, si je tâche mes vêtements Emma va me gronder, me dit-il.
Elle aura besoin de toi, elle aura besoin de nous tous !
— Elle ne te grondera pas, je te le promets, dis-je pour le rassurer.
— Comment tu sais ? Me questionne t-il.
— Parce que, fais-moi confiance.
Je finis enfin par convaincre Austin qui cour jusqu'au milieu du terrain, je le suis de près, un ballon à la main.
— Va-y lance ! S'exclame-t-il.
Je souris, ça y est, on ne l'arrête plus.
— Attends, déjà je veux être sûr que tu as bien retenu ce que je t'ai dit la dernière fois, commençais-je.
— Mais on a dit qu'on s'entraînait, soupire-t-il.
— Oui on va le faire mais je veux être sûr que tu ne feras pas n'importe quoi sur le terrain ce week-end, alors dis-moi, déclarais-je.
— Je n'ai pas le droit de me moquer de l'autre équipe si elle perd, je ne triche pas en poussant ou en faisant mal aux autres, et quand je marque il faut que je dise que c'est toi qui m'as entraînée, énumère-t-il.
Bah quoi ? Il faut bien que les gens sachent qui le rendu aussi fort quand même.
— Super champion, tape-la, dis-je en lui montrant ma main.
On se tape la main puis il sourit.
— Oh ! et aussi, je dois vous faire coucou à toi et Emma, parce que ça lui fera plaisir et elle sera fière de moi, ajoute-t-il.
Effectivement.
— C'est ça, mais tu sais, même si elle n'est pas là, même si tu perds, elle sera fière de toi, tentais-je de lui expliquer.
— Oui je sais mais elle m'a dit qu'elle viendra.
— Oui, souriais-je, je sais.
Il fronce les sourcils et sans que je ne m'y attende il me prend la balle et pars en courant.
— Oh le morveux, râlais-je.
C'est un veinard, il a attendu le bon moment. J'espère qu'il fera les mêmes esquives pendant le match car là, il m'a bien étonné !
Je ne tarde pas à le rejoindre. Je dois admettre que ce n'est pas réellement un entraînement et Austin s'en est aperçu.
C'est histoire de passer un peu le temps, repousser le plus possible ce moment que je redoute.
J'arrêtais de courir derrière Austin lorsque mon téléphone sonna.
De : Aline
À : moi
Elle est réveillée, tu as prévenu Austin ?
Je lâche un soupir.
Toute mon inquiétude refait immédiatement surface.
De : moi
À : Aline
Comment elle va ? Et non pas encore.
— Aiden, tu fais quoi ? S'écrie Austin à l'autre bout du terrain.
Je relève la tête vers lui et lui fais signe que j'arrive.
De : Aline
À : moi
Je ne l'ai pas encore vu, mais tu ferais mieux de venir.
Cette fois-ci, je ne lui répond plus et range mon téléphone.
J'ai peur de la voir mais j'ai affreusement envie de la prendre dans mes bras. C'est paradoxal, je sais.
Austin, il est temps qu'on discute...
***
— On a fini de s'entraîner, on peut rentrer à la maison ? Me demande Austin, essoufflé.
— Assieds toi champion, lui dis-je.
Ce dernier s'exécute sans ronchonner. Il n'a pas oublié que je lui avais dis qu'on parlerai, je suis même sûr que dans sa tête, il est satisfait que je tienne ma promesse.
— Tu vas me dire ce qu'il se passe maintenant ? Me questionne-t-il.
— Oui, répondis-je simplement.
Il me regarde avec de grand yeux, face à moi. C'est fou, jamais je n'aurais penser perdre mes moyens face à un enfant.
Ce que je remarque d'anormal, c'est son visage fatigué et sa démarche très lente.
— Tu es toute pâle, ça va ? Lui avais-je demander dans l'avion.
— Oui oui ne t'inquiète pas, m'avait t-elle répondu.
Je l'avais cru.
— Tu sais que je n'ai pas très faim le matin, m'avait t-elle dit.
En ce moment c'est le matin, le midi et le soir, avais-je soupirer dans mes pensées.
J'avais remarquer mais je n'avais rien fait.
Emma depuis quand nous cache tu tout ça ?
Est-ce que tu t'en rendu compte, ou tu n'étais pas consciente de tes actes ?
Depuis combien de temps je n'ai plus été autant méfiant quand une seule chose n'allait pas bien, au point de devenir aveugle ?
— Aiden, entendis-je. T'es triste ?
Je sors de mes pensées et reporte mon regard vers Austin qui à force, allait s'impatienter.
