Chapitre 29 : Il est sérieux ?!
Avertissement : contenu mature.
Ma petite sœur Malia est magnifique. Je dis ça en toute objectivité bien sûr. Elle à la peau rosée et elle est bien potelée. Mon père et Lilly m'ont dit que son nom est un mixte des leurs et du mien. Ma pour Magnus, LI pour Lilly et A pour Asmodée ce qui a donné Malia. Elle n'a pas de deuxième prénom comme moi, c'est juste Malia.
Mon père est heureux, je le vois. Je le suis pour lui aussi. Après tant d'années seul, il le mérite et Lilly, je n'ai pas eu l'occasion de mieux la connaître, je compte y remédier. Elle a l'air d'une femme avec du caractère et elle aime mon père. Je n'ai jamais connu ma mère, juste vu son visage à travers des photos. Je connais notre histoire, mon père l'a raconté. Il a connu ma mère en tant que patiente au tout début de sa carrière, elle avait un cancer et ils étaient tombés amoureux. Il a voulu lui donner ce qu'elle n'avait jamais eu et qu'elle n'aurait jamais sans lui, il savait qu'elle allait mourir, elle aussi, alors il lui a donné ce qu'elle voulait. Une vie de famille même si c'était pour peu de temps. Elle est décédée, j'avais un an.
— Ça va fils ? me demande mon père en me faisant sortir de mes pensées alors que mes yeux étaient sur ma petite sœur dans mes bras assis dans le fauteuil à côté du lit de Lilly.
— Ouais papa, répondis-je avec le sourire.
Alexander me rejoint avec Max, en se plaçant à côté de moi, tandis que Matthew est sur le lit à papouiller avec Lilly l'empêchant de se reposer mais elle a un sourire heureux sur son visage fatigué.
Un peu plus tard, ont dit au revoir à tout le monde. Matthew commence à avoir faim et Max est mal à l'aise d'être ballotté dans nos bras et il est fatigué. On sort de l'hôpital, regagnant la voiture quand mon téléphone sonne indiquant un sms. Je le sors de ma poche, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre en photo Malia qui est déjà sur mon fond d'écran.
— Elle est belle, déclare Alexander.
Il est penché sur mon épaule et embrasse Max qui est dans mes bras, Matthew dans les siens.
— Oui... magnifique, soufflais-je en regardant le SMS. Et toi tu as hâte aussi d'être oncle non ? continuai-je.
Je range mon téléphone ne répondant pas au SMS. « Je me suis foutu dans la merde et là je refais la même chose...en ne disant rien. » me dis-je intérieurement.
— Oui, Isabelle a hâte de voir son fils.
— Elle n'aurait pas pu avoir une fille ? on aurait égalisé les comptes... il nous manque une fille maintenant dans la famille, taquinais-je en ouvrant la voiture avant d'installer Max dans le siège auto.
— On ne choisit pas bébé, ricane Alexander en attachant Matthew à son tour.
On rentre au loft et après avoir préparé le déjeuner, je ne tiens plus, je donne mon téléphone à Alexander.
— Regarde le dernier SMS s'il te plaît ! indiquais-je.
Ses sourcils froncés, il ouvre les messages. Moi je m'assieds et j'attends sa réaction.
— C'est qui ? souffle-t-il en me rendant mon téléphone.
— Le collègue avec qui j'ai été au bar plusieurs fois, avouais-je.
— Ok, souffle-t-il.
Je le regarde et je n'y vois pas grand-chose.
— Ok ? demandais-je un peu incrédule.
Je m'attendais à me faire enguirlander. La honte de mes actes remonte, me faisant serrer la poitrine.
— Que veux-tu que je te dise bébé ? Tu ne peux pas lui en vouloir de tenter sa chance, déclare-t-il avant de continuer. Il faut dire que tu ne laisses personne indifférent.
Il vient se caler dans mon dos et s'appuie contre moi, j'en fait de même en soufflant d'aise et soulagé qu'il ne m'en veuille pas.
— Ce n'est pas ce que je voulais, murmurais-je.
— Je le sais mais lui ne l'a clairement pas pris comme ça à en croire le SMS.
— J'ai encore merdé ?!
Ce n'est pas une question, ni une affirmation, c'est plutôt un constat.
— Non... non bébé. Mais tu devrais être clair avec lui et mettre les choses à plat. Ça va être compliqué, c'est un collègue et tu vas le voir lundi. Il va attendre ton SMS et espérer des choses, explique-t-il.
Mais il n'y a rien à attendre de ma part, je ne comprends pas cet intérêt soudain de la part de mon collègue.
— Mais il le sait que je suis marié et en plus il m'a dit qu'il avait quelqu'un, déclarais-je en me tournant juste un peu pour le regarder.
