Chapitre 5 : Un changement
Plusieurs semaines sont passées depuis le jour de l'incident en cours de musique. L'automne est bien installé mais il n'ont pas vraiment trouvé de temps pour sortir, alors aujourd'hui, dimanche, il ne fait pas trop moche, les trois garçons se retrouvent dans le McDonald's de la première rencontre entre Léo et Maël.
Comme un retour dans le passé, les commandes sont les mêmes, les conversations sont semblables, mais il y a quelque chose en plus, quelque chose qui fait toute la différence. Le sourire sur les lèvres de Léo, qui fini d'ailleurs ses nuggets et son coca cette fois. La suite de l'après-midi suit le cours du jour de leur rencontre, et tout trois visitent ville comme si ils ne la connaissaient pas, en riant et souriant, une vague de bonheur déferlant sur eux à chaque instant.
Evidemment, la dernière étape n'est pas oublié, et ils arrivent devant le magnifique parc, et bien sûr, Jules avait raison, le parc est encore plus magique en automne. Les feuilles de toutes les couleurs qui tombent avec harmonie des arbres pour se déposé joliment au sol.
- C'est magnifique ! affirme Maël en regardant partout.
- J'ai hâte que tu vois ça en hiver alors ! lui répond Jules.
Les trois amis vont se poser au même endroit que la première fois et recommence à discuter. Puis, sans contexte particulier, Maël se tourne vers Léo, lui prend les mains et le fixe dans les yeux. Léo sent son coeur s'accélérer et son visage chauffé, Maël lui fait un très gros effet, il n'a jamais ressenti ce genre de chose avec qui que ce soit d'autre avant.
- Tu peux chanter pour moi s'il te plaît ? demande Maël à Léo des étoiles dans les yeux.
Léo rougit encore plus que quand Maël s'est approché, et le regard avec de grands yeux.
- Tu... Tu veux que je chante ? Moi ? Mais... bafouille Léo.
- Oui... S'il te plaît... supplie presque Maël.
- D'accord, abandonne Léo, mais donne moi une musique.
Maël semble réfléchir, repassant toutes les musiques qu'il voudra entendre de la bouche de Léo.
- Heather, c'est ma préféré ! Et elle collerait si bien à ta voix... affirme Maël.
Léo sourit, et doucement, il commence à chanter les première phrases. Jules et Maël s'allonge et le chanteur les regardes tendrement, chantant parfaitement les paroles de la chanson de Conan Gray, encore une fois. Quand il a fini, ils restent tout trois dans un silence léger et agréable, profitant juste de la présence les uns des autres.
Malheureusement, la pluie commence à tomber, et Léo peste.
- Tu n'aime pas la pluie ? demande Maël surpris. Mais tout le monde aime la pluie...
- Non, répond simplement Léo.
- Comment peut on ne pas aimer la pluie ?
- Je la trouve désagréable, elle me rappelle de mauvais souvenir... dit Léo en sortant son parapluie.
Maël hausse les épaules et les trois amis prennent le chemin du retour. Alors qu'ils ne sont qu'à une rue de chez Maël qui a la maison la plus proche et qui donc rentre en premier, Léo glisse sur le trottoir mouiller, tombe sur la route, un camion passe et...
Léo se retrouve propulser de l'autre côté de la route avec seulement quelques petites égratignures. Il se retourne terrorisé de ce qu'il va découvrir. Le camion est arrêté, le chauffeur est sorti et est paniqué au téléphone. Devant... Devant il y a... Devant il y a... Il y a Maël...
Léo se met à hurler, comme ça, tout à coup, il hurle à s'en casser la voix, à se détruire les cordes vocales, ne plus jamais pouvoir chanter. Il ne comprend ce qu'il se passe, rien n'est réaliste, tout devient flou, les sons s'effacent, il hurle juste sans s'arrêter. Des gens autour de lui essaient de le calmer, mais il s'en fiche, il ne peut pas laisser Maël partir.
Il ne se calme que quand il se rend compte qu'il peut monter dans l'ambulance et accompagner la personne qu'il aime. Il monte et Jules fait de même, tout deux pleures énormément, sans pouvoir se calmer. Puis après, tout va très vite, ils sont éjecté en salle d'attente, Maël est emmené, Jules rentre chez lui et Léo se roule en boule dans un coin de la salle d'attente, pleurant tout ce qu'il peut.
Son coeur est détruit, réduit en cendre. Il est roulé en boule dans un coin de cette salle d'attente, priant tout les dieux en lesquels il ne croit pas. Son visage est inondé de larme, il a peur, tellement peur.
- Ne m'abandonne pas... Reste avec moi... Je t'aime... Reviens...
Il a peur, il est effrayé, tétanisé, paniqué. Il est incapable de bouger, son coeur et son âme retenu à cette hôpital. Mais une porte claque au loin, et il se réveille d'un coup avant de sortir de l'hôpital le plus vite possible. Il a trop peur pour rester dans cette salle d'attente, mais il est aussi tétanisé de s'en éloigné.
Alors il sort de l'hôpital, et met plusieurs secondes à se rendre compte de la pluie torrentielle qui trempe ses vêtements. Léo déteste la pluie, il la trouve désagréable, pourtant là tout de suite, il n'a qu'une envie rester des heures sous ce déluge que lui aimerait tant. Et qu'il aimera quand il sortira de cet hôpital, parce qu'il en sortira, Léo veut garder espoir, jusqu'au bout.
Aucune voiture ne passe à cette heure de la nuit, alors il va s'asseoir sur le bitume trempé et ramène ses genoux à sa poitrine pour y poser sa tête. Ses larmes se mêlent lentement à la pluie et des sanglots s'échappent. Il pleure ainsi dans la nuit durant de longues minutes, il voudrait rester ici toute la nuit, jusqu'au levé du soleil, ou même jusqu'à sa mort, mais quelqu'un le sors de sa torpeur.
- Ne reste pas là ! Tu vas attraper froid ! Et puis, tu déteste la pluie...
Léo se retourne et saute dans les bras de Maël.
- Tu es là ! Tu n'es pas mort ! s'écrie Léo sans s'arrêter de pleurer.
- Oui Léo, je suis là, le rassure Maël.
- Maël... J'ai eu si peur... J'ai cru que je t'avais perdu pour de bon... Il faut que je te le dise... J'ai si peur que tu partes encore... sanglote Léo. Maël, je t'aime...
Maël regarde son ami avec de grands yeux, puis souris, et l'embrasse tendrement.
- Moi aussi je t'aime Léo, affirme-t-il en souriant.
Léo le serre dans se bras en pleurant contre sa nuque.
- Rentrons, il pleut, propose Maël.
Léo lui souris et le tire jusqu'à chez lui, tellement fatigué par toutes ces émotions qu'il va se coucher directement. Quand il se réveille dans les bras de Maël il rit et embrasse son nouveau petit ami, qui sourit.
- Tu as l'air un peu changé Léo, dit Maël.
Un accident change toujours au moins une personne, mais pas forcément la victime.
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