— Non, je pensais à quelque chose c'est tout, répondis-je.
— Pourquoi tu pleures alors ? Me questionne t-il en croisant les bras.
Je passe mes mains sur mes joues.
Je ne m'en étais même pas rendu compte, je ne me rend compte de rien, de plus rien !
— Tu pleures jamais, c'est grave ? Me questionne t-il de nouveau.
Je ne peux pas mentir à un enfant, surtout pas Austin car il comprendra directement, il est loin d'être naïf, il est même très futé et pourrait comprendre de lui même la situation.
— Oui, ça l'est un peu.
— On a plus de maison ?
Je hausse les sourcils.
— Si, bien sûr que si, tu auras toujours une maison champion, souriais-je légèrement.
— Dis-moi, dit-il, si tu pleures c'est que c'est important, moi, la dernière fois que j'ai pleurer c'est quand Lizzie a fais une crise d'asthme, parce que j'ai eu peur. Aller à toi maintenant, dis moi pourquoi tu pleures.
La première fois qu'il pleure pour une fille, et je n'ai pas assisté à ça.
Il se confie, je me confie.
— Ta soeur a eu un problème aujourd'hui, commençais-je après avoir pris une grande aspiration.
Son regard changea complément. L'inquiétude et la peur.
Austin ressens toute les émotions en fois milles, il ressens tout ce qu'il se passe autour de lui c'est d'ailleurs pour ça qu'il a rapidement compris que quelque chose n'allait pas et c'est pour la même raison, son extrême hypersensibilité, que j'avais peur de lui parler.
Un soir, j'en avais longuement discuté avec Emma et on en était parvenu à obtenir la même conclusion.
L'accident de ses parents et son harcèlement.
Durant ces deux périodes, Austin n'avait pas parler de ce qu'il ressentait, de comment il se sentait ce qui a désormais provoquer des réactions qui peuvent parfois paraître disproportionnées mais juste, pour lui.
Il avait tout garder pour lui, mais maintenant il explose et nous laisse percevoir tout ce qu'il ressent.
Son mutisme pendant ces deux période de sa vie lui ont permis d'être beaucoup plus attentif, observateur envers tout ce qui l'entourait. Il ne voulait rien ressentir alors il ressentait les émotions des autres et avait l'impression de les vivre.
Austin est une éponge à émotion et une bombe à retardement.
Il ne pleure pas souvent... mais quand ça arrive il implose.
Il ne se plains pas souvent... mais quand ça arrive il devient l'enfant le plus capricieux de l'univers.
Il n'est pas souvent en colère... mais quand ça arrive, il vaut mieux ne pas être dans les parages.
Le jour où il se sentira humilier, il n'osera plus se regarder dans un miroir.
Le jour où il sera trahit, il en voudra au monde entier et à lui même.
Le jour où il aimera, il aimerai du plus profond de son être.
Une bombe à retardement...
— Et c'est grave, dit-il. C'est grave parce que sinon tu n'aurais pas pleurer et tu n'aurais pas attendu. Elle va mourir elle aussi, je vais être tout seul ?
— Non, non ! Elle ne va pas mourir ne t'en fais pas, elle est toujours là, m'empressais-je de répondre.
— C'est grave, mais elle ne va pas mourir, donc ce n'est peut être pas trop grave, si ?
Il essaie de voir le bon côté des choses.
Comme Emma le fait tout le temps également.
— Tu as raison, acquiesçais-je, mais Emma est quand même à l'hôpital.
J'examinai de près sa réaction, car je sais que, Austin a une hantise des hôpitaux.
— À l'hôpital ? Répète t-il, les larmes aux yeux. Pourquoi elle est là bas ?
— Parce que ce matin, quand je suis aller la voir, elle... il y eu un problème, elle est tombée et s'est faite mal.
J'essaie de minimiser chaque parole, chaque mots.
Je ne vais clairement pas lui dire que ça sœur était inconsciente, allongée par terre, le front et le sol en sang. Beaucoup trop...vrai.
— Quoi comme problème ? Me questionne t-il.
Aucune putain d'idées.
— Je ne sais pas encore Austin, déclarais-je.
Ce dernier se mit à pleurer. Je m'en doutais.
Je le prend instantanément dans mes bras, ce qu'il fait également, très fort. Il se laisse totalement aller à l'extérieur, alors à l'intérieur ça doit être quelque chose.
Après quelques instant sans dire le moindre mots, je reprend la parole.
— Austin, l'appelais-je.
Il relève sa tête vers moi.
— Est-ce que tu veux aller voir Emma ? Osais-je lui demander.