— Il y a des personnes que ce détail ne dérange pas, dit-t-il avec un haussement d'épaules.
— Fais chier, grognais-je en lisant de nouveau le SMS.
Je cherche une réponse avec tact et fermeté. Je n'ai certainement pas voulu être dans une situation comme celle-ci. C'est quand même fou de ne pas pouvoir sortir boire un verre, sans que la personne voit les choses différemment. J'avoue n'avoir pas clairement dit que je ne voulais rien de plus mais il aurait dû le comprendre. Il sait que je suis marié, je ne lui ai pas caché. J'aurais voulu autre chose avec lui, je ne lui aurais pas dit que j'étais marié.
Holala la merde ! Je lis une énième fois le message.
« Salut Magnus, c'est Allan ton collègue. Je voudrais savoir si tu es disponible ce weekend pour un dîner, je voudrais mieux te connaître et peut être pouvoir aller plus loin. Tu ne me laisses pas indifférent... envoi moi un SMS, ou appel-moi. »
Gonflant les joues, j'y répond.
— Je suis désolé Allan, je ne peux pas te donner ce que tu veux... tu sais que je suis marié. Je ne ferais jamais ça et je suis désolé de t'avoir fait croire que je voulais plus mais ce n'est pas le cas.
« Il n'aura pas à le savoir... Je sais garder ma langue. »
Manquait plus que ça ! Non mais il a l'air sérieux !...
— Peut-être est-ce dans ta capacité de tromper ton compagnon mais ce n'est pas dans les miennes.
« Ok. Je suis désolé d'avoir mal compris. Je croyais que tu voulais quelque chose comme ça. Excuse-moi, j'espère que je ne t'ai pas causé de problèmes. ».
— Non, mon mari est compréhensif. Mais, je te demanderais de garder tes distances à l'avenir, on est collègue et je veux que ça reste comme ça.
« Ok bien-sûr, bonne journée Magnus »
Je ne réponds plus, efface les messages et supprimé son numéro. Je regarde Alexander qui avait posé son menton sur mon épaule et avait regardé l'échange de SMS tout du long.
— Je suis désolé mon amour, m'excusais-je en acceptant son baiser sur ma joue.
— Ne le sois pas bébé, tu n'as rien fait de mal, déclara-t-il avant de me faire tourner et de m'embrasser tendrement.
...
Repas pris, Max qui commence les petits pots de légumes a besoin d'une petite toilette avant la sieste. Matthew est fatigué mais on l'autorise à regarder un peu la télévision, mais il s'endort rapidement dans le canapé. Je profite du calme pour aller dans mon bureau et sortir un bloc de dessin, ayant une idée, je dois la dessiner. Alexander reste avec Matthew dans le canapé, son ordi sur ses genoux regardant de nouveaux équipements de sport pour la salle, c'est là que mon idée à fuser... des vêtements de sport ! Il avait acheté des survêtements adéquats dans une boutique mais je veux les confectionner. De toute façon, j'ai déjà l'idée. Une ligne de vêtements de sport associée à sa salle avec la renommée acquise avec les ventes de Trinity, je suis sûr que Dot pourra m'aider dans cette nouvelle collection et là ça concerne hommes, femmes et enfants.
Alexander
Assis dans le canapé, Matthew endormi à côté de moi, je parcours les sites de ventes pour de nouveaux équipements pour la salle. Je voulais essayer quelque chose de nouveau. Les cours d'autodéfense et la Capoeira fonctionnent mais je voudrais un petit plus, comme des petits cours de dojo pour les enfants que ce soit en famille ou en activités scolaires, peut-être même créer des abonnements comme pour les cours d'autodéfense.
Maïa fait un excellent travail avec ses cours de zumba et Luke commence ses cours de boxe française que j'avais autorisé mais commençant petit. Je ne veux pas de nez cassé ou autre avant que les abonnés soient bien entraînés, il avait été d'accord. Et moi, je dois avouer que le sport de combat m'a toujours intéressé, je suis conscient qu'étant donné mon âge, je ne peux pas me lancer dans une carrière comme celle-ci mais rien ne me retient de me perfectionner et d'en faire profiter d'autres.
— Que fais-tu mon amour ? questionne doucement mon mari.
Il me rejoint dans le canapé, son bloc de dessin à la main tout en faisant attention à ne pas réveiller Matthew.
— Je cherche un tapis pour Luke pourquoi ? questionnais-je à mon tour tout aussi doucement.
— J'ai eu une idée et je voudrais avoir ton avis avant de me lancer.
— Oui dis-moi ? incitai-je en posant l'ordi sur la table basse.
— Tiens, regarde ? murmure-t-il.
Je prends son bloc à dessin qui me tend et feuillète ses esquisses.
— Des vêtements de sport ? questionnais-je. C'est très différent de ce que tu as l'habitude de confectionner.
