Chapitre 16-
Rebecca : Me battre à vos côtés, jusqu'au moment où j'en périrai.
Jay : Allons-nous réellement lui faire confiance ? Qui sait ? Si ça se trouve, c'est une aussi grosse c*nnasse que notre père !
Jungwon : Honnêtement, je m'en moque pas mal. Il y a une chance sur deux pour qu'elle nous mente, et il y a une chance sur deux pour qu'elle dise la vérité. Et si c'est pour T/p, je prendrai le risque.
Jake : Dans ce cas, moi aussi !
Tous hochent la tête en signe d'acquiescement, seul Jay reste sceptique.
Rahhh, toujours lui...
On tapote mon bras, c'est Riki dans le siège à ma droite, il confirme ce que j'ai pensé.
Heeseung : Bon, je suggère de ne pas perdre de temps et pour ça *sort une clef de sa veste* j'ai de quoi faire.
Il se lève et se dirige vers la grande armoire dont notre mère nous avait formellement interdit d'approcher ou de toucher. Il l'ouvre et celle-ci donne sur un grand dressing, comme toutes les autres penderies d'ailleurs.
D'épaisses armures y d'acier trônent, toutes identiques. Protégées par une vitre de verre, elles sont fermement attachées le long du mur de pierre contre lequel elles sont adossées. Le métal qui les compose, est simplement modelé, si l'on peut dire ça d'une cuirasse. Arrondies, lustrées et banales, elles reflètent mon image comme le ferait un miroir.
Heeseung : Laissez l'armure vous choisir
Rebecca : En mode on est dans Harry Potter ?
*silence*
Rebecca : Pardon..
*silence*
Riki : Elles sont vivantes ?
Jay : Réfléchis
Jake : Actionne tes deux derniers neurones Ni-ki
Riki : Arrête de m'appeler Ni-ki ça me perturbe
Jake : Ni-ki Ni-ki Ni-ki Ni-ki Ni-ki Ni-ki Ni-ki
Riki : ARGHHH
Jay : La ferme !
Heeseung : Sunoo, tu n'es pas obligé de marquer tout ça sur la feuille de compte-rendu de la réunion
Sunoo : Trop tard, je vous ai dit, j'écris vite !
Jungwon s'approche de moi et pousse un soupire d'exaspération.
Jungwon : Visiblement il n'y a que nous deux qui sommes encore entiers...
'Sunghoon'
Je murmure un 'oui' inaudible.
'Sunghoon'
L'un des heaumes semble murmurer mon prénom, je dois vraiment devenir fou.
Je pose le bout de mon doigt sur le plastron de l'armure qui m'attire.
Aussitôt, des des reliefs se façonnent et la matière se sculpte, comme par magie. Des spirales et petits détails se creusent sur les épaulières et le buste. Une phrase se grave sur le casque et disparaît presque aussi vite qu'elle est apparue. J'ai à peine le temps de la déchiffrer.
'elle est tout pour toi, prends-en soin'
T/p...
? : Tu vois, j'avais raison !
Je sursaute et vous mon aîné
Heeseung : L'armure t'a choisi, elle t'a appelé
moi : Certainement...
Jake : Bon aller les gars, on la gagne ou pas cette guerre ?
Fin du flashback
PDV de T/p
moi : Donc... si j'ai bien lu ce que j'ai lu...
Je tombe à la renverse et prends appui sur l'accoudoir du canapé pour ne pas tomber.
Tout va bien T/p
moi : Évidemment, tout va bien ! Ils sont juste au front en train de se battre pour moi mais tout va bien !
Mon cœur bat dans mes tempes et ma vision se brouille tant l'anxiété prend possession de mes sens.
J'aurais bien pris mon téléphone pour demander à mon assistant Google que faire dans cette situation mais je n'ai ni téléphone, ni assistant Google. Et pas sûr que Google sache comment faire pour mettre fin à une guerre.
moi : C'est de leur faute, ils n'avaient qu'à pas me sauver quand j'allais me su!cider
*silence*
moi : Mais qu'est-ce que je raconte bon sang !
Je frappe mon crâne, comme si une solution miracle allait y émerger.
Il doit y avoir quelque chose pour m'aider à résoudre ce problème !
Un objet ?
Une personne ?
Réfléchis !!!
Je titube d'un coin à l'autre de la salle, fouillant désespérément chaque recoin, chaque tiroir,
Mais rien
Je m'effondre, ce dont j'ai le plus besoin dans ce moment présent, c'est le soutien d'une famille
Que je n'ai pas
moi : J'en ai marre de moi !
Une larme s'échappe de mon œil. Ils sont probablement en train de crever à cause moi et je ne peux même pas agir pour leur venir en aide. Je donne un coup de pied d'agacement dans le meuble en face de moi et quelque chose en tombe
Sur mon tibia
moi : Aïe !
Une énorme boule de cristal, d'une dizaine de kilos, vient de s'écraser lourdement sur ma jambe. Je marmonne une insulte puis me relève. Je la saisis pour la reposer sur son présentoir.
Une lumière aveuglante envahit le salon dès lors que mes doigts entrent en contact avec la surface lisse et froide de la sphère.
Deux visages apparaissent, deux visages qui me sont douloureusement familiers.
Le premier, joliment orné de taches de rousseur, aux traits enfantins et aux grands yeux gris clair, c'est celui de ma petite Lili.
Le second, à la teinte joliment rosée, rayé par les rides et encadré d'un carré plongeant brun, c'est celui de Brigitte.
Autour d'elles, le paysage que je connais le mieux, l'hôpital.
Ces deux personnes qui ont rythmé ma vie du temps où j'étais encore coincée dans ma vieille chambre, sont aussi celles qui l'ont rendu meilleure.
Lili tient fermement la main de sa mère, son père fait les cents pas autour d'elles.
Sa mère : Aucune nouvelle de T/p ?
Brigitte : Non, malheureusement...
Son père : Que disent les témoins ?
Brigitte : Elle aurait sauté et son corps aurait mystérieusement disparu au milieu de sa chute. Le seul témoin qui aurait potentiellement assisté à la scène est accusé d'être fou par les autorités.
Lili : Et tout ça, qu'est-ce que ça veut dire ?
Brigitte : Et bien... ça veut dire que T/p est partie ma puce *pleure*
J'aimerais leur faire signe, leur crier que je les vois, leur dire que je vais bien mais je sais parfaitement que ma présence auprès d'elles est comme celle d'un fantôme auprès d'un vivant.
Lili : Moi, je préfère croire qu'elle est allée dans un monde meilleur et qu'elle est loin de ses problèmes !
Je ferme les yeux pour mieux faire face à l'émotion
Brigitte : Tu sais ma puce, il est plus probable qu'elle sois morte après une telle chute
Lili : Je vous dit qu'elle a réalisé son rêve !
Sa mère : Orh, Lili ! Ne dis pas de sottises voyons, nous sommes bien assez tristes pour que tu racontes n'importe quoi ! Mourir n'est pas un rêv-
Brigitte : Comment ça, quel rêve ?
Lili : Elle me répétait souvent, du temps où nous étions voisines de chambres, qu'un jour elle partirait rejoindre sa famille, ses parents très loin ! Elle ne m'a jamais dit où...
Brigitte fond en larmes face à son innocence, sait que mes parents sont morts lors d'un accident de voiture, quant à moi, je réalise.
Je réalise que j'ai bel et bien rejoint ma famille.
A SUIVRE :)
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