Il pris quelques secondes avant de me répondre. Une réponse qui m'étonne grandement.
— Seulement si tu viens la voir aussi, commence t-il, parce que je sais que toi aussi tu as peur.
Je hausse les sourcils.
Une éponge à émotion, je l'ai dis.
***
Me revoilà au point de départ. À l'hôpital.
J'ai prévenu Aline que nous arrivions alors cette dernière nous attend patiemment devant l'entrée de l'hôpital.
Elle veut être sûr que je ne vais pas me défiler.
Mais avec Austin on s'est fait une promesse sur le chemin de retour, une promesse du petit doigt que je dois impérativement respecter.
Aller la voir aussi.
Austin le tient la main, plus fort à chaque pas qui nous rapproche de l'hôpital. Il a peur.
Aline lui lance un léger sourire et lui ébouriffe les cheveux, il sourit également discrètement mais ses yeux rougis le trahissent. Ma sœur s'approche de moi discrètement.
— Va y en premier, je ne veux pas que Austin voit Emma si elle ne va pas vie-
— Oui, répondis-je.
Elle m'a fait tout un cinéma pour que j'aille la voir mais elle, elle n'y ai pas aller non plus.
Kristen la vu, mais elle a du rentrer.
Brent est avec elle en ce moment même.
Je laisse Austin avec ma sœur puis m'oriente vers les couloirs de l'hôpital. Je veux la voir à tout prix même si je suis terrifié d'apprendre qu'elle ne va pas bien.
Alors que j'arrivais devant la porte, Brent en sorti, le regard remplit de tristesse.
— Aiden, soupire t-il. On a vraiment été des idiots sur ce coup là.
— Qu'est ce qu'il y a ? Lui demandais-je.
— C'était sous nos yeux, dit-il en passant ses mains sur son visage.
— Brent, déclarais-je en posant ses mains sur ses épaules et en plantant mon regard dans le sien, ça va aller.
Il hoche la tête en fermant les yeux, puis les ouvre.
— Ça va lui faire du bien de te voir, dit-il avec un léger sourire en s'éloignant.
Je prend une grande aspiration et entre dans la chambre d'Emma. Mes yeux se pose directement sur les perfusions.
Le médecin nous avait averti.
Son visage se tourne vers moi. Son beau visage. Un bandage autour de son front est présent, ses yeux sont rougies, gonflés, fatigués, mais elle aura toujours un si beau visage.
Dès qu'elle réalise ma présence dans la pièce, elle retient ses larmes de coulés. Je m'avance vers elle et la prend dans mes bras, elle fait de même avec plus de difficultés.
— Brent m'a dit, sanglote t-elle, il m'a dit que c'est toi qui m'a trouvé. Je suis désolé Aiden.
Une larme coule sur ma joue. Décidément, c'est une journée remplit de larmes aujourd'hui.
— Comment est-ce que tu te sens ? Lui demandais-je en m'asseyant à côté d'elle sur un fauteuil.
— Morte, répondit t-elle d'un ton tranchant.
Je palis.
— Ne dis pas ça Emma, arrête, répondis-je en fronçant les sourcils.
— Mais c'est la vérité Aiden, regarde moi, reprend t-elle d'une voix fatiguée, je n'ai plus aucune force, je n'arrive pas à garder mon équilibre je dois rester allongée et je suis alimentée par des putains de perfusions.
Je ferme les yeux.
— J'ai eu si peur Emma, quand je t'ai vu chez toi et quand ma sœur m'a dit que tu étais réveillée j'étais soulagée alors ne me dis pas que tu sens morte alors que...chez toi, j'ai cru qu-
— Je suis désolé Aiden, je suis désolé, me coupe t-elle.
— Qu'est-ce qu'il s'est passer ? Dis moi la vérité Emma, comment tu as pu finir ici ? La questionnais-je.
Je savais que les réponses ne me plairaient pas forcément mais je devais savoir et je suis donc rester attentive du début à la fin, car non, elle n'a pas essayé d'éviter le sujet, au contraire.
Et à chaque phrases qui suivaient j'avais l'impression que mon crâne explosait...de douleur.
Elle ne mangeait plus correctement depuis des semaines...
Et je n'ai rien vu !
Au début elle ne pensait pas que ça durerait mais c'est devenu un engrenage, elle s'est faite prendre à son propre piège.
Elle ne voulait pas être un poids pour Brent.
Quand elle a compris que ça n'allait plus du tout, elle avait peur de nous en parler.
Elle a passer des nuits entières à culpabiliser de tout ce qu'elle avait manger dans une journée en se faisant vomir.