— Oui je sais. Mais j'ai pensé qu'une ligne associée à ta salle serait un pas de plus. Je veux dire avec la pub qu'on a eu avec Trinity, je suis sûr que Dot pourrait nous aider, explique-t-il.
J'ai toujours les yeux sur ses esquisses, c'est impressionnant ce qu'il peut faire avec un crayon. J'y vois tous les détails, les poches rajouter pour pouvoir y glisser un téléphone pour faire un jogging en écoutant de la musique...
— D'accord bébé, mais pourquoi cette idée, ça t'est venue comme ça ? questionnais-je.
— Déjà pour toi, pour avoir ta propre marque et je sais qu'il faut de l'argent pour ce que tu veux faire avec le dojo. Tu devras agrandir ou changer de salle et je sais aussi que tu ne me laisseras pas t'aider financièrement, explique-t-il doucement pour ne pas réveiller Matthew.
Je n'étais pas contre l'idée d'en discuter ailleurs mais Matthew bouge à ce moment-là sa main pour la poser juste sur ma cuisse, me faisant doucement sourire. Je reporte mon attention sur mon mari qui sourit aussi avant de lever les yeux vers moi, attendant clairement ma réponse.
— Tu le sais que je veux le faire par moi-même, tu fais déjà vivre notre famille.
— Oui je le sais mon amour. Alors sinon tu en dis quoi ? c'est une bonne idée ? j'appelle Dot ? demande-t-il.
Je peux voir qu'il est excité par ce projet.
— Je ne pense pas que Luke soit contre mais j'ai besoin de lui en parler. C'est mon associé, expliquais-je en ne lui disant pas oui ni non.
— Super ! répond-t-il avec un grand sourire.
Il se penche pour m'embrasser mais s'arrête dans un sursaut par la voix de Matthew.
— Oui super mes papas... mais je peux finir ma sieste maintenant ? grommelle Matthew un œil ouvert en nous regardant.
— Tu aurais été ton lit Monsieur... on ne t'aurait pas réveillé, rit Magnus en l'attrapant pour qu'il se niche dans sa poitrine.
Je caresse les cheveux de Matthew qui se niche et se rendort instantanément. Je ne peux m'empêcher de rire en faisant rire mon mari aussi. Ma tête posée sur son épaule, je respire profondément son parfum, il tourne la tête et me regarde de ses yeux amourachés, je tends le cou appuyant un léger baiser sur ses lèvres en attente.
...
Le soir même, on se retrouve enlacés dans notre lit. Mes reins cambrés alors que ses mains parcourent mon corps tremblant pour lui. Magnus m'intime de me mettre sur le côté, je m'exécute. Il se glisse derrière moi et cale son torse chaud dans mon dos moite. Sa main vient plier mon genou pour le planter dans le matelas.
Je peux sentir son désir contre ma chute de reins, sa bouche mordillant ma nuque. Je tends la main sur la table de chevet lui donnant le lubrifiant qu'il prend pour s'en appliquer sur ses doigts.
Après d'interminables minutes, il entre en moi d'un coup de rein. Mon cri est étouffé par mon oreiller. Il grogne contre ma nuque et commence à bouger quand je lui dis que je suis prêt. Je ne peux me retenir de pleurer de plaisir, quand je le sens se redresser un peu accentuant ses coups de reins. Sans se retirer, il m'allonge sur le ventre et me chevauche. Il s'abaisse pour aller mordiller mon oreille... ses coups de reins sont amples. Je peux le sentir ressortir son sexe presque entièrement avant de revenir avec force. Une de ses mains agrippent mes cheveux pour me faire tourner la tête, sa bouche vient mordiller ma lèvre et grogne contre ma bouche quand je pleure de plaisir contre la sienne. Sans me retenir plus longtemps, je jouis entre le matelas et mon ventre en le regardant dans les yeux, je peux sentir ses tremblements. Avec un dernier coup de rein, il jouit en moi, toujours ses yeux dans les miens, il tait ses gémissements dans ma bouche et finit par fermer les yeux dû au plaisir.
Il se retire pour se mettre sur le côté tout en embrassant mon épaule, tentant tous deux de reprendre notre souffle.
Je le regarde descendre de son orgasme, regarde tous les traits de son visage, tout ce qui me chavirer et ce qui m'a fait chavirer à notre première rencontre.
Oui, c'est ça... ce que j'ai toujours voulu, çà ces moments-là... avec lui. J'ai tout ce que j'ai toujours voulu, son amour. À cet instant, je ne regrette pas d'avoir traversé toute cette souffrance pour être avec lui comme ça, dans ses bras.
Il m'a peut-être fait souffrir mais ce n'est rien dans ce que nous avons vécu ensemble et ce qu'il nous reste à vivre.
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