Alyson avait raison.
Elle pensait en avoir fini avec tout ça à la fin du concours mais il y a eu les journalistes.
Leurs putains d'articles à la con qui parlait d'elle, de son corps, de ce qu'elle était, de ce qu'elle n'était pas et de ce qu'elle aurait dû être.
Pendant des semaines je n'avais rien vu, personne. Alors sans s'en rendre compte, elle s'est habitué à ce nouveau mode de vie et s'est retrouver piégé.
Elle avait voulu être la plus parfaite possible.
Pas pour elle, mais pour les autres.
Elle finit ses explications en se laissant complètement aller par la tristesse.
— Je me détestais, et je me déteste encore plus maintenant, dit-elle. Aiden je me dégoûte, je suis horr-
— Tu es parfaite Emma, tu es magnifique, la coupais-je, arrêtes de te détruire, ne laisse pas ce qu'ils ont dit t'attendre. Tu es extraordinaire et talentueuse, tu m'épate tellement Emma !
Elle secoue la tête pour me montrer sa désapprobation, pour me faire comprendre qu'elle ne croit pas un mot de ce que je lui dis.
— Emma, crois moi. On te le dira tous, et tout le temps, tu es extraordinaire, pas aux yeux de tout le monde mais on ne pourra jamais l'être, commençais-je.
Elle passe ses mains sur son visage.
— Tu m'impressionnes, tu es si courageuse Emma alors même si tu t'es laisser tomber, tu t'es abandonné, moi, je te promet de ne pas le faire et jusqu'à ce que tu ailles mieux je serais près de toi à te répéter encore et encore que tu es parfaite et que tu ne dois changer pour personnes.
Alors que je commençais à perdre espoir de pouvoir voir un sourire sur son visage, cette dernière enleva ses mains se son visage et me fit un très léger sourire en coin.
Je fais de même.
— Merci Aiden, commence t-elle, et je suis vraiment désolé, je ne voulais pas que tu me vois comme tu m'as vu ce matin.
— Tu es pardonnée Emma mais s'il te plaît, ne me cache plus jamais ce que tu ressens, quand tu vas mal dis le moi et si pour que tu ne flanche pas, je dois être mal alors je serais mal, je serais toujours ton épaule pour te reposer, te confier, suppliais-je. Je ne veux plus jamais vivre ça, je ne veux plus jamais te trouver comme ça, Emma, promet le moi s'il te plaît.
— Je te le promet Aiden, je m'en veux tellement si tu savais.
Tu t'en veux mais quand elle va réaliser, elle s'en voudra et il faudra que l'on soit là pour elle.
— Tu m'impressionnes, ton frère et toi vous êtes impressionnant, finis-je par dire.
— Mon frère, Austin, il est encore avec Charly ? Panique t-elle en se redressant brusquement.
Aussitôt, elle grimace et pose une main sur son front.
— Doucement, ne t'inquiète pas, j'étais avec lui toute l'après midi et maintenant, il attend de te voir, annonçais-je.
— Quoi ? Me demande t-elle en écarquillant les yeux. Il est ici, à l'hôpital ?
Je hoche la tête.
— Oui, il veut te voir aussi, déclarais-je.
— Mais tu lui as dis ? Me questionne t-elle.
— Le strict minimum et j'ai peser mes mots pour ne pas lui faire peur, je te laisse lui parler si tu veux tout lui expliquer.
Elle soupire d'un air soulagée.
— Merci encore, d'être rester avec lui, d'avoir fais attention à lui.
— Tu n'as pas à me remercier pour ça, ton frère, je le considère comme le mien aussi.
— C'est un peu bizarre vu comme ça, sourit-elle, épuisée.
Je rigole en comprenant son point de vue.
— Mon meilleur ami, si tu préfères, riais-je.
Elle hoche la tête en riant avec moi et son rire m'apaise tellement.
Je sais que même avec notre discussion, elle ne se sent pas bien et je pense que la suite risque d'être difficile mais là, tout de suite, j'ai l'impression qu'elle se sent bien parce qu'elle a compris que nous seront toujours là pour elle.
Pour toujours et à jamais.
NOTE DE L'AUTEUR :
Hello hello voici le nouveau chapitre !
Il vous a plu ?
— Aiden/Austin ?
— Vous connaissez plus de détail sur la personnalité du petit Austin, je prépare le terrain pour le tome 2, qu'en pensez vous ?
— Vous imaginez quoi pour la suite ?
En tout cas j'espère que ce chapitre vous aura plu eheh, j'en suis assez satisfaite ❤️
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Bisous à tous !
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